Staps 2018/1 n° 119

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Article de revue

Recherche de prise de masse musculaire et dysmorphie musculaire chez les bodybuilders : une revue de la littérature anglophone

Pages 65 à 79

1 – Introduction

1Depuis les dernières décennies, la population générale est de plus en plus préoccupée par l’apparence physique (e.g., Amadieu, 2002 ; Pope, Olivardia, Gruber & Boroweicki, 1999). Les études s’intéressent de plus en plus à l’insatisfaction corporelle chez les hommes due aux répercussions médiatiques (e.g., Baghurst & Kissinger, 2009 ; Labre, 2005 ; Raevuori et al., 2006). L’idéal masculin véhiculé par les médias se traduit par une silhouette mésomorphique caractérisée par une masse musculaire importante, ayant peu, ou pas de tissus adipeux et des épaules plus larges que le bassin (Labre, 2005). Les hommes aspirent à être forts, athlétiques et minces, de manière à avoir une définition musculaire apparente (e.g., Labre, 2005). Au cours des 25 dernières années, on observe ainsi une augmentation de la masse musculaire des figurines pour les jeunes garçons et des modèles masculins présentés dans les magazines et dans les films (e.g., Frederick, Fessler & Haselton, 2005 ; Pope et al., 1999).

2Parallèlement, plusieurs travaux ont montré que les hommes pouvaient être aussi préoccupés par rapport à leur corps que les femmes (e.g., Frederick et al., 2007 ; Olivardia, Pope, Borowieki & Cochrane, 2004 ; Ricciardelli & McCabe, 2004). Le gouvernement du Québec a réalisé une enquête sociale qui a révélé que 41,7 % des hommes de plus de 15 ans désiraient changer de poids, contre 55,8 % des femmes (Ledoux & Rivard, 2000). De plus, l’étude de Vartanian, Giant et Passino (2001) a montré que le pourcentage d’hommes qui souhaitaient augmenter leur masse musculaire pouvait aller jusqu’à 85 %.

3Les hommes insatisfaits de leur corps vont avoir tendance à s’engager dans des activités sportives permettant de renforcer leur identité, telles que la musculation par exemple (e.g., Gentil, 2015 ; Helms, Aragon & Fitschen, 2014). Ainsi, le body-building est un sport où le pratiquant recherche un volume musculaire important, tout en gardant la saillance de ses muscles (Gentil, 2015). Les juges notent les qualités esthétiques obtenues grâce à un entraînement en musculation et à un programme nutritif cadré (Mosley, 2009). Cela explique pourquoi les body-builders sont des sportifs très touchés par l’insatisfaction corporelle (e.g., Davies, Smith & Collier, 2011) et potentiellement par le développement des troubles du comportement alimentaire (e.g., Chapman & Woodman, 2015 ; Mosley, 2009), notamment la dysmorphie musculaire (DM) (e.g., Baghurst & Kissinger, 2009 ; Cella, Iannaccone & Cotrufo, 2012 ; Davies et al., 2011 ; Lantz, Rhea, Cornelius, 2002 ; Leone, Sedory & Gray, 2005).

4La DM a été définie par Pope, Gruber, Choi, Olivardia et Phillips (1997) comme étant une préoccupation excessive par rapport à la prise de masse musculaire et à l’adoption de comportements alimentaires et d’exercices physiques associés à la recherche de prise de masse musculaire. La DM a tout d’abord été nommée « anorexie inversée » en raison des points communs avec l’anorexie mentale, aux niveaux cognitif et comportemental (Pope, Katz & Hudson, 1993). Ces points communs ont récemment été confirmés dans la revue de Behar et Arancibia (2015). Il a été montré que 29 % des haltérophiles atteints de dysmorphie musculaire ont un passé avec de l’anorexie nerveuse, de la boulimie nerveuse ou des crises de l’alimentation, alors que ce n’est pas le cas chez les haltérophiles sans DM (Olivardia, Pope & Hudson, 2000). Les hommes souffrant de DM sont préoccupés par leur image corporelle, c’est-à-dire qu’ils se perçoivent comme frêles et faibles malgré la prise de masse musculaire (e.g., Olivardia, 2001 ; Pope et al., 1997), et cela s’accompagne de comportements dysfonctionnels visant à diminuer cette insatisfaction corporelle (Pope et al., 1997).

