Le terme de « chemsex » vient de la contraction de « chemical sex ». Il désigne la prise volontaire de substances psychoactives afin de faciliter, initier, augmenter, intensifier ou prolonger les rapports et les performances sexuelles. Il concerne principalement les Hommes qui ont des rapports Sexuels avec des Hommes (HSH), aussi bien en France qu’à l’étranger (Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis, Australie, etc.) (Bourne, 2014 ; Deimel, 2016 ; Batisse, 2014).
Les substances psychoactives (SPA) les plus couramment utilisées sont les cathinones de synthèse (3-MMC, 3-CMC…), la méthamphétamine, l’acide gamma-hydroxybutyrique / gamma-butyrolactone (GHB/GBL) et, plus rarement, la cocaïne ou la kétamine. On note que la France est l’un des rares pays où l’usage de cathinones de synthèse est majoritaire par rapport aux autres substances, loin devant la méthamphétamine (Batisse, 2014). Très souvent, il existe une polyconsommation de ces différentes substances, associée à des traitements facilitateurs de l’érection. La pratique du « slam » (ou « slamming ») correspond à la prise de substances par voie injectable dans un contexte sexuel. La pratique du chemsex est fréquemment associée à une sexualité groupale, constituée sur les réseaux sociaux de rencontres communautaires (Bourne, 2014).
Les effets recherchés dans la pratique du chemsex sont principalement (Glynn, 2018) :
l’augmentation du plaisir, de l’excitation, des sensations associées au sexe ;
la prolongation de la durée des rapports sexuels, pouvant durer plusieurs heures avec des sessions de consommations de produits et de sexe s’étalant sur plusieurs jours …