Couverture de RI_170

Article de revue

Géopolitique du passage du Nord-Ouest. Une perspective de relations internationales

Pages 107 à 124

Notes

  • [1]
    Frédéric Lasserre, « Géopolitiques arctiques : pétrole et routes maritimes au cœur des rivalités régionales ? », Critique internationale, 2010/4, n° 49, pp. 131-156.
  • [2]
    Dans le cas du passage du Nord-Est, il s’agit de l’inclusion des eaux de plusieurs détroits arctiques russes le long de la côte sibérienne, dans les eaux intérieures russes.
  • [3]
    Le passage inoffensif est un droit coutumier maritime créé au xix e siècle et repris en détail dans la partie II (section 3) de la Convention sur le droit de la mer de 1982 (articles 17 à 32). Il est normalement accordé aux navires qui passent dans la mer territoriale d’un État côtier dès lors qu’ils ne présentent aucune menace. Selon le paragraphe 18(2), le passage doit être « continu et rapide » ; le paragraphe 19(1) confirme que « le passage est inoffensif aussi longtemps qu’il ne porte pas atteinte à la paix, au bon ordre ou à la sécurité de l’État côtier ».
  • [4]
    Sur les développements futurs de l’Arctique : Vihljalmur Stefansson, The Friendly Arctic, New York, Henry Holt and Co, 1921 ; Michel Brochu, « Pour une géopolitique de l’océan glacial Arctique », Revue de Géographie de Montréal, 1971, XXV(2), pp. 109-110. À propos de l’exploitation des ressources de la région, les ingénieurs américains avaient conçu un projet de pétrolier sous-marin dès 1970, projet qui a rebondi en 1982 lorsque l’exploration en mer de Beaufort s’est développée. On prévoyait que le Canada aurait besoin de 400 pétroliers et méthaniers à coque renforcée. Tous ces projets ont sombré lors de la chute des cours du pétrole en 1985-1986. « Subs eyed to carry Alaska Oil », The Day, 10 mars 1971, p. 2 ; « Shipping Industry Gears Up for Arctic Transport. General Dynamics Announces Arctic Submarine Tankers », Arctic Policy Review, août 1982, www.ebenhopson.com/apr/August%201982/Aug82contents.htm, consulté le 3 septembre 2016 ; Ernst Frankel, « Arctic marine transport and ancillary technologies », dans Cynthia Lamson et David Vanderzwaag (eds.), Transit management in the Northwest Passage, Cambridge, Cambridge University Press, 1988, p. 110.
  • [5]
    Adam Lajeunesse, Lock, Stock, and Icebergs: A History of Canada’s Arctic Maritime Sovereignty, Vancouver, UBC Press, 2015.
  • [6]
    La Route maritime du Nord (Severniy morskoy put’) fait référence à la partie du passage du Nord-Est comprise entre les détroits de Kara et de Béring. Depuis 1932, la navigation le long de cette route maritime est administrée par la Direction générale de la Route maritime du Nord (Glavsevmorpout).
  • [7]
    William E. Butler, « Pollution Control and the Soviet Arctic », International and Comparative Law Quarterly, 1972, vol. 21, n° 3, p. 557 ; Pier Horensma, The Soviet Arctic, Londres, Routledge, 1991, p. 113.
  • [8]
    William V. Dunlap, « Transit Passage in the Russian Arctic Straits », Maritime Briefing, vol. 1, n° 7, Durham, International Boundary Research Unit, 1996, p. 39.
  • [9]
    www.state.gov/e/oes/ocns/opa/c16065.htm, consulté le 12 juin 2012 : « United States Aide-memoire to the Soviet Union dated June 22, 1965 » et « Diplomatic note dated August 30, 1967 from the United States to the Soviet Union », in US Department of State, Limits in the Seas 112, 9 mars 1992, pp. 71-73.
  • [10]
    Suzanne Lalonde et Frédéric Lasserre, « The Position of the United States on the Northwest Passage: Is the Fear of Creating a Precedent Warranted? », Ocean Development and International Law, 2013, 44(1), pp. 28-72 ; Christopher R. Rossi, « The Northern Sea Route and the Seaward Extension of Uti Possidetis (Juris) », Nordic Journal of International Law, 2014, 83(4), pp. 476-508.
  • [11]
    Washington a recouru à des « operational assertions ». Department of Defense, « Russian Federation », janvier 2016, Maritime Claims Reference Manual, DoD 2005.1-M, www.jag.navy.mil/organization/documents/mcrm/Russian_Federation_2016.pdf.
  • [12]
    US Department of State, Limits in the Seas 112, ibid. ; R. Douglas Brubaker et Willy Østreng, « The Northern Sea Route Regime : Exquisite Superpower Subterfuge? » Ocean Development and International Law 299, 1999, 30, p. 305.
  • [13]
    Frédéric Lasserre, « La souveraineté canadienne dans le Passage du Nord-ouest », Options politiques, 2007, 28(5), pp. 34-35 ; idem, « L’Arctique, zone de confrontation ou de coopération ? Genèse de relations complexes et anciennes », in F. Lasserre (dir.), Passages et mers arctiques. Géopolitique d’une région en mutation, Québec, Presses de l’université du Québec, 2010, pp. 57-73 ; Michael Byers, « Time to Negotiate the Northwest Passage with the United States », Policy Options, 2011, 32(9), pp. 68-71.
  • [14]
    Sur les médias et la fonte de la banquise arctique : F. Lasserre, « L’Arctique, zone de confrontation ou de coopération ?... », ibid. Sur sa disparition éventuelle : Marika Holland, Cecilia M. Bitz, Bruno Tremblay, « Future Abrupt Reductions in the Summer Arctic Sea Ice », Geophysical Research Letters, 33, L23503, 2006, p. 2 ; Michael Winton, « Does the Arctic Sea Ice Have a Tipping Point? », ibid., 33, L23504, 2006, p. 3 ; Muyin Wang et James E. Overland, « A sea ice free summer Arctic within 30 years? », ibid., 36 (7), 2009, et « A sea ice free summer Arctic within 30 years: An update from CMIP5 models », ibid., 39(18), 2012.
  • [15]
    Pascale Bourbonnais et Frédéric Lasserre, « Winter shipping in the Canadian Arctic: toward year-round traffic? », Polar Geography, 38(1), pp. 70-88.
  • [16]
    Frédéric Lasserre et Sébastien Pelletier, « Polar super seaways? Maritime transport in the Arctic: an analysis of shipowners’ intentions », Journal of Transport Geography, 19(6), pp. 1465-1473.
  • [17]
    Le Bureau du Conseil privé est l’organisme central de la fonction publique qui appuie le Premier ministre ainsi que le Cabinet : c’est donc l’équivalent d’un ministère, et c’est plus que le cabinet, qui est un organisme purement politique.
  • [18]
    Adam Lajeunesse, op. cit.
  • [19]
    Suzanne Lalonde et Frédéric Lasserre, op. cit.
  • [20]
    « The United States continues to object to the application of the law in so far as it purports to apply to sovereign immune vessels. […] However, the United States considers U.S. commercial vessels subject to this law. » Department of State, United States Responses to Excessive National Maritime Claims, Limits in the Seas No. 112 – March 9, 1992. Office of the Geographer, Bureau of Intelligence and Research, Washington DC., p. 73.
  • [21]
    Adam Lajeunesse, op. cit.
  • [22]
    Michael Byers, « Why Canada and Russia should unite to support a common position against the US in advancing certain arctic claims », in вестник Новосибирский государственный университет [Journal de l’Université d’État de Novosibirsk], 2012, 8(1), pp. 125-129.
  • [23]
    Section 8, art. 234. « Les États côtiers ont le droit d’adopter et de faire appliquer des lois et règlements non discriminatoires afin de prévenir, réduire et maîtriser la pollution du milieu marin par les navires dans les zones recouvertes par les glaces et comprises dans les limites de la zone économique exclusive, lorsque des conditions climatiques particulièrement rigoureuses et le fait que ces zones sont recouvertes par les glaces pendant la majeure partie de l’année font obstacle à la navigation ou la rendent exceptionnellement dangereuse, et que la pollution du milieu marin risque de porter gravement atteinte à l’équilibre écologique ou de le perturber de façon irréversible… ». Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, conclue à Montego Bay le 10 décembre 1982. Michael Byers, ibid.
  • [24]
    Le Devoir (Montréal), « Le premier ministre canadien à Moscou - Martin et Poutine devraient signer une déclaration condamnant le terrorisme », 12 octobre 2004 ; Graeme Smith, « Graham focuses on Arctic during visit to Russia », The Globe and Mail [Toronto], 2 septembre 2005, p. A5 ; Frédéric Lasserre, « L’Arctique, zone de confrontation ou de coopération ?... », op. cit.
  • [25]
    Randy Boswell, « Arctic flight anger puzzles Russia », National Post (Ottawa), 13 mai 2009 ; Michael Byers, Who owns the Arctic?: Understanding sovereignty disputes in the North, Vancouver/Toronto/Berkeley, Douglas & McIntyre, 2010.
  • [26]
    Randy Boswell, ibid. ; Frédéric Lasserre, « L’Arctique, zone de confrontation ou de coopération ?… », op. cit.
  • [27]
    Philippe Genest & Frédéric Lasserre, « Souveraineté, sécurité, identité : éléments-clés du discours du gouvernement canadien sur l’Arctique », Canadian Foreign Policy Journal, 2015, 21(1), pp. 64-84.
  • [28]
    Rob Huebert, « Climate Change and Canadian Sovereignty in the Northwest Passage », ISUMA, 2001, 2(4), pp. 6-94 ; Michael Byers, « Why Canada and Russia should unite… », op. cit., 2012 ; Clive Schofield et Blanche Sas, « Uncovered and unstable coasts », in Suzanne Lalonde et Ted L. McDorman (eds.), International Law and Politics of the Arctic Ocean: Essays in Honour of Donat Pharand, Leyde, Brill Academic Publishing, 2015, pp. 291-334.
  • [29]
    Rob Huebert, ibid.
  • [30]
    Frédéric Lasserre, « Le passage du Nord-Ouest : une route maritime en devenir ? », Revue Internationale et Stratégique, 2001, 42, pp. 143-160.
  • [31]
    HM Government, Adapting To Change. UK policy towards the Arctic, Londres, Polar Regions Department, Foreign and Commonwealth Office, 2013.
  • [32]
    United States Geological Survey (USGS), Circum-Arctic Resources Appraisal: Estimates of undiscovered Oil and Gas North of the Arctic Circle, Fact sheet 2008-3049, Boulder (États-Unis), 2008.
  • [33]
    Kristine Offerdal, « The EU in the Arctic: in pursuit of legitimacy and influence », International Journal, 2011, 66(4), pp. 861-877 ; Alison Thieffry, L’Union européenne, un nouvel acteur arctique ? Stratégie, intérêts et défis émergents, Mémoire de maitrise de Sciences géographiques, Université Laval, 2016 ; Parlement européen, Gouvernance de l’Arctique dans un environnement mondialisé, Résolution du Parlement européen du 9 octobre 2008 sur la gouvernance arctique, P6_TA(2008)0474. Strasbourg. En ligne, www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+20081009+ITEMS+DOC+XML+V0//FR#sdocta12.
  • [34]
    « G. considérant que le trafic maritime dans les eaux arctiques a augmenté de manière exponentielle au cours de ces dernières années, en raison de l’intérêt accru pour le forage en mer, du transit de plus en plus fréquent des navires de croisière ainsi que des perspectives offertes par le passage du Nord-Ouest ». Parlement européen, Gouvernance de l’Arctique dans un environnement mondialisé. Résolution du Parlement européen du 9 octobre 2008 sur la gouvernance arctique, ibid. ; Parlement européen, Résolution du Parlement européen sur l’adoption d’un traité international pour la protection de l’Arctique, Proposition de résolution commune RC-B6-0163/2009, 2009, non adoptée. Strasbourg, www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=MOTION&reference=P6-RC-2009-0163&language=FR
