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Article de revue

Connaissances, attitudes et pratiques de la population de la région de Dakar sur la COVID-19

Pages 549 à 561

Introduction

1Les Coronavirus sont une famille de virus qui infectent à la fois les animaux et les humains ; ils provoquent donc des maladies potentiellement zoonotiques. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes semblables à un rhume, ou des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire aigu sévère lié à une infection aux Coronavirus (SRAS-Cov) [1]. La ville de Wuhan, province de Hubei en Chine, a enregistré les premiers cas confirmés de COVID-19 dans le monde en décembre 2019 [2]. Le 20 avril 2020, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié 2 314 621 cas confirmés, dont 72 846 nouveaux cas, et 157 847 décès, dont 5 296 nouveaux dans le monde [3]. L’épidémie a gagné du terrain de façon exponentielle partout dans le monde. Devant cette importante et rapide propagation, l’OMS a fini par déclarer l’épidémie comme une pandémie le 11 mars 2020. Les chiffres étaient dans la région AFRO de l’OMS de 14 760 cas confirmés dont 662 décès [3]. Le Sénégal a notifié son 1er cas confirmé le 2 mars 2020. Malgré un plan de contingence d’urgence, le pays continue à enregistrer des cas de COVID-19. Plus des 2/3 des cas confirmés soit 88,1 % sont notifiés dans la région de Dakar [4]. Cela est d’autant plus préoccupant qu’une persistance de flambées au niveau des districts sanitaires Dakar Ouest et Dakar Sud est notée et ceci malgré l’importance accordée à la communication des risques et à l’engagement communautaire (CREC) [5, 6]. À ce jour, les données scientifiques publiées sur les connaissances, les attitudes et les pratiques de la population à l’égard de la COVID-19 ne sont pas encore disponibles au Sénégal. Cette étude est la première enquête connaissances, attitudes et pratiques (CAP) réalisée au Sénégal. L’analyse du niveau de connaissances et des comportements des populations est nécessaire pour une meilleure orientation de la riposte. L’objectif de ce travail est d’étudier les CAP de la population de Dakar sur la COVID-19 et d’identifier les facteurs associés aux bonnes connaissances et pratiques de prévention de cette maladie.

Méthode

Cadre d’étude

2La région de Dakar, capitale du Sénégal, est située dans la presqu’île du Cap Vert et s’étend sur une superficie de 550 km², soit 0,28 % du territoire national. En 2019, la région de Dakar présente une population totale de 3 732 282 habitants, soit une densité de la population de 6 823 hab/km² avec un poids démographique de 25 % de la population nationale [7]. La région de Dakar compte 11 districts sanitaires, dont ceux de Dakar Ouest et Dakar Sud qui sont composés de centres de santé, et englobe un réseau de postes de santé. Ces districts constituent actuellement les « hot spot » nationaux de la pandémie liée au COVID-19 (figure 1).

Figure 1

Cartographie des cas confirmés de COVID-19 au niveau de la région médicale de Dakar au Sénégal (date du 20 avril 2020)

Figure 1

Cartographie des cas confirmés de COVID-19 au niveau de la région médicale de Dakar au Sénégal (date du 20 avril 2020)

Type et période d’étude

3Il s’agissait d’une enquête transversale à visée analytique sur les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) au niveau de la communauté, menée du 9 au 30 mai 2020.

Population d’étude

4La population d’étude a été représentée par l’ensemble des sujets résidant dans les districts sanitaires choisis.

Critères d’inclusion

5Était incluse dans l’étude toute personne résidant dans la zone d’étude et âgée de 18 ans et plus.

Critères de non inclusion

6N’était pas incluse dans l’étude toute personne résidant dans la zone d’étude, âgée de 18 ans et plus et qui refusait de participer à l’enquête.

Protocole d’échantillonnage

Taille de l’échantillon

7La taille de l’échantillon a été calculée par la formule de Schwartz n = [ε²(pxq)]/i² dont l’application donne n = [1,96²(0,5x0,5)]/0,5² = 384. Les non répondants ont été estimés à 4 % de la taille de l’échantillon ; ce qui revient à 400. Comme la population de chaque district est quasi similaire, avoisinant les 20 000 habitants, la taille de l’échantillon a été répartie équitablement, soit 200 personnes à enquêter par district.

Technique d’échantillonnage

8Un sondage en grappes à quatre degrés a été effectué au niveau de chaque district sanitaire (Sud et Ouest) de la région médicale de Dakar. Les districts Sud et Ouest ont été sélectionnés par choix raisonné car abritant le plus de cas sur l’ensemble des districts de la région médicale de Dakar. Le 20 avril 2020, sur les 236 cas confirmés de COVID-19, plus de la moitié (55,1 %) ont été notifiés dans les district Sud et Ouest avec respectivement 68 et 62 cas (figure 1).

