Savoirs 2014/2 n° 35

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Article de revue

Le soutien organisationnel à la formation : rôle « modérateur » des dispositions individuelles dans la motivation à transférer et l'engagement organisationnel

Le cas d’apprenants adultes en formation continue universitaire en Suisse romande

Pages 49 à 68

Notes

  • [1]
    Isabelle Bosset est assistante-doctorante dans l’équipe Formation & Organisation dirigée par le prof. Étienne Bourgeois, à l’université de Genève. Elle est en cours de réalisation d’une thèse de doctorat portant sur la perception du soutien organisationnel à la formation, et de son rôle dans la motivation à transférer, notamment.
  • [2]
    L’activité de recherche d’Étienne Bourgeois porte depuis près de trente ans sur les processus d’apprentissage chez l’adulte. Ces dernières années, son activité concerne plus spécifiquement les processus d’apprentissage et de développement professionnel de l’adulte en situation de travail, et en contexte organisationnel.
  • [3]
    Par commodité, le masculin est utilisé pour désigner les deux sexes.
  • [4]
    Nous utiliserons indifféremment les termes « entreprise » et « organisation » pour désigner le lieu de travail du collaborateur.
  • [5]
    Nous sommes conscients du fait que le « bien-être » se réfère souvent à des notions d’ergonomie au travail ; ce n’est pas le cas ici, où nous reprenons le terme proposé par Eisenberger sans aucune référence à ce champ d’étude.
  • [6]
    Ces deux construits sont définis ci-après.

Problématique

1Lorsqu’un collaborateur s’engage – volontairement ou pas – dans une formation externe à l’organisation, une question importante se pose : à quelles conditions ce dernier sera-t-il disposé, ou non, à réinvestir ses acquis de la formation sur son lieu de travail ? Dans quelle mesure certaines pratiques organisationnelles (concertation avant l’entrée en formation, soutien de l’effort de formation, facilitation du transfert, etc.) vont-elles effectivement favoriser le réinvestissement des acquis de formation au profit de cette entreprise ? En d’autres termes, le « soutien organisationnel perçu à la formation » est-il susceptible de favoriser la disposition de l’employé à transférer ses acquis de formation sur son poste de travail ? Plus avant, comment l’engagement organisationnel du collaborateur est-il affecté par ce soutien ? Le soutien organisationnel perçu est-il susceptible de modifier l’engagement organisationnel ? Face aux dépenses financières considérables de la part des organisations, aux enjeux de rentabilité et de performance (Roussel, 2011) et à l’investissement tout aussi important de la part du collaborateur, la question mérite d’être posée. Cette étude tente d’y apporter quelques éléments de réponse.

2Nous nous pencherons sur l’effet du soutien organisationnel perçu sur deux éléments qui apparaissent, dans la littérature, contribuer au transfert des apprentissages : 1) l’intention du collaborateur de transférer ; 2) son engagement organisationnel. Le concept de « soutien organisationnel perçu à la formation », tel qu’il est étudié ici, a été construit à partir du concept de « soutien organisationnel perçu » (POS, pour la suite) proposé par Eisenberger (1986, 2001, 2002, 2011).

3Notre recherche exploratoire s’inscrit dans la première phase d’un travail de doctorat. Ce travail cherche, à terme, à mieux comprendre la genèse de la perception du soutien, ainsi que les modes de régulation des apprenants face à l’offre organisationnelle en matière de soutien à la formation. In fine, nous chercherons à comprendre comment la motivation à transférer et l’engagement organisationnel prennent place dans cette genèse ainsi que dans les modes de régulation mis en œuvre.

4Cette recherche exploratoire, premier jalon, pose une double hypothèse : 1) le soutien organisationnel perçu à la formation influence a priori positivement la motivation à transférer et l’engagement organisationnel, 2) mais cette influence est modulée par des dispositions personnelles du collaborateur, principalement liées à son projet de formation et à son insertion dans sa dynamique identitaire. La finalité de cette recherche est de contribuer à l’identification de leviers potentiels sur lesquels s’appuyer en vue de faciliter le réinvestissement des acquis de la formation (externe) dans l’entreprise.

Cadre théorique

Éléments organisationnels

Le soutien organisationnel perçu (POS) et la formation

5La théorie du soutien organisationnel perçu met en lumière la manière dont les collaborateurs perçoivent le soutien de leur organisation. En effet, ils forment une perception du degré auquel l’organisation se soucie de leur bien-être et valorise leurs contributions.

