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Article de revue

Inégalités de genre et restrictions spatiales. L'exemple du recours aux soins des femmes en Inde rurale

Commentaire

Pages 37 à 45

Notes

  • [*]
    Virginie Chasles, géographe, Université Jean-Moulin Lyon 3, Lyon, France ; chaslesvirginie@yahoo.fr
  • [1]
    L’empowerment est compris comme un « processus de changement interne (le pouvoir en), d’augmentation des capacités (le pouvoir de) et de la mobilisation collective des femmes, et des hommes quand c’est possible (le pouvoir avec) dans le but de remettre en cause et de changer la subordination liée au genre (le pouvoir sur) » (Mayoux, 1998).
  • [2]
    À titre indicatif, à la même époque en France, la mortalité maternelle était de l’ordre de 13 décès pour 100 000 naissances vivantes.

1Dans son article Traitement social de la naissance dans le contexte du sida, P. Hancart Petitet évoque justement la vulnérabilité des femmes en Inde, induite par la dévalorisation de leur statut. La hiérarchie sociale est évidemment à prendre en compte lorsque l’on s’intéresse aux faits de santé car les discriminations de genre ont des conséquences sanitaires avérées. Nous nous proposons donc d’aborder cette question en montrant, à partir de recherches effectuées dans le district d’Anantapur, Andhra Pradesh, comment le recours aux soins des femmes en Inde se fait l’écho de leur manque de reconnaissance sociale. Nous insisterons plus particulièrement sur les pratiques spatiales, en montrant dans quelle mesure les restrictions spatiales subies par les femmes influencent leurs recours aux soins et, par conséquent, peut contribuer à la dégradation de leur santé.

La femme indienne, entre « conservatisme » et « modernité »

2Sans tomber dans la caricature ou le misérabilisme, il faut néanmoins rappeler que la légitimité concédée aux femmes dans la société indienne est moindre que celle accordée aux hommes (Chasles, 2008). Il est vrai que cette situation n’est pas figée et que, au contraire, des exceptions de plus en plus nombreuses sont observées. Cependant, des contraintes pesantes continuent de les entraver.

L’allégeance aux règles sociales

3Comme dans bien des sociétés, la femme est, en Inde, soumise à l’autorité familiale qui, de ses parents, passe à sa belle-mère et à son mari (Kirpalani et Goburdhun-Jani, 1993). La femme évolue donc toute sa vie sous la tutelle de l’homme (Bashi et Bala, 1999). Ainsi, dès l’enfance, on apprendra à la petite fille les règles qui encadreront sa vie, sa condition de future femme et surtout de future épouse et mère. Dans ce contexte, le mariage constitue une règle à laquelle elle ne peut déroger. Affaire familiale et collective, et non pas individuelle, le mariage se fait au sein de la caste. Ce n’est pas le mariage arrangé en tant que tel qui est mal vécu par les jeunes femmes, mais plutôt le fait qu’elles doivent quitter leurs parents pour aller s’installer chez leur belle-famille. Si l’âge moyen au mariage a tendance à s’élever, il reste néanmoins jeune, et plus particulièrement pour les jeunes filles. En effet, il est de 22,6 ans pour les garçons et de 18,3 ans pour les filles (recensement de 2001) et près de 45 % des femmes sont mariées avant l’âge légal de 18 ans (avec de fortes disparités régionales et sociales). Marier sa fille à un âge précoce permet notamment d’éviter tout égarement sexuel et de préserver l’honneur de la famille (Mukhopadhyay et Savithri, 1998). Dans tous les cas, le mariage reste la règle et le célibat demeure fortement stigmatisant, cela aussi bien pour les femmes que pour les hommes.

4Tout mariage hindou implique une dot versée par les parents de la jeune fille à la future belle-famille. Cette pratique, auparavant réservée aux castes supérieures, abolie par le gouvernement en 1961, a perduré et s’est même étendue à toutes les catégories de la société indienne (Haag et Rippert, 2006). Cette dot constitue l’une des principales causes d’endettement et explique en partie que la naissance d’une fille ne soit pas attendue. En effet, le garçon incarne l’avenir économique et l’assurance de l’accomplissement des rites funéraires de ses parents. À l’inverse, une fille est destinée à partir, présentant une « pure perte ». Cette pratique de la dot est de surcroît réputée conduire aux pires violences domestiques. En effet, plusieurs milliers de femmes meurent chaque année lorsque la totalité de la dot n’est pas versée. Le plus souvent maquillés en suicides ou accidents domestiques, ces dowry deaths, littéralement « crimes liés à la dot », sont perpétrés par le mari ou la belle-famille (Paringaux, 2003).