Sélection des grappes

9Dans chaque district sanitaire, 20 grappes (quartiers) ont été sélectionnées avec un échantillonnage de probabilité proportionnelle à la taille estimée. Nous avons fait le total cumulé (TC) de la population de chaque commune d’arrondissement, après avoir cherché l’intervalle d’échantillonnage (IDE) ou le pas de sondage : IDE = TC de toute la population/20. Un nombre aléatoire a été tiré de la table des nombres au hasard, ce qui a permis de tirer la première grappe. Ce nombre aléatoire a été additionné au pas de sondage pour trouver la deuxième grappe, et on a procédé ainsi de suite jusqu’à trouver les 20 grappes par district.

Sélection des concessions

10Les concessions trouvées dans la direction tirée au sort ont été numérotées. Le numéro de la première concession à visiter était choisi par tirage au sort. Après avoir sélectionné la première concession, l’enquêteur sélectionnait les concessions suivantes, de proche en proche, et en commençant toujours par la concession dont la porte était la plus proche. Lorsque la direction était épuisée, l’enquêteur retournait chaque fois à droite jusqu’à épuiser toutes les directions. Pour l’enquête au niveau de chaque grappe, 10 ménages ont été ciblés, donc 10 concessions étaient visitées. Pour prévenir d’éventuelles absences ou refus, quatre (4) concessions supplémentaires ont été tirées par grappe.

Sélection des ménages

11Dans chaque concession, l’enquêteur recensait d’abord les ménages. Ces derniers étaient numérotés sur une liste et un était tiré au sort.

Sélection des personnes

12Au sein de chaque ménage, des numéros ont été attribués aux personnes répondant aux critères d’inclusion. Un numéro était tiré au sort et la personne correspondante a été enquêtée.

Collecte des données

Technique de collecte

13Des entretiens individuels structurés ont été menés auprès des personnes à enquêter.

Outil de collecte

14Un questionnaire a été confectionné en fonction des objectifs de l’étude. Une formation des enquêteurs d’une durée de deux (2) jours avec prétest du questionnaire auprès de 20 personnes a été réalisée. Les enquêteurs étaient au nombre de quatre (4) soit deux (2) par district sanitaire. Le questionnaire était administré à chaque personne incluse dans l’étude. Il comportait des variables portant sur le profil sociodémographique et économique, la présence de pathologies, les connaissances, les attitudes et pratiques sur la COVID-19. Le profil sociodémographique et économique portait sur l’âge, le sexe, le statut matrimonial, l’instruction, l’existence d’activités génératrices de revenus (AGR), le secteur d’activité, l’existence de biens et de moyens de communication. La présence de pathologies comme le diabète, l’hypertension artérielle et l’asthme. Les connaissances portaient sur les signes de la COVID-19, les risques de transmission et les moyens de prévention. Les attitudes s’intéressaient au ressenti par rapport à la maladie, l’acceptabilité d’être dépisté, la quarantaine. Quant aux pratiques, elles portaient sur le fait de fumer du tabac, de sensibiliser son entourage sur la COVID-19, le respect du concept « restez chez vous », le port du masque et le lavage des mains.

Période de collecte

15La période de collecte s’est étendue du 13 au 17 mai soit sur cinq (5) jours. Chaque enquêteur était censé enrôler 20 personnes par jour.

Saisie et analyse des données

16Les données ont été saisies sur Epi-Info 3.3.2 et analysées sur R 3.4.4. L’analyse des données comportait deux parties : une partie descriptive et une partie analytique.

17À propos des résultats descriptifs, les fréquences ont été calculées avec leurs intervalles de confiance à 95 % pour les variables qualitatives. Le calcul de moyennes avec leur écart-type a été effectué pour les variables qualitatives.

18Pour évaluer la connaissance sur la COVID-19, un score de un (1) point a été attribué aux personnes ayant donné la bonne réponse, et un score de zéro (0) à la mauvaise réponse. L’évaluation des connaissances sur la COVID-19 a été réalisée à l’aide de l’échelle Skills avec le calcul d’un score de connaissance dont une valeur supérieure à 50 % est dite bonne [8].

19Pour les résultats analytiques, des analyses bivariées et multivariées ont été réalisées. Une analyse bivariée a été faite de croisements entre variables. Une comparaison de proportions était faite à l’aide du test du Khi2 ou de celui de Fisher selon leurs conditions d’applicabilité. Le test était significatif si le p value était inférieur à 0,05. L’odds ratio, entouré de son intervalle de confiance (IC), permettait de quantifier la force du lien. Pour l’analyse multivariée, les variables dont le p value était inférieur à 0,2 dans les analyses bivariées [9, 10] ont été retenues pour la construction de modèles à l’aide d’une régression logistique simple avec utilisation du test de Wald. L’odds ratio ajusté (ORaj) entouré de son intervalle de confiance a été calculé.

