Notes
-
[1]
Cf. Charles-Robert Ageron, L’Anticolonialisme en France de 1871 à 1914, Paris, PUF, 1973 ; Claude Liauzu, Aux origines des tiers-mondistes : colonisés et anticolonialistes en France, 1919-1939, Paris, L’Harmattan, 1982 ; Jean-Pierre Biondi et Gilles Morin, Les Anticolonialistes, 1881-1962, Paris, Robert Laffont, 1992 ; Claude Liauzu, Histoire de l’anticolonialisme en France du xvie siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, 2007, chap. « Entre guerre du Rif et triomphes coloniaux : l’anticolonialisme minoritaire », p. 123-174 ; Jonathan Derrick, Africa’s « Agitators » : Militant Anti-Colonialism in Africa and the West, 1918-1939, Londres, Hurst, 2008.
-
[2]
Daniel Rivet, « Le fait colonial et nous, histoire d’un éloignement », Vingtième Siècle : revue d’histoire, 33, janvier-mars 1992, p. 127-138.
-
[3]
Jean-Pierre Rioux (dir.), Dictionnaire de la France coloniale, Paris, Flammarion, 2007 ; Le Mouvement social, « La société du contact dans l’Algérie coloniale », dirigé par Emmanuel Blanchard et Sylvie Thénault, 236, 2011 ; Pierre Singaravélou (dir.), Les Empires coloniaux, xixe-xxe siècles, Paris, Éd. du Seuil, « Points », 2013, notamment l’introduction substantielle « Situations coloniales et formations impériales : approches historiographiques », p. 7-35 ; Romain Bertrand, Hélène Blais et Emmanuelle Sibeud, Cultures d’empires : échanges et affrontements culturels en situation coloniale, Paris, Karthala, 2015.
-
[4]
Ann Laura Stoler, Carnal Knowledge and Imperial Power : Race and the Intimate in Colonial Rule, Berkeley, University of California Press, 2002 ; trad. fr., id., La Chair de l’Empire : savoirs intimes et pouvoirs raciaux en régime colonial, Paris, La Découverte, 2013 ; Emmanuelle Saada, Les Enfants de la colonie : les métis de l’Empire français entre sujétion et citoyenneté, Paris, La Découverte, 2007 ; Isabelle Tracol-Huynh, « The Shadow Theater of Prostitution in French Colonial Tonkin : Faceless Prostitutes under the Colonial Gaze », Journal of Vietnamese Studies, 7 (1), 2012, p. 10-51 ; François Guillemot et Agathe Larcher-Goscha (dir.), La Colonisation des corps de l’Indochine au Vietnam, Paris, Vendémiaire, 2014.
-
[5]
Charles-Robert Ageron, « Les colonies devant l’opinion publique française (1919-1939) », Revue française d’histoire d’Outre-mer, 77 (286), 1990, p. 31-73 ; Tony Chafer et Amanda Sackur (dir.), Promoting the Colonial Idea : Propaganda and Visions of Empire in France, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2002 ; Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire (dir.), Culture coloniale : la France conquise par son Empire, 1871-1931, Paris, Autrement, 2002 ; id. (dir.), Culture impériale, 1931-1961 : les colonies au cœur de la République, Paris, Autrement, 2004 ; Martin Evans (dir.), Empire and Culture : The French Experiment, 1830-1940, New York, Palgrave Macmillan, 2004 ; Raphaëlle Branche et Sylvie Thénault (dir.), Expériences métropolitaines de la guerre d’indépendance algérienne, Paris, Autrement, « Mémoires/Histoire », 2008 ; Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Nicolas Bancel (dir.), Culture coloniale en France : de la Révolution française à nos jours, préf. de Gilles Boëtsch, Paris, CNRS éditions/Autrement, 2008 ; John MacKenzie (dir.), European Empires and the People : Popular Responses to Imperialism in France, Britain, the Netherlands, Belgium, Germany, and Italy, Manchester, Manchester University Press, 2011.
-
[6]
Emmanuelle Sibeud, Une science impériale pour l’Afrique ? La construction des savoirs africanistes en France, 1878-1930, Paris, Éd. de l’EHESS, 2002 ; Pierre Singaravélou, L’Empire des géographes : géographie, exploration et colonisation, 19e-20e siècles, Paris, Belin, 2008 ; id., Professer l’Empire : les « sciences coloniales » en France sous la IIIe République, Paris, Publications de la Sorbonne, 2011 ; Alice L. Conklin, In the Museum of Man : Race, Anthropology, and Empire in France, 1850-1950, Ithaca, Cornell University Press, 2013 ; trad. fr., id., Exposer l’humanité : race, ethnologie et empire en France (1850-1950), Paris, Publications du Muséum national d’histoire naturelle, 2015 ; Hélène Blais, Mirages de la carte : l’invention de l’Algérie coloniale, Paris, Fayard, 2014.
-
[7]
Peter Zinoman, The Colonial Bastille : A History of Imprisonment in Vietnam, 1862-1930, Berkeley, University of California Press, 2001 ; « Citoyens et sujets de l’Empire français : les usages du droit en situation coloniale », Genèses, « Sujets d’Empire », dirigé par Isabelle Merle, 53, 2003, p. 4-24 ; Sylvie Thénault, Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale : camps, internements, assignations à résidence, Paris, Odile Jacob, 2012 ; Martin Thomas, Violence and Colonial Order : Police, Workers and Protest in the European Colonial Empires, 1918-40, Cambridge, Cambridge University Press, 2012 ; Genèses, « Ordre colonial », dirigé par Emmanuel Blanchard, 86, 2012.
-
[8]
Pour une réflexion critique sur ce courant historiographique, voir Pierre-Yves Saunier, « Circulations, connexions et espaces transnationaux », Genèses, 57, 2004, p. 110-126 ; Le Débat, « Écrire l’histoire du monde », 154, mars-avril 2009 ; Pierre Grosser, « L’histoire mondiale/globale, une jeunesse exubérante, mais difficile », Vingtième Siècle : revue d’histoire, 110, 2011, p. 3-18 ; Jean-Paul Zuniga (dir.), Pratiques du transnational : terrains, preuves, limites, Paris, Bibliothèque du Centre de recherches historiques, 2011 ; Romain Bertrand, « Histoire globale, histoires connectées : un “tournant” historiographique ? », in Alain Cailler et Stéphane Dufoix, Le Tournant global des sciences sociales, Paris, La Découverte, 2013, p. 44-66.
-
[9]
Charles-Robert Ageron, France coloniale ou parti colonial ?, Paris, PUF, 1978 ; Emmanuelle Saada, « La République des Indigènes », in Vincent Duclert et Christophe Prochasson (dir.), Dictionnaire critique de la République, Paris, Flammarion, 2002, p. 364-370 ; Jean-Pierre Rioux, La France coloniale sans fard ni déni : de Ferry à de Gaulle en passant par Alger, Bruxelles, André Versailles, 2011 ; Pierre Singaravélou, « De la mission civilisatrice à la République coloniale : d’une légende à l’autre », in Marion Fontaine, Frédéric Monier et Christophe Prochasson (dir.), Une contre-histoire de la IIIe République, Paris, La Découverte, 2013, p. 176-188.
-
[10]
Alice L. Conklin, A Mission to Civilize : The Republican Idea of Empire in France and West Africa, 1895-1930, Stanford, Stanford University Press, 1997 ; Gary Wilder, The French Imperial Nation-State : Negritude and Colonial Humanism Between the Two World Wars, Chicago, Chicago University Press, 2005 ; Mil Neuf Cent : revue d’histoire intellectuelle, « Pensée coloniale 1900 », dirigé par Olivier Cosson et Yaël Dagan, 27, 2009 ; Jennifer Boittin, Colonial Metropolis : The Urban Grounds of Anti-Imperialism and Feminism in Interwar Paris, Lincoln, University of Nebraska Press, 2010.
-
[11]
Genèses, « La parole est aux “indigènes” », dirigé par Emmanuelle Saada, 69, 2007.
-
[12]
Hue-Tam Ho Tai, Radicalism and the Origins of the Vietnamese Revolution, Cambridge, Harvard University Press, 1992, en particulier les pages consacrées à Nguyen An Ninh, « Prophet of Disorder », p. 72-87 ; Christopher Goscha, « “Le barbare moderne” : Nguyen Van Vinh et la complexité de la modernisation coloniale au Vietnam colonial », Outre-mers : revue d’histoire, 88 (332-333), 2001, p. 319-346 ; Pierre Brocheux et Daniel Hémery, Indochine : la colonisation ambiguë, 1858-1954, Paris, La Découverte, 2001 ; Malika Rahal et Ali Boumendjel, Une affaire française : une histoire algérienne, Paris, Les Belles Lettres, 2010 ; Peter Zinoman, Vietnamese Colonial Republican : The Political Vision of Vu Trong Phung, Berkeley, University of California Press, 2013.
-
[13]
Emmanuelle Saada, « L’Empire », in V. Duclert et C. Prochasson (dir.), Dictionnaire critique…, op. cit., p. 481-487, p. 481.
-
[14]
Alice L. Conklin, Sarah Fishman et Robert Zaretsky, France and its Empire since 1870, Oxford, Oxford University Press, 2011.
-
[15]
Frederick Cooper, Colonialism in Question : Theory, Knowledge, History, Berkeley, University of California Press, 2005 ; trad. fr., id., Le Colonialisme en question : théorie, connaissance, histoire, Paris, Payot, 2010.
-
[16]
Frederick Cooper et Ann Laura Stoler, « Between Metropole and Colony : Rethinking a Research Agenda », in id., Tensions of Empire : Colonial Culture in a Bourgeois World, Berkeley, University of California Press, 1997, p. 1-45 ; trad. fr. de ce chapitre, id., Repenser le colonialisme, Paris, Payot, 2013.
