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Article de revue

Insuffisances des réponses aux viols à Ouagadougou : réflexions à partir du vécu de jeunes survivantes

Pages 151 à 155

Notes

  • [1]
    Les victimes doivent avoir notamment accès aux services suivants dispensés par des prestataires compétents :
    • Un soutien psychologique, voire psychiatrique en cas de besoin ;
    • Une contraception d’urgence ;
    • Un traitement et une prophylaxie pour les IST, y compris le VIH ;
    • Des informations sur l’avortement sécurisé dans les conditions prévues par la loi ; et
    • Un examen médico-légal en vue de poursuites éventuelles de l’agresseur.
  • [2]
    Parmi les textes internationaux les plus récents figurent la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’Égard des Femmes (CEDEF) et le protocole additionnel à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatif à la femme africaine, adopté à Maputo le 11 juillet 2003 sous l’égide de l’Union Africaine et ratifié par le Burkina Faso le 19 mai 2005 (15).
  • [3]
    Il s’agit notamment du Code Pénal (relu en 2018), de la loi portant Santé de la Reproduction et de la loi portant sur la prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes [15].
  • [4]
    Les données analysées sont certes relativement anciennes, mais la lenteur dans le développement des réponses aux violences sexuelles et la faible application des textes en la matière dans le pays a eu pour conséquences que le vécu des victimes, évoqué ici, n’a pas connu d’évolution notable documentée jusqu’à présent. De ce fait, nous estimons que ces données rendent compte de la situation de façon suffisamment fidèle.

Introduction

1 Les viols perpétrés sur des filles et femmes constituent des violences extrêmes aux conséquences multiformes sur les victimes, leur entourage et la société [1-3]. De ce fait, leur prévention et les réponses à y apporter sont particulièrement préoccupantes en matière de santé publique et de respect des droits sexuels et reproductifs des femmes, au niveau international comme au Burkina Faso.

2 Sur le plan de la santé sexuelle et reproductive, outre des traumatismes gynécologiques, des troubles sexuels et des fistules traumatiques, ces agressions induisent une exposition des victimes, et notamment des filles et femmes survivantes, aux IST/VIH [1, 3, 4]. On relève également un risque de grossesse non désirée et d’avortement non sécurisé quand la prise en charge n’est pas adéquate [4, 5, 7, 8]. Les conséquences sont, par ailleurs, dramatiques en matière de santé mentale [1, 2, 8].

3 Ces agressions, et plus largement, les violences sexuelles, restent relativement peu documentées au Burkina Faso. Lors de l’Enquête Démographique et de Santé réalisée en 2021, 5 % des femmes de 15 à 49 ans ont déclaré avoir été victimes d’actes de violence sexuelle au cours de leur vie, et 3 % durant l’année précédant l’enquête [11]. Selon les résultats de l’Enquête nationale sur les Violences faites aux enfants réalisée en 2018, 3,1 % des enfants âgés de 12-17 ans (5,7 % des filles et 0,8 % des garçons) avaient déclaré avoir vécu une expérience de violence sexuelle au cours des 12 derniers mois ayant précédé l’enquête [12]. De même, les cas de viols reçus en consultation dans les formations sanitaires ne sont pas négligeables. En effet, dans le cadre d’une étude portant sur les cas présumés de viols reçus aux urgences gynécologiques du Centre Hospitalier Universitaire Souro Sanou (CHUSS) de Bobo Dioulasso du 1er mars 2007 au 29 février 2008, 14 cas ont été analysés. Une autre étude portant sur les cas reçus dans le département de Gynéco-Obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado de Ouagadougou du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2013 a répertorié 73 cas de patientes consultant pour des viols ou tentatives de viols. Au CHU Yalgado Ouédraogo (CHUYO), ces consultations ont été motivées par les conséquences physiques des viols. Certaines l’ont été par réquisition des forces de l’ordre (71,2 % des cas). La prise en charge documentée par ces études consiste essentiellement en des soins médicaux d’urgence [13, 14]. Par ailleurs, la presse fait régulièrement écho de fais divers relatifs à des viols sur des femmes ou des enfants, ce qui concourt à montrer la récurrence du phénomène [15, 16]. Encore récemment, des rapports font état d’une recrudescence des agressions sexuelles en général ces dernières années en lien avec le terrorisme, les déplacements internes de population et la crise sanitaire due au Covid-19 [17, 18].