Considérations éthiques

20Un formulaire de consentement était élaboré et validé. Un consentement éclairé a été demandé à toutes les personnes âgées de 18 ans et plus, participant à l’étude. L’anonymat des personnes enquêtées a été respecté. Les données recueillies dans l’anonymat ont été gardées de façon confidentielle. Seuls les responsables de l’étude avaient accès aux données. Comme l’enquête a été réalisée en pleine épidémie, les règles de prévention contre la COVID-19 ont été respectées, notamment le port obligatoire de masque FFP2, l’utilisation de solution hydro-alcoolique et la distanciation physique d’au moins un (1) mètre par rapport à l’enquêté. L’approbation du Comité National d’Éthique pour la Recherche en Santé du Sénégal (CNERS) N° 00082/MSAS/DPRS/CNERS a été obtenue avant le démarrage de l’enquête.

Résultats

Profil sociodémographique et économique

21L’âge moyen des personnes enquêtées était de 40,2 ± 14,7 ans et des extrêmes de 18 et 82 ans. La médiane était de 38 ans. Les hommes représentaient plus de la moitié des enquêtés, soit 66,5 %, avec un sex ratio de 1,98. Les personnes mariées représentaient 62,3 % de la population enquêtée. Plus de la moitié des personnes enquêtées (59,8 %) étaient instruites et essentiellement de niveau secondaire ou moins. Plus des ¾ des personnes enquêtées (79,5 %) avaient une activité génératrice de revenus (AGR). Le secteur informel prédominait soit 63,8 % de la population enquêtée. Les personnes enquêtées disposaient de télévision, de téléphone respectivement dans 90,3 % et 88,8 %.

Présence de pathologies

22Les personnes diabétiques et hypertendues représentaient respectivement 2,5 % et 62,5 % de la population enquêtée. Par ailleurs, 10 personnes (2,5 %) étaient asthmatiques.

Connaissances sur la COVID-19

23Toutes les personnes enquêtées étaient informées de la COVID-19 et la principale source d’information était les médias (91,3 %). Au total, 88,5 % des personnes enquêtées déclaraient connaître les risques de transmission de la COVID-19 et 11,5 % les ignoraient. La salutation avec les mains, l’exposition aux toux et éternuements de personnes atteintes de COVID-19 étaient les risques de transmission les plus cités (tableau I). Seuls 3 % de la population enquêtée avaient de bonnes connaissances sur les risques de transmission de la COVID-19. Concernant les signes de la COVID-19, nous avons constaté que les signes fréquents les plus connus étaient la fièvre (75,3 %) et la toux sèche (63,5 %) (tableau II). Les personnes enquêtées (4,7 %) avaient de bonnes connaissances des signes de la COVID-19.

Tableau I

Répartition des personnes enquêtées selon la connaissance des risques de transmission de la COVID-19 (n = 354)

Risques de transmission de la COVID-19Fréquence absolueFréquence relative (%)
En saluant avec les mains25371,5
En s’exposant aux toux et éternuements d’une personne atteinte de COVID-1921159,6
En touchant toujours avec les mains ses yeux, son nez ou sa bouche9326,3
La non utilisation de masque7822,0
En buvant dans le même verre qu’une personne atteinte de COVID-196618,6
En partageant son masque avec une personne atteinte de COVID-19174,8
Contact physique avec une personne atteinte de COVID-193610,2
Par un baiser par la bouche d’une personne atteinte de COVID-19308,5
Non-respect de la distanciation physique277,6

Répartition des personnes enquêtées selon la connaissance des risques de transmission de la COVID-19 (n = 354)

Tableau II

Répartition des personnes enquêtées selon la connaissance des signes de la COVID-19 (n = 400)

SignesSymptômesFréquence absolueFréquence relative (%)
FréquentsFièvre30175,3
Toux sèche25463,5
Asthénie61,5
Moins fréquentsDouleurs au niveau de la gorge19047,5
Écoulement nasal4210,5
Céphalées6516,3
Courbatures369,0
Diarrhée246,0
Conjonctivites20,5
GravesDifficultés respiratoires8020,0
Difficultés dans la poitrine51,3
Ne sait pas5413,5

Répartition des personnes enquêtées selon la connaissance des signes de la COVID-19 (n = 400)

24Le port de masque (93,8 %), le lavage des mains avec de l’eau et du savon (77,8 %) étaient les principales mesures de prévention de la COVID-19 citées par les enquêtés (tableau III). Les personnes enquêtées avaient une bonne connaissance sur les mesures de prévention de la COVID-19 dans 47,8 % des cas. Le numéro vert du Ministère de la santé et de l’action sociale (MSAS) et celui du service d’assistances médicales et d’urgences (SAMU) étaient connus par les enquêtés respectivement dans 64,5 % et 53,6 % des cas.