-
[17]
Tony Chafer et Amanda Sackur (dir.), French Colonial Empire and the Popular Front : Hope and Disillusion, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 1999 ; Eric Jennings, Vichy in the Tropics : Pétain’s National Revolution in Madagascar, Guadeloupe, and Indochina, 1940-1944, Stanford, Stanford University Press, 2002 ; trad. fr., id., Vichy sous les tropiques : la révolution nationale à Madagascar, en Guadeloupe, en Indochine, 1940-1944, Paris, Bernard Grasset, 2004 ; Jacques Cantier, L’Algérie sous le régime de Vichy, Paris, Odile Jacob, 2002 ; Sébastien Verney, L’Indochine sous Vichy : entre révolution nationale, collaboration et identités nationales, 1940-1945, Paris, Riveneuve, 2012 ; Chizuru Namba, Français et Japonais en Indochine (1940-1945) : colonisation, propagande et rivalité culturelle, Paris, Karthala, 2012.
-
[18]
Christopher Goscha, « Widening the Colonial Encounter : Asian Connections Inside French Indochina During the Interwar Period », Modern Asian Studies, 43 (5), septembre 2009, p. 1189-1228 ; id., « Pour une histoire transnationale du communisme asiatique : les chevauchements sino-vietnamiens dans les mers du Sud », in Stéphane Courtois (dir.), Communisme 2013, Paris, Vendémiaire, 2013, p. 21-46.
-
[19]
David Armitage, « The American Revolution in Atlantic Perspective », in Nicholas Canny et Philip Morgan, The Oxford Handbook of the Atlantic World, 1450-1850, Oxford, Oxford University Press, 2011, p. 516-532 ; Antonino de Francesco, Judith Miller et Pierre Serna (dir.), Republics at War, 1776-1840 : Revolution, Conflicts, and Geopolitics in Europe and the Atlantic World, New York, Palgrave Macmillan, 2013.
-
[20]
Vinh Sinh, Phan Chau Trinh and his Political Writings, Ithaca, Cornell University Press, 2009.
-
[21]
Au sujet de ces controverses, voir Romain Bertrand, Mémoires d’empire : la controverse autour du « fait colonial », Paris, Éd. du Croquant, 2006 ; Benjamin Stora, entretien avec Thierry Leclère, La Guerre des mémoires : la France face à son passé colonial, Paris, Éd. de l’Aube, 2007.
-
[22]
Daniel Lefeuvre, « La France face à son passé colonial : un double enjeu », in Olivier Dard et id. (dir.), L’Europe face à son passé colonial, Paris, Riveneuve, 2008, p. 365-377, p. 372. Daniel Lefeuvre est l’auteur de Pour en finir avec la repentance coloniale, Paris, Flammarion, 2008.
-
[23]
Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Françoise Vergès, La République coloniale : essai sur une utopie, Paris, Albin Michel, 2003 ; Olivier Le Cour Grandmaison, La République impériale : politique et racisme d’État, Paris, Fayard, 2009.
-
[24]
Frédéric Monier, « Le Front populaire », in Jean-Jacques Becker et Gilles Candar, Histoire des gauches en France, t. II : xxe siècle : à l’épreuve de l’histoire, Paris, La Découverte, 2005, p. 238-254.
-
[25]
Emmanuelle Sibeud, « La gauche et l’Empire colonial avant 1945 », in ibid., p. 341-356, p. 342 et p. 349.
-
[26]
Pierre Singaravélou, « De la mission civilisatrice à la République coloniale : d’une légende à l’autre », in M. Fontaine, F. Monier et C. Prochasson (dir.), Une contre-histoire…, op. cit., p. 176-188.
-
[27]
Daniel Hémery, Révolutionnaires vietnamiens et pouvoir colonial en Indochine : communistes, trotskystes, nationalistes à Saigon de 1932 à 1937, Paris, François Maspero, 1975 ; Philippe Dewitte, Les Mouvements nègres en France, 1919-1939, Paris, L’Harmattan, 1985 ; Benjamin Stora, Nationalistes algériens et révolutionnaires français au temps du Front populaire, Paris, L’Harmattan, 1987 ; id., Les Sources du nationalisme algérien : parcours idéologiques, origines des acteurs, Paris, L’Harmattan, 1989 ; id., Messali Hadj, 1898-1974, Paris, Hachette littératures, 2004 ; William Sportisse et Pierre-Jean Le Foll-Luciani, Le Camp des oliviers : parcours d’un communiste algérien, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012 ; Pierre-Jean Le Foll-Luciani, Les Juifs algériens dans la lutte anticoloniale : trajectoires dissidentes (1934-1965), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015.
-
[28]
Jacob Moneta, La Politique du Parti communiste français dans la question coloniale, 1920-1963, Paris, François Maspero, 1971 ; Charles-Robert Ageron, « Les communistes français devant la question algérienne de 1921 à 1924 », Le Mouvement social, 78, 1972, p. 13-23, reproduit dans id., Politique coloniale au Maghreb, Paris, PUF, 1972 ; Thomas-Adrian Schweitzer, « Le Parti communiste français, le Comintern et l’Algérie dans les années 1930 », Le Mouvement social, 78, janvier-mars 1972 ; Jacques Jurquet, La Révolution nationale algérienne et le Parti communiste français, Paris, Éd. du Centenaire, 1973, t. II (livre marqué par son époque) ; Emmanuel Sivan, Communisme et nationalisme en Algérie, 1920-1962, Paris, Presses de Sciences Po, 1976 ; René Gallissot, « Le Parti communiste et la guerre du Rif », in Colloque international d’études historiques et sociologiques, Abd el-Krim et la République du Rif, Paris, François Maspero, 1976, p. 237-261 ; Pierre Durand, Cette mystérieuse section coloniale : le PCF et les colonies, 1920-1962, Paris, Messidor, 1986 ; Charles-Robert Ageron, « Le parti communiste algérien de 1939 à 1943 », Vingtième Siècle : revue d’histoire, 12, octobre-décembre 1986, p. 39-50.
-
[29]
José Gotovitch et Mikhaïl Narinski (dir.), Le Komintern : l’histoire et les hommes. Dictionnaire biographique de l’Internationale communiste en France, à Moscou, en Belgique, au Luxembourg, en Suisse (1919-1943), Paris, Éd. de l’Atelier, 2001 ; René Gallissot, Algérie : engagements sociaux et question nationale. De la colonisation à l’indépendance de 1830 à 1962. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier du Maghreb, Paris, Éd. de l’Atelier, 2006.
-
[30]
Manuela Semidei, « Les socialistes français et le problème colonial entre les deux guerres (1919-1939) », Revue française de science politique, 18 (6), décembre 1968 ; Ahmed Koulakssis, Le Parti socialiste et l’Afrique du Nord de Jaurès à Blum, Paris, Armand Colin, 1991.
-
[31]
Daniel Hémery, « L’Indochine, les droits humains entre colonisateurs et colonisés, la Ligue des droits de l’homme (1898-1954) », Outre-mers : revue d’histoire, 88 (330-331), 2001, p. 223-239. Voir les travaux de Claire Marynower ci-après.
-
[32]
Georges Odo, La Franc-maçonnerie en Afrique francophone, 1781-2000, Paris, Edimaf, 2000 ; id., La Franc-maçonnerie dans les colonies, 1738-1960, Paris, Edimaf, 2001 ; Jessica Harland-Jacobs, Builders of Empire : Freemasons and British Imperialism, 1717-1927, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 2007.
-
[33]
Jacques Dalloz, « Les Vietnamiens dans la franc-maçonnerie coloniale », Revue française d’histoire d’outre-mer, 85 (320), 1998, p. 103-118 ; Jacques Dalloz, Francs-maçons d’Indochine, 1868-1975, Edimaf, 2002 ; Claude Gendre, La Franc-maçonnerie, mère du colonialisme : le cas du Vietnam, Paris, L’Harmattan, 2011.
-
[34]
Xavier Yacono, « La franc-maçonnerie française et les Algériens musulmans (1787-1962) », Anales de historia contemporánea, 6, 1987, p. 103-125 ; Lucien Sabah, La Franc-maçonnerie à Oran de 1832 à 1914, Paris, Aux amateurs de livres, 1989 ; Éric Anduze, « La franc-maçonnerie au Maghreb et au Moyen-Orient, 1876-1924 : un partenaire colonial et un facteur d’éducation politique dans la genèse des mouvements nationalistes et révolutionnaires », thèse de doctorat en histoire, Strasbourg, Université Marc-Bloch, 1996 ; Éric Anduze, La Franc-maçonnerie au Moyen-Orient et au Maghreb : fin xixe-début xxe siècle, Paris, L’Harmattan, 2005 ; Thierry Millet, « Le tablier et le tarbouche : francs-maçons et combat nationaliste en Syrie mandataire de 1920 à 1939 », thèse de doctorat en histoire, Aix-en-Provence, Université de Provence, 2008 ; Samuel Tomei, « Les loges françaises d’Afrique du Nord dans les années 30 », Chroniques d’histoire maçonnique, 62, 2008, p. 26-40.
-
[35]
Bruno Étienne, Abd el-Kader et la franc-maçonnerie, suivi de Soufisme et franc-maçonnerie, Paris, France, Dervy, 2008 ; Pierre Dubos, « Abd el-Kader El Djazaïri : émir, soufi, franc-maçon. L’action et la spiritualité en harmonie », thèse de doctorat en histoire, Université Bordeaux-III, 2010.
-
[36]
Ralph B. Smith, « Bùi Quang Chiêu and the Constitutionalist Party in French Cochinchina, 1917-30 », Modern Asian Studies, 3 (2), 1969, p. 131-150.
-
[37]
Sur la période précédente, voir Gilles Candar, « La gauche coloniale en France : socialistes et radicaux (1885-1905) », Mil Neuf Cent : revue d’histoire intellectuelle, 27, 2009, p. 37-56 ; id., « Jaurès et l’Extrême-Orient : la Patrie, les colonies, l’Internationale », Cahiers Léon-Blum, octobre 2011 (publication de la Fondation Jean-Jaurès).
