Notes
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Cécile Bourdarias, atelier de portage et mère de trois enfants.
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[1]
Evelin Kirkilionis, Ein Baby will getragen sein [Un bébé veut être porté], Kösel-Verlag, 1999.
1Le portage s’ouvre de plus en plus à des gens dont les styles de vie diffèrent les uns des autres. Cela est tout bénéfice pour ces petits êtres qui s’ouvrent à la vie. Le fait de porter son bébé s’inscrit dans une forme de maternage qui repose sur le respect des besoins de l’enfant. Un des besoins essentiels de l’enfant est de poursuivre son développement physique mais aussi sa maturation affective. C’est pourquoi porter son enfant, c’est lui permettre, tout en laissant facile son accès à sa source d’alimentation, d’établir une confiance de base qui l’accompagnera toute sa vie. Un enfant porté, massé, écouté, tout simplement respecté est un enfant dont les besoins sont comblés et dont le stress et limité. L’enfant en sécurité se tournera avec plus de facilités vers le monde et deviendra plus rapidement autonome. Un enfant porté pleure moins et reconnaît ses besoins sans devoir se murer dans le silence.
L’homme et le portage
2Darwin est connu grâce à sa théorie sur l’évolution des espèces vivantes. L’homme a évolué dans le temps et s’est adapté aux conditions extérieures. Entre le premier hominidé et les hommes que nous sommes devenus, 6 à 8 millions d’années se sont écoulées. Il a perdu les poils auxquels ses petits s’accrochaient, il s’est peu à peu redressé, ce qui a provoqué un rétrécissement du bassin, et face au développement du néo-cortex, le volume du cerveau a augmenté. Mais la nature étant bien faite, elle s’est adaptée, permettant aux enfants de naître un peu plus tôt afin qu’il aient malgré tout la place pour passer dans le bassin rétréci…
3L’homme a classé les espèces animales selon l’adaptation à leur environnement au moment de la naissance. Parmi ces espèces se trouvent les nidifuges tels la girafe, le cheval ou la vache. Ils naissent formés, prêts au déplacement, et restent constamment près de leur mère. Les nidicoles comme les chats, les chiens, les ours, naissent quant à eux avec les conduits auditifs fermés ; le lait ou la nourriture apportés par les parents sont très riches et leur apportent un sentiment de satiété suffisamment durable pour qu’ils puissent se passer ponctuellement de la présence de leur mère.
4Avec les autres primates, l’homme se classe parmi les petits portés.
Un utérus dedans un utérus dehors
5Dans sa vie intra-utérine, l’enfant évolue dans un milieu spécifique qui répond entièrement à ses besoins. Ses cinq sens sont déjà en action.
6Dès que l’enfant est sorti du ventre, les éléments se déchaînent autour de lui. En dehors de sa mère, il n’y a plus rien de connu à quoi il pourrait se raccrocher. Comme n’importe quelle espèce animale, le nourrisson évoluera au mieux dans « sa niche écologique », là où il trouvera nourriture, sécurité et affection : il s’agit, bien sûr, de sa mère.
7Alors qu’il est lové tout contre maman, les cinq sens du nourrisson se délectent, emplis de cette chaleur rassurante. Il y a l’odeur de maman, c’est l’aréole de son sein qui rappelle le liquide amniotique. Il y a le son de la voix, le rythme du cœur accordé à celui des pas. Tout cela ne lui est pas inconnu. Toutes les cellules de son corps s’imprègnent du mouvement, de ce contact si rassurant, touché partout comme dans le ventre de maman. Il y a aussi ce qu’il voit dehors, autour, qui ne l’effraye pas vraiment car il se sait en sécurité.
8L’environnement créé par le portage facilite également la rencontre du père avec son enfant. Je me souviens d’une phrase d’un père porteur qui disait en riant : « Je rattrape le temps perdu ! C’est à mon tour de porter mon enfant dans mon ventre. Je refuse de le poser avant qu’il ait 9 mois ! »
Le portage, c’est bon pour tout le monde
9Chacun y trouve sa place. Beaucoup de femmes ont évité une dépression post-partum grâce au portage, pour plusieurs raisons.