Tableau III

Répartition des personnes enquêtées selon la connaissance des mesures de prévention contre la COVID-19 (n = 400)

Mesures de prévention contre la COVID-19Fréquence absolueFréquence relative (%)
Port de masque37593,8
Lavage des mains avec de l’eau et du savon31177,8
Éviter les rassemblements18345,8
Utilisation de solution hydro alcoolique16641,5
Rester chez soi7518,8
Ports de gants215,3
Ne pas toucher ses yeux, son nez et sa bouche par ses mains153,8
Respecter la distanciation physique d’au moins 1 m123,0
Autres30,8
Ne sait pas41,0

Répartition des personnes enquêtées selon la connaissance des mesures de prévention contre la COVID-19 (n = 400)

Tableau IV

Répartition des personnes enquêtées selon les raisons du refus du dépistage à la COVID-19 (n = 66)

Raisons de refusFréquence absolueFréquence relative (%)
Peur de la maladie3147
Peur d’être stigmatisé2233
Peur de perdre mon travail46
Pas confiance46
Attendre de voir les signes46
Peur d’être contaminé12

Répartition des personnes enquêtées selon les raisons du refus du dépistage à la COVID-19 (n = 66)

Attitudes et pratiques

25Presque la quasi-totalité des personnes enquêtées (94,8 %) croyait en l’existence de la maladie du nouveau Coronavirus (COVID-19). Au total, 83,5 % des personnes enquêtées accepteraient d’être dépistées à la COVID-19 ; le refus était noté dans 16,5 % des personnes enquêtées. Les principales raisons du refus de dépistage étaient le plus souvent la peur de la maladie dans 47 % des cas (tableau IV). Au total, 87,5 % des personnes enquêtées accepteraient la quarantaine par le personnel de santé en cas de contact avec un cas confirmé ; le refus était noté dans 12,5 % des cas. Les raisons du refus étaient le plus souvent la peur de perdre son travail (40 %) (tableau V). Seulement 4 % des personnes enquêtées étaient des fumeurs. Presque la totalité des personnes enquêtées (90 %) sensibilisaient leur entourage sur la COVID-19. La prévention était le principal domaine abordé lors de ces activités de sensibilisation (98,9 %). Au total, 74 % des personnes enquêtées respectaient le concept de « restez chez vous ». Le port du masque et le lavage systématique des mains avec de l’eau et du savon étaient notés chez les personnes enquêtées respectivement dans 53,6 % et 34,8 % des cas.

Tableau V

Répartition des personnes enquêtées selon les raisons du refus de la mise en quarantaine (n = 50)

Raisons de refusFréquence absolueFréquence relative (%)
Peur de perdre mon travail2040
Peur d’être testé positif1122
Peur de me distancer de ma famille1020
Peur d’être stigmatisé918

Répartition des personnes enquêtées selon les raisons du refus de la mise en quarantaine (n = 50)

Facteurs associés aux bonnes connaissances sur la COVID-19

26Les enquêtés de niveau d’études supérieures connaissaient plus les risques de transmission de la COVID-19 (ORaj = 7,9 [2,1-29,9]), les signes (ORaj = 4,3 [1,5-12,2]) et les mesures de prévention (ORaj = 15,5 [6,5-37,0]). Les personnes qui disposaient de la télévision (ORaj = 2,6 [1,1-6,4]), du téléphone (ORaj =3,6 [1,6-7,9]) avaient plus de bonnes connaissances sur les mesures de prévention de la COVID-19 (tableau VI).

Tableau VI

Facteurs associés à la bonne connaissance sur la COVID-19

FacteursBonne connaissance sur la COVID-19
TransmissionSignesPrévention
ORaj [IC à 95 %]ORaj [IC à 95 %]ORaj [IC à 95 %]
District
 Ouest*8,2[1,5-46,8]*6,6[1,7-25,4]*0,4[0,3-0,7]
 Sud111
Âge
 Moins de 40 ans111
 40 ans et plus3,0[0,7-12,6]2,0[0,6-6,0]1,4[0,9-2,3]
Sexe
 Masculin5,9[0,9-37,3]0,9[0,3-2,6]1,6[0,9-2,7]
 Féminin111
Mariée
 Oui1,4[0,3-6,2]0,7[0,2-2,1]0,9[0,5-1,4]
 Non111
Niveau d’études supérieures
 Oui*7,9[2,1-29,9]*4,3[1,5-12,2]*15,5[6,5-37,0]
 Non111
Activité génératrice de revenus
 Oui4,1[0,4-42,1]0,8[0,2-2,6]0,9[0,5-1,8]
 Non111
Possession de télévision
 Oui--*2,6[1,1-6,4]
 Non1
Possession de téléphone
 Oui*3,6[1,6-7,9]
 Non--1
Tabagique
 Oui-1,2[0,1-11,1]1,1[0,4-3,5]
 Non11
Diabétique
 Oui5,1[0,3-92,6]1,8[0,1-26,1]4,8[0,9-26,9]
 Non111
Parents diabétiques
 Oui3,7[0,8-16,6]2,2[0,6-7,8]1,0[0,5-1,9]
 Non111
Hypertension artérielle
 Oui1,9[0,2-19,5]-1,7[0,7-3,8]
 Non11
Affection cardiaque ou respiratoire
 Oui--1,1[0,3-3,9]
 Non1

