Introduction
1La pratique d’une activité physique ou sportive permet à l’individu de s’épanouir sur le plan psychosocial et est le garant d’une bonne santé physique et psychique. Cependant, 15 à 20 % des sportifs inscrits sur les listes de haut niveau présenteraient une indication de suivi psychologique, les principaux motifs étant les troubles anxieux et les conduites addictives (Prétagut et Guérineau, 2016). En effet, l’hyperactivité physique qui est définie par une activité physique excessive, répétitive et sans vrai plaisir, dont le but premier est de perdre du poids et des calories (Beumont et al., 1994), est très souvent associée au trouble du comportement alimentaire. La prévalence de l’hyperactivité physique dans l’anorexie mentale est estimée entre 31 et 80 % (Hebebrand et al., 2003), et 54 % des sujets souffrant d’anorexie mentale auraient une pratique sportive problématique, soit compulsive, soit trop intense (Rizk et al., 2015). Par ailleurs, le ministère de la Jeunesse et des Sports avait demandé en 1999 une étude évaluant les antécédents d’activité physique et sportive des personnes prises en charge pour des troubles liés à l’usage de substance, dans le but de dépister et de prévenir les conduites à risque chez les jeunes sportifs (Lowenstein et al., 2000). Cette étude a montré que 86 % des sujets inclus avaient pratiqué une activité sportive à des intensités variables (8 % pratiquaient plus de 8 heures par semaine, 13,2 % plus de 2 heures par jour et que 6 % se considéraient comme des sportifs de haut niveau).
2Cependant, aucune étude ne s’est intéressée aux différences caractéristiques de la pratique sportive entre les sujets présentant des troubles du comportement alimentaire et les sujets présentant des troubles liés à l’usage de substance. Au vu des données de la littérature et du développement de l’utilisation des activités physiques adaptées dans la prise en charge des addictions, il nous a semblé intéressant d’approfondir ce sujet afin d’évaluer si l’activité sportive est différente en fonction de la problématique addictive présentée. L’objectif de notre étude était donc de prolonger celle de Lowenstein (Lowenstein et al., 2000), en étudiant la prévalence des antécédents de pratique sportive intensive, mais aussi de comparer les habitudes sportives des patients souffrant de troubles liés à l’usage de substance et de troubles du comportement alimentaire.
Matériel et méthode
Population
3L’étude portait sur des patients admis dans les deux unités d’hospitalisation du service d’addictologie du CHU de Nantes, une unité spécialisée dans la prise en charge des troubles liés à l’usage de substance psychoactive (groupe « SPA » : alcool, opiacés, cocaïne, cannabis, benzodiazépines) et une unité spécialisée dans la prise en charge des troubles du comportement alimentaire (groupe « TCA » : anorexie mentale, boulimie nerveuse).
4Les sujets étaient inclus après le recueil de leur consentement écrit (ou celui des parents en cas de patient mineur). N’étaient pas inclus les patients refusant de participer à l’étude ou ne comprenant pas la langue française, parlée ou écrite.
Déroulement de l’étude
5Il s’agissait d’une étude monocentrique non interventionnelle, non contrôlée, prospective, menée de juillet 2016 à mars 2017. Le recueil des données se faisait par le biais d’un auto-questionnaire, le jour de l’admission. Dans la mesure où la passation des questionnaires s’est déroulée au cours de la prise en charge habituelle des patients (au cours de leur hospitalisation), aucun avis éthique n’était nécessaire pour la réalisation de cette étude selon la législation en vigueur au moment des inclusions.
Critère de jugement
6Le critère de jugement principal était la prévalence de la pratique sportive intensive, critère le plus fréquemment retenu dans la littérature (Lowenstein et al., 2000 ; Guagliardo et al., 2006 ; Choquet et al., 2000), et qui est définie par une pratique sportive supérieure à 8 heures par semaine.
Outils de mesure
7Un auto-questionnaire basé sur celui utilisé par Lowenstein et al. a été conçu pour cette étude. Il permettait de recueillir les données suivantes : l’âge, le sexe, la catégorie socioprofessionnelle, la ou les addictions dont souffrent l’individu, la présence d’une pratique sportive actuelle ou passée, l’intensité de la pratique sportive (en nombre d’heures par semaine), le type de sport pratiqué, la durée de la pratique, les conditions de pratique (encadrée (en club, en association) ou non, individuelle ou non), les effets recherchés dans la pratique de l’activité physique (détente/loisirs, santé/bien-être physique, convivialité, performance, perte de poids), l’existence de problèmes (familiaux, professionnels et/ou physiques) liés à la pratique sportive, la pratique en compétition, la prise de produits dopants et la chronologie de l’apparition de l’addiction (avant, pendant ou après la pratique sportive). Il était également demandé aux participants d’évaluer si leur pratique sportive avait influencé ou non l’addiction actuelle et si cette influence était perçue comme positive (facteur protecteur) ou négative (facteur de risque).
Analyses statistiques
8S’agissant d’une étude exploratoire, et alors qu’il existe peu de données relatives au critère de jugement principal, il n’a pas été calculé de nombre de sujets à inclure. L’effectif prévu reposait sur la file active du service et la durée possible de recrutement.