  • [35]
    Parlement européen, Résolution du Parlement européen sur l’adoption d’un traité international pour la protection de l’Arctique, ibid. C’est l’auteur qui souligne.
  • [36]
    Commission européenne, Communication de la Commission au Conseil et au Parlement européen. L’Union européenne et la région arctique, COM(2008) 763, Bruxelles, 2008.
  • [37]
    Dorian Prince, chef de la délégation de la Commission européenne au Canada, cité par Mark Iype, « EU’s Arctic Intentions Worry Canadians », Embassy, 10 décembre 2008, Ottawa, www.embassynews.ca/news/2008/12/10/eus-arctic-intentions-worry-canadians/37033, consulté le 1er septembre 2016.
  • [38]
    Valur Ingimundarson, « Territorial Discourses and Identity Politics », in James Kraska (dir.), Arctic security in an age of climate change, Cambridge, Cambridge University Press, 2011, pp. 174-189 ; Kathrin Keil et Andreas Raspotnik, « The European Union’s Gateways to the Arctic », European Foreign Affairs Review, 2014, 19(1), pp. 101-120 ; Piotr Kobza, Civilian Power Europe in the Arctic: How Far Can the European Union Go North?, European Union Diplomacy Paper, janvier 2015, Bruges, Department of EU International Relations and Diplomacy Studies, College of Europe, 31 p.
  • [39]
    « Canada doesn’t feel that the European Union, at this stage, has the required sensitivity to be able to acknowledge the Arctic Council, as well as its membership, and so therefore I’m opposed to it… I see no reason why they should be… a permanent observer on the Arctic Council ». Cité par Joshua Chaffin, « Canada slows EU entry to Arctic Council. Ban on imported seal products chafes », Financial Times, 29 avril 2009, https://www.ft.com/content/bacb51ee-34e8-11de-940a-00144feabdc0, consulté le 2 septembre 2016 ; Njord Wegge, « The EU and the Arctic: European foreign policy in the making », Arctic Review, 2012, 3(1), pp. 6-29.
  • [40]
    Andreas Østhagen, « The European Union – an Arctic Actor? », Journal of Military and Strategic Studies, 2013, 15(2), pp. 1-92 ; Cécile Pélaudeix et Thierry Rodon, « The European Union Arctic Policy and National Interests of France and Germany: Internal and External Policy Coherence at Stake? », The Northern Review, 2013, 37, pp. 57-85 ; Piotr Kobza, op. cit. ; Alison Thieffry, op. cit.
  • [41]
    Parlement européen, Regulation (EC) n° 1007/2009 of the European Parliament and of the Council of 16 September 2009 on trade in seal products, Strasbourg, Official Journal of the European Union, 2009, http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2009/november/tradoc_145264.pdf, consulté le 1er septembre 2016.
  • [42]
    Cécile Pélaudeix et Thierry Rodon, op. cit. ; Alison Thieffry, op. cit.
  • [43]
    Commission européenne, La Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Communication conjointe au Parlement européen et au Conseil. Une politique arctique intégrée de l’Union européenne, JOIN(2016) 21, 27 avril 2016, Bruxelles.
  • [44]
    Commission européenne, Joint Staff Working Document, The inventory of activities in the framework of developing a European Union Arctic Policy. Accompanying the document Joint Communication to the European Parliament and the Council - Developing a European Union Policy towards the Arctic Region: progress since 2008 and next steps. SWD(2012) 182, Bruxelles, 26 juin 2012.
  • [45]
    Ibid., p. 24.
  • [46]
    Kristine Offerdal, « The EU in the Arctic: in pursuit of legitimacy and influence », International Journal, 2011, 66(4), pp. 861-877 ; Njord Wegge, « The EU and the Arctic: European foreign policy in the making », Arctic Review, 2012, 3(1), pp. 6-29 ; Cécile Pélaudeix et Thierry Rodon, op. cit. ; Alison Thieffry, op. cit.
  • [47]
    HM Government, Adapting To Change. UK policy towards the Arctic, op. cit.
  • [48]
    MAÉDI, ministère des Affaires étrangères et du Développement international, Le grand défi de l’Arctique. Feuille de Route Nationale sur l’Arctique. Paris, 2016, p. 58.
  • [49]
    Ministère des Affaires étrangères, Guidelines of the Germany Arctic policy. Assume responsibility, seize opportunities, Berlin, 2013.
  • [50]
    Suzanne Lalonde, « Menaces à la souveraineté du Canada en Arctique ? », Communication présentée à la Canadian Defence Policy Review Roundtable, Yellowknife, 24 mai 2016, http://dgpaapp.forces.gc.ca/en/defence-policy-review/docs/yellowknife/lalonde-yellowknife-submission.pdf
  • [51]
    Rob Huebert, « Canada has to walk its Arctic talk », The Globe & Mail (Toronto), 23 août 2013, http://www.theglobeandmail.com/opinion/walking-our-arctic-talk/article13919610/, consulté le 2 septembre 2016.
  • [52]
    Parlement européen, Directorate-General for External Policies of the Union - Policy Department. Standard Briefing - Opening of New Arctic Shipping Routes. 31 août 2010, EXPO/B/AFET/FWC/2009-01/Lot 2/03, Strasbourg.
  • [53]
    Andreas Raspotnik, Unilateral pollution control in the Northwest Passage: the Canadian NORDREG regulations in the context of UNCLOS, Article 234, Mémoire de maîtrise en Droit de la mer, université de Tromsø, 2011, http://munin.uit.no/bitstream/handle/10037/3892/thesis.pdf?sequence=2, consulté le 3 septembre 2016 ; Erik J. Molenaar, « Options for Regional Regulation of Merchant Shipping Outside IMO, with Particular Reference to the Arctic Region », Ocean Development & International Law, 2014, 45(3), pp. 272-298.
  • [54]
    OMI – Organisation Maritime Internationale, Report of the Maritime Safety Committee on its Eighty-Eighth Session, Maritime Safety Committee, 88th session, MSC 88/26, Londres, 15 décembre 2010 ; Erik J. Molenaar, « Status and Reform of International Arctic Shipping Law », in Elizabeth Tedsen, Sandra Cavalieri et R. Andreas Kraemer (dir.), Arctic Marine Governance, Berlin, Springer, 2014, pp. 127-157. L’Allemagne appuie les protestations des États-Unis lors de la 88e séance du Maritime Safety Committee (Comité de sécurité maritime) de l’Organisation maritime internationale : « 11.35. The delegation of Germany stated that it shared the views and concerns expressed by the United States and INTERTANKO regarding the recently-established northern Canada Vessel Traffic Services Zone Regulations (NORDREG). However, Germany also supported Canada’s intention to provide for the safety of navigation and protection of the marine environment in the Arctic area » (OMI, Report of the Maritime Safety Committee on its Eighty-Eighth Session, op. cit., p. 54.
  • [55]
    Analyse de Kristin Bartenstein, professeure de droit international, Université Laval, communication personnelle, 20 décembre 2013.
  • [56]
    International Northern Sea Route Program, INSROP, 1993-1999.
  • [57]
    Claes Lykke Ragner, The 21st Century-Turning Point for the Northern Sea Route? Dordrecht, Kluwer Academic Publishers, 2000.
  • [58]
    Nancy Teeple, « A Brief History of Intrusions into the Canadian Arctic », Canadian Army Journal, 2010, 12(3), pp. 45-68 ; Sébastien Pelletier et Frédéric Lasserre, « Intérêt de la Chine pour l’Arctique. Analyse de l’incident entourant le passage du brise-glace Xue Long en 1999 à Tuktoyaktuk, Territoires du Nord-Ouest », Monde chinois, Nouvelle Asie, 2015, 41, pp. 109-129.
  • [59]
    Gordon Chang, « China’s Arctic Play », The Diplomat, 2010, en ligne : http://the-diplomat.com/2010/03/09/china%E2%80%99s-arctic-play/, consulté le 2 septembre 2016. Curtis David Wright, « The Panda Bear Readies to Meet the Polar Bear: China Debates and Formulates Foreign Policy Towards Arctic Affairs and Canada’s Arctic Sovereignty », Canadian Defence & Foreign Affairs Institute Papers, 2011, 10 p., en ligne : http://www.cdfai.org.previewmysite.com/PDF/The%20Panda%20Bear%20Readies%20to%20Meet%20the%20Polar%20Bear.pdf, consulté le 3 septembre 2016. Margaret Blunden, « Geopolitics and the northern sea route », International Affairs, 2012, 88(1), pp. 115-129 ; Olga Alexeeva et Frédéric Lasserre, « Le Dragon des Neiges. Les stratégies de la Chine en Arctique », Perspectives chinoises - The snow dragon: China’s strategies in the Arctic, China Perspectives, 3, CEFC, Hong Kong, 2012, pp. 61-68 ; Linyan Huang, Frédéric Lasserre et Olga Alexeeva, « Is China’s interest for the Arctic driven by Arctic shipping potential? », Asian Geographer, 2015, 32(1), pp. 59-71.
  • [60]
    Frédéric Lasserre, « China and the Arctic: Threat or Cooperation Potential for Canada? », China Papers nº 11, Canadian International Council & Center of International Relations (UBC), 2010, 14 p. ; Suzanne Lalonde et Frédéric Lasserre, op. cit. ; Olga Alexeeva et Frédéric Lasserre, « Quelle stratégie pour la Chine en Arctique ? », in Éric Mottet, Barthélémy Courmont et Frédéric Lasserre (dir.), La Chine et le Monde. Quelles nouvelles relations, quels nouveaux paradigmes ?, Québec, Presses de l’université du Québec, 2015, pp. 271-292 ; Frédéric Lasserre, Olga Alexeeva et Linyan Huang, « La stratégie de la Chine en Arctique : agressive ou opportuniste ? », Norois – Environnement, Aménagement, Société 236 - 2015/3 (mars 2016), pp. 7-24.
  • [61]
    Frédéric Lasserre, Olga Alexeeva et Linyan Huang, op. cit.
  • [62]
    Linyan Huang, Frédéric Lasserre et Olga Alexeeva, « Is China’s interest for the Arctic driven by Arctic shipping potential? », Asian Geographer, 2015, 32(1), pp. 59-71.
  • [63]
    Headquarters for Ocean Policy (HOP), Japan’s Arctic Policy. 16 octobre 2015, Tokyo, p. 8.
  • [64]
    « Identify the natural, technical, systemic, and economic challenges of the Arctic Sea Route, and promote preparation of an environment for its utilization by Japanese shipping companies and others, by constructing systems to support maritime navigation such as a system to predict sea ice distribution and one to forecast weather. » Ibid.
  • [65]
    OMI – Organisation Maritime Internationale (OMI). Report of the Maritime Safety Committee on its Eighty-Eighth Session. Maritime Safety Committee, 88th session, MSC 88/26, 15 décembre 2010, Londres ; Erik J. Molenaar, « Options fo… », with Particular Reference to the Arctic Region », op. cit.
  • [66]
    « […] important to ensure that any measures taken did not compromise the freedom of navigation and that it was not clear how the NORDREG’s proposed requirement for clearance would adequately give “due regard to navigation”, as provided for in UNCLOS » (OMI, ibid. p. 55)
  • [67]
    Adam Lajeunesse, op. cit..