5Cette pathologie a d’abord été catégorisée dans les Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) dans le DSM-IV-TR (2000), puis dans les Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) dans le DSM-V-TR (2015). Certains auteurs continuent à considérer la DM comme un TCA (e.g., Compte, Sepulveda & Torrente, 2015 ; Murray et al., 2013 ; Nieuwoudt, Zhou, Coutts & Booker, 2015), ces deux pathologies ayant le même cœur pathologique (i.e., une intolérance à la détresse, une faible estime de soi et une présence de perfectionnisme), à l’exception des problèmes interpersonnels. Néanmoins, d’autres auteurs considèrent que les perturbations alimentaires sont secondaires dans le diagnostic et que la DM est davantage une préoccupation par rapport à un aspect spécifique du corps (Olivardia, 2001). La DM aurait alors une comorbidité importante avec le trouble de dysmorphie corporelle et les troubles obsessionnels compulsifs (e.g., Chandler, Derryberry, Grieve & Pegg, 2009 ; Maida & Armstrong, 2005 ; Nieuwoudt et al., 2015 ; Olivardia, 2001 ; Olivardia et al., 2000 ; Pope et al., 1997). Pour ces auteurs, les hommes atteints de DM auraient des comportements obsessionnels tels que les rituels de diètes aboutissant à des conduites alimentaires problématiques, et des entraînements excessifs et compulsifs, dans l’optique d’augmenter leur masse musculaire.

6La littérature actuelle est abondante en ce qui concerne la recherche de prise de masse musculaire et plus largement la dysmorphie musculaire chez les sportifs masculins, et notamment chez les body-builders. Plusieurs revues de questions, dont trois méta-analyses, ont été réalisées ces dernières années en relation avec ces thématiques. Une première catégorie identifie la DM comme TCA chez les hommes (e.g., Chapman & Woodman, 2015 ; Leone et al., 2005 ; Mitchison & Mond, 2015 ; Murnen & Karazsia, 2017) ou répertorie les outils de mesure de la recherche de prise de masse musculaire (e.g., Edwards, Tod & Molnar, 2014). Une deuxième catégorie se centre sur les critères de diagnostic de la DM (e.g., Behar & Arancia, 2015 ; dos Santos Filho et al., 2016 ; Lopez-Cuautle et al., 2016). Une troisième catégorie s’intéresse aux conséquences comportementales de la DM en termes de stratégies nutritionnelles (Contesini et al., 2013), de consommation de substances illicites (Garcia-Rodriguez et al., 2017) et de dépendance à l’exercice (Tod & Edwards, 2015). Enfin, la récente méta-analyse de Mitchell et al. (2017b) s’est intéressée aux symptômes de la DM et plus précisément aux différences entre les body-builders non compétiteurs et compétiteurs. Néanmoins, aucune revue de question n’a été réalisée en ce qui concerne les facteurs sociodémographiques, socioculturels et psychologiques, ou encore les comportements et les troubles, associés à la recherche de prise de masse musculaire et à la DM. L’objectif de cette étude était ainsi de réaliser une revue des travaux sur ces objets afin de compléter la littérature existante.

2 – Méthode

7Sélection des articles. Une méthodologie classique de revue a été utilisée pour cette analyse de la littérature. Le chercheur principal a mené une recherche de la littérature anglophone existante dans GoogleScholar, PubMed, ScienceDirect (à partir de 1995 jusqu’en 2017). L’équation de recherche était la suivante : (« dysmorphia » ou « drive for muscularity » ou « bodybuilding ») et « psychological factors » et « bigorexy » et « disordered eating » et « doping ». La recherche bibliographique a été complétée par une recherche manuelle des références citées dans les articles identifiés. Les critères d’inclusion étaient les suivants : (a) études examinant la prévalence de la recherche de prise de masse musculaire ou de la dysmorphie musculaire ; (b) études examinant les facteurs psychologiques, socioculturels ou sociodémographiques associés à la recherche de prise de masse musculaire, à la dysmorphie musculaire ou à la pratique du body-building ; (c) études évaluant les conséquences de la pratique du body-building ou de la recherche de prise de masse musculaire, ou plus largement, de la dysmorphie musculaire. Les études portant sur les troubles généraux du comportement alimentaire (i.e., anorexie nerveuse, anorexie athlétique, boulimie nerveuse), les recherches portant sur le développement et la validation d’outils de mesure, celles utilisant des outils non valides scientifiquement et les thèses non publiées ont été exclues.

