Hubert Doucet est théologien de formation. Il a fait ses études aux universités d’Ottawa et de Strasbourg. En 1967, il a obtenu un doctorat de troisième cycle en sciences religieuses. Il a d’abord enseigné la philosophie au Cégep de Valleyfield et c’est à partir de 1977 qu’il a commencé sa spécialisation en éthique.
Le champ d’intérêt de Hubert Doucet est proprement la bioéthique. En effet, Doucet a d’abord été professeur de bioéthique à l’Université Saint-Paul à Ottawa (1981-1997), avant de devenir, en 1997, professeur aux facultés de théologie et de médecine ainsi que directeur des programmes de bioéthique donnés à l’Université de Montréal. Il a participé à la mise sur pied de nombreux comités d’éthique dans les hôpitaux universitaires et autres de la région d’Ottawa et de Montréal. Ses publications Au pays de la bioéthique (1996), Mourir, Aspects bioéthiques (1988 et 1992) etc. témoignent de son intérêt pour les problèmes éthiques soulevés par la mort et la souffrance.
Quoique théologien, c’est à l’analyse philosophique (au sens d’une grande place accordée à la raison et du souci d’universalité, ce qui est une démarche contraire au fidéisme) que s’adonne Doucet dans ses écrits. Cela peut se comprendre non seulement par ses connaissances en philosophie, mais surtout par la nature de son champ d’intérêt : la bioéthique est acquise à l’interdisciplinarité, elle est soucieuse de trouver une solution acceptable aux problèmes cruciaux de notre temps. D’après Doucet, l’interdisciplinarité remet en cause le rôle traditionnel du moraliste, qui ne peut plus se contenter d’être le défenseur d’une révélation particulière ou le porte-parole auprès du médecin de l’interprétation authentique de la loi morale propre à sa confession religieuse…