Notes
-
[1]
Eco-Emballages, rapport annuel 2012, « Tri et recyclage des emballages – Tout ce qui doit contribuer à l’économie circulaire pour les vingt ans à venir ». Cf. www.ecoemballages.fr/sites/ default/files/files/espace-presse/rapport_annuel_2012.pdf
-
[2]
Littéralement, « pas dans mon arrière-cour », expression souvent utilisée pour définir l’opposition entre résidents et riverains à des projets d’implantation qu’ils considèrent comme potentiellement générateurs de nuisances.
-
[3]
Antoine Riboud, alors P-DG de BSN-Gervais Danone, et Jean-Louis Beffa, P-DG de Saint-Gobain, remettent leurs rapports à Brice Lalonde, ministre de l’Environnement, en 1992, dont les propositions vont conduire à la création d’Eco-Emballages.
-
[4]
Cf. www.developpement-durable.gouv.fr/Le-principe-de-la-responsabilite, 12046.html
-
[5]
Cf. www.ecoemballages.fr/accueil-portail/mieux-nous-connaitre/le-point-vert
-
[6]
Institut BVA : « Les Français et le tri sélectif – Sondage réalisé à l’occasion des vingt ans d’Eco-Emballages », novembre 2012. Cf. www.bva.fr/data/sondage/sondage_fiche/1202/ fichier_rapportbc1fe.pdf
-
[7]
Eco-Emballages, rapport annuel 2012, op. cit., page 6.
-
[8]
ADEME, Référentiel national des coûts de gestion du service public d’élimination des déchets en 2007/2008. Cf. www.ademe.fr
-
[9]
Plus de 770 millions de tonnes de déchets ont été produites en France en 2009, se répartissant comme suit : Collectivités : 5,3 millions de tonnes. Ménages : 31,9. Activités : 106. Agriculture-sylviculture : 374. Construction-BTP : 253. Cf. ADEME : Déchets édition 2012, chiffres clés.
-
[10]
Michael E. Porter et Mark R. Kramer, Creating Shared Value – How to reinvent capitalism, and unleash a wave of innovation and growth, Harvard Business Review, janvier-février 2011.
-
[11]
Lydia Brovelli, Xavier Drago, Éric Molinié, « Responsabilité et performance des organisations – 20 propositions pour renforcer la démarche de responsabilité sociale des entreprises (RSE) », rapport public au Gouvernement, juin 2013. Cf. www.developpement-durable.gouv.fr/ IMG/pdf/Rapport_BROVELLI_-_DRAGO_-_MOLINIE.pdf
1 À l’heure des bonnes pratiques recommandées dans tout acte, notamment à caractère environnemental, l’exemple du tri et du recyclage apporte un éclairage sur les valeurs que sont la responsabilité, l’efficacité, la transversalité, des valeurs phares dont Éric Brac de La Perrière nous dit qu’elles pourraient inspirer de nouveaux modèles d’entreprises. Indicateurs partagés, pédagogie, synergie des actions, moyens adaptés au temps et au terrain sont quelques-unes des recettes qui font d’Eco-Emballages un exemple d’innovation.
2 Bettina Laville : Dans le rapport annuel 2012 d’Eco-Emballages, on peut lire : « En vingt ans, nous avons construit un dispositif qui a généré de la valeur environnementale et économique, avec plus de 40 millions de tonnes d’emballages recyclées (et autant de matières préservées) et 28 000 emplois créés […]. Plus encore, le dispositif a créé de la valeur sociétale depuis 1992, nos modes de production et de consommation ont profondément changé. Le geste de tri, premier geste concret en faveur du développement durable pour 93 % des Français, a largement contribué à cette évolution. » [1] Pouvez-vous traduire ce que votre entreprise décline sous le terme « valeur » ?
3 Éric Brac de La Perrière : Il faut pour cela se replacer dans le contexte des années 1990 où la question des déchets devient pressante, en particulier pour l’emballage dont la pollution est très visible – alors qu’il ne représente aujourd’hui encore que 0,6 % des déchets. Les infrastructures de traitement sont alors vieillissantes, le phénomène du NIMBY (Not in my backyard) [2] se répand, une conscience environnementale émerge, portée notamment par des citoyens qui souhaitent qu’on leur propose des solutions capables de concilier consommation et préservation des ressources naturelles.