-
[38]
« Les 21 conditions d’admission », in Le Congrès de Tours (18e Congrès national du Parti socialiste – texte intégral), Paris, Éditions sociales, 1980, p. 136, p. 153 et p. 145-146.
-
[39]
François Goguel, La Politique des partis sous la IIIe République, Paris, Le Seuil, 1946.
-
[40]
Serge Berstein, Histoire du Parti radical, vol. 1 : La recherche de l’âge d’or, 1919-1926, et vol. 2 : Crise du radicalisme, 1926-1939, Paris, Presses de Sciences Po, 1980 et 1982.
-
[41]
Albert Sarraut, La Mise en valeur des colonies françaises, Paris, Payot, 1921, p. 58.
-
[42]
Christopher Goscha, « Bao Dai et Sihanouk : la fabrique indochinoise des rois coloniaux », in François Guillemot et Agathe Larcher-Goscha (dir.), La Colonisation des corps de l’Indochine au Vietnam, Paris, Vendémiaire, 2014, p. 127-175.
-
[43]
Albert Sarraut, Grandeur et Servitudes coloniales, Paris, Éd. du sagittaire, 1931, p. 216.
-
[44]
Léon Blum, « Fin du Voyage au Congo », Le Populaire, 20 juillet 1927, in L’Œuvre de Léon Blum (1914-1928), Paris, Albin Michel, 1972, t. III, p. 489-490.
-
[45]
Sophie Quinn Judge, Ho Chi Minh : The Missing Years, 1919-1941, Londres, Hurst, 2002 ; Céline Marangé, Le Communisme vietnamien, 1919-1991 : construction d’un État-nation entre Moscou et Pékin, Paris, Presses de Sciences Po, 2012.
-
[46]
Claire Marynower, « Réformer l’Algérie ? Des militants socialistes en “situation coloniale” dans l’entre-deux-guerres », Histoire@Politique : politique, culture, société, « Les socialistes français et le réformisme », dirigé par Mathieu Fulla et Emmanuel Jousse,13, janvier-avril 2011 ; id., « Être socialiste dans l’Algérie coloniale : pratiques, cultures et identités d’un milieu partisan dans le département d’Oran, 1919-1939 », thèse de doctorat en histoire, Paris, Sciences Po, 2013.
-
[47]
Céline Marangé, « Le PCF, le Komintern et Ho Chi Minh, 1920-1926 », in Stéphane Courtois (dir.), Communisme 2013, Paris, Vendémiaire, 2013, p. 47-76 ; Allison Drew, We Are no Longer in France : Communists in Colonial Algeria, Manchester, Manchester University Press, 2014 ; Céline Marangé, « André Ferrat et la création du Parti communiste algérien, 1931-1936 », Histoire@Politique : politique, culture, société, 29, mai-août 2016.
-
[48]
Nedjib Sidi Moussa, « Devenirs messalistes (1925-2013) : sociologie historique d’une aristocratie révolutionnaire », thèse de doctorat en science politique, Université Paris-I, 2013.
-
[49]
Benjamin Stora, « La gauche socialiste, révolutionnaire et la question du Maghreb au moment du Front populaire (1935-1938) », Aden : Paul Nizan et les années 30, « Anticolonialistes des années 30 et leurs héritages », 8, octobre 2009, p. 10-55.
-
[50]
Voir Agathe Larcher-Goscha, « La légitimation française en Indochine : mythes et réalités de la “collaboration franco-vietnamienne” et du réformisme colonial (1905-1945) », thèse de doctorat en histoire, Université Paris-VII, 2000 ; Pierre Singaravélou, « Par-delà l’Empire : Pierre Mendès France et le fait colonial dans l’entre-deux-guerres », in Frédéric Turpin et Jacques Frémeaux (dir.), Pierre Mendès France et les outre-mers, Paris, Les Indes savantes, 2012, p. 13-24.
-
[51]
Les propos exprimés dans cet article n’engagent que notre personne. Nous adressons nos sincères remerciements aux auteurs du dossier, Christopher Goscha, Claire Marynower et Nedjib Sidi Moussa. Nous remercions aussi les personnes qui ont apporté leur concours dans la recherche de documents iconographiques et autorisé leur reproduction : Djanina Messali-Benkelfat, fille de Messali Hadj, Olivia Pelletier, conservatrice du patrimoine des Archives nationales d’outre-mer à Aix-en-Provence (ANOM), Benoît Van Reeth, directeur des ANOM, Frédéric Speelman du centre de documentation RADAR (Montreuil), Pierre Boichu des archives du PCF (Bobigny), Éric Lafon du Musée d’histoire vivante de Montreuil et Frédéric Cépède des archives de l’Office universitaire de recherche socialiste (OURS, Paris).
1Longtemps, l’histoire coloniale a porté, sans distance critique, la parole officielle sur la conquête impériale et l’action de la France dans les colonies. Par retour de balancier, nombreux ont été, après la décolonisation, les historiens à s’intéresser aux formes de résistance que la présence française y avait occasionnées [1]. Puis le sujet a momentanément disparu. Dans un essai précurseur publié dans Vingtième Siècle : revue d’histoire en 1992, Daniel Rivet remarquait que « le phénomène colonial souffr[ait] de rester sous-analysé ou gommé dans le territoire de l’historien », notant que « cette relative marginalisation de l’épisode colonial dans l’historiographie française [était] symétrique du retrait apparent dont il [était] affecté dans la conscience nationale » [2]. Force est de constater que la situation a bien changé en vingt-cinq ans. Non seulement la question affleure régulièrement dans le débat public, mais l’historiographie du fait colonial s’est également épanouie, en particulier dans le domaine de l’histoire culturelle. Des auteurs s’attachent à mettre en lumière la variété des situations coloniales et des circulations impériales en développant des comparaisons [3]. D’autres ont dévoilé la complexité de la rencontre coloniale en explorant ses aspects les plus personnels, voire sa dimension intime [4]. D’autres encore ont révélé les effets du colonialisme sur la culture des pays colonisateurs et la perception de l’expérience coloniale en métropole [5]. Certains, enfin, ont mené des études passionnantes sur la création de nouveaux savoirs et la transformation des sciences humaines et sociales sous l’effet de la colonisation [6].
2Les percées réalisées dans le domaine de l’histoire culturelle se sont accompagnées, en France du moins, d’un certain effacement de l’histoire politique, sauf pour ce qui concerne les formes de sujétion et les outils de la domination coloniale [7]. Un temps éclipsée, l’histoire politique du fait colonial connaît, depuis plusieurs années, un renouveau important grâce à l’apparition de questionnements et à l’exploitation de fonds d’archives jusqu’alors inexplorés. Si le rôle de la pensée et des acteurs républicains dans le devenir historique du colonialisme est désormais bien connu, on ignore encore largement comment les colonisés ont appréhendé, importé et transformé les idées politiques qu’ils ont rencontrées en France et dans l’Empire, que ce soit le républicanisme, le socialisme ou le communisme, et dans quelle mesure ils ont, en retour, influencé la politique coloniale des partis métropolitains, notamment de gauche. Modeste dans ses visées, ce dossier signale seulement que des renouvellements sont en cours dans ces domaines d’études. Il privilégie ces trois idéologies car ce sont celles qui ont suscité le plus d’intérêt auprès des acteurs coloniaux. Il s’inscrit dans une démarche d’histoire globale, un courant historiographique qui cherche à dépasser la lecture nationale de l’histoire au profit d’une vision connectée [8]. Appliquée à l’étude de la colonisation, cette approche s’intéresse aux modes d’interaction et aux dynamiques d’échanges entre les pays colonisés et les puissances impériales ; elle tente aussi d’aller au-delà du face-à-face colonial en envisageant d’autres types de circulations mondiales.
Le républicanisme colonial : appropriation et résistance chez les colonisés
3Le premier enjeu du dossier consiste à souligner l’intérêt qu’il y a à envisager le républicanisme du point de vue des colonisés. On connaît relativement bien les contours du colonialisme républicain, tant les doctrines impériales que les pratiques de gouvernement. Des auteurs ont mis en évidence les contradictions du républicanisme dans les colonies en montrant en quoi l’exclusion des « indigènes » de la citoyenneté, mais aussi leur hiérarchisation et leur traitement différencié, contredisaient l’universalisme républicain [9]. D’autres se sont penchés sur l’influence que l’expérience coloniale a exercée sur la pensée républicaine. Pionnière en la matière, Alice L. Conklin a analysé les origines et les prolongements du colonialisme républicain et retracé la généalogie de la notion de « mission civilisatrice » entre 1895 et 1930 [10]. En revanche, le versant colonial du républicanisme reste à ce jour relativement peu exploré, même si l’idée d’étudier les discours des colonisés n’est pas nouvelle [11] et que des travaux existent sur ce sujet [12]. Comment les idées républicaines diffusées par le colonisateur ont-elles été reçues et comprises dans les colonies ? Comment des clercs colonisés se sont-ils approprié le projet républicain dans le but de moderniser leur pays, de combattre les structures sociales et le régime politique préexistant et d’obtenir une amélioration des droits politiques de leurs concitoyens ? Quelle influence ces intellectuels républicains issus des colonies ont-ils exercée sur les acteurs et les partis politiques français ? Comment le républicanisme des colonisés a-t-il transformé le projet colonial des républicains français ?
