La notion d’art de monter à cheval fut introduite en France au xviie siècle par Antoine de Pluvinel. Ce commandant d’artillerie distingua dans ses enseignements d’une part les connaissances nécessaires pour l’entretien et le dressage du cheval et d’autre part l’apprentissage de son maniement pour la guerre ou comme faire-valoir de la puissance (Gouraud, 2009). Cette séparation des savoirs et des pratiques est aujourd’hui encore opérante, notamment dans le domaine des courses hippiques et celui des centres équestres où le cheval est dressé, entraîné par des écuyers et ensuite utilisé par des cavaliers. Dans le cadre de notre étude, nous allons nous intéresser au cheval de spectacle. Détaché de l’usage militaire, l’art équestre s’est développé avec l’objectif de modifier la démarche du cheval pour lui donner fière allure. L’abandon de la vitesse au profit de mouvements jouant sur l’équilibre compose ce que l’on nomme la « Haute école ». Il s’agit d’un répertoire de figures que l’animal acquiert au travers de phases d’apprentissage et cela nécessite plusieurs années. Les airs relevés comme la courbette ou la pesade, par exemple, consistent à demander au cheval de placer son poids sur ses jambes arrière pour alléger l’avant-main. Ces mouvements imperceptibles recherchés en Haute école sont accentués par les artistes équestres pour produire des effets scéniques que l’historienne Caroline Hodak nomme la « spectacularisation » (Hodak, 2018). Si, depuis 2011, l’équitation de tradition française fait partie du patrimoine mondial immatériel de l’…
Mots-clés éditeurs : Théâtre, Scenography, Art équestre, Scénographie, Equestrian Art, Technologies, Theater, Animals Performances Studies, Technology, Animal Performance Studies, Théâtre, Scenography, Art équestre, Scénographie, Equestrian Art, Technologies, Theater, Animals Performances Studies, Technology, Animal Performance Studies
Mise en ligne 20/09/2024
https://doi.org/10.3917/trav.051.0085