6Certains auteurs (Madera, Steele, & Beier, 2011 ; Cheng et al., 2012 ; Simosi, 2012 ; Pajo, Coetzer, & Guenole, 2010 ; Pattie, Benson, & Baruch, 2006) ont cherché à comprendre les liens pouvant exister entre le soutien organisationnel perçu et divers éléments de la formation. D’autres auteurs (Hung & Wong, 2007 ; Kraimer, Seibert, Wayne, Liden, & Bravo, 2010 ; Koster, de Grip, & Fourage, 2011 ; Lee & Bruvold, 2003) ont cherché à conceptualiser le soutien organisationnel à la formation. Certains (Pidd, 2004 ; Barnett & Bradley, 2007 ; Maurer, Pierce, & Shore, 2000) ont inclus des variables individuelles pour comprendre le rôle du POS, dans le transfert notamment.

Le soutien organisationnel perçu à la formation (POS-F)

7Nous nous sommes inspirés de la théorie d’Eisenberger pour l’adapter à la question du soutien organisationnel perçu à la formation (POS-F), en partant des deux dimensions de la définition du POS. Nous justifions ce choix par le fait qu’il n’existe aucune théorie du soutien organisationnel perçu à la formation. Celle du POS semble le plus se rapprocher de ce que nous avons cherché à étudier, en ce qu’il s’agit d’une perception du degré auquel l’employé estime que l’organisation se soucie de son bien-être et valorise ses contributions.

81re dimension : le souci (perçu) du bien-être du collaborateur[5] : en amont de la formation

9Le bien-être se réfère, dans notre reformulation, à l’aménagement qui est fait par l’organisation pour donner une place à la formation (financement, aménagement du temps et de la charge de travail, etc.) et à l’accueil réservé à cette dernière. Il comprend également toutes les marques symboliques de reconnaissance qui peuvent, à notre sens, contribuer à la perception d’être soutenu.

102e dimension : la valorisation (perçue) des contributions du collaborateur : pendant et après la formation

11Elle se réfère à la manière dont le collaborateur perçoit la valorisation de ses acquis de formation par l’organisation. Pour la conceptualiser, nous nous sommes d’une part appuyés sur la littérature des antécédents liés à l’environnement de travail du transfert de compétences (Baldwin & Ford, 1988 ; Ford & Weissbein, 1997 ; Burke & Hutchins, 2007, 2008), dont nous retenons cinq éléments : le lien stratégique, le soutien des pairs (Chiaburu & Marinova, 2005 ; Hawley & Barnard, 2005 ; Chiaburu, 2010), le climat de transfert (Burke & Hutchins, 2007 ; Clarke, 2002), l’opportunité de mettre en œuvre (Lim & Johnson, 2002) et de la reddition de comptes (Kontoghiorghes, 2002). D’autre part, nous retenons le concept de Perceived Career Opportunity (PCO) (Kraimer et al., 2010), défini comme « employees’ perceptions of the degree to which work assignements and job opportunities that match their career interests and goals are available within their current organization » (p. 4).

Dispositions individuelles

Dynamiques identitaires, buts identitaires et opératoires

12Si nous faisons l’hypothèse que la perception du soutien organisationnel conditionne la motivation à transférer et l’engagement organisationnel [6] du collaborateur, nous ne considérons pas pour autant que cet effet soit mécanique. Nous suggérons, au contraire, que le projet du collaborateur, la manière dont il s’insère dans la dynamique identitaire de celui-ci et les buts (opératoires et identitaires) qui y sont rattachés modulent l’effet du soutien perçu sur la motivation à transférer et le soutien organisationnel.

13Avec Bourgeois (2006) et Kaddouri (2002, 2006, 2011), nous postulons en effet un lien étroit entre dynamiques identitaires et engagement en formation, et, in fine, la motivation à transférer et l’engagement organisationnel. Ainsi, il y aura un engagement et une valorisation positive de la formation si cette dernière est perçue par le sujet comme un moyen de progresser dans sa quête identitaire. Inversement, de l’ambivalence, de la résistance, voire de l’hostilité seront éprouvées par le sujet si la formation apparaît comme non compatible ou contre-productive avec sa quête identitaire. Dans notre échantillon, la formation est majoritairement sur initiative personnelle du collaborateur. Ainsi, si l’engagement dans la formation est fort, nous nous posons la question de savoir dans quelle mesure un soutien perçu négativement aura des répercussions sur d’autres éléments. C’est là que la motivation à transférer et l’engagement organisationnel entrent en scène.