1 La question du statut des eaux du passage du Nord-Ouest pose fondamentalement la question de l’inclusion ou non de ce détroit maritime dans l’espace maritime souverain du Canada. Elle a donc peu à voir avec la question des droits souverains sur les espaces maritimes des zones économiques exclusives (ZEE) ou des plateaux continentaux étendus au cœur de l’océan Arctique [1]. Symétrique de la question du passage du Nord-Est [2], elle oppose à l’inclusion de ce détroit dans les eaux intérieures du Canada, donc soumises à la pleine et entière souveraineté de celui-ci, une interprétation du statut du passage comme détroit international ouvert au transit de tout navire selon les normes du passage inoffensif [3].

2 Avec les changements climatiques s’est développé un discours médiatique et scientifique abondant sur l’intérêt stratégique potentiel du passage du Nord-Ouest : l’ouverture de celui-ci bouleverserait, selon plusieurs chercheurs, les stratégies des États par rapport à l’Arctique en dégageant des routes maritimes nettement plus courtes. Or, il s’avère que les relations entre États demeurent cordiales à ce sujet, malgré certains désaccords. La question du passage du Nord-Ouest n’a pas entrainé l’émergence d’un grave litige de souveraineté entre le Canada et d’autres pays sur cette route arctique. Dans ces conditions, comment les relations entre le Canada et les États intéressés par ces enjeux de la navigation arctique se sont-elles structurées ?

La souveraineté sur le passage du Nord-Ouest

Un enjeu qui n’intéresse longtemps que le Canada et Washington

3 À l’époque de la Guerre froide, peu d’éléments favorisaient l’émergence d’un litige sur le statut du passage du Nord-Ouest (PNO) : la position canadienne a été longtemps en gestation, des années 1950 à 1985, on y reviendra ; le poids de l’alignement idéologique ne favorisait pas l’émergence de litiges au sein des deux blocs ; et l’absence de fonte notable de la banquise sous l’effet des changements climatiques ne permettait pas d’envisager d’utilisation commerciale du passage, même si des visionnaires faisaient déjà état de scénarios de développements futurs et si l’idée d’exploiter les ressources de l’Arctique a relancé celle consistant à développer la navigation dans l’Arctique dès les années 1970  [4].

4 La question de la souveraineté sur le passage du Nord-Ouest se pose d’abord à l’échelle nord-américaine, au fur et à mesure que se précise une représentation canadienne d’un statut spécial pour les eaux de l’archipel arctique canadien, et de ce fait pour le passage du Nord-Ouest. C’est donc dans le cadre de cette émergence progressive et de l’affirmation plus claire de la souveraineté canadienne sur le passage du Nord-Ouest que la question du passage du Nord-Ouest, au tout début purement bilatérale, prend une tournure internationale [5].

5 La réaction américaine négative à la cristallisation d’une revendication canadienne sur le passage du Nord-Ouest est certes allée de pair avec le rejet d’une position soviétique similaire sur le passage du Nord-Est : pour Moscou, ce dernier, qui englobe la Route maritime du Nord, est soumis à la souveraineté soviétique [6]. L’URSS avait commencé à considérer les eaux entourant ses archipels sibériens comme des eaux intérieures soviétiques dès les années 1940 [7]. En 1965, Moscou déclarait formellement que le fondement de cette revendication était le titre historique [8]. Washington a défié ces prétentions chaque été de 1962 à 1967 en expédiant des brise-glace vers les eaux en litige, officiellement pour y conduire des recherches océanographiques [9], mais en réalité dans le but très clair de manifester son opposition à la revendication soviétique [10]. En 1967, l’URSS bloqua deux bâtiments américains avec d’importants moyens militaires ; depuis cette joute tendue qui s’est terminée par la retraite des navires engagés, les brise-glace des États-Unis n’ont plus tenté d’emprunter les détroits arctiques soviétiques puis russes. Les États-Unis ont réaffirmé leur opposition aux revendications de Moscou en 1982, 1984 et 1986 [11], mais apparemment ils ne l’ont plus exprimée, du moins officiellement, depuis la fin de la Guerre froide [12].

6 Si Washington n’a pas cherché à défier les revendications canadiennes lors des expéditions du pétrolier Manhattan en 1969 et 1970, organisées par la société Humble Oil à travers le passage du Nord-Ouest afin de tester la rentabilité économique du transport du pétrole de l’Alaska par voie maritime, puis lors du transit du brise-glace Polar Sea en 1985, les Américains en revanche ont diplomatiquement et clairement rejeté les prétentions canadiennes de souveraineté sur le passage du Nord-Ouest de manière récurrente et plus constante qu’envers Moscou. Ce fut notamment le cas le 26 janvier 2006 lorsque l’ambassadeur américain David Wilkins s’est fait sèchement rabrouer par le Premier ministre conservateur canadien fraîchement élu, Stephen Harper, après qu’il ait simplement réitéré la position bien connue des États-Unis [13].

Un faible intérêt pour l’aspect commercial du passage du Nord-Ouest

7 La fonte accélérée de la banquise arctique en été, dont les médias commencent à se faire activement l’écho à partir de 2000, laisse entrevoir la possibilité de sa disparition durant cette saison d’ici quinze à soixante ans, selon les modèles climatiques [14]. Les glaces se séparant de plus en plus tôt et se reformant de plus en plus tard, la saison navigable (c’est-à-dire sans banquise compacte, mais avec de la glace dérivante) pour un navire à coque renforcée s’allonge désormais [15]. Ce phénomène relance les espoirs d’ouverture des mythiques Passages du Nord-Est et du Nord-Ouest entre l’Asie et l’Europe. Les routes maritimes qui passent respectivement par le nord de la Sibérie et par l’archipel arctique canadien, souvent plus courtes en distance que par Suez et par Panama, ont suscité un fort intérêt des médias, des analystes et de certaines compagnies maritimes [16].