5Une fois mariée, la jeune femme a le devoir de devenir mère. La maternité lui confère une légitimité que rien d’autre ne saurait lui apporter. Ni la richesse, ni un haut niveau d’éducation ne compensent l’absence d’enfant. Ainsi, la première grossesse délivre-t-elle de l’insécurité et de la honte qui entourent l’infertilité (Sonpar et Kapur, 2001), la responsabilité de la stérilité étant le plus souvent attribuée à la femme même si, en Inde, elle touche davantage les hommes (près de 40 % des hommes contre 10 % des femmes en 2000) (Biswas, 2001).

Des aspirations à plus d’autonomie

6Depuis les années 1990, la libéralisation de l’économie de l’Inde a entraîné des modifications sociales et culturelles profondes, et cela tout particulièrement dans les villes. Des millions de jeunes ont grandi pendant les réformes économiques, amorcées en 1991. Ces enfants de la mondialisation surfent sur Internet, regardent des chaînes de télévision étrangères et échangent des messages via leurs téléphones portables. L’éducation et les médias sont donc des vecteurs de changement, qui peuvent influencer les attentes et les pratiques de chacun.

7Concernant les femmes, elles aspirent à davantage d’empowerment (Palier, 2005), autrement dit à davantage de pouvoir[1]. Concrètement, les femmes souhaitent avoir plus d’autonomie, notamment leur indépendance financière, et plus de pouvoir décisionnel. En revanche, pour ces femmes, s’acquitter des obligations domestiques et familiales reste fondamental. En effet, par exemple, avoir une bonne situation professionnelle ne fait pas gagner en reconnaissance si on s’occupe mal de ses enfants ou si on néglige ses parents. Les femmes sont donc tiraillées entre deux pôles, encore antagonistes pour elles et restent assujetties à des règles sociales contraignantes.

8Ces règles vulnérabilisent la santé des femmes à de nombreux égards. Parmi les plus communément reconnus, on peut citer l’apport alimentaire moindre (selon le National Family Health Survey III, plus de 56 % des femmes mariées, âgées entre 15 et 49 ans, sont anémiques), les grossesses précoces, multiples et rapprochées (l’âge moyen lors de la première grossesse est de près de 20 ans mais il cache des disparités très marquées dans ce domaine) et les lourdes charges de travail de la vie quotidienne. Par ailleurs, au-delà de ces aspects, il faut également s’attacher à ce qui est plus subtil, moins visible, mais tout autant pathogène pour les femmes. Les restrictions spatiales, subies par les femmes, en sont un exemple. Elles participent à leur vulnérabilité, en entravant notamment leur accès aux soins, et expriment pleinement la dévalorisation de leur statut.

Des restrictions spatiales potentiellement pathogènes

Une mobilité féminine très contrôlée

9De manière générale, les femmes sont contraintes à un espace de proximité, leur « espace légitime » étant celui couvert par le regard social. Dès lors, toute mobilité doit s’inscrire dans le domaine du visible (quartier, village). Passer outre cette norme revient à braver le danger, jeter le doute sur sa moralité et porter atteinte à l’honneur de la famille. Par ailleurs, il est très rare qu’une femme se déplace seule (Ranade, 2007). Sortir seule du cadre familier ou du voisinage protecteur, c’est comme révéler un détachement vis-à-vis de la communauté et de ses règles, ce qui est évidemment mal vu. La suspicion naît des motifs qui pourraient conduire à rechercher cet isolement, cette invisibilité (Ranade, 2007). Précisons également que, selon le NFHS II (1992-1993), la plupart des femmes ont besoin de la permission de leur entourage pour aller au marché (68 %) ou pour rendre visite à des amis ou des membres de la famille (76 %). Une fois cette permission accordée, il faut encore trouver l’accompagnateur ou l’accompagnatrice qui servira de chaperon. Des normes existent en la matière. Le plus souvent, ce sont les membres de la famille élargie (beau-frère, belle-sœur, mère, tante, neveu, cousin ou bien encore oncle). La mobilité n’est donc pas seulement collective, elle est aussi négociée (Bourdier, 2001).

