L’ouvrage incarne bien le pluralisme dans le champ des recherches en éducation. Les trois parties de l’ouvrage sont nourries d’une multitude de « terrains » dont l’énumération succincte laisserait à elle seule imaginer la pluralité des « processus » mis en œuvre comme celle des « ancrages épistémologiques et théoriques » (p. 18) : de l’épistémologie sociale (par exemple : une expérience de « laboratoire du changement » au Botswana) à l’analyse du travail (par. ex : celui de « modérateurs de bus nocturnes »), en passant par différentes didactiques. Rédigés à chaque fois sous des angles différents, les textes des trois parties sont contextualisés par une introduction puis mis « en perspective » dans une contribution finale.
La problématique du « partage des savoirs » est inscrite dès l’introduction dans un intérêt actuel pour les dynamiques participatives dans une « société des égaux ». Les auteurs prennent acte de différents mouvements de participation d’une pluralité d’« acteurs » (de l’UNESCO aux « sciences citoyennes ») pour en indiquer les « résonances » dans le champ de l’éducation. Des dynamiques y sont évoquées, au titre surtout des « recherches collaboratives » et de leurs enjeux (épistémologiques et politiques). Mais au-delà de ces quelques indications, la finalité de l’introduction, tout comme celle de l’ouvrage, n’est pas de réfléchir hors-sol (du point de vue des politiques de la connaissance au sens large) mais plutôt de conduire la réflexion (des contributeurs et des lecteurs…