8 On pourrait croire que c’est cette dimension du libre accès à la route maritime potentielle du passage du Nord-Ouest qui alimente l’opposition récurrente de Washington aux revendications canadiennes. Mais, d’une part, l’opposition américaine à toute forme de souveraineté canadienne totale sur le PNO et les eaux de l’archipel arctique – dont le principe a été entériné par le Conseil privé (du Premier ministre [17]) et le gouvernement canadien en 1956 – s’est exprimée dès 1951 face à la théorie des secteurs, quand l’idée a commencé à circuler, et 1963 face à l’idée de souveraineté sur les eaux arctiques, donc bien avant que l’idée d’une route maritime puisse émerger des glaces [18]. D’autre part, l’analyse des prises de position américaines et la comparaison avec l’orientation de la diplomatie américaine à l’endroit des autres détroits considérés comme stratégiques par Washington soulignent que ce n’est pas le PNO en lui-même qui intéresse les États-Unis, mais la crainte du précédent : reconnaître la souveraineté canadienne sur ce détroit, aux yeux de Washington, comporterait, à tort ou à raison, le risque d’alimenter les arguments d’autres États pour fermer à leur tour les détroits stratégiques dans les eaux alentour [19]. Le Département d’État américain a, par ailleurs, reconnu que les navires marchands américains sont soumis à la législation canadienne sur les normes de navigation dans le PNO, notamment la loi canadienne sur la prévention de la pollution des eaux arctiques de 1970 : « Les États-Unis continuent de contester l’application de la loi dans la mesure où celle-ci prétend s’appliquer à des navires jouissant d’une immunité souveraine.[…] Cependant, les États-Unis considèrent que les navires de commerce américains sont soumis à cette loi [20]. »

Un rapprochement avorté entre Canada et Russie

9 L’intérêt des États-Unis pour les passages arctiques s’est donc placé sous le signe d’une lecture des enjeux arctiques à l’échelle globale : il s’agissait de contrer les prétentions soviétiques dans le cadre de la Guerre froide et de protester contre les revendications canadiennes dans la mesure où elles impliquaient un risque de précédent susceptible de remettre en cause la liberté de transit à travers les détroits stratégiques mondiaux. Il n’y avait pas de lecture spécifiquement arctique dans cette politique américaine.

10 En revanche, le Canada a développé une diplomatie beaucoup plus active visant à promouvoir son point de vue : auprès de Washington tout d’abord, à travers de très nombreuses rencontres entre ministres et secrétaires d’État, traduisant ce souci d’Ottawa de convaincre et de plaider en faveur de ses thèses [21] ; auprès de Moscou par la suite, quoique de manière plus limitée, car pendant toute la Guerre froide il était peu pensable que le Canada s’appuie ouvertement sur l’URSS pour soutenir sa revendication sur le PNO [22]. Cette coopération modérée avec Moscou s’est traduite tout d’abord par la collaboration des diplomates canadiens et soviétiques dans l’élaboration de la convention sur le droit de la mer, signée en 1982, et notamment sur l’insertion dans la convention de l’article 234 sur les zones recouvertes par les glaces, article qui permet aux États côtiers arctiques de prendre des mesures réglementaires pour encadrer la navigation dans leur zone économique exclusive, légitimant ainsi a posteriori la loi canadienne de 1970 sur la prévention de la pollution des eaux arctiques [23].

11 Cette convergence d’intérêts entre la Russie et le Canada sur la question des passages arctiques a été soulignée en 2004 par de nombreuses visites diplomatiques, dont celles à Moscou du Premier ministre canadien Paul Martin en 2004 et du ministre de la Défense Bill Graham en 2005 [24]. En février 2009, Alan Kessel, le juriste senior du ministère canadien des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, a rencontré à Moscou son homologue russe, Roman Kolodkin. Selon un compte-rendu russe, les deux parties auraient constaté de grandes similitudes dans leurs positions respectives sur la navigation dans le passage du Nord-Ouest et la Route maritime du Nord [25]. Les deux parties auraient également discuté de la possibilité pour le Canada, la Russie et le Danemark de soumettre conjointement une demande de plateau continental étendu auprès de la Commission pour les limites du plateau continental des Nations Unies (CLPC) [26]. Le rapprochement des points de vue ne s’est cependant pas concrétisé par un communiqué commun ou par une déclaration officielle appuyant le discours d’une des parties. Cette coopération russo-canadienne s’est enrayée, d’abord du fait du discours anxieux des médias, relayé par une rhétorique agressive de la part du Canada, sur l’épisode du planter du drapeau russe au pôle Nord et la reprise des patrouilles de bombardiers russes en Arctique en 2007 [27], puis de la guerre en Ukraine et de l’annexion de la Crimée en 2014.

L’entrée en scène récente de l’union européenne : préserver des intérêts commerciaux ou politiques ?

Une politique mal accueillie par les États arctiques

12 L’Union européenne (UE), qui n’avait guère de politique spécifiquement arctique avant 2008, n’a pas officiellement contesté la position canadienne sur le PNO. En 1985, le Royaume-Uni, agissant au nom de la Communauté européenne, a émis des protestations contre des aspects techniques des lignes de base que le Canada a tracées autour de l’archipel arctique et promulguées en janvier 1986, mais cette contestation ne portait pas sur le fond, à savoir le tracé général des lignes de base, encore moins sur la légitimité de la revendication canadienne quant à sa souveraineté sur le PNO [28]. La Communauté européenne semble avoir préféré se cantonner à des protestations modérées, afin de préserver ses relations avec le Canada, laissant les États-Unis agir de manière plus active, tout en signifiant implicitement un certain désaccord avec la position canadienne [29].

13 Ce silence relatif de l’UE n’a pas empêché certaines prises de position de pays membres sur la question des détroits arctiques. Si des journalistes ont rapporté que le Royaume-Uni avait affiché son opposition aux revendications canadiennes de souveraineté sur le PNO [30], la politique arctique britannique de 2013 mentionne l’intérêt potentiel des routes arctiques du PNO et du PNE, mais aucun contentieux d’ordre politique les concernant [31].

14 Les événements politiques se sont accélérés dans la région arctique à partir de 2007, avec le planter du drapeau russe au pôle Nord, la publication des estimations du US Geological Survey quant aux ressources en hydrocarbures dans la région arctique [32], puis la déclaration d’Ilulisat des pays riverains de l’océan Arctique en 2008 soulignant leur volonté de régler les différends maritimes pacifiquement et à l’intérieur du cadre juridique de la convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982. Dans ce contexte d’intérêt médiatique et gouvernemental plus soutenu, le Parlement européen s’est activement intéressé aux questions arctiques dès 2007. Il a joué un rôle déclencheur et dynamique dans le projet d’une future politique arctique pour l’Union européenne, notamment avec l’adoption le 9 octobre 2008 d’une première résolution sur l’Arctique  [33]. Celle-ci mentionne explicitement le passage du Nord-Ouest [34], appelle la Commission à encourager la définition de normes plus spécifiques pour la navigation et à négocier un traité sur l’Arctique inspiré du modèle de l’Antarctique, donc gelant les diverses revendications, tout en coopérant avec les États arctiques et avec le conseil de l’Arctique : il n’y a donc pas de remise en cause directe des revendications canadiennes sur le PNO, mais implicitement, les espaces maritimes où s’exercent des droits souverains (ZEE, plateaux continentaux étendus) ou la souveraineté des États (passages du Nord-Ouest et du Nord-Est) ne devraient faire l’objet d’aucune autorité étatique.

15 Le Parlement insista et discuta à nouveau, en mars 2009, de projets de résolution invitant à nouveau le Conseil et la Commission à engager des « négociations en vue de l’adoption d’un traité international pour

16 la protection de l’Arctique, en s’inspirant de l’actuel traité sur l’Antarctique, de manière à faire de l’Arctique une zone de paix et de coopération, réservée aux seules activités pacifiques et à l’abri des conflits de souveraineté », et invite également « la Commission à engager des négociations avec les autorités russes afin de garantir la liberté de navigation et le droit de passage et faire en sorte qu’il n’y ait pas de pratiques discriminatoires, notamment en matière de redevances, de services obligatoires et de réglementation, à l’effet d’assurer la viabilité des nouvelles voies maritimes » [35].

17 La Commission répondit le 20 novembre [36]. Si elle déclinait l’idée de négocier un traité arctique, elle mentionna explicitement le passage du Nord-Ouest, à l’instar du Parlement : « Les interprétations divergent en ce qui concerne les conditions de passage des navires dans certaines eaux de l’Arctique, surtout dans le passage du Nord-Ouest » (p. 11), mais elle alla plus loin dans le projet politique concernant les routes maritimes : il fallait certes définir des normes plus strictes, mais aussi affirmer la liberté de navigation :

18

Il est de l’intérêt de l’UE d’étudier et d’améliorer les conditions de l’introduction progressive de la navigation commerciale dans l’Arctique, tout en préconisant des normes plus strictes en matière de sécurité et d’environnement et en évitant les effets préjudiciables.
Dans le même esprit, les États membres et la Communauté doivent défendre le principe de la liberté de navigation et le droit de passage inoffensif sur les routes et dans les zones récemment ouvertes. (p. 9)

19 Ces prises de position du Parlement et de la Commission ont été explicitement rejetées dans la déclaration d’Ilulisat qui pose la convention du droit de la mer comme base juridique de la gouvernance de la région. Sans affirmer explicitement le rejet de la revendication canadienne, ces prises de position sapaient deux éléments importants de la politique arctique canadienne : affirmer la souveraineté sur le PNO et revendiquer un plateau continental étendu au nord de l’archipel arctique. Ainsi, selon le chef de la délégation de la Commission européenne au Canada en 2008, l’Union européenne estimait que l’Arctique était une « mer ouverte [37] » : il était loisible de comprendre dès lors que, pour l’UE, les détroits arctiques ne pouvaient être soumis à l’exercice de la souveraineté d’un État côtier.

