Le chemsex, contraction de « chemical sex », est une pratique sexuelle apparue depuis la fin des années 2000 dans la communauté des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Le chemsex est défini comme l’utilisation de produits psychoactifs avant ou pendant une activité sexuelle planifiée dans le but d’en maintenir, améliorer, désinhiber ou faciliter l’expérience (Edmundson, 2018). L’intentionnalité est donc importante, il ne s’agit pas de consommations festives suite auxquelles des rapports sexuels pourraient survenir, mais bien de consommations prévues spécifiquement pour des rapports sexuels, organisées entre partenaires informés. Les produits utilisés, appelés « chems », sont pour la plupart des drogues de synthèse : les plus utilisées en France sont les cathinones de synthèse notamment la 3MMC (3-méthylméthcathinone), le GHB et son précurseur le GBL, la méthamphétamine mais de façon moins fréquente que dans les pays anglo-saxons, et parfois la cocaïne ou la kétamine (Batisse, 2022). Ces produits peuvent être pris seuls ou associés, le plus souvent lors de sessions durant plusieurs heures, voire quelques jours. Ils sont consommés par différentes voies : par voie inhalée le plus souvent (« sniff »), en instillation intrarectale (« plug »), par voie orale enveloppés dans une feuille de papier (« parachutes »), et par voie intraveineuse. Pour cette dernière voie, dont l’effet est réputé puissant, on parle alors de « slam » (« claque » en anglais). Enfin, la méthamphétamine peut être fumée…
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