4Ces phénomènes sont peu étudiés dans l’historiographie française de la Troisième République, qui continue de considérer l’Empire comme un appendice lointain, et non comme une partie organique irriguant l’ensemble. « Bien rares, notait Emmanuelle Saada en 2002, sont les analyses qui mettent en regard le projet impérial et les évolutions sociales et politiques qui marquent la succession des républiques. […] L’Empire apparaît comme un “non-lieu de mémoire” de l’histoire de la nation et plus encore de la République, un espace social et politique à tous points de vue séparé de la métropole [13]. » Outre-Manche et Outre-Atlantique, l’intégration de l’histoire coloniale à l’histoire de France fait l’objet d’une institutionnalisation croissante, tant au niveau de l’offre de cours que du recrutement des enseignants ; les manuels d’histoire de France comportent des développements significatifs sur l’Empire, présentés en parallèle de l’évolution sociale et politique du pays [14]. Cette mise en regard a donné lieu à une réflexion théorique poussée qui s’est traduite par un effort de conceptualisation [15] et par un élargissement de l’agenda de recherche [16]. Des historiens ont cherché à expliquer comment l’Europe colonisatrice et l’Asie et l’Afrique colonisées se sont transformées l’une l’autre sur le plan politique. Leur attention s’est surtout portée sur les effets que certains bouleversements politiques en métropole, tels le Front populaire et la défaite de juin 1940, avaient eus dans les colonies [17]. Certains auteurs ont cherché à s’extraire du cadre impérial pour envisager d’autres dynamiques, à la fois locales et mondiales. Ils montrent ainsi que, si la colonisation a contribué à propager les idées républicaines et révolutionnaires dans les colonies, elle n’a pas été le seul, ni même peut-être le principal, vecteur de diffusion de ces idées.
5Dans la lignée de précédents travaux [18], Christopher Goscha met en exergue l’importance des transactions coloniales et asiatiques dans l’évolution du républicanisme, tant français que vietnamien. À la suite des ouvrages de David Armitage et de Pierre Serna [19], il situe le républicanisme dans l’histoire mondiale, examinant l’évolution du républicanisme colonial dans un cadre transnational, et non seulement impérial. Il révèle que les idéaux républicains ont subi un « filtre asiatique » avant de pénétrer en Indochine. Il dévoile aussi que le réformisme colonial français, porté par le Parti radical, est apparu à la charnière des années 1910 à la faveur des prises de position du républicain vietnamien Phan Chau Trinh, dont on peut regretter que les écrits politiques, rassemblés et traduits du chinois et du nôm (les caractères vietnamiens dérivés du chinois qui étaient utilisés avant la latinisation forcée de la langue) par le regretté Vinh Sinh, ne soient pas encore disponibles en français [20]. Lettré hostile à la monarchie vietnamienne, Phan Chau Trinh embrasse les idéaux républicains sous l’influence de penseurs asiatiques. Il fréquente Phan Boi Chau, le père du nationalisme vietnamien, à Tokyo, et Ho Chi Minh, le père du communisme vietnamien, à Paris. Entre-temps, il se lie d’amitié avec des Français de la Ligue des droits de l’homme (LDH) à Hanoi et interpelle sans ambages les autorités françaises sur les abus commis au nom de la République dans les colonies. Si cette audace lui vaut d’être emprisonné au bagne de Poulo Condor, il réussit toutefois à influencer le radical-socialiste Albert Sarraut, qui, au début des années 1910, se montre sensible à ses idées en faveur d’une plus grande collaboration franco-annamite.
La politique coloniale des partis de gauche
6Le second enjeu de ce dossier consiste à apprécier le rôle des circulations impériales et transnationales dans la fabrique de la politique coloniale des partis politiques métropolitains. Sujet d’étude populaire dans les années 1970, la politique coloniale des partis de gauche ne suscite plus guère l’intérêt des chercheurs. Cette désaffection peut surprendre au regard de la résurgence du passé colonial, qui se traduit depuis dix ans tantôt par de véhéments débats à l’Assemblée nationale, tantôt par de vives controverses académiques [21], et le plus souvent par des interpellations et des querelles médiatiques. Des historiens s’érigent contre la « légende noire de la colonisation [22] » ; d’autres instruisent le procès de la République à partir d’une étude des discours qui ne rend pas forcément compte des pratiques coloniales et des spécificités locales [23]. En dépit de la nécessité qu’il y aurait, au vu de ces réactions, à repenser l’action coloniale de la France et à s’interroger sur les implications du projet colonial, rares sont les politistes et les historiens français à avoir tenté d’établir, dans une démarche de sociologie historique du politique, comment les partis politiques de l’entre-deux-guerres posaient la question coloniale et envisageaient l’avenir des colonies. Dans le second tome de L’Histoire des gauches en France, consacré au 20e siècle, seuls deux chapitres sur quarante-trois concernent la politique coloniale. Celui consacré au Front populaire, par ailleurs très intéressant et fort bien argumenté, ne dit rien sur l’Empire français [24], alors que le Front populaire a eu des ambitions en matière coloniale qui ont suscité bien des espoirs et des désillusions dans les colonies.
7Quant à l’article sur « La gauche et l’Empire colonial avant 1945 », publié dans la même somme, il met l’accent sur l’action de plusieurs grandes figures réformistes et esquisse par touches successives une « sensibilité de gauche », caractérisée par « le souci de politiser des questions coloniales » et par « la conviction qu’il faut réformer le système colonial, au risque de l’abolir [25] ». S’il brosse un panorama complet des tendances qui existent à gauche sur la question, il n’explique pas comment la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) et le Parti communiste français (PCF) élaborent leur politique coloniale, ni à quels accommodements ils se résolvent, tant dans le débat politique métropolitain que dans leur pratique militante aux colonies [26]. Des recherches récentes, effectuées dans les Archives nationales d’outre-mer (ANOM), dans celles de la préfecture de police de Paris, dans celles également de la SFIO, du PCF, de l’Internationale communiste (le Komintern suivant l’acronyme russe), ainsi que dans diverses archives privées, donnent des éclairages nouveaux sur les positions des acteurs coloniaux et sur l’importance des liens transnationaux. Ces apports incitent à opérer un renversement de perspective : plutôt que de considérer le rôle des partis de gauche dans les colonies et leur influence sur les mouvements anticoloniaux, n’est-il pas temps d’explorer, en parallèle, l’attitude des acteurs politiques coloniaux, ainsi que leur influence sur l’appareil des partis ?
8Cette approche présente plusieurs avantages. Elle permet d’expliquer certains des revirements idéologiques du PCF et de la SFIO, ainsi que les causes de leurs désaccords à l’égard des formes d’exploitation humaine et des inégalités de droit et de fait qui se manifestaient dans l’Empire. Elle met en lumière les points de convergence, les sources de discorde et les ruptures qui ont surgi entre le PCF et la SFIO, d’une part, et les militants français des colonies et les premiers militants anticoloniaux en France, d’autre part. Venant en complément d’études sur la socialisation politique des militants coloniaux [27], elle permet de mieux cerner la nature des relations qui ont existé entre les partis de la gauche et de l’extrême gauche françaises et les premiers mouvements nationaux, tant dans les colonies qu’à Paris. Elle démontre, par ailleurs, que les principaux changements dans la politique coloniale de ces deux partis ont été impulsés de l’extérieur, résultant des demandes de Moscou dans le cas du PCF et des propositions des fédérations d’Algérie dans le cas de la SFIO.
9Florissante dans les années 1970-1980 [28], l’historiographie sur la politique coloniale du PCF nécessitait une sérieuse réévaluation, non seulement en raison des biais d’analyse que les inclinations idéologiques de certains auteurs d’inspiration marxiste lui avaient conférés, mais aussi en raison de l’ouverture des archives communistes qui offrait de nouvelles opportunités de recherche. L’accès aux archives du Komintern, conservées au RGASPI à Moscou, et le rapatriement à Paris d’une partie du fonds 517 concernant le PCF a permis d’éclairer certains pans obscurs de l’histoire du PCF. Grâce à ces archives, des historiens du Maitron ont complété leur immense base de données sur les mouvements ouvriers, y compris dans les colonies [29]. Des recherches récentes ont permis de préciser le processus d’élaboration de la politique coloniale du PCF et d’apprécier son degré d’autonomie vis-à-vis du Komintern. Elles ont mis à nu les difficultés auxquelles les cadres du Parti se sont heurtés dans les colonies, ainsi que leur incapacité à nouer des relations de confiance avec des militants indochinois et maghrébins présents en France, tels Ho Chi Minh et Messali Hadj, qu’ils ont pourtant aidés à s’organiser politiquement.
10L’historiographie de la politique coloniale de la SFIO a d’abord porté sur l’appareil central et les grands rassemblements du Parti [30]. Elle s’est ensuite enrichie d’études concernant les pratiques militantes au niveau local et les relations des fédérations des colonies avec les instances du Parti et surtout avec les organisations affiliées, comme la Ligue des droits de l’homme [31] et la franc-maçonnerie [32]. Lieu de formation, de rencontre et de discussion entre diverses tendances de la gauche métropolitaine dans les colonies, la franc-maçonnerie a attiré de nombreux fonctionnaires, élus et administrateurs coloniaux. Sans remettre en cause le principe de la colonisation, les francs-maçons ont mené des réflexions sur la question de l’indigénat, le statut des colonisés ou la non-application de la loi de 1905 dans les colonies, contribuant ainsi au murissement d’un réformisme colonial. La franc-maçonnerie a aussi représenté un lieu de socialisation politique pour les colonisés. À partir de la fin des années 1920, l’élite vietnamienne a été accueillie dans deux loges « franco-annamites », la loge Confucius à Hanoi et la loge Kong Phu Tseu à Saigon [33]. De même, dans les années 1930, des Algériens, en particulier des instituteurs, naturalisés français ou soumis au statut de l’indigénat, sont entrés dans des loges maçonniques d’Oran. Ils ont côtoyé par ce biais des militants du Parti radical et surtout de la SFIO, l’influence socialiste supplantant peu à peu, dans l’entre-deux-guerres, l’implantation radicale dans les loges [34]. Si la trajectoire de l’émir Abd el-Kader, initié à la franc-maçonnerie en 1864 à Alexandrie, est assez bien connue [35], il reste à comprendre pourquoi des hommes de l’entre-deux-guerres, tels que l’écrivain Nguyen Van Vinh, l’intellectuel Pham Quynh et l’homme politique Bui Quang Chieu, ont rejoint la franc-maçonnerie, et en quoi cette fréquentation a influencé leur manière d’envisager la chose publique et l’engagement politique. Le parcours méconnu de Bui Quang Chieu, qui, en plus d’être franc-maçon, a appartenu au Parti radical-socialiste, présente à cet égard un intérêt particulier. Diplômé de l’École coloniale d’Alger en 1897, premier Vietnamien à devenir ingénieur agronome, il a fondé, en 1919, le Parti constitutionnaliste indochinois afin de « constituer une œuvre républicaine démocratique, notamment par le développement des œuvres économiques et sociales et l’action politique [36] ».