Facteurs associés à la bonne connaissance sur la COVID-19

* : statistiquement significatif ; - : variable non sélectionnée pour le modèle

Facteurs associés aux bonnes pratiques vis-à-vis de la COVID-19

27Les hommes étaient plus disposés au port du masque (ORaj = 2,6 [1,5-4,6]). Les personnes avec activités génératrices de revenus respectaient moins le concept « restez chez vous » (ORaj = 0,3 [0,1-0,7]) et portaient plus le masque (ORaj = 2,7 [1,4-5,1]). Les personnes qui avaient de bonnes connaissances des signes de la COVID-19 portaient plus le masque (ORaj = 5,1 [1,6-16,8]). Celles qui avaient de bonnes connaissances sur les mesures de prévention contre la COVID-19 portaient plus le masque (ORaj = 2,1 [1,2-3,5]) et lavaient plus leurs mains avec l’eau et le savon (ORaj = 1,9 [1,1-3,4]) (tableau VII).

Tableau VII

Facteurs associés aux bonnes pratiques contre la COVID-19

Respect concept « Restez chez vous »Port systématique de masqueLavage régulier des mains avec de l’eau et du savon
ORaj [Ic à 95 %]ORaj [Ic à 95 %]ORaj [Ic à 95 %]
District
 Ouest*13,5 [6,3-27,1]*0,4 [0,2-0,7]*0,3 [0,1-0,6]
 Sud111
Âge
 Moins de 40 ans0,6 [0,3-1,1]0,9 [0,6-1,6]0,8 [0,4-1,4]
 40 ans et plus111
Sexe
 Masculin*0,3 [0,2-0,6]*2,6 [1,5-4,6]0,7 [0,4-1,4]
 Féminin111
Mariée
 Oui0,9 [0,5-1,7]1,0 [0,6-1,7]1,3 [0,7-2,3]
 Non111
Niveau d’études supérieures
 Oui0,9 [0,3-2,2]0,6 [0,3-1,2]0,8 [0,4-1,8]
 Non111
Activité génératrice de revenus
 Oui*0,3 [0,1-0,7]*2,7 [1,4-5,1]1,0 [0,5-1,8]
 Non111
Possession de télévision
 Oui1,5 [0,5-3,9]1,6 [0,7-3,8]1,0 [0,4-2,2]
 Non111
Possession de téléphone
 Oui*2,4 [1,1-5,7]*2,9 [1,3-6,7]1,7 [0,7-4,1]
 Non111
Tabagiques
 Oui1,5 [0,4-6,0]1,4 [0,4-4,3]1,1 [0,3-4,2]
 Non111
Diabétiques
 Oui0,3 [0,1-2,2]2,4 [0,4-13,1]-
 Non11
Parents diabétiques
 Oui1,9 [0,9-4,0]1,2 [0,6-2,2]1,0 [0,4-1,6]
 Non111
Hypertension artérielle
 Oui1,1 [0,4-3,7]*3,4 [1,4-8,5]1,8 [0,6-5,7]
 Non111
Affection cardiaque ou respiratoire
 Oui0,5 [0,1-3,3]2,6 [0,6-11,2]0,3 [0,1-1,2]
 Non111
Bonne connaissance des modes de transmission de la COVID-19
 Oui1,4 [0,1-15,4]1,1 [0,3-4,4]1,0 [0,2-3,9]
 Non111
Bonne connaissance des signes de la COVID-19
 Oui1,0 [0,2-6,1]*5,1 [1,6-16,8]2,1 [0,5-8,2]
 Non111
Bonne connaissance sur les mesures de prévention contre la COVID-19
 Oui1,5 [0,8-2,8]*2,1 [1,2-3,5]*1,9 [1,1-3,4]
 Non111
Croyance à l’existence de la COVID-19
 Oui0,5 [0,1-1,7]2,7 [0,8-8,9]2,0 [0,6-6,2]
 Non111
Acceptation de mise en quarantaine
 Oui0,7 [0,3-2,1]1,1 [0,5-2,3]1,3 [0,5-3,3]
 Non111
Connaissance de personne guérie de la COVID-19
 Oui0,5 [0,1-2,1]1,6 [0,7-3,7]2,0 [0,9-4,7]
 Non111
Acceptation d’être dépisté à la COVID-19
 Oui1,9 [0,9-4,3]1,2 [0,6-2,4]1,7 [0,8-3,5]
 Non111
Sensibilisation de l’entourage sur la COVID-19
 Oui1,2 [0,4-3,8]1,4 [0,5-2,3]0,3 [0,1-1,0]
 Non111