8Extraction des données. L’interrogation des différentes bases de données a permis d’identifier un total de 130 études. Quinze études supplémentaires ont été retenues à partir de la recherche manuelle. Après l’analyse des résumés et l’élimination des doublons, 86 études ont été retenues (identifiables dans les références) : 39 études portent sur les comportements et les troubles associés à la recherche de prise de masse musculaire et à la DM, 10 études sur les facteurs sociodémographiques, 19 études sur les facteurs socioculturels et 18 études sur les facteurs psychologiques associés. Parmi les études quantitatives retenues, des revues de questions (n = 14), ainsi que des méta-analyses (n = 4) ont été identifiées. Les autres études sont majoritairement observationnelles, englobant des études descriptives (n = 31) et des études corrélationnelles (n = 29) ; de rares études expérimentales (n = 5) ont également été identifiées. La plupart de ces études sont transversales. Enfin, trois études qualitatives ont été incluses. Les données relatives à chaque article, à savoir, auteur(s), date de publication, type d’étude et nombre de sujets ayant participé à l’étude, ont été reportées (tableau 1).

3 – Résultats

9Les résultats sont présentés selon les quatre catégories d’études identifiées : (a) les comportements et les troubles associés à la recherche de prise de masse musculaire et à la DM ; (b) les facteurs sociodémographiques ; (c) les facteurs socioculturels ; et (d) les facteurs psychologiques associés.

4 – Comportements et troubles associés à la recherche de prise de masse musculaire et à la DM

10Plusieurs types de conséquences comportementales négatives, reliées à la recherche de prise de masse musculaire et à la dysmorphie musculaire, ont été identifiés dans la littérature (e.g., Chittester & Hausenblas, 2009 ; Hildebrandt, Schlundt, Langenbucher & Chung, 2006 ; Leone et al., 2005 ; Lopez, Pollack, Gonzales, Pona & Lundgren, 2015 ; Murray et al., 2012 ; Tod & Edwards, 2015) : (a) des troubles de l’alimentation ; (b) l’utilisation de suppléments alimentaires amenant au dopage ; (c) une dépendance à l’exercice ; (d) une diminution des activités sociales.

11Troubles du comportement alimentaire. La recherche de prise de masse musculaire a été reliée au développement de comportements alimentaires déviants (e.g., Babusa & Túry, 2012 ; Murray et al., 2010 ; Pope et al., 1997). La recherche de prise de masse musculaire est associée à la pratique de diètes restrictives où l’ingestion de sucre et l’apport calorique est très réduit (e.g., Helms et al., 2014 ; Gentil, 2015), ce qui augmenterait les risques de développer des troubles du comportement alimentaire (e.g., Mosley, 2009). Plusieurs études (e.g., Mitchell et al., 2017a) mettent en évidence que la recherche de prise de masse musculaire est associée à la mise en place d’un régime stressant, possiblement associé à une haute teneur en protéines et une très basse teneur en graisse (e.g., Consetini et al., 2013 ; Leone et al., 2005), aboutissant parfois à des accès hyperphagiques (e.g., Hallsworth et al., 2005).

12Dopage. Parallèlement, plusieurs études ont montré que la recherche de prise de masse musculaire et le développement de la DM aboutissaient à l’utilisation de suppléments alimentaires (e.g., Consetini et al., 2013 ; Froiland et al., 2004 ; Mitchell et al., 2017a) et de substances illicites (e.g., Babusa & Túry, 2012 ; Bahri et al., 2017 ; Cafri, van den Berg & Thompson, 2006 ; García-Rodríguez, Alvarez-Rayón, Camacho-Ruíz, Amaya-Hernández & Mancilla-Díaz, 2017 ; Olivardia et al., 2000).

13Les produits dopants les plus utilisés sont les stéroïdes anabolisants (79,4 %) (Haerinejad, Ostovar, Farzaneh & Keshavarz, 2016), et plus précisément, le Déca-durabolin (57,6 %) et la testostérone (52 %). Les body-builders sont des sportifs particulièrement à risque d’utiliser le dopage (e.g., Bahri et al., 2017) et plus particulièrement les body-builders compétiteurs (e.g., Baghurst & Lirgg, 2009). Une étude réalisée par Parkinson et Evans (2006) a montré que 78,4 % des utilisateurs de stéroïdes anabolisants s’entraînent de façon récréative et utilisent les produits dopants seulement pour améliorer leur esthétique. De nombreuses personnes ingèrent des doses plus élevées que les recommandations, ce qui peut les prédisposer à une variété de problèmes de santé tels qu’une fermeture de l’épiphyse prématurée, une augmentation de la pression du sang, une tumeur du foie, de la stérilité, un élargissement de la prostate, un taux élevé de cholestérol, une insuffisance rénale, etc. (e.g., Pope & Katz, 1994).