14Nous prenons également appui sur la distinction que formulent Carver et Scheier (1998) entre buts identitaires (« be goals ») et buts opératoires (« do goals »). Organisés de façon hiérarchique, les buts identitaires concernent davantage l’identité de l’individu, alors que les buts opératoires concernent ses actions. Cependant, ils sont liés entre eux ; ainsi, un but d’action apparaît comme un sous-but permettant in fine d’atteindre le but identitaire (Boudrenghien et al., 2013).

Effets

La motivation à transférer

15Elle est définie comme suit : « the learner’s intended efforts to utilize skills and knowledge learned in training setting to a real world work situation » (Noé, 1986). Holton et al. (2000) la définissent comme « the direction, intensity and persistence of effort toward utilizing in a work setting skills and knowledge learned » (cité par Devos et al., 2006, p. 183). Holton, Bates et Ruona (2000) y incluent l’enthousiasme à l’idée de transférer et l’utilité perçue de la formation. En 2002, Naquin et Holton ont développé le « Motivation To Improve Work through Learning » (MTIWL) qui inclut deux dimensions. En 2009, Gegenfurtner et al. la déclinent en deux dimensions indépendantes : la motivation autonome et la motivation contrôlée.

16Les modèles majeurs du transfert de ces dernières années (Baldwin & Ford, 1988 ; Cannon-Bowers et al., 1995 ; Haccoun & Laroche, 1999 ; Holton, 1996 ; Grossman & Salas, 2011) donnent également tous une place à la motivation à transférer. Pour Gegenfurtner (2009), la motivation à transférer est le passage obligé de tous les facteurs (personnels, liés à la formation et organisationnels) susceptibles d’améliorer, in fine, le transfert.

17Plusieurs études montrent une relation significative avec le transfert (Devos et al., 2006 ; Axtell et al., 1997 ; Lim & Johnson, 2002). En 2007 déjà, Burke et Hutchins l’identifient comme un élément clé du transfert, ainsi que Blume et al. (2010) dans leur méta-analyse. Scaduto et al. (2008) ont trouvé que la motivation à transférer prédisait davantage le transfert que la motivation à apprendre.

L’engagement organisationnel

18Meyer et Allen (1991) définissent l’engagement organisationnel comme « a psychological state that (a) characterizes the employee’s relationship with the organization, and (b) has implications for the decision to continue or discontinue membership in the organization » (p. 67). Cet état psychologique se décline en trois types : l’implication affective, de continuité et normative. L’implication affective : « affective commitment refers to the employee’s emotional attachment to, identification with, and involvement in the organization. Employees with a strong affective commitment continue employment with the organization because they want to do so » (p. 67). L’implication de continuité : « continuance commitment refers to an awareness of the costs associated with leaving the organization. Employees whose primary link to the organization is based on continuance commitment remain because they need to do so » (p. 67). L’implication normative : « normative commitment reflects a feeling of obligation to continue employment. Employees with a high level of normative commitment feel that they ought to remain with the organization » (p. 67). Notons que les trois états d’esprit peuvent être présents en même temps et à des degrés variables. Nous nous attendons également à ce que ces états d’esprit se modifient en cours de formation. Chacun de ces états d’esprit fait l’objet d’antécédents et de conséquences pour le travail différents.

19Plusieurs auteurs (Birdi et al., 1997 ; Ng et al., 2006 ; Weng et al., 2010 ; Joo, 2010 ; Mathieu & Zajac, 1990 ; Alvi & Ahmed, 1987 ; Liu & Wang, 2001 ; Long et al., 2002) investiguent le lien positif possible entre activités de développement de compétences et engagement organisationnel. Certains (Bambacas, 2010 ; Tansky & Cohen, 2001 ; Chambel & Sobral, 2011) pointent l’importance de variables individuelles à prendre en compte dans l’étude de ce lien (par exemple, la valeur accordée aux apprentissages ou l’employabilité perçue).

Questions de recherche

20

  1. Quel est le rôle du soutien organisationnel perçu à la formation sur a. la motivation à transférer (dans son entreprise d’appartenance) et b. l’engagement organisationnel ?
  2. Dans quelle mesure la dynamique identitaire et les buts opératoires et/ou identitaires du collaborateur modulent-ils l’effet (a priori positif) du soutien organisationnel ?