Facteurs associés aux bonnes pratiques contre la COVID-19

Discussion

Connaissances des populations sur la COVID-19

28Dans notre étude, toutes les personnes enquêtées avaient reçu des informations sur la COVID-19. Le MSAS ne cesse de diffuser des messages de sensibilisation via les canaux d’information, notamment les chaînes de radios et de télévisions, tant publiques que privées, et les sites internet. Malgré ces efforts dans la sensibilisation, les fausses rumeurs ne cessent d’augmenter. Ainsi, la désinformation entrave les actions de santé publique menées pour faire face à cette épidémie de COVID-19. Par conséquent, il arrive que la communauté prenne moins de mesures pour éviter la transmission de cette maladie [11]. La perception erronée selon laquelle les jeunes/enfants courent un faible risque de COVID-19 se retrouve dans la liste des rumeurs de l’OMS qui pourraient donner de fausses assurances [12, 13]. À cet égard, le MSAS doit renforcer la CREC car les populations ont le droit d’être informées et de comprendre les risques de la COVID-19. En plus, elles doivent recevoir des conseils pratiques sur la façon de se protéger et de protéger leurs proches. La CREC préconise des stratégies, entre autres, de suivi et de gestion des rumeurs et de la désinformation. Ainsi, le MSAS doit promouvoir, notamment, la surveillance des médias, le suivi des conversations radiophoniques communautaires sur la COVID-19 et les services d’assistance téléphoniques et d’urgence [14]. Les personnes enquêtées (4,7 %) avaient de bonnes connaissances des signes de la COVID-19. Ce niveau de connaissance est largement inférieur à celui rapporté dans la population générale chinoise (90 %) [15] et l’étude CAP menée chez les résidents américains (80 %) [16]. Ces écarts de résultats pourraient s’expliquer par le fait que les études chinoises et américaines ont évalué les symptômes de la COVID-19 à l’aide d’une question directe plutôt que de demander aux participants de les citer. Dans notre travail, parmi les personnes interrogées, comme mesures de prévention, elles préconisaient le lavage des mains avec de l’eau et du savon (77,8 %) et l’éviction des rassemblements (45,8 %). Ce niveau de connaissance est relativement faible vu l’importance de la prévention dans la lutte contre cette pandémie de la COVID-19. Le niveau de connaissances est plus élevé dans l’étude de Kebede et al. En effet, les personnes enquêtées ont principalement mentionné le bon lavage des mains (95,5 %), le fait d’éviter les endroits très fréquentés (90,3 %) [17]. Ce niveau de connaissance élevé par rapport à notre travail s’explique par le fait que la population étudiée ne concernait que les personnes fréquentant une structure sanitaire, donc plus enclines à s’informer sur la COVID-19. Ainsi, le MSAS doit renforcer l’utilisation des chaînes médiatiques fiables, afin d’apporter des informations sanitaires clés à la communauté, plus rapidement, sur la manière de réduire le risque de contracter le virus [18]. Ainsi, les messages de sensibilisation sont bien perçus lorsque la cible est instruite. Le niveau d’instruction améliore les connaissances des populations sur la COVID-19. Selon Gallè et al., dans leur étude menée en Italie, les personnes instruites avaient un bon niveau de connaissances sur l’épidémie, principalement chez les étudiants suivant des cours de licence en sciences de la vie [19]. Bao-Liang et al. ont montré dans leur étude menée en Chine que le niveau de connaissances élevé sur la COVID-19 est lié à l’instruction élevée des personnes enquêtées. En effet, 82,4 % de la population enquêtée avaient un diplôme supérieur [20]. L’instruction qui intéressait la majorité des personnes enquêtées pourrait expliquer le bon niveau de connaissances sur la COVID-19 par rapport à notre étude. Dans notre étude, l’âge n’influait pas sur les connaissances des populations sur la COVID-19. Par contre, en Malaisie, les personnes âgées de plus de 50 ans avaient des connaissances plus élevés, probablement en raison d’une perception plus élevée du risque de transmission et de complications de la maladie [21]. Dans notre étude, le fait d’être diabétique n’avait pas d’influence sur l’amélioration des connaissances des personnes sur la COVID-19. En Italie, les seules données disponibles à ce jour sur la présence de comorbidités de patients atteints de COVID-19 ont montré que les maladies chroniques les plus courantes chez les patients décédés étaient : l’hypertension artérielle (74,7 %), le diabète (30,5 %) et les cardiopathies ischémiques (24,5 %) [22]. Ces constats démontrent la gravité de la COVID-19 chez les patients présentant ces pathologies. Ainsi, il paraît nécessaire de renforcer la sensibilisation auprès de cette population à risque pour améliorer leur niveau de connaissances afin que ces derniers aient des attitudes et pratiques responsables face à la pandémie de la COVID-19.