La question coloniale, un point de clivage entre les partis de gauche ?
11Avant de chercher à saisir les changements de perception qui s’opèrent dans l’entre-deux-guerres, sans doute faut-il tenter de restituer l’atmosphère politique et les termes des débats qui entourent la question coloniale au sortir de la Grande Guerre. La colonisation est alors un fait accepté, y compris dans les milieux républicains et socialistes [37]. Les élites politiques françaises croient au bien-fondé de l’entreprise coloniale, au mythe de la colonisation émancipatrice et à la supériorité culturelle, voire raciale, des Français. La révolution russe introduit une rupture dont il ne faut pas exagérer la portée. Les thèses exposées par Lénine dans L’Impérialisme, stade suprême du capitalisme, publié en 1917, tardent à se diffuser, l’ouvrage ne paraissant en français qu’en 1925. La huitième des vingt et une conditions posées en 1920 par les bolcheviques russes aux partis socialistes étrangers désireux d’adhérer au Komintern commande de « dévoiler impitoyablement les prouesses de “ses” impérialistes aux colonies, de soutenir, non en paroles mais en fait, tout mouvement d’émancipation dans les colonies [et] d’exiger l’expulsion des colonies des impérialistes de la métropole ». Cependant, ces conditions sont mal connues au moment où la SFIO se réunit en congrès à Tours en décembre 1920. Laconiques sur la question coloniale, les trois motions qui s’opposent prônent des positions vaguement réformistes qui se réduisent, en réalité, à une opposition de principe au colonialisme. Favorable à l’adhésion, la motion longue et détaillée portée par Marcel Cachin et Ludovic-Oscar Frossard ne consacre que trois lignes à la question coloniale et édulcore la huitième condition, en se bornant à déclarer qu’elle est en plein accord avec le Komintern pour « dénoncer l’impérialisme colonial et prendre activement le parti des populations subjuguées par le capitalisme européen dans leur lutte contre l’oppression sous toutes ses formes ». Hostile à l’adhésion, la motion présentée par Léon Blum propose d’« agir en faveur des populations indigènes » livrées par « le système capitaliste à la conquête, à l’exploitation et à l’asservissement », mais refuse d’accepter « une propagande qui tendrait à fausser la lutte des classes et à déchaîner une guerre de races également contraire à ses principes de fraternité et à sa volonté de paix ». Quant à la motion dite « d’adhésion avec réserves », soutenue par Jean Longuet, que les bolcheviques russes ont déjà ordonné d’exclure du futur parti, elle est la plus nette. Elle affirme que le Parti socialiste se veut « l’ami de tous les peuples opprimés et, en particulier, des indigènes des colonies françaises » et qu’il est « prêt à servir, par tous les moyens sauf par la guerre, l’action émancipatrice de ces populations, à qui il reconnaît comme sacré le droit de disposer librement d’elles-mêmes » [38]. Les délégués favorables à l’adhésion remportent la majorité des voix et créent par scission la section française de l’Internationale communiste, dénommée ici Parti communiste français, nom qu’elle n’a pris que plus tard.
12Si la SFIO et le PCF n’expriment encore que des réserves prudentes dans la question coloniale, le Parti radical-socialiste, communément appelé Parti radical, que François Goguel rattache, avec la SFIO, au « parti du mouvement », par opposition au « parti de l’ordre établi », adhère quant à lui pleinement à l’ordre colonial [39]. Parti de gouvernement, qui s’identifie au régime républicain, il s’éloigne de la gauche marxiste dans l’entre-deux-guerres pour occuper le centre de l’échiquier politique, oscillant entre l’union nationale et l’union des gauches. Par sa politique d’alliance, il rythme les phases de la vie politique en déterminant tant la constitution que le démantèlement du Cartel des gauches (1924-1926), de l’Union des gauches (1932-1934) et du Front populaire (1936-1938) [40]. Impuissant à enrayer son déclin, il conserve néanmoins une influence politique décisive, notamment dans le domaine colonial. Quelques mois après le congrès de Tours, l’un de ses membres les plus éminents, le sémillant Albert Sarraut, devenu ministre des Colonies, présente un « programme général de mise en valeur des colonies » devant la Chambre des députés. Gouverneur général d’Indochine à deux reprises dans les années 1910 (1911-1914 ; 1917-1919), il sera par deux fois ministre des Colonies (1920-1924 ; 1932-1933), avant de devenir président du Conseil et d’exercer les fonctions de ministre de l’Intérieur. Dans un ouvrage paru en cette même année 1921, Sarraut vante les mérites de la colonisation et justifie la mise en valeur des colonies par les nécessités de la défense nationale et du redressement économique du pays. Rappelant la participation des soldats coloniaux à l’effort de guerre, il remarque qu’elle a « dépassé les espérances les plus optimistes : environ six cent mille combattants indigènes ont été incorporés (dont deux cent soixante mille dans l’Afrique du Nord, cinquante et un mille dans les “vieilles” colonies, deux cent soixante-quinze mille dans l’ensemble des autres colonies) et deux cent mille travailleurs indigènes ont été recrutés » [41]. Cependant, poursuit-il, « cela ne saurait empêcher de regretter que la contribution coloniale à la défense commune ait été insuffisamment organisée dès les temps de paix ; le rendement eût été beaucoup plus efficace si nos forces d’outre-mer avaient été d’avance bien préparées par l’amélioration de la race et de l’individu. L’assistance médicale et l’hygiène publique sont des tâches de longue durée, qui doivent être conduites méthodiquement et sans arrêt. Il en est de même de l’enseignement, qui marche de pair avec elles. On ne fait pas en quelques mois des hommes beaux, forts et instruits ».
13Les tenants et les aboutissants de la « mission civilisatrice » changent de nature après la Première Guerre mondiale. L’universalisme républicain des premiers temps s’émousse au profit d’une vision utilitariste de la colonisation. Sous l’influence d’Albert Sarraut, les autorités républicaines vont jusqu’à investir le corps royal et se faire monarchistes dans les colonies. Elles couronnent des « rois coloniaux » au Maroc, au Cambodge et en Annam, afin d’asseoir la domination coloniale française en lui conférant une légitimité traditionnelle [42]. Enfin, elles entretiennent sciemment ou indirectement la conviction qu’il existe une hiérarchie des races. En 1931, à la veille de reprendre la tête du ministère des Colonies, Sarraut publie Grandeur et Servitudes coloniales. Dans le dernier chapitre de l’ouvrage, intitulé « Le devoir de l’homme blanc », il se félicite de « la domination de l’Europe sur la majeure partie des territoires de l’univers » [43] : « Les huit dixièmes de la planète sont sous la loi du colonisateur de race blanche. Quel sujet d’orgueil que tant de grandeur ! » Communément partagés, ces préjugés racialistes ne font pas l’objet de discussions approfondies parmi les élites politiques de l’entre-deux-guerres. Lucide, Blum note à ce sujet en conclusion d’une série d’articles sur les questions coloniales, rédigés en 1927 : « Nous vivons encore sur un lot d’idées qui ont, en réalité, très peu varié depuis le temps de l’esclavage. […] Rien d’utile ne sera fait tant qu’on ne se sera pas attaqué aux notions qui sont à la base de la colonisation, et avant tout, à l’idée de l’infériorité naturelle des races justifiant la dépendance et la subordination [44]. »
Sociabilités militantes et circulations transnationales
14Sans constituer le cœur de leurs désaccords, la question coloniale a représenté, dans l’entre-deux-guerres, une ligne de fracture entre le PCF et la SFIO, d’une part, et, d’autre part, entre ces deux partis et le Parti radical qui demeure envers et contre tout un grand parti colonial. Il ne faudrait cependant pas surestimer l’engagement anticolonial des socialistes, ni leur communauté de vues avec les communistes. Les socialistes tardent à se mobiliser sur les problèmes coloniaux et restent sur des positions réformistes. Les communistes français arborent, quant à eux, une posture intransigeante, prônant, dès le milieu des années 1920, la lutte contre l’indigénat, et revendiquant bientôt l’indépendance des colonies. Ils contribuent à populariser ces mots d’ordre auprès de leur électorat et à sensibiliser certains milieux intellectuels, notamment les cercles surréalistes. Cependant, ils échouent à garder dans leur giron les premiers militants anticolonialistes qu’ils ont rassemblés et à étendre leur influence dans les colonies où le communisme se diffuse par d’autres canaux [45]. Les articles réunis dans ce dossier révèlent à quel point les sociabilités militantes et les circulations transnationales, qu’elles soient impériales, transimpériales ou communistes, ont contribué à l’éclosion d’un anticolonialisme militant et à la maturation idéologique de ces partis sur la question coloniale.
