Les xve et xvie siècles se caractérisent par un épanouissement de la culture festive en France et dans les anciens Pays-Bas. Cette culture festive est également nommée « culture joyeuse » et comprend un système étendu et cohérent d’activités et de coutumes ritualisées et performatives, visant à promouvoir la cohésion sociale entre groupes et individus. Les principaux objectifs de la culture joyeuse étaient de relier les différents groupes d’une société, de renforcer l’identité et la solidarité des groupes, et de discuter des questions sociales, religieuses et politiques qui concernaient l’ensemble des groupes en question. Pour atteindre ces objectifs, la parodie, ou le mécanisme d’inversion, était souvent utilisée. Par exemple, il existe de nombreuses pièces de théâtre et images d’une ou plusieurs femmes donnant la fessée à un homme (un mari). Ces textes et images ne représentent pas la réalité historique, mais doivent être considérés comme un moyen de parler du principe d’autorité dans le mariage, d’une manière légère et divertissante. Le contexte joyeux et festif a fourni une excellente occasion pour ce type de discours.
Le « mandement joyeux » est un des types de textes produits par des clercs, des étudiants en droit et des rhétoriciens dans le cadre d’activités joyeuses qui se déroulaient dans la ville ou au sein des institutions et des communautés. Le mandement joyeux est le sujet central de cette thèse. Elle examine ce qu’est un mandement joyeux et quelles fonctions ce type de texte assumait dans la société de la fin du Moyen Âge et de l’époque prémodern…
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