Méthodologie

Échantillon et terrain

21Vingt adultes (15 femmes et 5 hommes) en formation continue universitaire dans le domaine de la gestion des ressources humaines (10 Certificat RH et 10 MAS RH) ont été interviewés avec une grille d’entretien de type semi-directif. Les entretiens ont duré 60 à 75 minutes chacun. Les personnes étaient majoritairement volontaires (formation sur initiative personnelle). Les personnes contraintes se retrouvent dans la configuration « contrainte ».

22Notons 1) que la formation MAS RH était une cohorte cobaye (cette formation était donnée pour la première fois) ; 2) la temporalité, certaines personnes étant au début de leur formation, d’autres, à la fin.

Analyse des données

23Chaque entretien a été retranscrit et analysé manuellement en deux temps : une analyse catégorielle thématique, puis une analyse monographique permettant de mettre en évidence les pondérations des dispositions individuelles et des éléments organisationnels à l’intérieur de chaque entretien.

24Les analyses ont été réalisées à l’aide des facteurs décrits ci-dessus qui ont servi de catégories d’analyse (dynamique identitaire, buts opératoires et identitaires ; soutien organisationnel perçu ; motivation à transférer ; engagement organisationnel).

Résultats

25Les analyses ont permis de proposer quatre configurations d’interaction entre dispositions individuelles et éléments organisationnels. Ces configurations mettent en évidence des caractéristiques communes à la fois en termes de dispositions individuelles, de soutien organisationnel perçu, de motivation à transférer et d’engagement organisationnel.

Configuration « centrifuge »

26Elle est caractérisée par des buts opératoires et/ou identitaires qui n’incluent pas la perspective d’un réinvestissement dans l’organisation d’appartenance et concernent exclusivement d’autres domaines (par exemple, le plaisir d’apprendre). L’organisation d’appartenance n’est d’emblée pas concernée par la formation, du moins dans la vision des personnes de cette configuration.

27Quel que soit le degré de POS-F, il ne semble pas pris en considération par le collaborateur, voire est éliminé par différents moyens (aucune demande d’implication de l’organisation quant à la formation, ou formation suivie de manière clandestine).

28L’intention de transférer et l’engagement organisationnel semblent faibles dès l’entrée en formation et restent faibles malgré des degrés variés de POS-F. Les personnes font également preuve d’une faible sensibilité aux réactions de leur entourage professionnel.

29Extrait configuration centripète :

Apprenant : Voilà, mais on ne me met pas du tout des bâtons dans les roues, j’entends on ne me dérange pas par rapport à ça [la formation], mais il n’y a pas de soutien.
Intervieweur : Mais pour vous, c’est une situation… ?
Apprenant : C’est normal, je ne leur demande pas leur avis, donc il ne peut pas y avoir de soutien en échange, donc c’est tout à fait normal
(Interview n° 15, « Jacqueline », p. 11)

Configurations « incertaines »

30Elle est caractérisée par des buts opératoires et/ou identitaires qui à la fois incluent l’organisation et concernent d’autres domaines. Il existe donc une mixité des buts dans cette configuration qui fait que le collaborateur n’est pas sûr de vouloir, ou non, réinvestir les acquis de sa formation dans l’organisation. Certains souhaitent, par exemple, se perfectionner pour le poste qu’ils occupent et augmenter leur employabilité en vue d’une possible mobilité future. Leur attachement à l’organisation est faible : s’ils s’y sentent bien, pour l’instant, ils n’excluent pas pour autant de la quitter, à certaines conditions.

31Ils sont alors très sensibles au POS-F et « en attente » de savoir quelle place donner à la formation et quel usage en faire.