4 En réponse aux violences sexuelles et à leurs conséquences, des cadres et règlements internationaux recommandent des axes et dispositifs de réponse aux viols qui s’articulent sur les plans sanitaire, psychosocial et juridique [1][10]. Ces dispositions devraient permettre que toute survivante de viol soit, dans un premier temps, soutenue par des personnes informées, mais surtout guidée vers une prise en charge professionnelle, complète et adaptée à sa situation. En conformité avec les règlements et dispositions internationaux auxquels le pays a adhéré [2], la protection des individus contre les violences sexuelles et les dispositifs de réponses sont consignés dans un certain nombre de textes nationaux [3]. Toutefois, les rares sources documentaires sur les conditions d’application de ces dispositions relèvent des insuffisances importantes dans l’application des textes [18-21]. On observe toutefois une prise de conscience et une mobilisation grandissante des acteurs publics, privés et communautaires du pays durant les années 2010 et 2020 pour davantage de coordination des actions de prévention et des mécanismes de prise en charge des survivantes. De même, des cadres de réponse aux violences sexuelles se développent progressivement [18]. En dépit de cette mobilisation accrue, la réponse aux viols reste notoirement insuffisante et incomplète.

5 L’analyse des facteurs à la base des insuffisances des réponses aux viols observés à Ouagadougou au Burkina Faso fait l’objet de cette réflexion conduite à partir du vécu de jeunes survivantes.

Analyse de cas de viols sur des jeunes femmes documentés à Ouagadougou

6 Une base de données qualitatives permet d’approfondir les connaissances sur le vécu de survivantes à ces viols, de même que sur la réponse apportée. Il s’agit de biographies relationnelles, sexuelles et préventives de 50 femmes de 18 à 35 ans collectées à Ouagadougou entre 2005 et 2007 dans le cadre d’une recherche sur la contraception dans des capitales africaines [6] [4]. Au sein de l’échantillon, sept cas de viols ont été répertoriés et analysés [4]. Il en ressort un certain nombre d’observations.

1. De grandes souffrances, de graves conséquences, mais une constante chez les survivantes : le silence ou l’absence de recours extérieur au cercle de confidents

7 Examinons les éléments qui transparaissent comme fondements à ces non-réponses, de même que les liens entre ces situations et la réponse institutionnelle.

8 Les récits des survivantes font ressortir des points communs aux situations dans lesquelles les viols ont été perpétrés. On note que l’agresseur est connu de ses victimes dans les 7 cas. Les lieux étaient principalement le domicile de la victime ou de l’agresseur. La plupart des discours, ainsi que le ton et la détresse exprimés pendant les récits, des années après ces actes, montrent assez la douleur psychique ressentie par les survivantes. Par ailleurs, chez certaines, la violence physique de l’acte a laissé des séquelles traumatiques physiques immédiates. Des cas de grossesses suivis d’avortement s’en sont suivis, ainsi qu’un mariage arrangé par leurs familles entre l’agresseur et la victime.

9 Très peu d’entre les survivantes ont été en mesure de dénoncer leurs agresseurs. Ce silence semble être dû à l’effet conjugué de la détresse psychologique, de la culpabilisation et de l’intimidation par les auteurs. On relève, même en cas de recours à un proche (deux d’entre elles se sont confiées à une amie, leur mère ou un enseignant), l’incapacité de ces personnes à les accompagner vers une prise en charge holistique adéquate.

2. Fondements aux non-réponses constatées autour des victimes : des représentations socioculturelles contraignantes, l’ignorance de leurs droits et des voies de recours par les survivantes

10 Dans les cas étudiés, l’écart est manifeste entre les victimes et les dispositifs de réponse institutionnel aux viols existent. On relève un certain nombre d’éléments qui alimentent ce fossé.

