Notes
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Claude Esteban, Morceaux du ciel, presque rien et Le Jour à peine écrit (1967-1992), Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 2001 et 2006.
Citer cet article
- Dethurens, P.
- Dethurens, Pascal.
- DETHURENS, Pascal,
https://doi.org/10.3917/espri.2408.0114
Notes
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[1]
Claude Esteban, Morceaux du ciel, presque rien et Le Jour à peine écrit (1967-1992), Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 2001 et 2006.
Il fallait beaucoup de patience et beaucoup d’audace pour rassembler en un volume la plupart des textes sur l’art écrits par Claude Esteban. Les éditeurs du présent ouvrage n’en ont pas manqué, non plus que d’admiration et d’affection pour le poète des Morceaux de ciel et du Jour à peine écrit. Plus de quarante années séparent les premiers textes des derniers, cent onze en tout, accompagnés d’un fort appareil critique et bibliographique, établi par les meilleurs spécialistes de son œuvre, et fort élégamment réunis en un livre qui vient de paraître, Par-delà les figures, avec le soin particulier qui est la marque de fabrique des éditions de L’Atelier contemporain dirigées par François-Marie Deyrolle.
Sans doute fallait-il proposer aux lecteurs une pareille somme poétique et critique, quand on connaît la prolixité du poète. Claude Esteban (1935-2006) était tout à la fois poète, essayiste, traducteur (de Juan Ramón Jimenez, Luis de Góngora, Octavio Paz, Jorge Luis Borges, Federico García Lorca ou encore Francisco de Quevedo), professeur de littérature espagnole à l’université Paris-IV, mais aussi fondateur de la revue Argile (à la demande d’Aimé Maeght) et directeur de la collection « Poésie » aux éditions Flammarion. Ami des plus grands poètes de sa génération, il a été marqué très tôt par deux figures tutélaires, l’une espagnole (Jorge Guillén, dont il a traduit le Cantique), l’autre française (Yves Bonnefoy). C’est le dialogue entre la poésie et la peinture que l’on entend d’un bout à l’autr…