10Les conditions auxquelles la mobilité est permise sont aussi l’expression d’un contrôle et d’une limitation. La présence des femmes dans l’espace public ne peut relever du loisir et doit répondre à une nécessité « convenable » : mariage hors du lieu de résidence, retour au « village » natal pour le premier accouchement, visite au centre de soins avec les enfants, accompagnement des enfants à l’école ou bien encore corvée d’eau. Ainsi, la communauté reste la première source de mobilité et la majorité des déplacements relèvent de la mobilité domestique.

11Évidemment, ces règles générales sont nuancées par d’autres dispositions socioculturelles. L’âge, en premier lieu, crée une modulation des contraintes. Si, dès l’adolescence, l’espace des filles rétrécit, c’est la puberté qui provoque l’écart de genre autant par les restrictions spatiales auxquelles les jeunes femmes doivent se soumettre que par l’élargissement de l’horizon des jeunes hommes (Naved et al., 2007). La famille tient à son rang et à son image d’autant plus que, avec la puberté, le mariage est à l’ordre du jour. Il n’est pas question qu’une mauvaise réputation limite le rayon des négociations et des alliances. Les mêmes règles s’imposent ensuite tout au long de la vie maritale. C’est avec la ménopause que les restrictions spatiales s’allègent. Le statut de femme âgée s’accompagne d’une sorte de libération, sauf si elles sont veuves, car le veuvage place les femmes en marge de la société.

12L’espace des femmes est également fonction de la caste d’appartenance. Les femmes des hautes castes sont soumises à des restrictions plus rigoureuses que les femmes des basses castes, plus indépendantes, économiquement et socialement, dans la mesure où elles assurent une bonne partie des revenus familiaux par leur travail. Cela ne signifie pas pour autant que leur vie soit plus enviable. L’émergence de la fameuse « classe moyenne » introduit également de nouvelles variations. La soif de consommation qui anime cette classe sociale conduit les femmes à se rendre dans des lieux semi-publics (centres commerciaux, restaurants, salon de thé). Mais, là encore, des normes sont à respecter. En effet, par ces pratiques spatiales, il s’agit d’afficher son statut social, tout en restant dans des mobilités jugées convenables et aussi en se maintenant à distance des catégories de population à la marge de la société (et plus particulièrement des hommes de caste ou de classe inférieure) (Phadke, 2007). Il ne faudrait pas que l’image de ces femmes de la classe moyenne, symbole de la shining India (l’Inde qui brille), autrement dit de la réussite économique du pays, soit entachée.

13Au-delà de ces variations, on observe également des arrangements et des transgressions. L’invisibilité est le principal arrangement. La mobilité collective l’assure, tout comme le port de la burkha pour les femmes musulmanes et singulièrement pour les jeunes qui n’hésitent pas, ainsi masquées, à fréquenter les centres commerciaux et les boutiques à la mode. Ce qui est contrainte imposée à la sortie dans l’espace public peut être transformé en possibilité. Mais, plus que ces arrangements qui permettent de s’octroyer certaines libertés, quelques transgressions s’imposent aux normes : il arrive que les femmes s’affranchissent temporairement des limites qui leur sont fixées. C’est le cas tout particulièrement lorsqu’un événement relevant de l’intime survient. S’extraire du contrôle de la communauté conduit alors à rechercher l’invisibilité et l’anonymat. Ce type de transgression peut s’observer, par exemple, pour un recours aux soins intimes. La pudeur et la gêne incitent à consulter hors des lieux du quotidien pour une plus grande discrétion. Mais, ce dernier cas de figure reste très rare. En effet, le plus souvent, le recours aux soins des femmes reste fortement contraint par ces normes.

Des logiques de recours aux soins sous contraintes

14De manière générale, en ville comme à la campagne, les structures de soins privées sont les plus convoitées car elles symbolisent un recours de qualité. Aussi, lorsqu’une pathologie est ressentie comme sérieuse, le patient se dirigera de préférence vers ce type de structure ou bien vers les grands centres publics urbains. Évidemment, cela a lieu si le patient dispose de l’argent nécessaire. À l’inverse, les pathologies ressenties comme anodines, donneront lieu à un recours de proximité, dans des centres globalement de moins bonne qualité et surtout qui impliquent un coût moindre pour le malade.