14Dépendance sportive. La dépendance à l’exercice se réfère à un souci de pratique accompagné par des sentiments de culpabilité et d’anxiété lorsqu’il est impossible de faire de l’exercice (Hale, Roth, DeLong & Briggs, 2010). La dépendance à l’exercice peut coexister avec un trouble de l’alimentation (e.g., Hale et al., 2010). Il a été montré dans de nombreuses études que les body-builders sont des sportifs particulièrement dépendants de leur pratique sportive (e.g., Emini & Bond, 2014), et plus particulièrement les body-builders compétiteurs (e.g., Skemp et al., 2013). La recherche de prise de masse musculaire peut mener certains hommes à s’entraîner de manière intensive, durant de longues périodes, sans récupération adéquate, ce qui les expose à des risques de blessures (Olivardia, 2001).

15Dans une étude réalisée sur des haltérophiles (Olivardia et al., 2000), 50 % de ceux ayant de la DM ont déclaré passer plus de trois heures par jour à penser à leur masse musculaire, 58 % ont rapporté avoir une activité « modérée » ou « sévère » et éviter certains lieux, ou personnes, en raison de leurs défauts corporels perçus. Un total de 54 % de ces haltérophiles pensent avoir « peu » ou « aucun » contrôle sur leur compulsion à pratiquer l’haltérophilie et leurs régimes alimentaires. Sur 24 sujets, deux d’entre eux disent avoir abandonné leurs emplois bien rémunérés pour travailler dans des salles où ils peuvent soulever des poids eux-mêmes (Olivardia et al., 2000).

16Isolement social. La DM peut aboutir à un dysfonctionnement social, professionnel ou récréatif, tel que le refus d’invitations sociales pour éviter de devoir exposer son corps, perçu comme inadéquat (Olivardia et al., 2000). Ainsi, les hommes focalisés sur la recherche de prise de masse musculaire ont tendance à diminuer leurs activités sociales, afin de consacrer tout leur temps à des exercices routiniers où l’entraînement en musculation est central (e.g., Maida & Armstrong, 2005 ; Pope et al., 1997). Certains auteurs, tels que Tod et Edwards (2015) ou Lopez et al. (2015), ont associé la DM à une faible qualité de vie. Des tentatives de suicide ont été observées chez les individus qui sont atteints de DM (Bjorsnsson et al., 2013), et d’autant plus chez ceux qui utilisent des stéroïdes anabolisants (Mosley, 2009).

17Au-delà de l’étude des comportements et des troubles associés à la recherche de prise de masse musculaire et à la DM, d’autres travaux se sont intéressés aux facteurs sociodémographiques, socioculturels et psychosociaux.

5 – Facteurs sociodémographiques

18Plusieurs facteurs sociodémographiques ont été mis en relation avec la recherche de prise de masse musculaire et la dysmorphie musculaire, tels que (a) l’âge, (b) le sexe et l’orientation sexuelle, (c) la race et l’origine ethnique, (d) le niveau d’expertise.

19Âge. Frederick et al. (2007) ont observé que 90 à 95 % des étudiants sont insatisfaits de leur corps et désirent être plus musclés. Plus récemment, Valls, Bonvin et Chabrol (2013) ont trouvé que 85 % des hommes universitaires français étaient insatisfaits de leur masse musculaire. Bien que la DM puisse commencer à un âge précoce, le trouble dysmorphique corporel pourrait apparaître dans l’enfance ou l’adolescence, et l’âge moyen d’apparition serait entre 16 et 17 ans (Bjornsson et al., 2013). En effet, l’étude de Longobardi, Prino, Fabris, et Settanni (2017) a montré que les jeunes body-builders étaient plus à risque de développer de la DM.

20Sexe et orientation sexuelle. Des différences liées au sexe ont été rapportées. Les hommes expriment généralement un niveau plus élevé de recherche de prise de masse musculaire, comparativement aux femmes, et les homosexuels seraient particulièrement caractérisés par le désir d’augmenter leur masse musculaire (e.g., Hoffmann & Warschburger, 2017 ; Olivardia et al., 2000 ; Robert, Munroe-Chandler & Gammage, 2009 ; Zelli, Lucidi & Mallia, 2010). L’étude d’Olivardia et al. (2000) a montré que 21 % des haltérophiles atteints de DM étaient homosexuels, contre 17 % des haltérophiles n’étant pas atteints.