2.1. Les représentations socioculturelles des sexualités masculine et féminine

11 Les représentations genrées de la sexualité en vigueur à Ouagadougou alimentent non seulement la posture des survivantes de viol, mais aussi leur réaction et celle de leurs personnes de recours potentielles. Leur culpabilisation fait écho au double standard sexuel largement documenté au Burkina Faso comme dans d’autres contextes : la jeune fille, dont la sexualité doit être contrôlée, se voit reprocher le fait de « s’être » exposée aux désirs sexuels masculins [4, 5, 7, 22-25]. Ces derniers étant jugés comme légitimes, la violence dont a usé l’agresseur est normalisée dans une certaine mesure, d’où la propension à le déresponsabiliser en tant qu’auteur et unique coupable du viol. L’opprobre qui accompagne cette culpabilisation et la crainte de la sanction sociale pour la victime amènent les proches mis dans la confidence par la cette dernière, à tenter avant tout, de la protéger en taisant ce qui s’est passé.

12 Dans les cas où le viol a eu des conséquences perceptibles par l’entourage de la jeune fille, telle qu’une grossesse, le problème soulevé a parfois été « réglé » par des arrangements familiaux discrets (en l’occurrence le mariage). Cela montre à quel point la « respectabilité » individuelle et collective des personnes concernées est privilégiée. Dans un tel contexte, la victime est oppressée entre sa souffrance suite au viol et la pression familiale à accepter un « arrangement » qui la condamne à garder le silence.

2.2. L’ignorance de leurs droits sexuels et la méconnaissance des voies de recours par les victimes

13 L’ignorance de leurs droits sexuels et la méconnaissance des voies de recours en cas d’agression sexuelle est manifeste chez ces survivantes. Les récits montrent que, dans la majorité des cas, ces dernières avaient très peu d’informations comprises et intégrées concernant la gravité des violences sexuelles et les voies de recours en la matière, avec des portes d’entrée connues et accessibles.

14 Par ailleurs, ce déficit est alimenté par l’imprécision et/ou la méconnaissance des dispositions concrètes au niveau institutionnel pour répondre à ces situations [18-20]. Un lien entre les deux s’avère pourtant essentiel pour déclencher le processus de prise en charge institutionnelle.

3. Un faible recours des survivantes aux services de prise en charge lié au contexte socioculturel et aux insuffisances de la réponse

15 De façon cohérente avec cette ignorance, on note la quasi-absence de recours de ces survivantes à une aide, qu’elle provienne d’un proche ou d’une quelconque institution. À partir de l’analyse faite plus haut, on comprend pourquoi, même en face d’un dispositif institutionnel visible et accessible, des victimes auraient rencontré des difficultés à y avoir recours dans ce contexte. En effet, les facteurs et circonstances relevés creusent le fossé entre les victimes et l’offre de services en annihilant la demande de services. Ces constats corroborent ceux d’impunité et de complaisance envers les auteurs de violences sexuelles, de même que ceux faisant état d’une réponse institutionnelle très faible aux cas de violences basées sur le genre de façon générale [9, 18-20].

16 Les résultats des études réalisées sur les cas de victimes de viols reçues dans les CHU Souro Sanou et Yalgado Ouédraogo, évoquées plus haut, complètent ces analyses sous un autre angle : celui de la prise en charge des survivantes qui ont eu recours à des soins médiaux et/ou qui ont dénoncé l’agression auprès des forces de l’ordre. Ces études dépeignent la prise en charge offerte aux survivantes et relèvent les insuffisances de la réponse apportée aux viols : les auteurs estiment que les cas reçus dans ces services constituent une faible proportion des cas de viols vécus dans les communautés, cela en raison de l’environnement social décrit plus haut [13]. Par ailleurs, les deux études montrent que, si la prise en charge médicale des survivantes reçues dans ces services a pris en compte le constat d’agression sexuelle, le traitement des traumatismes gynécologiques, les tests de grossesse et le dépistage des IST/VIH, de même que la contraception d’urgence et la prophylaxie des IST/VIH (toutefois parfois au moyen de prescriptions sans garantie d’exécution par la patiente), d’autres aspects de la prise en charge des victimes qui auraient pu être offerts ou facilités par leur intermédiaire, comme le volet psychologique, restaient insuffisants. Le suivi des patientes restait également difficile. Il en découle la recommandation des auteurs d’œuvrer à une prise en charge véritablement holistique des victimes de viols dans le pays [13,14].