10La rencontre avec leur enfant est facilitée, elles reconnaissent plus vite ses besoins. Elles ont toujours les bras libres pour les tâches quotidiennes ou pour s’occuper des aînés ; ils bénéficient ainsi d’une plus grande disponibilité de leur maman et se sentent rassurés sur son amour à leur égard, malgré l’arrivée d’un nouveau bébé dans la famille.
11Elles sortent plus facilement car bébé est toujours au bon endroit pour dormir ! C’est ce que dit une maman : « C’est super de porter son enfant ! J’ai retrouvé une liberté de mouvement et une vie sociale très agréable : resto, sortie, les courses, faire les magasins, faire de bon petit plats sans se dire il pleure, il faut que je rentre ou que j’aille m’en occuper. »
12Je suis, moi-même, beaucoup allée au cinéma avec mon bébé. Il dormait dans l’écharpe, un sein dans la bouche. À l’entrée, les regards étaient plutôt désapprobateurs, mais à la sortie, les sourires dominaient et on entendait souvent : « C’est incroyable, il y avait un bébé dans le salle et je ne m’en suis même pas aperçu ! »
13Élise, une amie ajoute : « J’adore les regards intrigués des gens dans la rue et surtout dans le tram. Et à ce propos, c’est tout de même beaucoup plus pratique que la poussette ! » Aux oubliettes la superpoussette ultra encombrante au prix exorbitant, et vive les bus ! Certaines mamans n’hésitent pas à reprendre rapidement une activité bénévole, artistique, voire professionnelle, avec leur enfant. Le père aussi trouve plus facilement sa place et s’implique d’avantage. Il se sent utile, connaît mieux les besoins de son enfant et sait y répondre. La confiance en soi est retrouvée, chacun se sait capable et compétent.
14Les avantages que l’on trouve dans le portage sont presque tous valables quel que soit le porteur. Porter n’étant pas réservé qu’aux parents, les grands parents, les frères et sœurs, les amis ou la nounou ont aussi leur place, et ainsi parviennent à créer une relation plus forte avec le bébé porté.
Allaiter
15« Dans la relation avec mon bébé, le portage est proche de l’allaitement au sein : il y a un contact corporel très fort, une grande proximité, beaucoup de chaleur (dans tous les sens du terme) » [Élise maman de Simon]. De surcroît, le contact peau à peau stimule même la lactation ! Le portage peut être d’une grande aide pour un allaitement réussi. Nous savons que plus un enfant tète, plus le corps de la mère libère de prolactine et plus les seins produisent de lait. L’accès au sein est facilité, et le contact du corps de l’enfant avec celui de sa mère stimule la lactation. Une maman en témoigne : « Pour ma fille, je n’ai reçu aucun soutien et l’allaitement a complètement raté. J’aurais voulu la faire téter sans avoir à arrêter mes activités. Sauf que l’allaitement nécessite de la proximité surtout pour moi qui ai subi une réduction mammaire… J’ai très vite abandonné. Petit à petit, le chemin s’est fait et l’idée d’un maternage beaucoup plus proximal m’est devenue plus naturelle. À la naissance de Matthieu, j’ai découvert l’écharpe. J’étais en extase… Mon bébé tétait seul accroché à mon sein sans que j’utilise une main pour le soutenir ! Cela m’a regonflée d’espoir et cet allaitement s’est vraiment mieux passé ! » [Isabelle D. maman d’Emma et de Matthieu].
16Parfois, c’est la pudeur qui empêche certaines femmes dans leur désir d’allaiter. Or, l’écharpe, en rendant l’opération très discrète, permet de nourrir un enfant en tous lieux. Cela stimule aussi certains bébés pas très toniques à la naissance ou facilite la prise du sein en cas de difficultés notamment en cas de prématurité.
Après l’allaitement, la digestion
17Certains bébés souffrent de petits problèmes gastriques. Le mouvement créé par la marche masse le ventre du bébé porté en écharpe, ce qui facilite la digestion, permet d’évacuer les gaz intestinaux et diminue les coliques et les régurgitations.
