Il est redevenu urgent de s’intéresser au jeu et, à cette fin, de relire Winnicott. Mais pourquoi ? Nous pourrions répondre parce que nos temps l’exigent, qui survalorisent le game aux dépens du playing. Cela nous est imposé par différents constats. Il y a tout d’abord le constat d’une relecture contemporaine de Winnicott par deux courants critiques de la philosophie : la théorie critique de l’école de Francfort avec Axel Honneth, d’une part, et les philosophies du care, d’autre part. Mais il y a aussi le constat que donner sa place au jeu, jouer le jeu du jeu, sera donc prendre un risque dans un monde dominé par l’économisme et la logique réifiée de la « théorie des jeux ». Ce risque est celui d’inventer, dans l’instauration d’un écart avec l’évidence du monde, la possibilité de la critique et de la discussion de ces « évidences ». En ce sens-là, parce qu’il est potentiellement puissance de libération, jouer est dangereux. On le montre dans trois champs : l’éducation, le travail et les institutions.
Mots-clés
- Jeu
- créativité
- imagination
- playing
- care
Mots-clés éditeurs : imagination, Jeu, care, playing, créativité
Date de mise en ligne : 01/10/2021
https://doi.org/10.3917/spi.098.0138Cet article est en accès conditionnel
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