Nasty est aujourd’hui l’un des acteurs incontournables du monde du graffiti, reconnu à la fois par les institutions et le marché de l’art. Il est ainsi présent dans de nombreuses collections privées et institutionnelles. Les œuvres de Nasty ont été exposées depuis 1992, entre autres, à la galerie Magda Danysz, au Grand Palais en 2009, au Palais de Chaillot, à la galerie Hélène Bailly et à l’international, à Hong Kong, Shanghai et Beijing.
Né en 1975, Nasty commence son activité de writer en 1988, à l’âge de 13 ans. Influencé par le graffiti new-yorkais et le mouvement hip-hop, il débute le graffiti à Paris : son « empreinte » devient très visible dans la capitale et ses alentours. Remarqué pour son activité « vandale » sur les trains et métros de Paris et de la région parisienne, il aime à composer des graffs aux couleurs acidulées et aux lettrages travaillés, nourris par son intérêt pour la calligraphie. Au début des années 1990, il rejoint le groupe AEC (Artistes en cavale), composé de writers très actifs à cette période.
L’artiste est très tôt reconnu par le marché de l’art, notamment ses œuvres réalisées sur les plaques de métro parisien, ou encore sur les plans (l’un d’entre eux est d’ailleurs conservé dans les collections du Mucem à Marseille) ou sur la céramique de la RATP. Les galeristes s’intéressent aussi à ses œuvres sur panneaux, ces dernières étant à la fois témoins de l’acte vandale du graffiti artist et témoins vernaculaires d’une époque. En 2011, il reconstitue d’ailleurs une station de métro dans la prestigieuse galerie Hélène Bailly…