Sommeil et portage
18Tous les parents ont fait cent fois le tour de la table en chantant pour tenter de calmer et d’endormir leur enfant. Une fois dans l’écharpe, chacun vaque à ses occupations et bébé s’endort plus facilement, et son sommeil est de bien meilleure qualité : « Seison ne s’endort que dans mes bras ; si je le pose, il se réveille au point qu’il ne dort pas de la journée. » Cet enfant était de nature très calme mais ne dormait que la nuit venue. Cela inquiétait beaucoup sa mère, et surtout l’empêchait d’avoir une quelconque activité. Pendant l’atelier, Seison fut pour la première fois installé dans l’écharpe. Il s’endormit immédiatement. Peu de temps après, cette maman m’a renvoyé un message. Voici en partie ce qu’il disait : « Mon petit bout adore ça, dès qu’il voit que je sors l’écharpe, il me fait un grand sourire. Il aime beaucoup ce contact. Comme il a aussi beaucoup de mal à dormir dans la journée, sur moi il s’assoupit très vite, ce qui lui permet de faire quand même une petite sieste. Quand je dois sortir, c’est plus pratique » [Annabelle G., maman de Seison].
19Une autre maman témoigne : « Le fait de porter Samuel a été très bénéfique pour lui. Il pleurait souvent dans la journée, et depuis que j’utilise l’écharpe, les pleurs se sont envolés et ses problèmes de régurgitation ont bien diminué » [Emilie V., maman de Samuel].
20Par ailleurs, une étude parue dans Pédiatrics en 1996 a montré que le portage réduit les pleurs et l’agitation : de 43 % le jour et de 51 % la nuit.
Éveil
21« Le jour où j’ai adopté le portage, j’ai arrêté d’écouter les “bons conseils” de tout le monde et j’ai fais a mon envie… et en fonction de mon fils, Samuel. J’avais envie de l’avoir près de moi, souvent. Je ne l’ai pas porté pendant 9 mois pour le laisser seul dans son lit à pleurer. Au début, je l’avoue, je me demandais s’il n’allait pas prendre l’habitude d’être dans les bras, mais pas du tout, il vit sa petit vie de bébé et il aime bien aussi être tranquille avec ses jouets » [Emilie V., maman de Samuel].
22Contrairement à ce que l’on entend la plupart du temps, les enfants portés ne deviennent pas capricieux et ne réclament pas davantage les bras. Au contraire, ils ont tendance à se tourner plus tôt vers le monde, car leurs besoins de sécurité, de nourriture et d’affection ont été comblés. Les bébés portés paraissent souvent plus à l’aise dans leur corps et coordonnent mieux leurs mouvements. Ils ont tendance à marcher plus tôt : en effet, le mouvement stimule le système nerveux immature du bébé, en particulier le système vestibulaire (sens de l’équilibre), et permet une prise de conscience des mouvements musculaires plus tôt que les bébés non portés. Nous avons vu plus haut que les sens aussi sont stimulés grâce à une découverte de l’environnement facilitée, ce qui favorise le développement intellectuel de l’enfant.
Portage et dysplasie des hanches
23À la naissance, la colonne vertébrale du nourrisson n’est pas mature. Elle est de forme arrondie (dite en cyphose totale) comme dans le ventre de sa mère. Il faudra un peu plus d’une année à l’enfant pour apprendre à redresser sa colonne. Tout commence par le cou ; l’enfant allongé apprend à redresser sa tête, c’est la lordose cervicale qui se forme. Il apprend ensuite à s’asseoir, musclant la partie du dos qui forme la cyphose dorsale. Enfin, avec l’acquisition de la marche, l’enfant a totalement redressé son dos, il acquiert la lordose lombaire.
24Il existe un autre point important dans la maturation du système osseux du bébé. Il s’agit du développement de la hanche. Les os de la hanche du bébé ainsi que leurs cartilages ne sont pas suffisamment rigides à la naissance. Comme l’explique J. Büschelberger, le bassin qui comprend les articulations de la hanche est relié à la colonne vertébrale. Par conséquent, les mouvements de la colonne produisent un effet sur le mouvement du bassin, positionnant la tête du fémur dans son articulation. La position arrondie de la colonne a pour effet de faire basculer le bassin vers l’avant. Une fois dans cette position, l’os de la hanche est placé correctement, empêchant la tête du fémur de sortir de l’articulation, le temps que le cartilage se renforce et/ou se développe. Si la tête du fémur sort de sa cavité, cela produit une distorsion et/ou une malformation des ligaments qui entourent l’articulation.