20 La résolution du Parlement européen de 2008, le projet de résolution de 2009 et la communication de la Commission européenne de 2008 ont suscité une forte controverse au sein des États arctiques, contribuant fortement à y nourrir un sentiment de méfiance face à l’arrivée de l’UE au sein de la gouvernance circumpolaire. Les États arctiques de l’Union européenne ont eux-mêmes manifesté des réticences face à cette ébauche de projet politique de l’UE [38]. Ainsi, le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, déclarait-il en 2009 :

21

Le Canada n’a pas le sentiment que l’Union européenne, à ce stade, a la sensibilité requise pour être en mesure de reconnaître le Conseil de l’Arctique, ainsi que d’en faire partie, et de ce fait j’y suis opposé… Je ne vois pas pourquoi elle devrait être […] un observateur permanent auprès du Conseil de l’Arctique [39].

22 En effet, le Parlement européen a soudainement adopté une position radicale, voire perçue comme agressive, dans les débats sur les enjeux arctiques émergents et sur l’avenir de la région [40]. L’adoption de la réglementation sur le commerce des produits du phoque a accru la colère de plusieurs États arctiques à l’endroit de l’UE, ce qui a contribué au rejet de sa demande d’admission comme observateur au sein du Conseil de l’Arctique [41]. Face à l’opposition des États arctiques et aux réticences du Conseil européen, la Commission et le Parlement ont abandonné l’idée d’un traité arctique [42]. La communication de 2016 de la Commission européenne ne mentionne plus ce projet, et se propose simplement de favoriser la coopération pour mieux faire face aux « menaces pesant sur la sécurité maritime du fait de l’ouverture du passage du Nord-Est [43] » ; nulle mention du statut des passages arctiques, ni du PNO. En revanche, elle n’abrège pas la communication de 2012 qui mentionne dans l’inventaire des activités menées dans le cadre de l’élaboration d’une politique de l’UE pour l’Arctique, la défense et la promotion de la liberté de navigation et du passage inoffensif  [44]. De plus, cette communication mentionne paradoxalement l’inquiétude provoquée, dans plusieurs pays de l’UE, par la politique canadienne à l’endroit du passage du Nord-Ouest – instauration du régime obligatoire (Nordreg) le 1er juillet 2010, qui requiert la déclaration préa- lable et l’autorisation de passage pour tout navire marchand entrant dans la zone arctique canadienne désignée. Le paragraphe suivant évoque la Route maritime du Nord, où le contrôle russe est bien plus étroit, sans pour autant que le document ne relève d’inquiétude explicite à ce sujet [45]: il s’en dégage l’impression que la position politique de l’UE semble plus sévère à l’endroit de la revendication canadienne sur le PNO que de la revendication russe sur la Route maritime du nord.

23 Compte tenu des besoins énergétiques croissants des pays de l’UE et du poids du commerce international pour nombre d’entre eux, le souci de préserver les occasions d’affaires que pouvaient représenter les routes maritimes potentielles de l’Arctique pour le transit commercial comme pour l’accès aux ressources naturelles était légitime. Ce qui a fortement irrité le Canada comme la Russie, et dans une moindre mesure les pays scandinaves, était la remise en cause implicite des revendications sur le PNO et le PNE, et la prétention à se poser comme force politique légitime en Arctique pour promouvoir un nouvel ordre politique et juridique à travers un nouveau traité international [46].

Une politique arctique plus menaçante de certains États européens ?

24 Si l’UE a renoncé à son projet de traité arctique et ne remet plus en cause officiellement la revendication canadienne sur le PNO dans sa politique de 2016, les axes des actions politiques à mener, établis en 2012, demeurent d’actualité, dont l’affirmation du statut de détroit international pour les passages arctiques et la possibilité d’y invoquer le passage inoffensif, avec qui plus est un accent plus marqué sur le PNO que sur la Route maritime du Nord. De plus, d’autres États de l’UE ont développé et affiché des politiques arctiques propres. On a vu que le Royaume-Uni, dans sa politique arctique de 2013, mentionne l’enjeu de transport maritime que représentent les routes arctiques, sans laisser entendre qu’il y a un différend politique [47].

25 En revanche, la politique arctique française, incarnée dans la Feuille de route publiée en 2016, ne mentionne que le passage du Nord-Est, mais précise que la France s’efforcera de promouvoir, en coordination avec l’UE, « la défense de l’application des principes du droit international notamment pour ce qui concerne la liberté de navigation et le droit de passage inoffensif [48] ». De même, la politique arctique allemande précise que le gouvernement fédéral allemand milite en faveur de la liberté de navigation dans l’océan Arctique, pour les passages du Nord-Est comme du Nord-Ouest, même si l’accent, dans le reste du document, est davantage placé sur l’importance de la Route maritime du Nord [49].

26 Cette attitude de l’UE et de quelques pays européens suscite des commentaires inquiets chez certains universitaires canadiens, qui estiment qu’il pourrait s’agir là d’une remise en cause progressive de la revendication canadienne [50], ou qui dénoncent leur attitude plus critique à l’endroit de la revendication canadienne qu’envers la revendication russe [51].

27 Une volonté ferme des pays européens de promouvoir la liberté de navigation demeure pourtant sujette à questions, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le caractère peu stratégique de l’enjeu et la présence d’alternatives : un document de recherche de l’UE souligne, d’une part, la faiblesse probable du trafic maritime par les routes arctiques, et donc leur portée stratégique limitée ; et surtout, d’autre part, le fait qu’avec la poursuite de la fonte estivale de la banquise, la route au cœur de l’océan Arctique, donc sans contrainte de souveraineté, pourrait être plus simple à exploiter politiquement [52].

28 Ensuite, l’équité du traitement : dans le cadre des relations de coopération avec les États arctiques que les États européens appellent de leurs vœux, on voit mal comment on pourrait sévèrement critiquer la revendication canadienne, voire la dénoncer officiellement, sans adopter une attitude au moins similaire sinon identique envers celle de la Russie.

29 Enfin, le principe de bon voisinage : pour le moment, seuls les États-Unis ont officiellement protesté contre les revendications canadienne et russe de souveraineté sur leur passage arctique respectif. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont envoyé des notes verbales au Canada pour exprimer leur malaise à l’endroit du caractère contraignant de la réglementation maritime canadienne [53]. Plusieurs pays, dont l’Allemagne, ont émis des critiques lors de l’entrée en vigueur de la déclaration obligatoire des navires marchands auprès de Nordreg, le 1er juillet 2010 [54], mais l’action diplomatique s’est limitée à cette protestation contre le régime réglementaire et n’est pas allée jusqu’à dénoncer officiellement la revendication canadienne. Il est très possible que l’Allemagne ait exprimé son opposition pour préserver tous ses droits alors que, par ailleurs, Berlin était d’accord avec Ottawa qu’il fallait rendre la navigation plus sûre, et donc instaurer un régime non discriminatoire de contrôle des entrées dans les eaux arctiques… On peut dès lors formuler l’hypothèse que l’Allemagne n’a pas nécessairement l’intention de remettre en cause la position canadienne, tant et aussi longtemps que la navigation allemande ne s’estime pas entravée [55].

Un débat global avec l’affirmation arctique des pays asiatiques ?

30 C’est sur la Chine et son intérêt croissant pour l’Arctique que les projecteurs des médias se sont braqués à partir de 2006, lorsque Pékin a officiellement déposé sa candidature comme observateur au sein du conseil de l’Arctique. Pourtant, l’intérêt de la Chine et du Japon pour la recherche scientifique dans la région remontent aux années 1980. De plus, le Japon a longtemps semblé nettement plus intéressé que la Chine par les routes maritimes arctiques potentielles : en 1993, le Japon et la Norvège se sont penchés sur le potentiel commercial de la Route maritime du Nord, et ont lancé, conjointement avec la Russie, un ambitieux programme de recherche, le Programme International pour la RMN [56]. La recherche a souligné la faisabilité technique de projets russes visant à développer le trafic maritime dans cette région, mais aussi sa faible profitabilité en termes commerciaux, compte tenu des coûts associés tant aux péages que le gouvernement russe entendait prélever qu’aux coûts liés à la navigation dans une région arctique encore largement englacée [57].

31 Des efforts chinois soutenus, depuis 2009 environ, pour développer des relations diplomatiques et commerciales avec les pays scandinaves suscitent des réactions négatives de la part des médias ou de certains analystes, qui brossent volontiers le portrait d’une Chine ambitieuse, conquérante, prête à bousculer la souveraineté des pays de la région. Ainsi, l’irruption inattendue, en 1999, du brise-glace de recherche chinois à Tuktoyaktuk (Territoires du Nord-ouest, Canada) est présentée comme la preuve d’intentions inavouées sur les eaux arctiques canadiennes, même s’il s’avère qu’en réalité, le gouvernement chinois avait bel et bien informé l’ambassade canadienne à Pékin et déposé auprès d’elle une requête d’escale [58]. La thèse selon laquelle les ressources arctiques relèveraient du patrimoine de l’humanité, proposée par l’amiral chinois Yin Zhuo, est reprise comme la preuve de la duplicité du gouvernement chinois, dont les ambitions arctiques menaceraient les intérêts du Canada ou des autres riverains de l’Arctique, tout comme la prise de position de plusieurs universitaires chinois ayant suggéré que la Chine pourrait envisager de contester les revendications russe et canadienne sur les passages arctiques [59].