21Race et origine ethnique. Les individus développeraient différents idéaux corporels en fonction de leur culture d’origine (e.g., Cheng, McDermott, Wong & La, 2016), ce qui expliquerait notamment pourquoi les hommes américains ont des niveaux de recherche de prise de masse musculaire plus élevés que les hommes chinois (Jung, Forbes & Chan, 2010). D’après Baghurst et Kissinger (2009), les hommes de type caucasien désirent atteindre un physique maigre et musclé, alors que les autres populations ont un poids plus élevé et paraissent se satisfaire de ce poids. Ainsi, les Caucasiens ont rapporté plus de symptômes reliés à la DM, que les Afro-Américains (Baghurst & Kissinger, 2009).

22Niveau d’expertise. Plusieurs études ont mis en évidence que la dysmorphie musculaire serait principalement présente chez les hommes sportifs, et chez les athlètes ayant des niveaux de recherche de prise de masse musculaire plus élevés que les non-athlètes (e.g., Zelli et al., 2010). Des recherches antérieures ont suggéré que les athlètes masculins pratiquant des sports avec des poids (e.g., Hernández-Martínez, González-Martí & Jordán, 2016 ; Nieuwoudt et al., 2015), tels que le body-building, étaient plus à risque de développer des troubles du comportement alimentaire (e.g., Raevuori et al., 2006). De plus, la méta-analyse de Mitchell et al. (2017b) s’est intéressée à la différence entre les body-builders non compétiteurs et les body-builders compétiteurs. Les principaux résultats montrent que les body-builders compétiteurs ont des indices de symptomatologie de la DM plus élevés que les body-builders non-compétiteurs sur de nombreux points, tels que l’adoption de comportements alimentaires diététiques (ES range 0.66–1.96, p = 0.001) ; l’utilisation de suppléments alimentaires (ES range 0.1–2.35, p = 0.001) ; l’utilisation de produits dopants (ES range –0.1 to 0.99, p = 0.001) ; les risques de blessure (ES range 0.9–1.25, p = 0.001) ; la dépendance à l’activité sportive (ES range 0.03–2.15, p = 0.006) ; l’utilisation excessive des miroirs (ES range 0.8–1.2, p = 0.001) ; et la relation négative à l’indice de masse grasse (ES range –0.87 to –1.93, p = 0.001).

6 – Facteurs socioculturels

23Certains facteurs socioculturels et environnementaux ont été reliés à la recherche de prise de masse musculaire et à la dysmorphie musculaire, tels que (a) les normes sociétales et (b) les influences sociales.

24Normes sociétales. Les médias, et particulièrement les médias des pays anglo-saxons, véhiculent de plus en plus le message que le corps mésomorphique est un symbole de bonheur, de désirabilité et de succès, et qu’il est impératif pour les hommes de l’atteindre (e.g., Dryer, Farr, Hiramatsu & Quinton, 2016 ; McLean, Paxton & Wertheim, 2016). Plusieurs études ont rapporté les effets de l’exposition à des publicités sur la satisfaction corporelle et l’estime de soi (e.g., Barlett, Vowels & Saucier, 2008 ; Farquhar & Wasylkiw, 2007 ; Galioto & Crowther, 2013 ; Slater & Tiggemann, 2014). Certains auteurs ont trouvé que l’exposition à des images fixes ou à des images en mouvement n’avaient pas la même influence sur les hommes (e.g., Hatoum & Belle, 2004 ; Smolak & Stein, 2006). En effet, les individus qui regardent les images statiques d’un physique idéalisé peuvent évaluer le physique de l’image et le comparer à leur propre corps, alors que cela se fait moins facilement avec des images en mouvement (e.g., Hatoum & Belle, 2004 ; Smolak & Stein, 2006).

25En plus de faire la promotion d’un idéal masculin musclé, les médias semblent suggérer aux hommes que les femmes apprécient davantage les hommes correspondant à cet idéal, alors que les femmes paraissent moins sévères dans leur jugement (e.g., Grossbard, Neighbors & Larimer, 2011). En effet, les femmes seraient moins exigeantes envers l’idéal masculin car les modèles masculins présentés dans les magazines féminins seraient moins musclés que les modèles des magazines masculins (e.g., Grossbard et al., 2011). Cela est conforme aux résultats trouvés dans l’étude de Pope et al. (1999) où les hommes ont choisi un corps idéal d’environ 12,7 kg plus musclé qu’eux-mêmes, et ont estimé que les femmes préféraient un corps masculin d’environ 13,6 kg plus musclé qu’eux-mêmes.