25Certains enfants naissent avec une malformation congénitale des hanches. Pris à temps, cela peut se soigner. Soit par des langes positionnés de manière à écarter les hanches, soit pour des cas plus graves par des corsets de rééducation.
Le portage thérapeutique
26Les professionnels de la santé (sages-femmes, ostéopathes, kinésithérapeutes, médecins…) préconisent de plus en plus le portage pour toutes les raisons que nous venons de voir. Certaines maternités ou unités de soins de néonatalogie proposent le peau à peau comme alternative à la couveuse, alors qu’une maternité colombienne préconise le kangourou pour les prématurés. Nils Bergman (Afrique du Sud) a beaucoup contribué à la prise de conscience des bienfaits du peau à peau par la méthode kangourou, notamment lors des soins médicaux apportés aux enfants malades et aux prématurés. Il nous enseigne que la température corporelle de la mère est idéale pour le nourrisson, qu’il soit ou non prématuré. À sa naissance, le bébé n’est pas en mesure de se thermoréguler. Placé en peau à peau avec sa mère, sa température se régule plus facilement. Grâce à cette méthode, on a pu remarquer que les prématurés se développaient plus vite, qu’ils prenaient le sein plus facilement et grossissaient plus rapidement.
Bien porter
27Le corps de la mère est étudié pour accueillir son enfant, et l’enfant est programmé pour s’y installer.
28Evelin Kirkilionis, ethnologue humaine, explique clairement que les enfants se sont peu à peu adaptés aux hanches de leurs mères. Dès la naissance, certains réflexes archaïques le prouvent, notamment le réflexe d’agrippement ou la position de l’enfant qui, soulevé au-dessus des bras, regroupe instinctivement ses quatre membres comme pour se placer confortablement sur la hanche. Dans son étude, elle démontre les bienfaits d’un portage adapté à la colonne vertébrale du bébé, celui-ci étant particulièrement préconisé pour le traitement des dysplasies de hanche du nourrisson [1]. Ewald Fettweis précise : « Pour achever la formation de l’articulation de la hanche, il suffit de placer les jambes en légère abduction, […] et en flexion de 90°, ainsi que d’éviter tout allongement actif ou passif, ou toute adduction des membres inférieurs. »
29Toutes ces données, nous font comprendre à quel point il est important d’obtenir une position au maximum physiologique afin d’éviter d’interférer dans le développement du maintien de la colonne vertébrale et de la hanche. Pour cela, certaines règles s’imposent : l’enfant doit être maintenu en abduction (position dite de la grenouille). Les jambes sont écartées, les genoux sont placés au dessus des hanches, le dos est arrondi, le cou bien soutenu ; l’enfant doit se trouver en suspension dans le porte bébé et ne doit pas être assis… Il est ainsi maintenu dans une position dite physiologique.
30Le porteur retire également les bienfaits d’un portage adapté. Le périnée de la femme qui vient d’accoucher et le dos du porteur doivent être ménagés. Lorsque nous portons un sac à dos, plus les sangles sont resserrées, plus le sac paraît léger, car il n’est pas nécessaire de faire contrepoids. De la même manière, le corps de l’enfant doit être solidaire de celui du porteur. Plus il sera porté haut et serré près du corps, moins il pèsera. Le poids du bébé doit être réparti uniformément sur toute la surface du corps du porteur, afin d’éviter toute tension inutile dans les épaules ou le dos.
Le portage pratique
Quels porte-bébés utiliser ?