Perspectives : Produire davantage de données probantes sur les insuffisances des réponses afin de contribuer à raffiner et rendre holistiques les dispositifs de réponse aux viols

17 Les cas évoqués dans cet article confirment la nécessité de mener des investigations plus approfondies sur les représentations et le vécu de victimes de viols à Ouagadougou et, plus largement, au Burkina Faso. Il est crucial de collecter et analyser des données plus récentes et diversifiées afin de générer des évidences sur les réponses actuelles aux viols dans le pays. Que cela soit au niveau individuel, familial, communautaire ou étatique, les recours, les procédures, les protocoles et les pratiques de prise en charge des victimes de viols doivent être mieux documentés. Il est également urgent de mieux cerner les portes d’entrée des dispositifs existants et leur adéquation avec le vécu et les besoins des victimes. Des études de cas du type de celles évoquées plus haut devraient permettre de mieux identifier les vides et les besoins de coordination et d’amélioration des interventions de prise en charge des survivantes dans le dispositif institutionnel [13, 14, 17]. Tous les intervenants en la matière, dont l’OMS, recommandent d’ailleurs d’enrichir la base des connaissances et de diffuser les nouvelles informations de même que les connaissances pré-existantes, de façon à stimuler les avancées dans la lutte contre les violences sexuelles et de contribuer à l’amélioration de programmes et des stratégies [3]. De même, les viols perpétrés sur des hommes, quoique moins courants que les cas féminins étudiés dans cet article, méritent autant d’attention et devraient faire l’objet de plus d’investigations.

Conclusion

18 Cet article, à l’instar d’études antérieures, met en lumière des insuffisances dans la réponse aux viols perpétrés sur des femmes à Ouagadougou, cela tant au niveau du recours aux services de prise en charge par les survivantes, que de la prise en charge documentée. Ces lacunes tiennent autant au contexte socioculturel qu’aux insuffisances d’application des dispositions législatives en vigueur dans le pays.

19 Face à cela, il est indispensable, dans la dynamique actuelle de lutte pour un meilleur respect des droits sexuels et reproductifs des individus, de travailler à disposer de données plus actuelles et complètes sur le phénomène et sur la réponse qui y est apportée. Cela contribuera au raffinement des dispositifs de réponse à tous les niveaux afin de consolider une réponse holistique, adaptée aux besoins des survivantes et de nature à améliorer le respect de leurs droits sexuels et reproductifs.

Remerciements

Les données mobilisées pour cette étude l’ont été dans le cadre du projet de recherche ECAF, dont l’équipe de recherche est présentée dans le dossier figurant dans le volume 68, numéro 1 de la revue Population (2013).
Christiane Savadogo, Christelle Kafando, Rodrigue Babaekpa et Hamidou Fofana ont contribué à la recherche documentaire dans le cadre de cette étude.

Références

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Mots-clés éditeurs : Survivantes de viols, Burkina Faso, Droits sexuels et reproductifs, Représentations sociales, Réponses aux viols

Date de mise en ligne : 05/04/2024

https://doi.org/10.3917/spub.241.0151

Notes

  • [1]
    Les victimes doivent avoir notamment accès aux services suivants dispensés par des prestataires compétents :
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  • [2]
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  • [3]
    Il s’agit notamment du Code Pénal (relu en 2018), de la loi portant Santé de la Reproduction et de la loi portant sur la prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes [15].
  • [4]
    Les données analysées sont certes relativement anciennes, mais la lenteur dans le développement des réponses aux violences sexuelles et la faible application des textes en la matière dans le pays a eu pour conséquences que le vécu des victimes, évoqué ici, n’a pas connu d’évolution notable documentée jusqu’à présent. De ce fait, nous estimons que ces données rendent compte de la situation de façon suffisamment fidèle.

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