Attitudes et pratiques sur la COVID-19

29La quasi-totalité des personnes enquêtées croyait en l’existence de la maladie de la COVID-19. Ce résultat s’explique par l’intensification de la sensibilisation des autorités sanitaires sur la maladie en ayant recours à plusieurs langues locales à travers les médias comme la télévision et la radio. La croyance en l’existence de la maladie est importante pour que cette population s’engage dans le cadre de la lutte contre cette pandémie. Ainsi, vu l’augmentation des cas, le MSAS doit faire appel aux réseaux d’engagement communautaire et aux interlocuteurs existants et dignes de confiance. Il doit les informer, les former et les impliquer dans les activités de lutte en ayant recours à la langue et aux dialectes locaux de la communauté. Ces acteurs doivent connaître les perceptions préexistantes sur la COVID-19, leur crédibilité et leur fiabilité aux yeux de la communauté [18]. Ainsi, certaines actions vont dans le sens de rendre disponibles les masques et la mise en place de dispositifs de lavage des mains et la communication pour le port du masque, l’éviction des rassemblements et le lavage régulier des mains avec de l’eau et du savon. Néanmoins, certaines personnes ont des comportements stigmatisant vis-à-vis de la COVID-19. Dans notre étude, la stigmatisation de la COVID-19 pourrait expliquer le refus des personnes (12,5 %) à être mises en quarantaine en cas de suspicion de la maladie. La recherche obligatoire des contacts, les communiqués quotidiens du MSAS sur la situation épidémiologique de l’épidémie, dans le cadre des réponses de santé publique de la COVID-19, peuvent rendre les personnes plus anxieuses et coupables des effets de la contagion, de la quarantaine et de la stigmatisation de leurs familles et amis [23]. En effet, selon Lei, les personnes dont la COVID-19 est confirmée ou suspectée peuvent craindre cette maladie potentiellement mortelle. La mise en quarantaine suscite chez ces derniers des sentiments d’ennui, de solitude et de colère [24]. Cet état de fait peut rendre difficile leur prise en charge médicale ainsi que leur insertion socioprofessionnelle post COVID-19. L’OMS recommande que tous les efforts de communication et de gestion des cas s’attaquent simultanément à la stigmatisation associée à la COVID-19, en délivrant des messages à faire et à ne pas faire [25]. Le MSAS doit saisir les opportunités offertes lors des communiqués de presse sur la COVID-19 destinés aux médias pour partager les informations exactes sur l’épidémie et sur la manière de réduire la propagation de l’infection. C’est également l’occasion de répondre aux craintes, aux rumeurs et à la stigmatisation actuelle [18]. Notre travail a révélé que presque les ¾ des personnes restaient chez elles. Ceci n’est que, d’une part, le résultat des mesures prises par l’État du Sénégal, deux semaines après l’apparition du premier cas confirmé de COVID-19, le 2 mars 2020, pour éviter tout déplacement de personnes d’une région à une autre, tout rassemblement de personnes notamment avec la fermeture des écoles et universités, des lieux de divertissement et de sport. Il est d’autre part, le résultat de la conscientisation de la population sur la gravité de la maladie chez certaines couches de la société comme les diabétiques, les hypertendus et ceux souffrant de cardiopathies. Dans notre contexte, les résidents du district Ouest avaient plus de chance de rester chez eux car le secteur informel y prédomine et l’activité économique très dépendante de ce secteur est ralentie. Néanmoins, les hommes sont moins enclins à rester chez eux, car ces derniers supportent les charges familiales et sont donc obligés d’aller au travail malgré la conjoncture exacerbée par cette pandémie. Donc, ces personnes qui mènent des activités génératrices de revenus, qui majoritairement travaillent pour leurs propres comptes ou dans de petites entreprises du secteur informel sont moins enclines à rester chez elles. En effet, le fait d’être confinées chez elles, limite les déplacements des femmes. Ainsi, elles sont moins enclines au port du masque contrairement aux hommes. En Chine, seulement 2 % des personnes ont déclaré ne pas porter de masques à l’extérieur du domicile [26]. Contrairement à notre étude, l’adoption des bonnes pratiques, notamment le port du masque, par la quasi-totalité des personnes s’explique par l’engagement des autorités gouvernementales avec une pleine implication des dirigeants communautaires dans la promotion des activités visant à endiguer cette épidémie. Vu les risques de transmission en milieu familial et extra familial, le port du masque ne doit pas se limiter au dehors de la maison car, à l’intérieur, beaucoup de personnes vivent aussi, et certaines sont obligées de sortir donc plus susceptibles de ramener le virus de la COVID-19 au sein du ménage. Il est important de noter que la recommandation à l’échelle nationale est maintenant de porter des masques. Elle a été faite sur la base de la compréhension que de nombreuses personnes présentant des symptômes légers peuvent ne pas savoir qu’elles sont infectées à la COVID-19. Cette recommandation est soutenue par l’OMS, et d’autres auteurs, notamment Clements dans son étude menée aux États-Unis [16]. Dans le cadre de la lutte, le MSAS a mis à la disposition de la population des numéros verts. Les personnes peuvent appeler gratuitement pour recevoir des messages de prévention sur la COVID-19. De ce fait, les personnes qui disposaient de téléphones étaient plus enclines au respect des mesures de prévention, notamment le fait de rester chez elles et le port du masque. En effet, l’accès à l’information améliore le niveau de connaissances des populations en vue de l’adoption de comportements responsables pour faire face à l’épidémie de la COVID-19. Ceci a été retrouvé dans notre travail, car les personnes qui avaient de bonnes connaissances des signes de la maladie, des mesures de prévention étaient plus enclines au port systématique du masque et au lavage des mains avec de l’eau et du savon. Ce résultat doit inciter les autorités sanitaires à renforcer la sensibilisation sur le port systématique du masque et surtout sur le lavage des mains. Hormis la prévention de la COVID-19, le lavage systématique des mains avec de l’eau et du savon doit être ancré dans notre société, car il reste une mesure essentielle dans la prévention des maladies du péril fécal, notamment la dysenterie amibienne et le choléra. La communauté est censée recevoir les bonnes informations sur cette maladie, et ce d’autant plus que dans notre étude les personnes qui sensibilisaient leur entourage sur la COVID-19, surtout dans le domaine de la prévention, n’avaient aucun effet sur les bonnes pratiques en termes de « rester chez vous », de port du masque et de lavage des mains. De ce fait, il paraît opportun d’impliquer les communautés dans la prévention de la propagation du virus de la COVID-19, grâce à des actions communautaires, comme la distanciation physique, l’évitement de rassemblements publics et l’adoption de comportements sains [18]. Ces mesures doivent être prises dès maintenant pour garantir qu’à mesure que la pandémie progresse, tous les citoyens soient suffisamment sensibilisés à la gravité de la menace, avec une grande clarté et une grande attention aux meilleures pratiques, notamment le respect des mesures de prévention face à la COVID-19 [27].

