Le TDAH est reconnu comme un trouble complexe, chronique et invalidant. Il va avoir un retentissement sur l’ensemble de la cellule familiale. Tous les sous-systèmes relationnels qui constituent les interactions familiales sont perturbés. C’est ainsi que des difficultés apparaissent au sein des relations parents-enfant, des relations conjugales et des relations dans la fratrie (Clément, 2013). L’enfant souffrant de TDAH est difficile à supporter pour l’entourage et l’ambiance familiale serait perturbée dans 79 % des cas (Revol, 2015).
La présence des difficultés d’attention et d’hyperactivité-impulsivité sont dans de nombreux cas à l’origine de la difficulté à se conformer aux consignes ou aux règles. Le parent doit répéter plusieurs fois la consigne car l’enfant n’y répond pas sur-le-champ, sans que cela soit nécessairement lié à un problème d’opposition. Il n’obéit pas, soit parce qu’il est distrait, soit parce que cela lui paraît ennuyeux et qu’il préfère poursuivre une activité plus agréable, soit parce que cela lui demande un effort et qu’il préfère le retarder. Dans ces cas-là, le ton monte et sous le coup de la colère, les menaces comme les punitions sont parfois disproportionnées. Les relations conflictuelles sont amplifiées quand l’enfant se montre récalcitrant et on assiste dans certains cas à une escalade de l’agressivité entre le parent et l’enfant (cercle de la coercition). C’est donc en réponse à la désobéissance de l’enfant que le parent adopte des pratiques de plus en plus coercitives (davantage de commentaire…
Mise en ligne 13/10/2021