15Claire Marynower examine le rôle des militants socialistes d’Algérie dans l’évolution de la politique coloniale de la SFIO à partir de la presse socialiste, des archives de la surveillance et de celles de diverses organisations, comme la Ligue des droits de l’homme, la franc-maçonnerie et la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA) [46]. Elle met en évidence la faiblesse des interactions entre les fédérations socialistes d’Algérie et le reste du Parti avant 1936, ainsi que le désintérêt pour les questions coloniales au niveau local et national. Contrairement au PCF, la SFIO admet la légitimité de la colonisation et ne remet pas en cause le bien-fondé de l’entreprise coloniale, dont elle se contente de dénoncer les excès. Attachés aux thèses assimilationnistes, les socialistes d’Algérie s’intéressent très peu aux questions coloniales et ne se conforment pas aux décisions du centre quand, en 1928, celui-ci se prononce en faveur d’une collaboration avec les nationalistes algériens. Ils s’ouvrent toutefois à de nouvelles sociabilités au moment des négociations entreprises en vue de la constitution du Front populaire. Dès lors, ils se révèlent plus sensibles aux revendications de mouvements algériens et font remonter des propositions par la voie hiérarchique et par d’autres relais. Ainsi apparaît en Algérie un milieu militant porteur d’une pensée réformiste qui a orienté la politique coloniale de la SFIO au moment du Front populaire, grâce notamment aux liens tissés avec plusieurs grandes figures du Parti.
16À partir des archives du Komintern et du PCF et à la suite d’autres travaux [47], nous montrons, dans l’article publié ici, que les communistes français ont eu un engagement précoce et résolu en faveur de l’indépendance de l’Algérie. Mise en œuvre à la demande insistante de Moscou, la politique algérienne du PCF connaît de fortes oscillations au cours de la seconde moitié des années 1920, en raison de difficultés internes au Parti, de la répression policière et des soubresauts de la ligne du Komintern. Elle se heurte à de fortes résistances à la base, liées tant aux préjugés coloniaux des militants français en Algérie qu’à l’indépendance d’esprit des « camarades coloniaux » à Paris. Pendant cette période, plusieurs militants anticolonialistes voués à une longue carrière viennent à la politique par le truchement du PCF, dont ils expérimentent les méthodes militantes et éprouvent le fonctionnement hiérarchique. En 1926, ils contribuent à fonder des organisations sur une base nationale, telle l’Étoile nord-africaine (ENA), qui sont mises sur pied sur injonction de Moscou. Ils en prennent le contrôle exclusif dès la fin des années 1920, tout en s’éloignant du PCF. Cet épisode illustre l’audace et en même temps la dépendance des dirigeants communistes français. Il témoigne aussi, dans une moindre mesure, de la difficulté des cadres communistes français à se départir des préjugés coloniaux et du mythe de la colonisation libératrice.
17À partir des archives de police et des archives privées de Messali Hadj, Nedjib Sidi Moussa étudie les rapports entre les messalistes regroupés au sein de l’ENA et différentes tendances de la gauche française [48]. Il établit que la première prise de distance des dirigeants de l’ENA vis-à-vis du PCF à la fin des années 1920 n’empêche pas des collaborations ultérieures, à l’initiative notamment d’André Ferrat qui a assumé la direction de la commission coloniale du PCF d’août 1931 jusqu’à son exclusion en juin 1936. Il suggère, par ailleurs, l’ambiguïté des rapports de l’ENA au fascisme. S’il note que certains militants imitent la geste fasciste en adoptant le salut romain dans des meetings de l’ENA, il souligne aussi que cette idéologie, majoritaire chez les colons d’Algérie, est vivement combattue en son sein. Avec l’avènement du Front populaire commence une nouvelle période de conflictualité. Déjà déçus par la tiédeur des propositions du Front populaire en matière coloniale, les messalistes ne tardent pas à s’opposer au projet sur la naturalisation de certaines catégories de musulmans, porté par le socialiste Blum et par le républicain-socialiste Maurice Viollette, et soutenue par le PCF, s’aliénant à la fois les socialistes et les communistes. Vécue comme une « trahison de la gauche », l’interdiction de l’ENA, en janvier 1937, donne lieu à une passe d’arme entre Messali Hadj et le remplaçant de Ferrat. Elle sonne le glas de la collaboration entre le PCF et les messalistes, qui fondent, en mars 1937, le Parti du peuple algérien (PPA). Elle favorise aussi le rapprochement des indépendantistes algériens avec certaines franges de l’extrême gauche internationaliste et antistalinienne [49].
18Les malentendus et les impensés de l’entre-deux-guerres contribuent à expliquer la difficulté que les élites politiques françaises, de gauche comme de droite, ont eue à envisager l’avenir de l’Empire français après la Seconde Guerre mondiale et surtout à prendre la mesure de la volonté d’émancipation et d’indépendance qui s’y est alors exprimée avec une force renouvelée. À cet égard, il faudrait également étudier l’influence de personnalités radicales et plus généralement le positionnement du Parti radical en matière coloniale. La rareté des études sur le radicalisme colonial dans l’entre-deux-guerres ne laisse d’étonner [50], d’autant que ses grandes figures ont continué à exercer des fonctions après-guerre, Sarraut devenant président de l’Assemblée de l’Union française en 1951 et Viollette, l’ancien gouverneur général d’Algérie (1925-1927), persistant à plaider à l’Assemblée nationale en faveur de l’assimilation des musulmans d’Algérie. Alors que le souvenir du colonialisme et la mémoire des guerres de décolonisation demeurent si vivaces en France, il reste à espérer que ces quelques jalons appelleront d’autres études, tant sur le républicanisme colonial et la politique coloniale du PCF et de la SFIO que sur des sujets que ce dossier n’a pas pu aborder, comme le radicalisme colonial, l’action de la franc-maçonnerie dans les colonies, l’engagement anticolonial des partis d’extrême gauche, le syndicalisme révolutionnaire des premiers travailleurs immigrés et le rôle des penseurs de la négritude [51].
Notes
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[1]
Cf. Charles-Robert Ageron, L’Anticolonialisme en France de 1871 à 1914, Paris, PUF, 1973 ; Claude Liauzu, Aux origines des tiers-mondistes : colonisés et anticolonialistes en France, 1919-1939, Paris, L’Harmattan, 1982 ; Jean-Pierre Biondi et Gilles Morin, Les Anticolonialistes, 1881-1962, Paris, Robert Laffont, 1992 ; Claude Liauzu, Histoire de l’anticolonialisme en France du xvie siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, 2007, chap. « Entre guerre du Rif et triomphes coloniaux : l’anticolonialisme minoritaire », p. 123-174 ; Jonathan Derrick, Africa’s « Agitators » : Militant Anti-Colonialism in Africa and the West, 1918-1939, Londres, Hurst, 2008.
-
[2]
Daniel Rivet, « Le fait colonial et nous, histoire d’un éloignement », Vingtième Siècle : revue d’histoire, 33, janvier-mars 1992, p. 127-138.
-
[3]
Jean-Pierre Rioux (dir.), Dictionnaire de la France coloniale, Paris, Flammarion, 2007 ; Le Mouvement social, « La société du contact dans l’Algérie coloniale », dirigé par Emmanuel Blanchard et Sylvie Thénault, 236, 2011 ; Pierre Singaravélou (dir.), Les Empires coloniaux, xixe-xxe siècles, Paris, Éd. du Seuil, « Points », 2013, notamment l’introduction substantielle « Situations coloniales et formations impériales : approches historiographiques », p. 7-35 ; Romain Bertrand, Hélène Blais et Emmanuelle Sibeud, Cultures d’empires : échanges et affrontements culturels en situation coloniale, Paris, Karthala, 2015.
-
[4]
Ann Laura Stoler, Carnal Knowledge and Imperial Power : Race and the Intimate in Colonial Rule, Berkeley, University of California Press, 2002 ; trad. fr., id., La Chair de l’Empire : savoirs intimes et pouvoirs raciaux en régime colonial, Paris, La Découverte, 2013 ; Emmanuelle Saada, Les Enfants de la colonie : les métis de l’Empire français entre sujétion et citoyenneté, Paris, La Découverte, 2007 ; Isabelle Tracol-Huynh, « The Shadow Theater of Prostitution in French Colonial Tonkin : Faceless Prostitutes under the Colonial Gaze », Journal of Vietnamese Studies, 7 (1), 2012, p. 10-51 ; François Guillemot et Agathe Larcher-Goscha (dir.), La Colonisation des corps de l’Indochine au Vietnam, Paris, Vendémiaire, 2014.
-
[5]
Charles-Robert Ageron, « Les colonies devant l’opinion publique française (1919-1939) », Revue française d’histoire d’Outre-mer, 77 (286), 1990, p. 31-73 ; Tony Chafer et Amanda Sackur (dir.), Promoting the Colonial Idea : Propaganda and Visions of Empire in France, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2002 ; Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire (dir.), Culture coloniale : la France conquise par son Empire, 1871-1931, Paris, Autrement, 2002 ; id. (dir.), Culture impériale, 1931-1961 : les colonies au cœur de la République, Paris, Autrement, 2004 ; Martin Evans (dir.), Empire and Culture : The French Experiment, 1830-1940, New York, Palgrave Macmillan, 2004 ; Raphaëlle Branche et Sylvie Thénault (dir.), Expériences métropolitaines de la guerre d’indépendance algérienne, Paris, Autrement, « Mémoires/Histoire », 2008 ; Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Nicolas Bancel (dir.), Culture coloniale en France : de la Révolution française à nos jours, préf. de Gilles Boëtsch, Paris, CNRS éditions/Autrement, 2008 ; John MacKenzie (dir.), European Empires and the People : Popular Responses to Imperialism in France, Britain, the Netherlands, Belgium, Germany, and Italy, Manchester, Manchester University Press, 2011.
-
[6]
Emmanuelle Sibeud, Une science impériale pour l’Afrique ? La construction des savoirs africanistes en France, 1878-1930, Paris, Éd. de l’EHESS, 2002 ; Pierre Singaravélou, L’Empire des géographes : géographie, exploration et colonisation, 19e-20e siècles, Paris, Belin, 2008 ; id., Professer l’Empire : les « sciences coloniales » en France sous la IIIe République, Paris, Publications de la Sorbonne, 2011 ; Alice L. Conklin, In the Museum of Man : Race, Anthropology, and Empire in France, 1850-1950, Ithaca, Cornell University Press, 2013 ; trad. fr., id., Exposer l’humanité : race, ethnologie et empire en France (1850-1950), Paris, Publications du Muséum national d’histoire naturelle, 2015 ; Hélène Blais, Mirages de la carte : l’invention de l’Algérie coloniale, Paris, Fayard, 2014.