26Influences sociales. Parallèlement aux normes sociétales, les jeunes hommes subissent des influences sociales de la part de leurs pairs ou de leurs proches, qui peuvent avoir des répercussions sur la perception qu’ils ont d’eux-mêmes (e.g., Lin & DeCusati, 2016 ; McCabe et al., 2015). Des études ont montré que la pression perçue pour être plus musclé, les commentaires et les comportements du père, prédisent le désir d’augmenter la masse musculaire et l’adoption de stratégies pour prendre de la masse musculaire chez les jeunes hommes (e.g., Galioto, Karazsia & Crowther, 2012 ; Smolak, Murnen & Thompson, 2005). Par ailleurs, chez des haltérophiles atteints de DM, il a été démontré que 29 % d’entre eux, contre 3 % d’haltérophiles n’ayant pas cette pathologie, ont été spectateurs de violence entre leur père et leur mère « parfois » ou « souvent » pendant l’enfance. La violence entre leur mère et eux-mêmes a aussi été signalée comme survenant « parfois » ou « souvent » pour 33 % des sujets avec de la DM, contre 3 % des sujets sans DM (Olivardia et al., 2000). Enfin, les pairs semblent avoir une place importante quant à l’insatisfaction corporelle des jeunes hommes, par un processus de modélisation ou par un processus de conformité au groupe d’appartenance (e.g., Galioto et al., 2012 ; Smolak et al., 2005).

7 – Facteurs psychologiques

27Plusieurs facteurs psychologiques personnels ont été associés à la recherche de prise de masse musculaire et à la dysmorphie musculaire, tels que (a) l’insatisfaction corporelle et (b) les traits de personnalité.

28Insatisfaction corporelle. Les hommes souffrant d’insatisfaction corporelle ont tendance à se percevoir comme moins attirants physiquement, moins forts et moins performants dans les sports que les autres hommes (e.g., Gonzáles-Martí, Bustos, Hernándes-Martínez & Jordàn, 2014). Olivardia et al. (2004) ont fait la distinction entre l’insatisfaction corporelle par rapport aux muscles et par rapport à la masse grasse, il en a résulté que chez les hommes, l’évaluation de soi et le concept de soi reposeraient davantage sur l’évaluation de la masse musculaire, plutôt que sur l’impression d’être trop gras. Plusieurs études ont montré le lien entre l’insatisfaction corporelle et le développement des TCA (e.g., Dakanalis et al., 2015b), et plus particulièrement entre l’insatisfaction corporelle et le développement de la DM (e.g., Mącik & Kowalska-Dąbrowska, 2015). L’étude menée par Olivardia et al. (2000) a relaté que 52 % des haltérophiles atteints de DM ont répondu être « en désaccord » ou « un peu en désaccord » avec l’item : « J’aime vraiment mon corps », contre 20 % des haltérophiles non atteints de la pathologie.

29Des études réalisées sur des body-builders en salle de musculation ont montré que les sportifs très insatisfaits corporellement ont tendance à utiliser les miroirs pour vérifier leur apparence (e.g., Mosley, 2009). De plus, une variabilité dans les symptômes de la DM selon l’horaire d’entraînement des hommes a été trouvée dans l’étude de Thomas, Tod et Lavallé (2011) : les sportifs apparaissent plus insatisfaits corporellement lors d’un jour de repos, plutôt qu’un jour d’entraînement physique.

30Traits de personnalité. Plusieurs traits de personnalité tels que l’anxiété, la dépression et le névrosisme ont été positivement associés à la recherche de prise de masse musculaire (e.g., Boyda & Shevlin, 2011 ; Davis, Karvinen & McCreary, 2005 ; Kuennen & Waldrom, 2007 ; Maida & Armstrong, 2005 ; Wolke & Sapouna, 2008), alors que l’estime de soi apparaît reliée négativement (e.g., Gonzalez-Marti et al., 2014 ; Kuennen & Waldrom, 2007 ; Wolke & Sapouna, 2008). Olivardia et al. (2000) ont rapporté que 58 % des haltérophiles avec DM avaient de l’anxiété, un passé dépressif et étaient bipolaires, contre 20 % des haltérophiles sans DM. De plus, 29 % ont déclaré avoir une histoire de vie incluse dans l’axe des troubles de l’anxiété du DSM-IV, contre 3 % des haltérophiles n’étant pas atteints de DM. Ces résultats sont consistants avec ceux récemment rapportés par Longobardi et al. (2017), dans lesquels les body-builders à risque de DM rapportaient des symptômes de dépression et d’anxiété plus élevés.