32Nous en tirons trois hypothèses en termes de configurations, sous la forme de trois variantes :

  • Configuration incertaine 1 : Le POS-F est élevé, la motivation à transférer et l’engagement organisationnel passent d’incertaines à fortes. L’apprenant est alors motivé, malgré l’incertitude de départ, à réinvestir sa formation dans l’organisation. Il souhaite rester dans l’organisation. Nous rejoignons alors la Configuration centrifuge.
  • Configuration incertaine 2 : Le POS-F est faible, la motivation à transférer et l’engagement organisationnel passent d’incertaines à faibles. Nous rejoignons alors la Configuration centripète. De plus, les personnes justifient leur formation en termes de buts individuels excluant l’organisation plutôt qu’en termes de buts liés à l’organisation.
  • Configuration incertaine 3 : Le POS-F est ambivalent (typiquement, il ne concernera que le cadre logistique donné à la formation), mais exclura toute valorisation des contributions issues de la formation. La motivation à transférer et l’engagement organisationnel dépendront des « indices » reçus de la part de l’organisation et varieront tout au long de la formation, en attente de confirmation ou de clarification. Cette configuration est traversée par des tensions témoignant de l’incertitude liée au réinvestissement de la formation et à l’intention du collaborateur de s’investir dans l’organisation d’appartenance.

33Extrait configuration « incertaine » :

Apprenant : Donc je pense que c’est en fait responsabiliser la personne de sa formation de ce qu’elle fait, ça c’est une dimension, après c’est vrai que je peux avoir par moments des frustrations en me disant voilà on me fait faire cette formation, mais finalement on ne m’utilise pas de la manière la plus appropriée.
Interview n° 18, « Florin », p. 6

Configuration « centripète »

34Elle est caractérisée par des buts opératoires et/ou identitaires qui incluent clairement l’organisation, et ce dès l’entrée en formation. Ces buts se rejoignent et peuvent se réaliser dans l’organisation (par exemple, acquérir des compétences pour être plus à l’aise dans son poste et du même coup asseoir son identité en tant que spécialiste RH).

35La sensibilité au soutien organisationnel est faible, nous faisons dès lors l’hypothèse que le POS-F ne changera rien quant à la motivation à transférer et à l’engagement organisationnel. Deux situations peuvent se présenter :

  • Configuration centrifuge 1 : Le POS-F est élevé, la motivation à transférer et l’engagement organisationnel restent forts.
  • Configuration centrifuge 2 : Le POS-F est faible, la motivation à transférer et l’engagement organisationnel restent forts.

36Extrait configuration « centrifuge » :

Apprenant : Non, c’est surtout pouvoir retransposer ça au niveau de mes collègues, c’est de nouveau cet aspect aimer les gens, aimer l’entreprise, je m’identifie à 100 % à mon entreprise et c’est surtout par rapport à cette entité que j’ai soif d’apprendre, je ne l’aurais peut-être pas fait dans une autre entreprise.
Interview n° 20, « Jean », p. 14

Configuration « contrainte »

37Cette configuration est caractérisée par le fait que la formation est faite sous contrainte. Les questions relatives au soutien organisationnel et à la motivation à transférer et l’engagement organisationnel se posent différemment. La formation ne s’inscrit pas dans une dynamique identitaire et ne répond pas à des buts opératoires. À titre d’hypothèse, il nous semble que les personnes concernées vont se montrer très sensibles au POS-F pour essayer de donner un sens à la formation. Lorsque le POS-F est faible, la personne s’appropriera la formation à son compte seulement ou en tirera seulement un intérêt instrumental. L’engagement organisationnel suivra dans le même sens. En cas d’un POS-F fort, nous pouvons supposer un mouvement inverse. Nous n’incluons pas d’extrait d’entretien pour cette configuration, comme elle n’a pas pu être développée plus avant.

Discussion

38Les résultats confirment nos hypothèses fondées sur la littérature relative au transfert et plus particulièrement à la motivation à transférer. S’il est aujourd’hui clair que les antécédents du transfert sont à la fois d’ordre individuel, pédagogique et organisationnel, peu ou pas de recherches ont, à notre connaissance, examiné les possibles interactions entre ces facteurs. Les recherches concernant la motivation à transférer commencent à envisager ce concept de façon multidimensionnelle, et c’est précisément dans cette perspective que s’inscrit notre étude. Nous répondons à l’invitation de Devos et Dumay (2006) qui, dans leur revue de la littérature, regrettent le manque de recherches explorant des liens de modération et/ou de médiation entre les antécédents du transfert, ainsi qu’à l’appel de Gegenfurtner qui plaide pour une approche systémique de la motivation à transférer (2009). Blume, Ford, Baldwin et Huang (2010) posent la question de savoir pourquoi, dans certains cas, le transfert n’est pas tenté par l’apprenant. Cette question trouve en partie une réponse dans notre recherche qui montre l’interaction entre des logiques individuelles et organisationnelles et leurs effets possibles sur la motivation à transférer.