15En revanche, même dans le recours aux soins, les femmes ne sont pas pleinement libres de leurs « itinéraires thérapeutiques ». Alors que les morbidités comme la stérilité, qui peuvent avoir des répercussions sur la communauté, donnent lieu à une mobilité importante, celles qui relèvent de l’individu se limitent à la proximité quand ce n’est pas purement et simplement à une absence de recours. Il est fréquent, dans ce cas, en milieu rural, qu’un des membres de la famille se rende au centre de soins pour exposer les symptômes ressentis par la femme et qu’il lui ramène ensuite un traitement médical sans consultation (Chasles, 2004).

16Ainsi, globalement, les femmes consultent beaucoup moins que les hommes et, surtout, elles restent les premières utilisatrices des structures de moins bonne qualité. Cependant, lorsqu’on entre dans le domaine de la maternité, les parcours thérapeutiques qu’engage sa médicalisation obéissent à d’autres logiques, puisqu’il s’agit là d’un processus communautaire et non pas d’un phénomène intime. Autrement dit, c’est de la perpétuation de la famille et de la caste dont il est question.

17À l’échelle de l’Inde, même si les progrès en cours restent insuffisants par rapport aux besoins réels de suivi maternel, on peut observer un nombre toujours plus important de femmes qui bénéficient d’un suivi anténatal, et ce à la fois d’un point de vue quantitatif et qualitatif. En effet, en 2005-2006, selon le NFHS III, 51 % des femmes enceintes ont bénéficié d’au moins trois visites prénatales, contre 44 % en 1992-1993 ainsi qu’en 1998-1999. Si celles-ci sont majoritairement effectuées dans un centre de soins, il peut également arriver qu’elles soient délivrées au domicile de la femme par l’infirmière du centre de soins primaires de proximité. De même, les accouchements en structure médicale progressent et donnent lieu plus fréquemment à un recours de qualité. Lors du NFHS II (1992-1993), seuls 26 % des accouchements avaient lieu dans une institution médicale, contre près de 41 % en 2005-2006.

18Il est donc indéniable que la médicalisation de la grossesse progresse. Mais, globalement, ces efforts sont concentrés avant tout sur la première naissance et déclinent rapidement avec le nombre de grossesses. Cela est particulièrement manifeste pour l’accouchement. Ainsi, en 2005, 41 % seulement des accouchements ont eu lieu dans une institution médicale. Mais, quand on précise selon la parité, 53 % des premières grossesses sont institutionnalisées, alors que cette proportion n’est plus que de 34 % pour les deuxième et troisième grossesses et que, au-delà, cette proportion est inférieure à 15 %, alors même que les risques augmentent avec le nombre de grossesses. Il faut dire que le premier accouchement est sans conteste celui qui a la plus forte charge symbolique et sociale. Dès lors, une fois que la conception est assurée, les grossesses qui suivent sont, socialement, nettement moins fondamentales et donc moins suivies.

19Le suivi post-partum exprime aussi sévèrement la dévalorisation de la femme. De manière générale, après l’accouchement, il est possible d’éviter des décès et des incapacités, à la fois chez la mère et chez l’enfant, grâce à un suivi médical. C’est dans cette optique que le Reproductive and Child Health Program recommande trois visites postnatales. Dans les faits, cela est peu respecté puisque, en 2005-2006, seules 36 % des accouchées ont reçu des soins postnataux (61 % en ville, 28 % à la campagne). Cette situation exprime les difficultés d’accessibilité (financière, géographique) auxquelles doivent faire face les familles mais aussi les entraves sociales (analphabétisme, statut de la femme, etc.) qui continuent de conditionner les itinéraires thérapeutiques des femmes. Ainsi, une fois l’enfant né, la vie reprend généralement son cours normal, du moins pour ce qui concerne le père et sa famille, qui ne considèrent pas cette étape postnatale comme cruciale et ce, malgré les risques qui pèsent encore sur la femme pendant plusieurs semaines. La jeune accouchée, quant à elle, doit se soumettre à divers processus de purification (isolement, restrictions alimentaires), avant de réintégrer le quotidien de sa communauté sans risquer de la souiller. Finalement, alors que les problèmes de stérilité peuvent donner lieu à des prises en charges nombreuses et lourdes (Unisa, 1999), les efforts concédés par la famille sont moindres lorsqu’il s’agit d’assurer le bien-être de la femme. D’ailleurs, dans les institutions médicales consacrées à la santé maternelle, globalement, seules la grossesse et la stérilité sont abordées et traitées. Autrement dit, seules ces questions semblent être légitimes. À l’inverse, les désordres gynécologiques d’un autre ordre restent très peu abordés, même devant un médecin qui est une femme.