-
[7]
Peter Zinoman, The Colonial Bastille : A History of Imprisonment in Vietnam, 1862-1930, Berkeley, University of California Press, 2001 ; « Citoyens et sujets de l’Empire français : les usages du droit en situation coloniale », Genèses, « Sujets d’Empire », dirigé par Isabelle Merle, 53, 2003, p. 4-24 ; Sylvie Thénault, Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale : camps, internements, assignations à résidence, Paris, Odile Jacob, 2012 ; Martin Thomas, Violence and Colonial Order : Police, Workers and Protest in the European Colonial Empires, 1918-40, Cambridge, Cambridge University Press, 2012 ; Genèses, « Ordre colonial », dirigé par Emmanuel Blanchard, 86, 2012.
-
[8]
Pour une réflexion critique sur ce courant historiographique, voir Pierre-Yves Saunier, « Circulations, connexions et espaces transnationaux », Genèses, 57, 2004, p. 110-126 ; Le Débat, « Écrire l’histoire du monde », 154, mars-avril 2009 ; Pierre Grosser, « L’histoire mondiale/globale, une jeunesse exubérante, mais difficile », Vingtième Siècle : revue d’histoire, 110, 2011, p. 3-18 ; Jean-Paul Zuniga (dir.), Pratiques du transnational : terrains, preuves, limites, Paris, Bibliothèque du Centre de recherches historiques, 2011 ; Romain Bertrand, « Histoire globale, histoires connectées : un “tournant” historiographique ? », in Alain Cailler et Stéphane Dufoix, Le Tournant global des sciences sociales, Paris, La Découverte, 2013, p. 44-66.
-
[9]
Charles-Robert Ageron, France coloniale ou parti colonial ?, Paris, PUF, 1978 ; Emmanuelle Saada, « La République des Indigènes », in Vincent Duclert et Christophe Prochasson (dir.), Dictionnaire critique de la République, Paris, Flammarion, 2002, p. 364-370 ; Jean-Pierre Rioux, La France coloniale sans fard ni déni : de Ferry à de Gaulle en passant par Alger, Bruxelles, André Versailles, 2011 ; Pierre Singaravélou, « De la mission civilisatrice à la République coloniale : d’une légende à l’autre », in Marion Fontaine, Frédéric Monier et Christophe Prochasson (dir.), Une contre-histoire de la IIIe République, Paris, La Découverte, 2013, p. 176-188.
-
[10]
Alice L. Conklin, A Mission to Civilize : The Republican Idea of Empire in France and West Africa, 1895-1930, Stanford, Stanford University Press, 1997 ; Gary Wilder, The French Imperial Nation-State : Negritude and Colonial Humanism Between the Two World Wars, Chicago, Chicago University Press, 2005 ; Mil Neuf Cent : revue d’histoire intellectuelle, « Pensée coloniale 1900 », dirigé par Olivier Cosson et Yaël Dagan, 27, 2009 ; Jennifer Boittin, Colonial Metropolis : The Urban Grounds of Anti-Imperialism and Feminism in Interwar Paris, Lincoln, University of Nebraska Press, 2010.
-
[11]
Genèses, « La parole est aux “indigènes” », dirigé par Emmanuelle Saada, 69, 2007.
-
[12]
Hue-Tam Ho Tai, Radicalism and the Origins of the Vietnamese Revolution, Cambridge, Harvard University Press, 1992, en particulier les pages consacrées à Nguyen An Ninh, « Prophet of Disorder », p. 72-87 ; Christopher Goscha, « “Le barbare moderne” : Nguyen Van Vinh et la complexité de la modernisation coloniale au Vietnam colonial », Outre-mers : revue d’histoire, 88 (332-333), 2001, p. 319-346 ; Pierre Brocheux et Daniel Hémery, Indochine : la colonisation ambiguë, 1858-1954, Paris, La Découverte, 2001 ; Malika Rahal et Ali Boumendjel, Une affaire française : une histoire algérienne, Paris, Les Belles Lettres, 2010 ; Peter Zinoman, Vietnamese Colonial Republican : The Political Vision of Vu Trong Phung, Berkeley, University of California Press, 2013.
-
[13]
Emmanuelle Saada, « L’Empire », in V. Duclert et C. Prochasson (dir.), Dictionnaire critique…, op. cit., p. 481-487, p. 481.
-
[14]
Alice L. Conklin, Sarah Fishman et Robert Zaretsky, France and its Empire since 1870, Oxford, Oxford University Press, 2011.
-
[15]
Frederick Cooper, Colonialism in Question : Theory, Knowledge, History, Berkeley, University of California Press, 2005 ; trad. fr., id., Le Colonialisme en question : théorie, connaissance, histoire, Paris, Payot, 2010.
-
[16]
Frederick Cooper et Ann Laura Stoler, « Between Metropole and Colony : Rethinking a Research Agenda », in id., Tensions of Empire : Colonial Culture in a Bourgeois World, Berkeley, University of California Press, 1997, p. 1-45 ; trad. fr. de ce chapitre, id., Repenser le colonialisme, Paris, Payot, 2013.
-
[17]
Tony Chafer et Amanda Sackur (dir.), French Colonial Empire and the Popular Front : Hope and Disillusion, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 1999 ; Eric Jennings, Vichy in the Tropics : Pétain’s National Revolution in Madagascar, Guadeloupe, and Indochina, 1940-1944, Stanford, Stanford University Press, 2002 ; trad. fr., id., Vichy sous les tropiques : la révolution nationale à Madagascar, en Guadeloupe, en Indochine, 1940-1944, Paris, Bernard Grasset, 2004 ; Jacques Cantier, L’Algérie sous le régime de Vichy, Paris, Odile Jacob, 2002 ; Sébastien Verney, L’Indochine sous Vichy : entre révolution nationale, collaboration et identités nationales, 1940-1945, Paris, Riveneuve, 2012 ; Chizuru Namba, Français et Japonais en Indochine (1940-1945) : colonisation, propagande et rivalité culturelle, Paris, Karthala, 2012.
-
[18]
Christopher Goscha, « Widening the Colonial Encounter : Asian Connections Inside French Indochina During the Interwar Period », Modern Asian Studies, 43 (5), septembre 2009, p. 1189-1228 ; id., « Pour une histoire transnationale du communisme asiatique : les chevauchements sino-vietnamiens dans les mers du Sud », in Stéphane Courtois (dir.), Communisme 2013, Paris, Vendémiaire, 2013, p. 21-46.
-
[19]
David Armitage, « The American Revolution in Atlantic Perspective », in Nicholas Canny et Philip Morgan, The Oxford Handbook of the Atlantic World, 1450-1850, Oxford, Oxford University Press, 2011, p. 516-532 ; Antonino de Francesco, Judith Miller et Pierre Serna (dir.), Republics at War, 1776-1840 : Revolution, Conflicts, and Geopolitics in Europe and the Atlantic World, New York, Palgrave Macmillan, 2013.
-
[20]
Vinh Sinh, Phan Chau Trinh and his Political Writings, Ithaca, Cornell University Press, 2009.
-
[21]
Au sujet de ces controverses, voir Romain Bertrand, Mémoires d’empire : la controverse autour du « fait colonial », Paris, Éd. du Croquant, 2006 ; Benjamin Stora, entretien avec Thierry Leclère, La Guerre des mémoires : la France face à son passé colonial, Paris, Éd. de l’Aube, 2007.
-
[22]
Daniel Lefeuvre, « La France face à son passé colonial : un double enjeu », in Olivier Dard et id. (dir.), L’Europe face à son passé colonial, Paris, Riveneuve, 2008, p. 365-377, p. 372. Daniel Lefeuvre est l’auteur de Pour en finir avec la repentance coloniale, Paris, Flammarion, 2008.
-
[23]
Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Françoise Vergès, La République coloniale : essai sur une utopie, Paris, Albin Michel, 2003 ; Olivier Le Cour Grandmaison, La République impériale : politique et racisme d’État, Paris, Fayard, 2009.
-
[24]
Frédéric Monier, « Le Front populaire », in Jean-Jacques Becker et Gilles Candar, Histoire des gauches en France, t. II : xxe siècle : à l’épreuve de l’histoire, Paris, La Découverte, 2005, p. 238-254.
-
[25]
Emmanuelle Sibeud, « La gauche et l’Empire colonial avant 1945 », in ibid., p. 341-356, p. 342 et p. 349.
-
[26]
Pierre Singaravélou, « De la mission civilisatrice à la République coloniale : d’une légende à l’autre », in M. Fontaine, F. Monier et C. Prochasson (dir.), Une contre-histoire…, op. cit., p. 176-188.
-
[27]
Daniel Hémery, Révolutionnaires vietnamiens et pouvoir colonial en Indochine : communistes, trotskystes, nationalistes à Saigon de 1932 à 1937, Paris, François Maspero, 1975 ; Philippe Dewitte, Les Mouvements nègres en France, 1919-1939, Paris, L’Harmattan, 1985 ; Benjamin Stora, Nationalistes algériens et révolutionnaires français au temps du Front populaire, Paris, L’Harmattan, 1987 ; id., Les Sources du nationalisme algérien : parcours idéologiques, origines des acteurs, Paris, L’Harmattan, 1989 ; id., Messali Hadj, 1898-1974, Paris, Hachette littératures, 2004 ; William Sportisse et Pierre-Jean Le Foll-Luciani, Le Camp des oliviers : parcours d’un communiste algérien, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012 ; Pierre-Jean Le Foll-Luciani, Les Juifs algériens dans la lutte anticoloniale : trajectoires dissidentes (1934-1965), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015.