39Les implications sont à la fois théoriques et pratiques. Sur le plan théorique, notre recherche confirme la nécessité d’envisager la motivation à transférer de manière systémique. On ne peut en effet pas postuler un effet mécanique du POS-F sur cette motivation, des dispositions individuelles venant moduler cet effet.

40Ensuite, la recherche inclut des facteurs liés à la dynamique identitaire (plus précisément, des buts identitaires), ce qui, à notre connaissance, n’a jamais été pris en compte, ni dans les modèles théoriques, ni dans les recherches empiriques sur la motivation à transférer. Finalement, elle pose la question de savoir quelle est la relation entre ces différents éléments : si cette recherche suggère un effet de modulation de l’effet d’éléments organisationnels par des dispositions individuelles, on peut se demander si l’inverse est vrai également. Notons qu’une recherche qualitative exploratoire de ce type ne permet évidemment pas de trancher quant au sens d’une éventuelle relation causale entre les facteurs pris en compte.

41En ce qui concerne deux des cadres théoriques auxquels nous nous référons, à savoir la théorie du soutien organisationnel perçu d’Eisenberger et le rapport à la formation de Kaddouri, notre recherche permet d’ajouter des compléments qui nous semblent intéressants. Dans la théorie d’Eisenberger, la formation apparaît comme antécédente au POS, sous la catégorie « Organizational Rewards and Job Conditions » (2002). La formation est vue comme « a discretionary practice communicating an investment in the employee, thus leading to increased POS » (p. 700). Notre recherche permet d’affiner cette vision des choses en suggérant que c’est l’aide au transfert, voire d’autres éléments de soutien, qui constituent un antécédent au POS, et non pas la formation en tant que telle. En effet, une formation offerte par l’organisation, mais qui ne serait pas suivie d’un soutien adéquat, aura dans certains cas un effet délétère sur le collaborateur. De plus, ce soutien doit être couplé aux dispositions individuelles pour avoir un effet.

42Pour le concept de « rapport à la formation » de Kaddouri (2006), cet auteur distingue deux cas de figure : l’engagement autonome et l’engagement soutenu. Le premier cas se rencontre lorsqu’« on est en présence d’un décalage entre projet de soi pour soi et projet de soi pour autrui » (p. 137). Le deuxième cas est son opposé, et se rencontre lorsque « le projet de soi pour soi rencontre de façon complémentaire le projet de soi pour autrui » (p. 138). Or nous suggérons un autre type de rapport, qui se rencontre à chaque fois que le projet de soi pour soi et le projet de soi pour autrui ne sont pas bien définis. Les cas de figure de la configuration « incertaine » montrent clairement cette incertitude qui se rencontre aussi bien du côté des apprenants que des organisations (toujours perçue du point de vue de l’apprenant).

43Sur le plan pratique, notre recherche met en lumière la nécessité de mieux comprendre ce qui est en jeu lors d’une formation de type long. Du point de vue de l’apprenant, elle montre, et ce surtout pour la Configuration « incertaine », la complexité de la relation entre formation et organisation et les ambivalences qui peuvent en résulter.

44Du point de vue de l’organisation, il ne suffit pas en effet de soutenir l’apprenant dans sa formation sans tenir compte de sa trajectoire individuelle. S’il semble y avoir beaucoup d’interstices où l’organisation peut faire la différence et rentabiliser une formation coûteuse qu’elle finance dans de nombreux cas, elle se doit de prendre en compte la spécificité de chaque collaborateur dans son parcours de formation. Sans quoi, le soutien octroyé peut ne pas donner les résultats escomptés. Dans l’hypothèse que la motivation à transférer est cruciale pour le transfert, nous suggérons que les organisations peuvent soutenir celui-ci, non seulement en aménageant l’environnement de travail pour le soutenir concrètement, mais en jouant également sur la valeur symbolique de certaines pratiques organisationnelles. Les signes de reconnaissance de l’effort fourni pour la formation, ainsi que la valorisation de l’évolution en termes de compétences du collaborateur, peuvent faire toute la différence.

45En définitive, le soutien organisationnel perçu à la formation ne se limite pas aux facteurs organisationnels tels que recensés dans la littérature sur le transfert, mais inclut également des éléments d’ordre symbolique ayant trait principalement à la reconnaissance. D’autre part, il n’existe pas d’approche « taille unique » en termes de soutien organisationnel à la formation : c’est le résultat principal que nous avons essayé de mettre en évidence dans cette recherche.