20Au final, les forts taux de mortalité maternelle encore enregistrés en Inde s’expliquent aisément. En effet, malgré de réels progrès, et même si elle l’est beaucoup moins que certains pays africains, elle reste très élevée : elle est estimée, en 2001-2003, à 301 décès de femmes pour 100 000 naissances vivantes. Environ 136 000 indiennes décèdent ainsi chaque année d’une cause liée à la grossesse[2]. Les causes sont multiples (carences nutritionnelles, faible alphabétisation, recours aux soins limités, précocité de l’entrée en vie féconde, etc.) et, si certaines d’entre elles relèvent de variables classiques comme la précarité économique, il n’en demeure pas moins que la dévalorisation de leur statut contribue fortement à leur vulnérabilité.

Bibliographie

Références bibliographiques

  • Bashi S.R., Bala K., 1999, Development of women, children and weaker sections, social status and role of women, 1, New Delhi, Deep et Deep publications, 279 p.
  • Biswas A.K., 2001, Giving birth to hope, Frontline, 1 juillet 2001, 54.
  • Bourdier F., 2001, Sociabilité et sexualité en Inde du Sud. Familles en péril au temps du sida, Paris, Karthala, 438 p.
  • Chasles V., 2004, Entre genre et société, les espaces de la maternité en Inde rurale, Thèse de Géographie, Université de Rouen, 464 p.
  • Chasles V., 2008, Femmes en Inde, L’Information Géographique, 72, 57-69.
  • Haag P., Rippert B., 2006, L’Inde, Paris, Le Cavalier Bleu, Coll. Idées Reçues, 128 p.
  • Kirpalani M.C., Goburdhun-Jani M., 1993, Indiennes en mouvement, Paris, Édition Des Femmes, 351 p.
  • Mayoux L., 1998, L’empowerment des femmes contre la viabilité ? Vers un nouveau paradigme dans les programmes de micro-crédit, In : Preiswerk Y., ed., Les silences pudiques de l’économie. Économie et rapports sociaux entre hommes et femmes, Commission nationale suisse pour l’Unesco, Direction du développement et de la coopération, Genève, Institut Universitaire d’Études du Développement, 73-97.
  • Mukhopadhyay S, Savithri R., 1998, Poverty, gender and reproductive choice, an analysis of linkages, New Delhi, Manohar Editions,126 p.
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  • Paringaux R.P., 2003, Meurtres en série pour cause de dot en Inde, Manière de Voir, 68, avril-mai, 46-48.
  • Phadke S., 2007, Dangerous liaisons. Women and men: risk and reputation in Mumbai, Economic and Political Weekly, 28 avril 2007, 1510-1518.
  • Ranade S., 2007, The way she moves. Mapping the everyday production of gender-space, Economic and Political Weekly, 28 avril 2007, 1519-1526.
  • Sonpar S., Kapur R., 2001, Gender disparities under structural reforms, Economic and Political Weekly, 6 janvier 2001, 14.
  • Unisa S., 1999, Childlessness in Andhra Pradesh, India: treatment-seeking and consequences, Reproductive Health Matters, 7, 13, 54-64.

Notes

  • [*]
    Virginie Chasles, géographe, Université Jean-Moulin Lyon 3, Lyon, France ; chaslesvirginie@yahoo.fr
  • [1]
    L’empowerment est compris comme un « processus de changement interne (le pouvoir en), d’augmentation des capacités (le pouvoir de) et de la mobilisation collective des femmes, et des hommes quand c’est possible (le pouvoir avec) dans le but de remettre en cause et de changer la subordination liée au genre (le pouvoir sur) » (Mayoux, 1998).
  • [2]
    À titre indicatif, à la même époque en France, la mortalité maternelle était de l’ordre de 13 décès pour 100 000 naissances vivantes.
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