31Le névrosisme aurait un rôle d’amplificateur émotionnel qui augmenterait les affects négatifs et rendrait plus à risque le développement de comportements extrêmes dont la DM (Davis et al., 2005). Il serait associé positivement à l’insatisfaction corporelle (Allen & Walter, 2016) et à la recherche de prise de masse musculaire (e.g., Benford & Swami, 2014).

32L’extraversion serait associée négativement à l’insatisfaction corporelle (e.g., Allen & Walter, 2016 ; Benford & Swami, 2014), alors que l’ouverture et l’agréabilité ne seraient pas liées à l’image corporelle (Allen & Walter, 2016).

33Les études ayant examiné les relations entre le perfectionnisme et la DM sont globalement consistantes et montrent des relations directes positives (e.g., Dakanalis et al., 2015a ; Kuennen & Waldrom, 2007 ; Murray et al., 2013). Enfin, certaines recherches s’intéressant au narcissisme ont révélé une absence de relation avec la DM (e.g., Collis, Lewis & Crisp, 2016 ; Davis et al., 2005 ; Kuennen & Waldrom, 2007).

8 – Discussion générale

34L’objectif de ce travail était de recenser l’ensemble des articles scientifiques publiés dans des revues internationales anglophones, et portant sur la recherche de prise de masse musculaire et la dysmorphie musculaire. Notre requête et notre analyse ont permis d’identifier 86 articles répondant aux critères d’inclusion. Ces études sont principalement anglo-saxonnes, de nature observationnelle (i.e., études descriptives et corrélationnelles) et transversales. Les études les moins nombreuses concernent les facteurs sociodémographiques associés à la recherche de prise de masse musculaire et à la DM (n = 10). Un nombre quasiment équivalent d’études concerne les facteurs socioculturels (n = 19) et psychologiques (n = 18) de la recherche de prise de masse musculaire et de la DM. Les recherches portant sur les comportements et les troubles reliés à la recherche de prise de masse musculaire et à la DM sont les plus nombreuses (n = 39). Après avoir discuté l’apport de ces études, nous identifierons un ensemble de limites appelant à des pistes de recherche futures.

35En premier lieu, les études portant sur les facteurs sociodémographiques associés à la DM montrent que les populations d’origine caucasienne seraient les plus vulnérables à la recherche de prise de masse musculaire et à la DM, ainsi que les jeunes sportifs masculins pratiquant des sports de poids (e.g., Bjornsson et al., 2013 ; Cheng et al., 2015 ; Hoffmann & Warschburger, 2017 ; Longobardi et al., 2017). Ces résultats sont en accord avec la méta-analyse de Chapman et Woodman (2015), qui a montré que les athlètes pratiquant des sports qui mettent l’accent sur la forme du corps et sur une faible masse corporelle, avaient des niveaux de TCA plus élevés que les hommes qui ne pratiquaient pas d’activité sportive. Ils corroborent également la récente méta-analyse de Mitchell et al. (2017b) qui a mis en évidence que le niveau d’expertise était un facteur de risque, les body-builders compétiteurs étant plus à risque de développer des symptômes de la DM, que les body-builders non compétiteurs. De futures études pourraient investiguer la prévalence de la recherche de prise de masse musculaire et de DM selon les catégories socioprofessionnelles et le statut marital.

36En deuxième lieu, et concernant les facteurs socioculturels, notre analyse a permis de montrer que la pression médiatique était un facteur de risque récurrent de recherche de prise de masse musculaire et de développement de DM (e.g., Cramblitt & Pritchard, 2013 ; Galioto & Crowther, 2013 ; Pritchard & Cramblitt, 2014 ; Slater & Tiggemann, 2014). Ces données convergent vers les conclusions de la revue systématique de McLean, Paxton et Werteim (2016) portant sur l’influence des médias sur les TCA. De plus, de nombreuses études observationnelles ont mis en évidence que les influences sociales, notamment en provenance des pairs, étaient des prédicteurs significatifs des symptômes de la DM (e.g., Dryer, Farr, Hiramatsu & Quinton, 2016 ; Lin & DeCusati, 2016 ; Schneider, Rollitz, Voracek & Hennig-Fast, 2016). Des travaux ultérieurs pourront examiner l’influence relative des médias, de la famille et des pairs sur la DM, via l’insatisfaction corporelle, ce qui pourrait permettre la généralisation du modèle de Schroff et Thompson (2006) portant sur les TCA, à la DM.

