Ce texte interroge la persistance de la dimension politique des dystopies dans le cadre de leur réappropriation par l’industrie hollywoodienne dans des films à destination de la jeunesse au cours des années 2010. À travers l’étude de la réception des trois séries de films dystopiques à succès Hunger Games, Divergente et Le Labyrinthe, il cherche à mettre en avant des conditions et processus d’appropriation politique de ces objets culturels par un public de jeunes français. Les résultats permettent de décrire certains des mécanismes sur lesquels pourrait s’appuyer une réception politique à savoir : le repérage d’une intentionnalité communicationnelle, l’attribution d’une dimension didactique à ces films ou encore, la discussion de leur réalisme.