Nous en sommes en 2024 et les défis climatiques sont devenus une thématique dominante du débat public et sociétal. A la faveur de dérèglements climatiques devenus plus palpables au fil des saisons, de relevés des températures en continu et leurs cortèges de comparaison temporelle ainsi que de la survenance d’épisodes extrêmes qui marquent les esprits fortement. Cette omniprésence dans les débats est d’autant plus intense que ces dérèglements n’épargnent désormais aucune région du monde, y compris la zone européenne dont les manuels de géographie, jadis, attestaient de son ancrage dans une région dite de climat tempéré. Elle n’échappe pas désormais, et de manière vraisemblablement installée, au déficit de tempérance.
Cette préoccupation devenant collective et croissante devant des électrochocs récurrents et médiatisés, qui met sur l’agenda à la fois le sujet de l’adaptation au dérèglement et celui de la lutte contre son accélération, induit un questionnement profond sur la compatibilité du monde économique et de son paradigme en vigueur avec les enjeux de préservation de la planète de manière durable. Et aussi avec le rythme auquel il convient d’y faire face. Il convoque donc l’entreprise face à une transition écologique et sociale qu’il faut non seulement conceptualiser mentalement mais encore opérer concrètement, à la fois pour s’adapter au changement climatique et en réduire la marche.
La question vient alors d’elle-même : allons-nous vers l’émergence d’une culture managériale climato-compatible de nature à conduire à la décarbonation souhaitable pour l’avenir des hommes …