4 C’est grâce à l’engagement de trois personnalités de l’époque – Antoine Riboud, Jean-Louis Beffa et Brice Lalonde [3] – qu’une solution innovante sera mise en place : plutôt que d’instaurer une nouvelle taxe, ils proposent de mettre en application un principe issu de l’OCDE, la responsabilité élargie du producteur (REP) [4]. Désormais, les entreprises qui génèrent des emballages auront la responsabilité de mettre à disposition des consommateurs un moyen de ne pas polluer : le bac de recyclage. Pour cela, les entreprises et les distributeurs vont abandonner la logique concurrentielle qui prévaut dans une économie de marché et décident de s’unir en se mutualisant et en créant une entreprise d’un genre nouveau, Eco-Emballages, une société anonyme dotée d’une mission d’intérêt général : développer le recyclage des emballages pour le compte des entreprises et des distributeurs.
5 Ce détour par l’histoire est important pour comprendre les valeurs qui guident Eco-Emballages depuis sa création. La première d’entre elles, on l’aura compris, c’est la responsabilité. Elle se traduit d’abord par la création de valeur monétaire. Depuis vingt ans, 4 milliards d’euros ont été investis par les entreprises pour financer le dispositif de tri sélectif et 3,6 milliards d’euros seront à nouveau engagés d’ici à 2016. Au-delà du financement, l’internalisation des coûts de recyclage a eu trois effets positifs majeurs :
- Alors que le grand public a le sentiment qu’il y aurait de plus en plus d’emballages, les entreprises les ont, en réalité, réduits à la source : 100 000 tonnes d’emballages ont été économisées entre 2007 et 2012, permettant ainsi d’atteindre l’objectif fixé par le Grenelle de l’environnement. Le Point vert [5] étant calculé en fonction du poids des emballages, plus l’emballage est allégé, moins la contribution des entreprises à Eco-Emballages est élevée, ce qui in fine réduit les coûts pour le consommateur puisque le montant du Point vert est répercuté sur le prix des produits.
- Les entreprises ont contribué à une consommation plus durable en associant à l’acte de consommation le geste de tri, devenu le premier réflexe environnemental des Français (pratiqué systématiquement par 66 % d’entre eux [6]).
- Les collectivités ont développé une économie locale du tri et du recyclage et ont permis la création de 28 000 emplois. Elles ont amélioré la propreté de leurs territoires, l’incitation au tri permettant, en outre, de faire évoluer les consciences sur la nécessité de préserver l’environnement.
7 Il est intéressant de remarquer ici que c’est le secteur privé qui a pris l’initiative de financer la sphère publique pour créer une valeur nouvelle, alors que dans le monde économique ce sont généralement les collectivités locales qui paient les entreprises pour réaliser les travaux.
8 Cette responsabilité a généré la création d’externalités positives en très grand nombre. La valeur, au sens premier du terme, est l’addition de ces externalités – autrement dit, de ces effets positifs.
9 On constate donc l’étroite corrélation entre responsabilité et efficacité – autre valeur phare de notre entreprise. Le fait d’avoir confié aux industriels une responsabilité pleine et entière a clairement inscrit l’action d’Eco-Emballages dans une recherche de résultats : recycler plus et mieux, sans inflation des coûts. Eco-Emballages rémunère les collectivités locales qui assurent la prestation de collecte, de tri et de sensibilisation de l’habitant, à la tonne triée et recyclée. C’est tout le débat entre la contrainte et le volontariat : passer de la contrainte au volontariat change totalement l’équation. Nous aurions pu faire le choix de soutenir des moyens, comme c’est souvent le cas, mais nous avons préféré parier sur l’innovation qui consiste à payer directement au résultat.
10 La troisième valeur, sans laquelle les deux premières ne pourraient fonctionner, est la transversalité. Nous avons rassemblé un ensemble d’acteurs de cultures différentes en nous plaçant résolument du côté du consommateur, qui est aussi un contribuable, un habitant et un citoyen, et vers qui vont converger les intérêts et l’attention des entreprises, des élus et des associations.
11 Prenons un exemple concret : quand une marque décide d’apposer sur son emballage une « Info tri », c’est-à-dire une consigne de tri explicite qui permet d’identifier ce qui se jette et ce qui se recycle, cela est profitable à la fois à l’entreprise qui en retire un bénéfice d’image et d’efficacité vis-à-vis de ses consommateurs, aux consommateurs qui sont informés du geste à effectuer et à la collectivité qui réduit ses charges du fait d’une diminution des erreurs de tri, augmentant ainsi la rémunération versée par Eco-Emballages du fait d’un accroissement des emballages triés.