31Tous les porte-bébés ne se valent pas. Certains sont même à proscrire, malmenant le dos du porteur et celui de l’enfant, le laissant jambes pendantes, en appui sur ses parties génitales… C’est le cas de la plupart des porte-bébés classiques. Seuls les porte-bébés souples sont à conseiller. Il en existe beaucoup (Chinado, Tonga, BSling…), mais tous ne sont pas adaptés à des enfants qui n’ont pas encore un tonus suffisant au niveau de la colonne, car ils ne maintiennent pas suffisamment le dos de l’enfant malgré une bonne position des hanches. Pour obtenir tous les avantages du portage, l’écharpe est certainement le meilleur moyen. Mais, là encore, il en existe une infinité, et toutes les écharpes ne se valent pas. La qualité du tissu, son épaisseur, l’élasticité, le tissage… importent beaucoup !
Comment porter en écharpe ?
32Il existe trois grandes familles de nœuds : les berceaux, les croisés et les kangourous, et une infinité de nœuds et autant de manières de nouer. Les nouages peuvent se faire au choix : devant, sur la hanche ou dans le dos. Les mieux adaptés à la morphologie du nourrisson sont les kangourous. Ils respectent au mieux la forme arrondie du dos, soutiennent bien la tête du bébé et ménagent le dos du porteur.
Des règles à respecter
33Plusieurs règles sont incontournables, nous en avons vu certaines : la position grenouille, le dos arrondi, l’enfant en suspension dans l’écharpe et non assis, un serrage maximal.
34Une dernière recommandation s’impose et non des moindres : éviter de porter face au monde.
35Les enfants veulent souvent voir ce qui se passe autour d’eux. Cela signifie qu’ils s’intéressent à leur environnement et il est certain qu’ils apprennent beaucoup ainsi ! Nous voulons alors contenter leur curiosité. Néanmoins, contrairement à l’haptonomie où la main du porteur sécurise l’enfant, dans l’écharpe, face au monde, l’enfant est comme suspendu face à l’inconnu, il lui manque cette sécurité qui pourrait lui permettre de se recroqueviller dans les bras s’il ressent du danger ou une agression. Il peut également en résulter une sur-stimulation traduite par des pleurs ou une agitation inhabituelle… Enfin, il est impossible d’obtenir une position physiologique, et l’enfant est assis sur ses parties génitales, ce qui peut s’avérer très douloureux.
Jusqu’à quand porter ?
36Il n’y a pas vraiment d’âge limite et chacun est libre. Généralement, les enfants arrêtent progressivement de demander à être portés alors que nous avons à peine remarqué que nos bras étaient vides.
Combien de temps porter ?
37Là encore, aucune règle… Chacun définit en fonction des besoins de son enfant ou selon ses propres limites. « J’utilise l’écharpe tous les jours. Mon fils a 5 mois et il passe entre deux et six heures par jour dans l’écharpe, voire plus s’il est malade ou si on est à l’extérieur de la maison » [Sonia F., maman de Lisa et Titouan].
Où apprendre à porter ?
38Souvent, un petit manuel, ou une vidéo, est livré avec l’écharpe. Les sites Internet regorgent de conseils, de vidéos très bien faites, mais rien ne peut remplacer un atelier. Les cours permettent d’approfondir les points importants auxquels il faut veiller. Les animatrices répondent aux questions, elles sont l’œil critique qui permet aux porteurs d’éprouver les sensations d’un portage correct, les erreurs sont immédiatement corrigées. La pratique est vraiment le meilleur moyen d’apprendre !
39Il existe de plus en plus d’ateliers de portage un peu partout en France. Les liens se trouvent sur Internet dans les sites spécialisés dans le portage ou le maternage ou tout simplement par bouche a oreille. La plupart du temps, ce sont des associations qui proposent les cours, parmi les plus connues : Porter son bébé, Un bébé au naturel, L’arbre à bébés, Peau à peau et bien d’autres encore, mais il peut s’agir aussi de sages-femmes, de puéricultrices ou de simples passionnées.
40Bien d’autres avantages pourraient s’ajouter à cette liste. Et si beaucoup de gens pensent encore qu’il est préférable de laisser son enfant pleurer, seul, pour ne surtout pas « l’habituer aux bras »…, de plus en plus de parents révisent ces modes de pensées et ne s’en trouvent que mieux.
Notes
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Cécile Bourdarias, atelier de portage et mère de trois enfants.
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Evelin Kirkilionis, Ein Baby will getragen sein [Un bébé veut être porté], Kösel-Verlag, 1999.