La crise économique induite par la pandémie de COVID-19 s’annonce déjà d’une ampleur considérable. Les mesures de confinement prises pour stopper la propagation du virus ont mis sous cloche l’activité économique et industrielle. Ces mesures inédites dans l’histoire moderne donnent aux processus en cours un caractère indéniablement singulier. Pourtant cette crise n’est pas un simple accident exogène ou conjoncturel mais prolonge de façon sous-jacente une crise structurelle du capitalisme. Cette crise agit tout d’abord comme un révélateur des pratiques de financiarisation qui ont fragilisé les systèmes de santé et accru la vulnérabilité des populations aux cycles financiers. La pandémie a ainsi renforcé des processus financiers que la crise de 2008 avait déjà mis en exergue : endettement généralisé, fragilités bancaires, titrisation, etc. Ensuite, cette crise peut être vue comme un « moment effervescent » au sens d’Émile Durkheim, c’est-à-dire un moment de flottement et de contestation des schémas de pensées et des pratiques établies. Les faillites d’entreprises et le gonflement spectaculaire de l’endettement public ont ainsi conduit les banques centrales, le Fonds monétaire international et des acteurs du droit international à faire des annonces en profond décalage avec les habitudes de pensées dominantes. Mais sans surprise, et au-delà de ces effets d’annonce, l’évolution des pratiques concrètes suscitent de vives résistances.
Date de parution : 08/10/2021.
Date de mise en ligne : 15/10/2021.
ISBN 9782385123143
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