12 La transversalité, c’est aussi la mise en place d’un processus « open source » : les bonnes pratiques des uns vont être partagées avec d’autres, entraînant ainsi une co-construction d’efficacité.
13 Il faut aussi parler de transversalité en termes de bénéfices – pas seulement financiers –, qui appartiennent à toutes les parties prenantes de la chaîne et non à un seul récipiendaire.
14 En démontrant que le secteur privé a, lui aussi, la capacité d’assumer de façon performante une mission d’intérêt général, Eco-Emballages a initié un changement de paradigme qui peut inspirer de nouveaux modèles d’entreprises, dotées d’objectifs extra-financiers, qu’ils soient sociaux ou environnementaux, dont une partie des profits serait réutilisée pour créer de la valeur sociétale. La condition sine qua non dans ce type d’organisation reste cependant que l’État, garant final de l’efficacité, fixe les objectifs et s’assure que la mission prévue est bien remplie.
15 B.L. : Vous-même avez parlé d’optimisation dans le rapport 2012 et précisé que « le dispositif actuel ne permet pas de recycler plus d’emballages et pourtant, les coûts s’envolent. À milieu équivalent, par exemple dans les villes, on observe des coûts de collecte sélective (hors verre) qui oscillent entre 450 et 750 € HT par tonne triée. Nous ne pourrons demander au consommateur de trier plus, pour atteindre 75 % de taux de recyclage, qu’à la condition de lui garantir de réels résultats environnementaux, sociaux et économiques » . [7] Les valeurs écologique et économique ne sont-elles pas ici en contradiction ?
16 É.B.L.P. : Ce qui est intéressant dans notre cas, c’est le parcours de la matière qui est un cycle de création de valeur qui nous permet d’additionner des bénéfices environnementaux, sociaux et économiques. Ce continuum repose sur un parcours en boucle fermée ou ouverte, fondement d’une économie qui devient circulaire. Dans notre activité, l’économie circulaire existe déjà, ce n’est pas un concept.
17 Au démarrage, il y a la diminution de matières prélevées sur les ressources naturelles grâce à la réduction à la source du poids des emballages qui crée un bénéfice environnemental. Ensuite, l’emballage utilisé devient une ressource lorsqu’il est trié par le consommateur. Ce geste de tri participe d’une nouvelle conscience écologique. Je constate qu’il est créateur de lien social grâce aux associations, aux ambassadeurs du tri, aux gardiens et bailleurs, mais aussi moteur de l’éducation à l’environnement des plus jeunes ; ce « petit » geste fait bouger les lignes et influe sur les comportements au-delà de sa mission première. L’emballage est ensuite collecté et trié en centres de tri, ce qui va permettre la création d’emplois locaux, avec une part d’emplois d’insertion. Toutes ces actions créent ainsi un « mieux vivre ensemble » autour du geste de tri.
18 Après la phase de tri, c’est l’étape du recyclage qui produit un bénéfice économique immédiat puisqu’il favorise le développement d’une industrie de transformation. Il faut à ce propos dénoncer l’idée reçue selon laquelle les déchets seraient majoritairement envoyés en Asie en vue d’être recyclés. En France, 90 % des emballages triés sont recyclés à l’échelle du territoire national ou de ses pays voisins, contrairement à d’autres pays européens qui exportent leurs déchets vers ce continent. Cette matière recyclée réintègre ensuite un circuit de production et permet à ce stade une double création de valeur : environnementale, puisque la production à partir de matière recyclée consomme moins d’énergie que l’extraction des ressources naturelles ; économique, car cela sécurise l’approvisionnement des entreprises et peut les inciter à produire au plus près des bassins de consommation.
19 Symbole de cette boucle vertueuse, la matière en sortie de centres de tri a acquis une valeur marchande et dégage des revenus estimés à près de 200 millions d’euros par an qui viennent réduire les charges des collectivités locales. Ce sont, en effet, les collectivités locales qui assurent la revente des matériaux aux recycleurs et qui perçoivent donc les recettes issues de ces ventes.