37En troisième lieu, en ce qui concerne les facteurs psychologiques, notre analyse a permis d’identifier que l’insatisfaction corporelle était un des principaux facteurs psychologiques associés à la recherche de prise de masse musculaire (Murnen & Karazsia, 2017) et à la DM (Dakanalis et al., 2015b). Par ailleurs, certains traits de personnalité tels que l’anxiété, la dépression, le perfectionnisme et le névrosisme seraient des facteurs de risque de la recherche de prise de masse musculaire ou de DM, alors que l’estime de soi élevée serait un facteur protecteur (e.g., Allen & Walter, 2016 ; Benford & Swami, 2014 ; Dakanalis et al., 2015a ; Longobardi et al., 2017). Ces différentes études sont majoritairement exploratoires et ne semblent pas avoir été fondées de manière théorique (Edwards et al., 2014). Par ailleurs, aucune d’entre elles n’a exploré les facteurs motivationnels ni les croyances comportementales. De plus, les études portant sur les facteurs psychosociaux reliés à la recherche de prise de masse musculaire et à la DM se sont seulement intéressées à des processus explicites. Ainsi, de futurs travaux pourraient s’appuyer sur les modèles intégratifs contemporains de la motivation ou de la santé (e.g., Hagger & Chatzisarantis, 2009, 2014 ; Hoffmann, Friese & Wiers, 2008) pour appréhender les mécanismes psychosociaux explicites et implicites sous-tendant la DM. Enfin, les tailles d’effet concernant les facteurs psychologiques ayant été très peu explorées, contrairement aux comportements et troubles associés à la recherche de prise de masse musculaire et à la DM (Mitchell et al., 2017b), une méta-analyse pourrait être réalisée à cette fin.

38Comme précisé précédemment, les études les plus nombreuses concernent les comportements déviants associés à la recherche de prise de masse musculaire et à la DM. Différents types de conséquences négatives ont été répertoriées concernant les TCA, l’utilisation de suppléments alimentaires et le dopage, la dépendance à l’exercice et la diminution des activités sociales. Ces différentes catégories d’études sont conformes aux méta-analyses antérieures respectives de Contesini et al. (2013), Garcia-Rodriguez et al. (2017) et Tod et Edwards (2015). L’originalité de notre revue de littérature est de montrer que la DM est susceptible d’avoir des conséquences délétères sur les relations sociales avec un risque d’isolement (Olivardia et al., 2000) et de troubles psychologiques graves pouvant aller jusqu’à des tentatives de suicide (Bjornsson et al., 2013). Des études complémentaires sont toutefois nécessaires pour mieux saisir la dynamique des relations sociales et du soutien social des body-builders et prévenir leur potentiel isolement.

39Plus globalement, les études existantes étant principalement transversales et corrélationnelles, de nouvelles recherches de nature expérimentale et longitudinale sont requises pour établir des relations de cause à effet entre les facteurs identifiés et la DM. Par exemple, la question se pose de savoir si le body-building est une cause de la DM ou si le body-building attire les individus qui sont prédisposés à la DM. Une étude longitudinale pourrait permettre d’identifier comment les symptômes de la DM apparaissent au cours de l’engagement dans la pratique. Enfin, les outils permettant de mesurer la recherche de prise de masse musculaire semblent avoir été fondés de manière a-théorique pour la plupart (e.g., McCreary & Sasse, 2000), et aucune version française n’existe jusqu’alors ; c’est pourquoi il serait nécessaire d’envisager le développement et la validation d’un nouvel outil en langue française fondé théoriquement. Plus largement, il serait important de conduire de nouvelles études auprès de populations autres qu’anglophones, afin de comparer les résultats aux recherches anglophones.

40Au-delà de l’état des connaissances scientifiques sur le sujet, cette revue de question sur les facteurs sociodémographiques, socioculturels et psychologiques associés à la recherche de prise de masse musculaire et de DM présente l’intérêt de suggérer un ensemble de pistes de prévention auprès des sportifs s’engageant dans la pratique intensive du body-building. Outre la détection de personnalité et d’environnement social à risque, il semble important, à terme, de mener une réflexion sur les normes corporelles masculines valorisées dans notre société, afin de promouvoir chez les jeunes générations un engagement dans l’activité physique et/ou sportive motivé par des fins de santé et d’accomplissement personnel, plus que d’esthétisme ou de « performance à tout prix ».

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Mots-clés éditeurs : comportements déviants, dysmorphie musculaire, facteurs sociodémographiques et psychosociaux, bodybuilding, recherche de prise masse musculaire

Date de mise en ligne : 16/03/2018

https://doi.org/10.3917/sta.119.0065

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