32 L’offensive commerciale et diplomatique de la Chine, l’intérêt scientifique qu’elle marque pour l’Arctique ainsi que pour ses ressources, sa forte dépendance envers le commerce maritime international ont conduit plusieurs analystes canadiens à redouter que Pékin ne conteste la souveraineté revendiquée par le Canada sur le passage du Nord-Ouest. Or, à ce jour la Chine n’a jamais pris position sur ce dossier. De plus, si Pékin conteste le statut d’eaux intérieures affirmé sur ce passage par Ottawa, il lui sera difficile de défendre une revendication très semblable sur le détroit de Qiongzhou. Lorsqu’elle a été admise comme observateur au Conseil de l’Arctique en 2013 au Sommet de Kiruna, elle a dû souscrire aux critères de Nuuk et reconnaître la souveraineté des États arctiques dans la région. Enfin, plusieurs navires chinois de la compagnie maritime COSCO ont transité par la Route maritime du Nord depuis 2013, reconnaissant donc implicitement la souveraineté russe sur cette dernière : on voit mal, dès lors, comment et pourquoi la Chine contesterait la souveraineté affirmée par le Canada sur le PNO, mais accepterait celle de la Russie sur le PNE que son entreprise d’État utilise bien davantage [60]. Les enjeux stratégiques de l’Arctique demeurent finalement assez limités pour la Chine, au vu des difficultés d’extraction et de la faible ampleur du commerce maritime par les routes arctiques [61]. La Chine semble bien davantage intéressée à pouvoir tirer avantage des ressources et des routes arctiques potentielles en respectant les règles du marché et la réglementation des États côtiers, qu’à chercher à bousculer l’ordre politique de la région [62].

33 Si la Corée du Sud n’a jamais pris position sur les enjeux de gouvernance en Arctique, et si la Chine n’a pas encore publié de politique arctique officielle, le Japon a publié la sienne en 2015. Là encore, rien dans le document officiel nippon ne laisse entrevoir la moindre contestation politique sur le PNO. Si le document mentionne la route maritime arctique (Arctic Sea Route) [63], il précise qu’il s’agit là d’un intérêt commercial qui se concilie avec la coopération ; il n’y est fait aucune mention de divergence ou du souci de promouvoir le droit de passage inoffensif, à la différence des politiques arctiques de l’UE ou de pays européens, mais il est prévu d’« identifier les enjeux naturels, techniques, systémiques et économiques de la route maritime arctique et promouvoir la préparation d’un environnement pour son utilisation par les compagnies de navigation japonaises et autres, en construisant des systèmes qui soutiennent la navigation maritime, par exemple des systèmes permettant de prévoir la répartition des glaces et la météorologie [64] ».

34 Parmi les États asiatiques, seul Singapour a émis une protestation contre les mécanismes obligatoires du régime Nordreg instauré en 2010 [65]. En particulier, la délégation de Singapour, lors de la 88e réunion du Comité sur la sécurité maritime, a souligné qu’il était « important de s’assurer qu’aucune mesure prise ne compromette la liberté de navigation, alors qu’on ne savait trop comment les exigences de Nordreg proposées pour obtenir l’autorisation de passage “tiendraient adéquatement compte de la navigation”, ainsi que prescrit dans la Convention du droit de la mer [66] ». Comme l’Allemagne, Singapour reconnaît la nécessité d’encadrer la navigation dans l’Arctique canadien, et n’a pas contesté explicitement la revendication canadienne sur le PNO.

Conclusion

35 Le Canada a progressivement cherché à préciser sa revendication sur le PNO à partir des années 1950, pour affirmer finalement que le passage fait partie de ses eaux intérieures et y affirmer sa pleine et entière souveraineté [67]. Plusieurs pays n’adhèrent pas à cette représentation, mais seuls les États-Unis contestent officiellement la position canadienne, et ce avec constance depuis les années 1960. Il importe de noter cependant que la préoccupation de Washington ne porte pas sur la liberté de navigation des navires de commerce, mais sur le risque de créer un précédent qui permettrait à un État tiers de chercher à contrôler un autre détroit, stratégique aux yeux des États-Unis.

36 Au contraire, d’autres États ou institutions politiques comme l’Union européenne ont formulé des politiques arctiques ou publié des prises de position qui expriment un intérêt spécifique pour le rôle potentiel du PNO comme route maritime. Ces acteurs politiques ont parfois souligné l’importance, à leurs yeux, de la liberté de navigation et du respect du principe du passage inoffensif (UE, France, Allemagne), formulant ainsi une critique implicite de la revendication canadienne, mais se sont abstenus d’émettre des protestations officielles à son encontre. D’autres États, en particulier en Asie, ont manifesté un intérêt pour la route commerciale, mais, contrairement à de nombreux discours médiatiques, n’ont jamais, ni officiellement ni implicitement, remis en cause la position canadienne.

37 Ottawa se veut rassurant et explique que le Canada ne cherche pas à bloquer la navigation, mais à contrôler, de manière non-discriminatoire, la navigation dans un environnement fragile. Quoi qu’il en soit, ces expressions de désaccord pourraient demeurer feutrées et s’en tenir au constat d’appréciations divergentes, sans aller jusqu’aux protestations diplomatiques : il se peut que l’industrie maritime des pays concernés confirme que la règlementation canadienne n’est pas un problème politique majeur, tout comme elle semble l’avoir accepté pour la Route maritime du Nord pour laquelle l’autorité russe n’est pas remise en cause. Il se peut aussi que la grande faiblesse des trafics commerciaux ne justifie pas de créer des frictions entre gouvernements pour un enjeu économique très limité, d’autant qu’avec le temps, la route maritime transarctique, libre de toute contrainte politique, pourrait, elle aussi, se dégager des glaces en été.