20 L’optimisation n’est donc pas un concept, c’est le contrat de confiance qui nous lie au consommateur et qui consiste à garantir la mise en place d’un dispositif de recyclage qui soit à la fois efficace et rentable. Or, on observe aujourd’hui une grande disparité dans les performances et les coûts. Dans le référentiel de l’ADEME d’avril 2011, la dispersion observée des valeurs pour la collecte sélective (hors verre) est très variable : les coûts des dispositifs mis en place par les collectivités varient dans une fourchette très large, de 236 à 578 € par tonne collectée [8]. On sait par ailleurs que le tri va de 76 kg/ an/habitant dans certaines régions à 14 kg/an/habitant (source : Eco-Emballages). La ville, de ce point de vue, est le lieu du combat encore à mener : on trie deux fois moins en ville qu’à la campagne, alors que c’est en ville que l’on consomme le plus, que la population croît le plus vite et que la pollution est la plus forte.
21 Adapter nos actions en fonction des spécificités locales et concentrer les moyens là où les performances doivent être améliorées en matière de recyclage sont deux priorités pour l’avenir et nous sommes bien ici dans l’optimisation des objectifs et des moyens.
22 B.L. : À l’occasion des vingt ans d’Eco-Emballages, j’ai avancé l’idée que « le tri, c’est plus qu’une révolution culturelle, c’est une aspiration culturelle [...]. Devant l’échec des grandes
23 conférences environnementales, le geste individuel est à la fois plus efficace et plus récompensé qu’un engagement collectif, dont on voit bien qu’on a du mal à lui donner un sens et des perspectives temporelles ». Êtes-vous d’accord avec cette idée et comment conciliez-vous le local et le global ?
24 É.B.L.P. : Si le collectif peut parfois diluer la responsabilité, le fait d’agir à un niveau individuel mais en étant des millions à poursuivre une même finalité n. C’est d’ailleurs le véritable succès de notre dispositif : le geste de tri est devenu le premier geste environnemental des Français alors même qu’il est pratiqué sans aucune contrainte réglementaire ou incitation financière.
25 La tentation aurait pu être grande de monétariser ce geste, de se dire que, sans contreparties financières, les consommateurs ne trieraient pas. Imaginons un instant, avec un calcul approximatif mais néanmoins révélateur, l’impact d’une telle décision : admettons que chaque ménage consacre environ cinq minutes par semaine au tri et que l’on rémunère ce temps passé au taux horaire du Smic, il faudrait alors débourser près de six milliards d’euros par an ! Cela montre la puissance des externalités positives que j’évoquais tout à l’heure et l’impérative nécessité de les préserver.
26 B.L. : Peut-on encore dire aujourd’hui que nous sommes dans une société du déchet ?
27 É.B.L.P. : Avec un taux de recyclage des emballages de 67 %, on pourrait être tenté de croire que les déchets sont en voie de disparition et acquièrent progressivement un statut de nouvelles ressources, ou même de nouveaux produits post-consommation. Mais si on élargit le spectre, on constate qu’il reste beaucoup d’efforts à faire, en particulier en ce qui concerne les déchets industriels [9]. Je suis convaincu qu’en appliquant plus largement le modèle de la REP et d’Eco-Emballages à d’autres types de déchets, on pourrait changer la donne en moins d’une décennie.
28 Si le recyclage est la solution la plus efficace pour transformer le déchet en ressource et faire barrière à la pollution, l’économie circulaire ouvre un champ encore plus vaste. Demain, l’innovation pourrait venir d’une loi-cadre sur l’économie circulaire qui ancrerait dans les process de production un usage maximisé de la matière voire, dans certains cas, un usage infini. L’un des grands objectifs doit donc consister à éviter les ruptures de charge (récurrentes) qui nuisent à l’efficacité du bon usage des matières premières.
29 B.L. : De quelles valeurs est porteuse l’économie circulaire que vous évoquez ?
30 É.B.L.P. : Après cinquante ans de développement de la société de consommation, l’économie circulaire permet de retrouver une forme d’équilibre et d’attention, où ce qui est déchet pour les uns peut être ressource pour les autres. La valeur de l’économie circulaire est avant tout la lutte contre le gaspillage. C’est, selon la formule si souvent reprise de Lavoisier, le fameux « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». C’est être dans d’une logique de long terme et penser aux générations futures en agissant en responsabilité aujourd’hui. L’économie circulaire peut aussi être une opportunité nouvelle de coopération entre les acteurs d’un même territoire (entreprises, recycleurs, collectivités, associations, citoyens) et permettre le développement, le renforcement, d’une culture commune.
31 Michael Porter [10] a bien montré la notion de « valeur partagée » (shared value) qui sous-tend l’économie circulaire : la compétitivité d’une entreprise et la santé de la société dans laquelle elle évolue sont mutuellement dépendantes.