46Nous constatons plusieurs limites à notre recherche. Premièrement, toutes nos données sont autorapportées. S’il s’agit d’un parti pris, cela induit des limites à nos résultats. En effet, tous les facteurs organisationnels sont des facteurs perçus. Deuxièmement, il y a la question de la temporalité : si elle a été prise en compte dans l’entretien, les données récoltées n’ont pas permis de repérer systématiquement des évolutions dans le temps de l’intention à transférer, et de l’implication organisationnelle. Troisièmement, le type d’organisation, dont il semble raisonnable de faire l’hypothèse qu’il n’est pas sans influence sur le soutien organisationnel perçu, n’a pas été pris en compte. Quatrièmement, le caractère exclusivement qualitatif et exploratoire limite la portée de nos résultats, mais ouvre, à notre sens, des pistes intéressantes pour la poursuite de cette recherche. Cinquièmement, la question se pose de savoir quel rôle le soutien organisationnel perçu à la formation peut jouer dans des situations de formation très différentes de celle étudiée ici, par exemple dans le cas d’une formation interne et, plus largement encore, de workplace learning. En effet, notre échantillon provient uniquement de personnes en formation continue universitaire et ne peut donc se généraliser que partiellement aux situations en entreprise.

47Pour mieux comprendre nos données, et notamment la configuration 1, le courant de recherche qui s’intéresse à la « protean career attitude » (Hall, 2004) et à la « boundaryless career attitude » (Briscoe & Hall, 2006) et qui fait état de nouvelles attitudes dans le cadre du travail nous permettra de nous concentrer sur la manière dont certains collaborateurs envisagent leur carrière et leur formation en privilégiant leurs intérêts sur les intérêts de l’organisation. La question du degré d’identification organisationnelle, mais aussi d’identification professionnelle (ici, au domaine des RH), voire d’identification à l’équipe de travail, est également une piste à inclure dans les facteurs individuels dans la suite de cette recherche.

48Nous nous proposons également de mieux cerner ce que représente le POS-F pour les collaborateurs, afin de proposer, à terme, une définition plus fine de ce que ce concept peut recouvrir. Cette définition inclurait idéalement des éléments de notre revue de la littérature et de nos données empiriques. Dans le même ordre d’idées, nous souhaitons mieux comprendre et rendre compte de la manière dont les collaborateurs comprennent la notion de transfert de compétences, dans le sens élargi d’une « contribution » du collaborateur à son entreprise, suite à une formation de type long, externe, et avec des apports de nature plus « méta ».

49Finalement, si notre intention reste de mieux comprendre comment les facteurs individuels « modèrent » les effets des facteurs organisationnels, notre souhait est aussi de voir dans quelle mesure ces derniers modèrent, à leur tour, les données individuelles.

Bibliographie

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Mots-clés éditeurs : buts opératoires et identitaires, engagement organisationnel, motivation à transférer, soutien organisationnel perçu à la formation

Date de mise en ligne : 21/10/2014.

https://doi.org/10.3917/savo.035.0049

Notes

  • [1]
    Isabelle Bosset est assistante-doctorante dans l’équipe Formation & Organisation dirigée par le prof. Étienne Bourgeois, à l’université de Genève. Elle est en cours de réalisation d’une thèse de doctorat portant sur la perception du soutien organisationnel à la formation, et de son rôle dans la motivation à transférer, notamment.
  • [2]
    L’activité de recherche d’Étienne Bourgeois porte depuis près de trente ans sur les processus d’apprentissage chez l’adulte. Ces dernières années, son activité concerne plus spécifiquement les processus d’apprentissage et de développement professionnel de l’adulte en situation de travail, et en contexte organisationnel.
  • [3]
    Par commodité, le masculin est utilisé pour désigner les deux sexes.
  • [4]
    Nous utiliserons indifféremment les termes « entreprise » et « organisation » pour désigner le lieu de travail du collaborateur.
  • [5]
    Nous sommes conscients du fait que le « bien-être » se réfère souvent à des notions d’ergonomie au travail ; ce n’est pas le cas ici, où nous reprenons le terme proposé par Eisenberger sans aucune référence à ce champ d’étude.
  • [6]
    Ces deux construits sont définis ci-après.
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