Mise en ligne 31/07/2017

https://doi.org/10.3917/ri.170.0107

Notes

  • [1]
    Frédéric Lasserre, « Géopolitiques arctiques : pétrole et routes maritimes au cœur des rivalités régionales ? », Critique internationale, 2010/4, n° 49, pp. 131-156.
  • [2]
    Dans le cas du passage du Nord-Est, il s’agit de l’inclusion des eaux de plusieurs détroits arctiques russes le long de la côte sibérienne, dans les eaux intérieures russes.
  • [3]
    Le passage inoffensif est un droit coutumier maritime créé au xix e siècle et repris en détail dans la partie II (section 3) de la Convention sur le droit de la mer de 1982 (articles 17 à 32). Il est normalement accordé aux navires qui passent dans la mer territoriale d’un État côtier dès lors qu’ils ne présentent aucune menace. Selon le paragraphe 18(2), le passage doit être « continu et rapide » ; le paragraphe 19(1) confirme que « le passage est inoffensif aussi longtemps qu’il ne porte pas atteinte à la paix, au bon ordre ou à la sécurité de l’État côtier ».
  • [4]
    Sur les développements futurs de l’Arctique : Vihljalmur Stefansson, The Friendly Arctic, New York, Henry Holt and Co, 1921 ; Michel Brochu, « Pour une géopolitique de l’océan glacial Arctique », Revue de Géographie de Montréal, 1971, XXV(2), pp. 109-110. À propos de l’exploitation des ressources de la région, les ingénieurs américains avaient conçu un projet de pétrolier sous-marin dès 1970, projet qui a rebondi en 1982 lorsque l’exploration en mer de Beaufort s’est développée. On prévoyait que le Canada aurait besoin de 400 pétroliers et méthaniers à coque renforcée. Tous ces projets ont sombré lors de la chute des cours du pétrole en 1985-1986. « Subs eyed to carry Alaska Oil », The Day, 10 mars 1971, p. 2 ; « Shipping Industry Gears Up for Arctic Transport. General Dynamics Announces Arctic Submarine Tankers », Arctic Policy Review, août 1982, www.ebenhopson.com/apr/August%201982/Aug82contents.htm, consulté le 3 septembre 2016 ; Ernst Frankel, « Arctic marine transport and ancillary technologies », dans Cynthia Lamson et David Vanderzwaag (eds.), Transit management in the Northwest Passage, Cambridge, Cambridge University Press, 1988, p. 110.
  • [5]
    Adam Lajeunesse, Lock, Stock, and Icebergs: A History of Canada’s Arctic Maritime Sovereignty, Vancouver, UBC Press, 2015.
  • [6]
    La Route maritime du Nord (Severniy morskoy put’) fait référence à la partie du passage du Nord-Est comprise entre les détroits de Kara et de Béring. Depuis 1932, la navigation le long de cette route maritime est administrée par la Direction générale de la Route maritime du Nord (Glavsevmorpout).
  • [7]
    William E. Butler, « Pollution Control and the Soviet Arctic », International and Comparative Law Quarterly, 1972, vol. 21, n° 3, p. 557 ; Pier Horensma, The Soviet Arctic, Londres, Routledge, 1991, p. 113.
  • [8]
    William V. Dunlap, « Transit Passage in the Russian Arctic Straits », Maritime Briefing, vol. 1, n° 7, Durham, International Boundary Research Unit, 1996, p. 39.
  • [9]
    www.state.gov/e/oes/ocns/opa/c16065.htm, consulté le 12 juin 2012 : « United States Aide-memoire to the Soviet Union dated June 22, 1965 » et « Diplomatic note dated August 30, 1967 from the United States to the Soviet Union », in US Department of State, Limits in the Seas 112, 9 mars 1992, pp. 71-73.
  • [10]
    Suzanne Lalonde et Frédéric Lasserre, « The Position of the United States on the Northwest Passage: Is the Fear of Creating a Precedent Warranted? », Ocean Development and International Law, 2013, 44(1), pp. 28-72 ; Christopher R. Rossi, « The Northern Sea Route and the Seaward Extension of Uti Possidetis (Juris) », Nordic Journal of International Law, 2014, 83(4), pp. 476-508.
  • [11]
    Washington a recouru à des « operational assertions ». Department of Defense, « Russian Federation », janvier 2016, Maritime Claims Reference Manual, DoD 2005.1-M, www.jag.navy.mil/organization/documents/mcrm/Russian_Federation_2016.pdf.
  • [12]
    US Department of State, Limits in the Seas 112, ibid. ; R. Douglas Brubaker et Willy Østreng, « The Northern Sea Route Regime : Exquisite Superpower Subterfuge? » Ocean Development and International Law 299, 1999, 30, p. 305.
  • [13]
    Frédéric Lasserre, « La souveraineté canadienne dans le Passage du Nord-ouest », Options politiques, 2007, 28(5), pp. 34-35 ; idem, « L’Arctique, zone de confrontation ou de coopération ? Genèse de relations complexes et anciennes », in F. Lasserre (dir.), Passages et mers arctiques. Géopolitique d’une région en mutation, Québec, Presses de l’université du Québec, 2010, pp. 57-73 ; Michael Byers, « Time to Negotiate the Northwest Passage with the United States », Policy Options, 2011, 32(9), pp. 68-71.
  • [14]
    Sur les médias et la fonte de la banquise arctique : F. Lasserre, « L’Arctique, zone de confrontation ou de coopération ?... », ibid. Sur sa disparition éventuelle : Marika Holland, Cecilia M. Bitz, Bruno Tremblay, « Future Abrupt Reductions in the Summer Arctic Sea Ice », Geophysical Research Letters, 33, L23503, 2006, p. 2 ; Michael Winton, « Does the Arctic Sea Ice Have a Tipping Point? », ibid., 33, L23504, 2006, p. 3 ; Muyin Wang et James E. Overland, « A sea ice free summer Arctic within 30 years? », ibid., 36 (7), 2009, et « A sea ice free summer Arctic within 30 years: An update from CMIP5 models », ibid., 39(18), 2012.
  • [15]
    Pascale Bourbonnais et Frédéric Lasserre, « Winter shipping in the Canadian Arctic: toward year-round traffic? », Polar Geography, 38(1), pp. 70-88.
  • [16]
    Frédéric Lasserre et Sébastien Pelletier, « Polar super seaways? Maritime transport in the Arctic: an analysis of shipowners’ intentions », Journal of Transport Geography, 19(6), pp. 1465-1473.
  • [17]
    Le Bureau du Conseil privé est l’organisme central de la fonction publique qui appuie le Premier ministre ainsi que le Cabinet : c’est donc l’équivalent d’un ministère, et c’est plus que le cabinet, qui est un organisme purement politique.
  • [18]
    Adam Lajeunesse, op. cit.
  • [19]
    Suzanne Lalonde et Frédéric Lasserre, op. cit.
  • [20]
    « The United States continues to object to the application of the law in so far as it purports to apply to sovereign immune vessels. […] However, the United States considers U.S. commercial vessels subject to this law. » Department of State, United States Responses to Excessive National Maritime Claims, Limits in the Seas No. 112 – March 9, 1992. Office of the Geographer, Bureau of Intelligence and Research, Washington DC., p. 73.
  • [21]
    Adam Lajeunesse, op. cit.
  • [22]
    Michael Byers, « Why Canada and Russia should unite to support a common position against the US in advancing certain arctic claims », in вестник Новосибирский государственный университет [Journal de l’Université d’État de Novosibirsk], 2012, 8(1), pp. 125-129.
  • [23]
    Section 8, art. 234. « Les États côtiers ont le droit d’adopter et de faire appliquer des lois et règlements non discriminatoires afin de prévenir, réduire et maîtriser la pollution du milieu marin par les navires dans les zones recouvertes par les glaces et comprises dans les limites de la zone économique exclusive, lorsque des conditions climatiques particulièrement rigoureuses et le fait que ces zones sont recouvertes par les glaces pendant la majeure partie de l’année font obstacle à la navigation ou la rendent exceptionnellement dangereuse, et que la pollution du milieu marin risque de porter gravement atteinte à l’équilibre écologique ou de le perturber de façon irréversible… ». Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, conclue à Montego Bay le 10 décembre 1982. Michael Byers, ibid.
  • [24]
    Le Devoir (Montréal), « Le premier ministre canadien à Moscou - Martin et Poutine devraient signer une déclaration condamnant le terrorisme », 12 octobre 2004 ; Graeme Smith, « Graham focuses on Arctic during visit to Russia », The Globe and Mail [Toronto], 2 septembre 2005, p. A5 ; Frédéric Lasserre, « L’Arctique, zone de confrontation ou de coopération ?... », op. cit.
  • [25]
    Randy Boswell, « Arctic flight anger puzzles Russia », National Post (Ottawa), 13 mai 2009 ; Michael Byers, Who owns the Arctic?: Understanding sovereignty disputes in the North, Vancouver/Toronto/Berkeley, Douglas & McIntyre, 2010.
  • [26]
    Randy Boswell, ibid. ; Frédéric Lasserre, « L’Arctique, zone de confrontation ou de coopération ?… », op. cit.
  • [27]
    Philippe Genest & Frédéric Lasserre, « Souveraineté, sécurité, identité : éléments-clés du discours du gouvernement canadien sur l’Arctique », Canadian Foreign Policy Journal, 2015, 21(1), pp. 64-84.
  • [28]
    Rob Huebert, « Climate Change and Canadian Sovereignty in the Northwest Passage », ISUMA, 2001, 2(4), pp. 6-94 ; Michael Byers, « Why Canada and Russia should unite… », op. cit., 2012 ; Clive Schofield et Blanche Sas, « Uncovered and unstable coasts », in Suzanne Lalonde et Ted L. McDorman (eds.), International Law and Politics of the Arctic Ocean: Essays in Honour of Donat Pharand, Leyde, Brill Academic Publishing, 2015, pp. 291-334.
  • [29]
    Rob Huebert, ibid.
  • [30]
    Frédéric Lasserre, « Le passage du Nord-Ouest : une route maritime en devenir ? », Revue Internationale et Stratégique, 2001, 42, pp. 143-160.
  • [31]
    HM Government, Adapting To Change. UK policy towards the Arctic, Londres, Polar Regions Department, Foreign and Commonwealth Office, 2013.
  • [32]
    United States Geological Survey (USGS), Circum-Arctic Resources Appraisal: Estimates of undiscovered Oil and Gas North of the Arctic Circle, Fact sheet 2008-3049, Boulder (États-Unis), 2008.
  • [33]
    Kristine Offerdal, « The EU in the Arctic: in pursuit of legitimacy and influence », International Journal, 2011, 66(4), pp. 861-877 ; Alison Thieffry, L’Union européenne, un nouvel acteur arctique ? Stratégie, intérêts et défis émergents, Mémoire de maitrise de Sciences géographiques, Université Laval, 2016 ; Parlement européen, Gouvernance de l’Arctique dans un environnement mondialisé, Résolution du Parlement européen du 9 octobre 2008 sur la gouvernance arctique, P6_TA(2008)0474. Strasbourg. En ligne, www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+20081009+ITEMS+DOC+XML+V0//FR#sdocta12.
  • [34]
    « G. considérant que le trafic maritime dans les eaux arctiques a augmenté de manière exponentielle au cours de ces dernières années, en raison de l’intérêt accru pour le forage en mer, du transit de plus en plus fréquent des navires de croisière ainsi que des perspectives offertes par le passage du Nord-Ouest ». Parlement européen, Gouvernance de l’Arctique dans un environnement mondialisé. Résolution du Parlement européen du 9 octobre 2008 sur la gouvernance arctique, ibid. ; Parlement européen, Résolution du Parlement européen sur l’adoption d’un traité international pour la protection de l’Arctique, Proposition de résolution commune RC-B6-0163/2009, 2009, non adoptée. Strasbourg, www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=MOTION&reference=P6-RC-2009-0163&language=FR