32 B.L. : Que pensez-vous aujourd’hui de la RSE, du rapport Molinié [11] ? Croyez-vous que la préoccupation environnementale y est assez présente ?
33 É.B.L.P. : La RSE répond à une demande croissante de la population de renforcer la responsabilité des entreprises en matière sociale et environnementale. On le voit clairement dans notre dispositif qui est une véritable innovation RSE. En étant responsables, les entreprises sont devenues comptables des résultats et ont cherché à aller plus loin, par exemple en réduisant leurs impacts à la source. Ainsi, à partir d’une mesure réglementaire, le système a développé une efficacité bien au-delà de l’obligation légale.
34 Le rapport Molinié va dans le bon sens en souhaitant mettre en place un système plus transparent, où la RSE ferait partie intégrante de la stratégie et du dialogue social dans l’entreprise, et dans lequel l’entreprise pourra mesurer cet investissement sur le long terme. Plusieurs recommandations sont intéressantes et mériteraient d’être débattues, comme la création d’un label ISR ou une notation sociale et environnementale qui permettrait d’établir des grilles de responsabilité. On peut toutefois regretter que la dimension environnementale n’ait pas été plus approfondie.
35 B.L. : Ressentez-vous sur le terrain les mêmes besoins d’affirmation de valeurs ?
36 É.B.L.P. : Je les ressens, non dans l’affirmation de principes mais dans l’aspiration à une concrétisation. Sur le terrain, ce que chacun attend ce sont des faits, des actions, et non des positions de principe. Plus on s’éloigne du concret, plus on se situe sur les principes, plus on rencontre des points de blocage. La pédagogie doit donc guider l’ensemble de nos actions et il est impératif de s’appuyer sur des indicateurs clairs et partagés qui permettent de faire évoluer durablement les comportements et les pratiques et de rassembler l’ensemble des acteurs privés et publics autour d’objectifs communs véritablement créateurs de valeur sociétale pour toutes les parties prenantes.
Notes
-
[1]
Eco-Emballages, rapport annuel 2012, « Tri et recyclage des emballages – Tout ce qui doit contribuer à l’économie circulaire pour les vingt ans à venir ». Cf. www.ecoemballages.fr/sites/ default/files/files/espace-presse/rapport_annuel_2012.pdf
-
[2]
Littéralement, « pas dans mon arrière-cour », expression souvent utilisée pour définir l’opposition entre résidents et riverains à des projets d’implantation qu’ils considèrent comme potentiellement générateurs de nuisances.
-
[3]
Antoine Riboud, alors P-DG de BSN-Gervais Danone, et Jean-Louis Beffa, P-DG de Saint-Gobain, remettent leurs rapports à Brice Lalonde, ministre de l’Environnement, en 1992, dont les propositions vont conduire à la création d’Eco-Emballages.
-
[4]
Cf. www.developpement-durable.gouv.fr/Le-principe-de-la-responsabilite, 12046.html
-
[5]
Cf. www.ecoemballages.fr/accueil-portail/mieux-nous-connaitre/le-point-vert
-
[6]
Institut BVA : « Les Français et le tri sélectif – Sondage réalisé à l’occasion des vingt ans d’Eco-Emballages », novembre 2012. Cf. www.bva.fr/data/sondage/sondage_fiche/1202/ fichier_rapportbc1fe.pdf
-
[7]
Eco-Emballages, rapport annuel 2012, op. cit., page 6.
-
[8]
ADEME, Référentiel national des coûts de gestion du service public d’élimination des déchets en 2007/2008. Cf. www.ademe.fr
-
[9]
Plus de 770 millions de tonnes de déchets ont été produites en France en 2009, se répartissant comme suit : Collectivités : 5,3 millions de tonnes. Ménages : 31,9. Activités : 106. Agriculture-sylviculture : 374. Construction-BTP : 253. Cf. ADEME : Déchets édition 2012, chiffres clés.
-
[10]
Michael E. Porter et Mark R. Kramer, Creating Shared Value – How to reinvent capitalism, and unleash a wave of innovation and growth, Harvard Business Review, janvier-février 2011.
-
[11]
Lydia Brovelli, Xavier Drago, Éric Molinié, « Responsabilité et performance des organisations – 20 propositions pour renforcer la démarche de responsabilité sociale des entreprises (RSE) », rapport public au Gouvernement, juin 2013. Cf. www.developpement-durable.gouv.fr/ IMG/pdf/Rapport_BROVELLI_-_DRAGO_-_MOLINIE.pdf