L’acception du mot référence est complexe et souvent fluctuante. De façon schématique, on peut classer ses différents sens en deux groupes : la référence en tant qu’état et la référence en tant que procès ou opération.
Dans le sens état, la référence est comprise comme la collection d’objets à laquelle s’applique un mot. Si toute la classe des objets auxquels peut s’appliquer le mot est incluse dans la référence, celle-ci se confond avec la dénotation du mot.
La référence renvoie à toute la classe des objets dénotés lorsque le mot est appréhendé en dehors de l’usage, en dehors de l’acte de parole, c’est-à-dire de façon abstraite et formelle, comme entité linguistique de signification, par exemple en tant qu’article de dictionnaire.
Dans l’usage courant, la référence ne concerne qu’exceptionnellement toute la dénotation du mot. comme dans la phrase « tous les hommes sont mortels ». Le mot renvoie habituellement soit à des objets particuliers : « l’homme qui est au bout du pont », soit à des groupes d’objets : « les hommes de la troisième compagnie ». C’est pourquoi le discours utilise à peu près toujours ce que Hlavsa (1968) appelle des opérateurs de référence. Ces opérateurs fonctionnent
comme des quantificateurs. La part de l’ensemble dénoté par le mot à laquelle s’applique l’opérateur constitue la valeur de l’opérateur : un homme, des hommes, quelques hommes, l’homme de quart..., etc. Il est à noter que l’opérateur de référence remplit en général deux fonctions : la quantification et la définition…
Date de mise en ligne : 03/10/2016