  • [35]
    Parlement européen, Résolution du Parlement européen sur l’adoption d’un traité international pour la protection de l’Arctique, ibid. C’est l’auteur qui souligne.
  • [36]
    Commission européenne, Communication de la Commission au Conseil et au Parlement européen. L’Union européenne et la région arctique, COM(2008) 763, Bruxelles, 2008.
  • [37]
    Dorian Prince, chef de la délégation de la Commission européenne au Canada, cité par Mark Iype, « EU’s Arctic Intentions Worry Canadians », Embassy, 10 décembre 2008, Ottawa, www.embassynews.ca/news/2008/12/10/eus-arctic-intentions-worry-canadians/37033, consulté le 1er septembre 2016.
  • [38]
    Valur Ingimundarson, « Territorial Discourses and Identity Politics », in James Kraska (dir.), Arctic security in an age of climate change, Cambridge, Cambridge University Press, 2011, pp. 174-189 ; Kathrin Keil et Andreas Raspotnik, « The European Union’s Gateways to the Arctic », European Foreign Affairs Review, 2014, 19(1), pp. 101-120 ; Piotr Kobza, Civilian Power Europe in the Arctic: How Far Can the European Union Go North?, European Union Diplomacy Paper, janvier 2015, Bruges, Department of EU International Relations and Diplomacy Studies, College of Europe, 31 p.
  • [39]
    « Canada doesn’t feel that the European Union, at this stage, has the required sensitivity to be able to acknowledge the Arctic Council, as well as its membership, and so therefore I’m opposed to it… I see no reason why they should be… a permanent observer on the Arctic Council ». Cité par Joshua Chaffin, « Canada slows EU entry to Arctic Council. Ban on imported seal products chafes », Financial Times, 29 avril 2009, https://www.ft.com/content/bacb51ee-34e8-11de-940a-00144feabdc0, consulté le 2 septembre 2016 ; Njord Wegge, « The EU and the Arctic: European foreign policy in the making », Arctic Review, 2012, 3(1), pp. 6-29.
  • [40]
    Andreas Østhagen, « The European Union – an Arctic Actor? », Journal of Military and Strategic Studies, 2013, 15(2), pp. 1-92 ; Cécile Pélaudeix et Thierry Rodon, « The European Union Arctic Policy and National Interests of France and Germany: Internal and External Policy Coherence at Stake? », The Northern Review, 2013, 37, pp. 57-85 ; Piotr Kobza, op. cit. ; Alison Thieffry, op. cit.
  • [41]
    Parlement européen, Regulation (EC) n° 1007/2009 of the European Parliament and of the Council of 16 September 2009 on trade in seal products, Strasbourg, Official Journal of the European Union, 2009, http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2009/november/tradoc_145264.pdf, consulté le 1er septembre 2016.
  • [42]
    Cécile Pélaudeix et Thierry Rodon, op. cit. ; Alison Thieffry, op. cit.
  • [43]
    Commission européenne, La Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Communication conjointe au Parlement européen et au Conseil. Une politique arctique intégrée de l’Union européenne, JOIN(2016) 21, 27 avril 2016, Bruxelles.
  • [44]
    Commission européenne, Joint Staff Working Document, The inventory of activities in the framework of developing a European Union Arctic Policy. Accompanying the document Joint Communication to the European Parliament and the Council - Developing a European Union Policy towards the Arctic Region: progress since 2008 and next steps. SWD(2012) 182, Bruxelles, 26 juin 2012.
  • [45]
    Ibid., p. 24.
  • [46]
    Kristine Offerdal, « The EU in the Arctic: in pursuit of legitimacy and influence », International Journal, 2011, 66(4), pp. 861-877 ; Njord Wegge, « The EU and the Arctic: European foreign policy in the making », Arctic Review, 2012, 3(1), pp. 6-29 ; Cécile Pélaudeix et Thierry Rodon, op. cit. ; Alison Thieffry, op. cit.
  • [47]
    HM Government, Adapting To Change. UK policy towards the Arctic, op. cit.
  • [48]
    MAÉDI, ministère des Affaires étrangères et du Développement international, Le grand défi de l’Arctique. Feuille de Route Nationale sur l’Arctique. Paris, 2016, p. 58.
  • [49]
    Ministère des Affaires étrangères, Guidelines of the Germany Arctic policy. Assume responsibility, seize opportunities, Berlin, 2013.
  • [50]
    Suzanne Lalonde, « Menaces à la souveraineté du Canada en Arctique ? », Communication présentée à la Canadian Defence Policy Review Roundtable, Yellowknife, 24 mai 2016, http://dgpaapp.forces.gc.ca/en/defence-policy-review/docs/yellowknife/lalonde-yellowknife-submission.pdf
  • [51]
    Rob Huebert, « Canada has to walk its Arctic talk », The Globe & Mail (Toronto), 23 août 2013, http://www.theglobeandmail.com/opinion/walking-our-arctic-talk/article13919610/, consulté le 2 septembre 2016.
  • [52]
    Parlement européen, Directorate-General for External Policies of the Union - Policy Department. Standard Briefing - Opening of New Arctic Shipping Routes. 31 août 2010, EXPO/B/AFET/FWC/2009-01/Lot 2/03, Strasbourg.
  • [53]
    Andreas Raspotnik, Unilateral pollution control in the Northwest Passage: the Canadian NORDREG regulations in the context of UNCLOS, Article 234, Mémoire de maîtrise en Droit de la mer, université de Tromsø, 2011, http://munin.uit.no/bitstream/handle/10037/3892/thesis.pdf?sequence=2, consulté le 3 septembre 2016 ; Erik J. Molenaar, « Options for Regional Regulation of Merchant Shipping Outside IMO, with Particular Reference to the Arctic Region », Ocean Development & International Law, 2014, 45(3), pp. 272-298.
  • [54]
    OMI – Organisation Maritime Internationale, Report of the Maritime Safety Committee on its Eighty-Eighth Session, Maritime Safety Committee, 88th session, MSC 88/26, Londres, 15 décembre 2010 ; Erik J. Molenaar, « Status and Reform of International Arctic Shipping Law », in Elizabeth Tedsen, Sandra Cavalieri et R. Andreas Kraemer (dir.), Arctic Marine Governance, Berlin, Springer, 2014, pp. 127-157. L’Allemagne appuie les protestations des États-Unis lors de la 88e séance du Maritime Safety Committee (Comité de sécurité maritime) de l’Organisation maritime internationale : « 11.35. The delegation of Germany stated that it shared the views and concerns expressed by the United States and INTERTANKO regarding the recently-established northern Canada Vessel Traffic Services Zone Regulations (NORDREG). However, Germany also supported Canada’s intention to provide for the safety of navigation and protection of the marine environment in the Arctic area » (OMI, Report of the Maritime Safety Committee on its Eighty-Eighth Session, op. cit., p. 54.
  • [55]
    Analyse de Kristin Bartenstein, professeure de droit international, Université Laval, communication personnelle, 20 décembre 2013.
  • [56]
    International Northern Sea Route Program, INSROP, 1993-1999.
  • [57]
    Claes Lykke Ragner, The 21st Century-Turning Point for the Northern Sea Route? Dordrecht, Kluwer Academic Publishers, 2000.
  • [58]
    Nancy Teeple, « A Brief History of Intrusions into the Canadian Arctic », Canadian Army Journal, 2010, 12(3), pp. 45-68 ; Sébastien Pelletier et Frédéric Lasserre, « Intérêt de la Chine pour l’Arctique. Analyse de l’incident entourant le passage du brise-glace Xue Long en 1999 à Tuktoyaktuk, Territoires du Nord-Ouest », Monde chinois, Nouvelle Asie, 2015, 41, pp. 109-129.
  • [59]
    Gordon Chang, « China’s Arctic Play », The Diplomat, 2010, en ligne : http://the-diplomat.com/2010/03/09/china%E2%80%99s-arctic-play/, consulté le 2 septembre 2016. Curtis David Wright, « The Panda Bear Readies to Meet the Polar Bear: China Debates and Formulates Foreign Policy Towards Arctic Affairs and Canada’s Arctic Sovereignty », Canadian Defence & Foreign Affairs Institute Papers, 2011, 10 p., en ligne : http://www.cdfai.org.previewmysite.com/PDF/The%20Panda%20Bear%20Readies%20to%20Meet%20the%20Polar%20Bear.pdf, consulté le 3 septembre 2016. Margaret Blunden, « Geopolitics and the northern sea route », International Affairs, 2012, 88(1), pp. 115-129 ; Olga Alexeeva et Frédéric Lasserre, « Le Dragon des Neiges. Les stratégies de la Chine en Arctique », Perspectives chinoises - The snow dragon: China’s strategies in the Arctic, China Perspectives, 3, CEFC, Hong Kong, 2012, pp. 61-68 ; Linyan Huang, Frédéric Lasserre et Olga Alexeeva, « Is China’s interest for the Arctic driven by Arctic shipping potential? », Asian Geographer, 2015, 32(1), pp. 59-71.
  • [60]
    Frédéric Lasserre, « China and the Arctic: Threat or Cooperation Potential for Canada? », China Papers nº 11, Canadian International Council & Center of International Relations (UBC), 2010, 14 p. ; Suzanne Lalonde et Frédéric Lasserre, op. cit. ; Olga Alexeeva et Frédéric Lasserre, « Quelle stratégie pour la Chine en Arctique ? », in Éric Mottet, Barthélémy Courmont et Frédéric Lasserre (dir.), La Chine et le Monde. Quelles nouvelles relations, quels nouveaux paradigmes ?, Québec, Presses de l’université du Québec, 2015, pp. 271-292 ; Frédéric Lasserre, Olga Alexeeva et Linyan Huang, « La stratégie de la Chine en Arctique : agressive ou opportuniste ? », Norois – Environnement, Aménagement, Société 236 - 2015/3 (mars 2016), pp. 7-24.
  • [61]
    Frédéric Lasserre, Olga Alexeeva et Linyan Huang, op. cit.
  • [62]
    Linyan Huang, Frédéric Lasserre et Olga Alexeeva, « Is China’s interest for the Arctic driven by Arctic shipping potential? », Asian Geographer, 2015, 32(1), pp. 59-71.
  • [63]
    Headquarters for Ocean Policy (HOP), Japan’s Arctic Policy. 16 octobre 2015, Tokyo, p. 8.
  • [64]
    « Identify the natural, technical, systemic, and economic challenges of the Arctic Sea Route, and promote preparation of an environment for its utilization by Japanese shipping companies and others, by constructing systems to support maritime navigation such as a system to predict sea ice distribution and one to forecast weather. » Ibid.
  • [65]
    OMI – Organisation Maritime Internationale (OMI). Report of the Maritime Safety Committee on its Eighty-Eighth Session. Maritime Safety Committee, 88th session, MSC 88/26, 15 décembre 2010, Londres ; Erik J. Molenaar, « Options fo… », with Particular Reference to the Arctic Region », op. cit.
  • [66]
    « […] important to ensure that any measures taken did not compromise the freedom of navigation and that it was not clear how the NORDREG’s proposed requirement for clearance would adequately give “due regard to navigation”, as provided for in UNCLOS » (OMI, ibid. p. 55)
  • [67]
    Adam Lajeunesse, op. cit..
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