Limites de l’étude

30Une approche socioanthropologique comme complément de cette étude par l’analyse des perceptions des populations sur la maladie de la COVID-19 aurait pu permettre de mieux comprendre leurs comportements face à cette pandémie. La présence des enquêteurs lors de l’administration du questionnaire tendait ainsi à augmenter le risque et l’intensité de l’effet de désirabilité sociale, d’autant plus que ces derniers connaissaient le contenu des réponses [28]. L’enquête par téléphone ou en ligne aurait pu permettre d’éviter ce biais. Malgré ces limites, les résultats obtenus nous ont permis de faire les discussions suivantes.

Conclusion

31Cette étude a révélé que le niveau de bonnes connaissances des signes, des risques de transmission de la maladie COVID-19 est faible au sein de la population enquêtée. Les personnes avec activités génératrices de revenus respectaient moins le concept « restez chez vous ». Ces résultats certes sont encourageants mais beaucoup d’efforts doivent être faits dans la CREC. Cette communication doit faire focus sur les manifestations cliniques et les risques de transmission de la COVID-19 avec une pleine implication des réseaux d’engagement communautaire. Cette stratégie doit être couplée à la mise à disposition des populations des moyens de prévention, notamment les masques et les solutions hydro alcooliques de qualité, en vu de promouvoir un changement de comportements favorables à une vie saine.

32Aucun conflit d’intérêts déclaré

Remerciements

Des mots de remerciements vont à l’endroit du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale du Sénégal, notamment la Direction Générale de la Santé et la Région médicale de Dakar, du Service de Médecine Préventive et Santé publique de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar pour leur appui technique.
Nous remercions aussi l’USAID Sénégal pour avoir financé cette étude.

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Mots-clés éditeurs : attitudes, prévention, pratiques, COVID-19, connaissances, Sénégal

Date de mise en ligne : 11/03/2021.

https://doi.org/10.3917/spub.205.0549

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