Fin 2018, après une première expérimentation dans une commune de l’Essonne, le gouvernement annonce la création d’un dispositif interministériel destiné à favoriser la réussite éducative dans les quartiers défavorisés : les Cités éducatives (CE). Celui-ci consiste en l’attribution d’un « label d’excellence », auquel peuvent candidater des communes considérées comme éligibles au regard de leurs caractéristiques socioéconomiques, assorti de crédits dédiés au renforcement des actions éducatives menées sur le territoire. Présenté comme un apport de « moyens supplémentaires » pour « la réduction des inégalités scolaires » et des « inégalités de destin », ce dispositif n’emporte cependant pas l’adhésion de l’ensemble des agents concernés. Certains syndicats d’enseignants (Snes-FSU et SUD-Éducation notamment) dénoncent une remise en cause des principes de la politique d’éducation prioritaire, au moment où, parallèlement les Réseaux d’éducation prioritaire (REP) font effectivement l’objet d’une réforme. « Nous souhaitons sortir de cette logique de zonage pour donner des moyens aux établissements en fonction de leur projet », avançait en juin 2020 Nathalie Élimas, alors secrétaire d’État chargée de l’éducation prioritaire, aux côtés du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. Ainsi, alors que d’une part, des Contrats locaux d’accompagnement sont mis en place à titre expérimental depuis la rentrée 2021 dans trois académies, substituant aux REP des contrats entre un établissement et le ministère de l’Éducation nationale, les Cités éducatives sont présentées, d’autre part, comme visant la création ou le renforcement de « …