-
[28]
Jacob Moneta, La Politique du Parti communiste français dans la question coloniale, 1920-1963, Paris, François Maspero, 1971 ; Charles-Robert Ageron, « Les communistes français devant la question algérienne de 1921 à 1924 », Le Mouvement social, 78, 1972, p. 13-23, reproduit dans id., Politique coloniale au Maghreb, Paris, PUF, 1972 ; Thomas-Adrian Schweitzer, « Le Parti communiste français, le Comintern et l’Algérie dans les années 1930 », Le Mouvement social, 78, janvier-mars 1972 ; Jacques Jurquet, La Révolution nationale algérienne et le Parti communiste français, Paris, Éd. du Centenaire, 1973, t. II (livre marqué par son époque) ; Emmanuel Sivan, Communisme et nationalisme en Algérie, 1920-1962, Paris, Presses de Sciences Po, 1976 ; René Gallissot, « Le Parti communiste et la guerre du Rif », in Colloque international d’études historiques et sociologiques, Abd el-Krim et la République du Rif, Paris, François Maspero, 1976, p. 237-261 ; Pierre Durand, Cette mystérieuse section coloniale : le PCF et les colonies, 1920-1962, Paris, Messidor, 1986 ; Charles-Robert Ageron, « Le parti communiste algérien de 1939 à 1943 », Vingtième Siècle : revue d’histoire, 12, octobre-décembre 1986, p. 39-50.
-
[29]
José Gotovitch et Mikhaïl Narinski (dir.), Le Komintern : l’histoire et les hommes. Dictionnaire biographique de l’Internationale communiste en France, à Moscou, en Belgique, au Luxembourg, en Suisse (1919-1943), Paris, Éd. de l’Atelier, 2001 ; René Gallissot, Algérie : engagements sociaux et question nationale. De la colonisation à l’indépendance de 1830 à 1962. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier du Maghreb, Paris, Éd. de l’Atelier, 2006.
-
[30]
Manuela Semidei, « Les socialistes français et le problème colonial entre les deux guerres (1919-1939) », Revue française de science politique, 18 (6), décembre 1968 ; Ahmed Koulakssis, Le Parti socialiste et l’Afrique du Nord de Jaurès à Blum, Paris, Armand Colin, 1991.
-
[31]
Daniel Hémery, « L’Indochine, les droits humains entre colonisateurs et colonisés, la Ligue des droits de l’homme (1898-1954) », Outre-mers : revue d’histoire, 88 (330-331), 2001, p. 223-239. Voir les travaux de Claire Marynower ci-après.
-
[32]
Georges Odo, La Franc-maçonnerie en Afrique francophone, 1781-2000, Paris, Edimaf, 2000 ; id., La Franc-maçonnerie dans les colonies, 1738-1960, Paris, Edimaf, 2001 ; Jessica Harland-Jacobs, Builders of Empire : Freemasons and British Imperialism, 1717-1927, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 2007.
-
[33]
Jacques Dalloz, « Les Vietnamiens dans la franc-maçonnerie coloniale », Revue française d’histoire d’outre-mer, 85 (320), 1998, p. 103-118 ; Jacques Dalloz, Francs-maçons d’Indochine, 1868-1975, Edimaf, 2002 ; Claude Gendre, La Franc-maçonnerie, mère du colonialisme : le cas du Vietnam, Paris, L’Harmattan, 2011.
-
[34]
Xavier Yacono, « La franc-maçonnerie française et les Algériens musulmans (1787-1962) », Anales de historia contemporánea, 6, 1987, p. 103-125 ; Lucien Sabah, La Franc-maçonnerie à Oran de 1832 à 1914, Paris, Aux amateurs de livres, 1989 ; Éric Anduze, « La franc-maçonnerie au Maghreb et au Moyen-Orient, 1876-1924 : un partenaire colonial et un facteur d’éducation politique dans la genèse des mouvements nationalistes et révolutionnaires », thèse de doctorat en histoire, Strasbourg, Université Marc-Bloch, 1996 ; Éric Anduze, La Franc-maçonnerie au Moyen-Orient et au Maghreb : fin xixe-début xxe siècle, Paris, L’Harmattan, 2005 ; Thierry Millet, « Le tablier et le tarbouche : francs-maçons et combat nationaliste en Syrie mandataire de 1920 à 1939 », thèse de doctorat en histoire, Aix-en-Provence, Université de Provence, 2008 ; Samuel Tomei, « Les loges françaises d’Afrique du Nord dans les années 30 », Chroniques d’histoire maçonnique, 62, 2008, p. 26-40.
-
[35]
Bruno Étienne, Abd el-Kader et la franc-maçonnerie, suivi de Soufisme et franc-maçonnerie, Paris, France, Dervy, 2008 ; Pierre Dubos, « Abd el-Kader El Djazaïri : émir, soufi, franc-maçon. L’action et la spiritualité en harmonie », thèse de doctorat en histoire, Université Bordeaux-III, 2010.
-
[36]
Ralph B. Smith, « Bùi Quang Chiêu and the Constitutionalist Party in French Cochinchina, 1917-30 », Modern Asian Studies, 3 (2), 1969, p. 131-150.
-
[37]
Sur la période précédente, voir Gilles Candar, « La gauche coloniale en France : socialistes et radicaux (1885-1905) », Mil Neuf Cent : revue d’histoire intellectuelle, 27, 2009, p. 37-56 ; id., « Jaurès et l’Extrême-Orient : la Patrie, les colonies, l’Internationale », Cahiers Léon-Blum, octobre 2011 (publication de la Fondation Jean-Jaurès).
-
[38]
« Les 21 conditions d’admission », in Le Congrès de Tours (18e Congrès national du Parti socialiste – texte intégral), Paris, Éditions sociales, 1980, p. 136, p. 153 et p. 145-146.
-
[39]
François Goguel, La Politique des partis sous la IIIe République, Paris, Le Seuil, 1946.
-
[40]
Serge Berstein, Histoire du Parti radical, vol. 1 : La recherche de l’âge d’or, 1919-1926, et vol. 2 : Crise du radicalisme, 1926-1939, Paris, Presses de Sciences Po, 1980 et 1982.
-
[41]
Albert Sarraut, La Mise en valeur des colonies françaises, Paris, Payot, 1921, p. 58.
-
[42]
Christopher Goscha, « Bao Dai et Sihanouk : la fabrique indochinoise des rois coloniaux », in François Guillemot et Agathe Larcher-Goscha (dir.), La Colonisation des corps de l’Indochine au Vietnam, Paris, Vendémiaire, 2014, p. 127-175.
-
[43]
Albert Sarraut, Grandeur et Servitudes coloniales, Paris, Éd. du sagittaire, 1931, p. 216.
-
[44]
Léon Blum, « Fin du Voyage au Congo », Le Populaire, 20 juillet 1927, in L’Œuvre de Léon Blum (1914-1928), Paris, Albin Michel, 1972, t. III, p. 489-490.
-
[45]
Sophie Quinn Judge, Ho Chi Minh : The Missing Years, 1919-1941, Londres, Hurst, 2002 ; Céline Marangé, Le Communisme vietnamien, 1919-1991 : construction d’un État-nation entre Moscou et Pékin, Paris, Presses de Sciences Po, 2012.
-
[46]
Claire Marynower, « Réformer l’Algérie ? Des militants socialistes en “situation coloniale” dans l’entre-deux-guerres », Histoire@Politique : politique, culture, société, « Les socialistes français et le réformisme », dirigé par Mathieu Fulla et Emmanuel Jousse,13, janvier-avril 2011 ; id., « Être socialiste dans l’Algérie coloniale : pratiques, cultures et identités d’un milieu partisan dans le département d’Oran, 1919-1939 », thèse de doctorat en histoire, Paris, Sciences Po, 2013.
-
[47]
Céline Marangé, « Le PCF, le Komintern et Ho Chi Minh, 1920-1926 », in Stéphane Courtois (dir.), Communisme 2013, Paris, Vendémiaire, 2013, p. 47-76 ; Allison Drew, We Are no Longer in France : Communists in Colonial Algeria, Manchester, Manchester University Press, 2014 ; Céline Marangé, « André Ferrat et la création du Parti communiste algérien, 1931-1936 », Histoire@Politique : politique, culture, société, 29, mai-août 2016.
-
[48]
Nedjib Sidi Moussa, « Devenirs messalistes (1925-2013) : sociologie historique d’une aristocratie révolutionnaire », thèse de doctorat en science politique, Université Paris-I, 2013.
-
[49]
Benjamin Stora, « La gauche socialiste, révolutionnaire et la question du Maghreb au moment du Front populaire (1935-1938) », Aden : Paul Nizan et les années 30, « Anticolonialistes des années 30 et leurs héritages », 8, octobre 2009, p. 10-55.
-
[50]
Voir Agathe Larcher-Goscha, « La légitimation française en Indochine : mythes et réalités de la “collaboration franco-vietnamienne” et du réformisme colonial (1905-1945) », thèse de doctorat en histoire, Université Paris-VII, 2000 ; Pierre Singaravélou, « Par-delà l’Empire : Pierre Mendès France et le fait colonial dans l’entre-deux-guerres », in Frédéric Turpin et Jacques Frémeaux (dir.), Pierre Mendès France et les outre-mers, Paris, Les Indes savantes, 2012, p. 13-24.
-
[51]
Les propos exprimés dans cet article n’engagent que notre personne. Nous adressons nos sincères remerciements aux auteurs du dossier, Christopher Goscha, Claire Marynower et Nedjib Sidi Moussa. Nous remercions aussi les personnes qui ont apporté leur concours dans la recherche de documents iconographiques et autorisé leur reproduction : Djanina Messali-Benkelfat, fille de Messali Hadj, Olivia Pelletier, conservatrice du patrimoine des Archives nationales d’outre-mer à Aix-en-Provence (ANOM), Benoît Van Reeth, directeur des ANOM, Frédéric Speelman du centre de documentation RADAR (Montreuil), Pierre Boichu des archives du PCF (Bobigny), Éric Lafon du Musée d’histoire vivante de Montreuil et Frédéric Cépède des archives de l’Office universitaire de recherche socialiste (OURS, Paris).