En 1994, quatre personnes qui avaient travaillé ensemble en Seine-Saint-Denis dans un programme d’échanges de seringues décident de monter un nouveau projet de réduction des risques dans ce même département, mais sur un territoire où aucune action n’existait dans ce domaine.
L’objectif est de prévenir la transmission du vih et du vhc en favorisant l’accès à du matériel stérile et en diffusant des informations adaptées sur les pratiques à risques. Il s’agit également de favoriser l’accès aux soins et aux démarches de réinsertion en apportant un soutien et un accompagnement individualisés aux usagers. L’intervention s’engage sur la base d’un travail de rue et de l’ouverture d’un lieu d’accueil dit « à bas seuil » à Saint-Ouen.
La création de l’association Effervescence s’inscrit dans un contexte où, compte tenu de l’importance des contaminations par le vih, les actions de réduction des risques en direction des usagers de drogue se développent. Certains professionnels, acteurs institutionnels et politiques, se montrent prêts à soutenir ce type d’initiative.
La nécessité de convaincre les éventuels financeurs, une partie des élus plus réticents et l’ensemble des acteurs locaux demeure malgré tout essentielle. Le projet se construit en concertation avec la ville de Saint-Ouen dans un premier temps, puis de l’Ile-Saint-Denis et de Saint-Denis.
La volonté d’inscrire l’association dans la vie locale et d’établir des relations avec les habitants des quartiers alentour est marquée dès le démarrage du projet…