9Les patients ont été décrits sur l’ensemble des variables recueillies, par les effectifs, et les pourcentages pour les variables qualitatives, et par les moyennes et écarts-types pour les variables quantitatives. Des comparaisons ont été réalisées entre les 2 groupes de patients (SPA et TCA), les variables concernant les habitudes sportives ont été évaluées chez les sujets ayant pratiqué une activité sportive uniquement, les sujets n’ayant jamais pratiqué d’activité physique n’ayant pas répondu à cette partie du questionnaire pour des raisons évidentes. Les tests de différences entre les deux groupes ont été réalisés entre les différents paramètres. Le test d’indépendance du chi-deux a été utilisé pour les variables qualitatives. Pour les variables quantitatives des tests de normalité des variables et d’homogénéité des variances ont été effectués. Des tests paramétriques (test de Student) ont été effectués quand les conditions de validité du test étaient réunies et des tests non paramétriques (Mann-Whitney) ont été utilisés dans les autres cas.
Résultats
Description de l’ensemble des patients
10Au total, 114 patients ont été inclus : 63 dans le groupe SPA et 51 dans le groupe TCA. Les caractéristiques sociodémographiques et cliniques des patients sont décrites dans le tableau 1.
11On constate une différence dans les deux groupes en termes d’âge et de sexe (moyenne d’âge 40,8 ans et sex ratio de 3 hommes pour 1 femme pour les SPA ; et 23,3 ans pour les TCA avec un seul homme pour 50 femmes. Dans le groupe SPA, le trouble addictif à l’origine de l’hospitalisation était majoritairement la dépendance à l’alcool (79,36 %) suivi du cannabis (23,81 %) et des benzodiazépines (19,05 %). Dans le groupe TCA, 54,9 % des patients avaient été admis pour une anorexie de type restrictive, 39,2 % pour une anorexie de type boulimique et 5,9 % pour une boulimie. Enfin, la prévalence de la pratique sportive antérieure ou actuelle était de 87,3 % pour les SPA et de 100 % pour le groupe TCA.
Description des caractéristiques sociodémographiques et cliniques (n=114)*
Description des caractéristiques sociodémographiques et cliniques (n=114)*
m : moyenne ; n : effectif ; sd : écart-type ; TLU : troublé lié à l’usage ; * : utilisation de test non paramétriqueComparaison des pratiques sportives (actuelles et passées) en fonction de l’addiction
12Les caractéristiques liées à la pratique sportive sont décrites dans le tableau 2. Les caractéristiques sportives ont été évaluées chez tous les patients du groupe TCA et chez les 53 patients du groupe SPA qui ont rempli cette partie du questionnaire (2 patients du groupe SPA ayant affirmé avoir eu une activité sportive n’ont pas répondu à cette partie). En revanche la prévalence de la pratique sportive intensive, estimée à plus de 8 heures par semaine, a été évaluée sur l’ensemble de la population.
13La prévalence des antécédents de pratique sportive intensive était de 28,6 % dans le groupe SPA et de 52,9 % dans le groupe TCA (p<0,01), significativement plus élevée dans ce dernier groupe. Cependant, la prévalence de la pratique sportive actuelle n’était pas significativement différente entre les deux groupes (30,2 % dans le groupe SPA et 43,14 % dans le groupe TCA).
Description des caractéristiques liées à la pratique sportive (n=114)*
Description des caractéristiques liées à la pratique sportive (n=114)*
m : moyenne ; n : effectif ; sd : écart-type ; TLU : troublé lié à l’usage deNS : non significatif ; * : test non paramétrique
14Par rapport aux patients du groupe SPA, les patients du groupe TCA avaient de façon significative (p<0,001) une pratique sportive ayant entraîné davantage de répercussions (familiales, professionnelles, physiques). Cependant, les habitudes de pratique (encadrée ou non, individuelle ou collective) étaient similaires dans les deux groupes. Pour les patients du groupe TCA, les effets recherchés dans la pratique sportive étaient plus souvent « pro-santé », à la recherche d’un bien-être physique et/ou pour perdre du poids.
15Les patients du groupe TCA rapportaient significativement plus souvent que leur trouble addictif était apparu avant le début de la pratique sportive (p<0,01) (tableau 3) alors que les patients du groupe SPA estimaient plus fréquemment que leur trouble addictif était apparu après la pratique sportive (p<0,01). Ils rapportaient plus souvent un lien entre leur pratique sportive et leur addiction que le groupe SPA (tableau 4). Ce lien était plus souvent perçu comme positif que négatif par les patients du groupe TCA.
Chronologie d’apparition du trouble addictif par rapport à la pratique sportive*
Groupe SPA (n=53) m (sd) ou n (%) | Groupe TCA (n=51) m (sd) ou n (%) | p | |
---|---|---|---|
Avant la pratique sportive | 6 (11.3%) | 18 (35.3%) | 0.004 |
Pendant la pratique sportive | 9 (17.0%) | 11 (21.6%) | 0.65 |
Après la pratique sportive | 22 (41.5%) | 9 (17.6%) | 0.0017 |
Non interprétable (pas de réponse ou plusieurs réponses) | 16 (30.2%) | 13 (25.5%) | 0.59 |
Délai d’apparition (années) * | 5.5 (8,7) | 2.2 (2,7) | 0.196 |
Chronologie d’apparition du trouble addictif par rapport à la pratique sportive*
m : moyenne ; n : effectif ; sd : écart-type ; TLU : troublé lié à l’usageNS : non significatif ; * : test non paramétrique
Influence de la pratique sportive sur le trouble addictif selon le patient
Influence de la pratique sportive sur le trouble addictif selon le patient
m : moyenne ; n : effectif ; sd : écart-type ; TLU : troublé lié à l’usage16Enfin, concernant les types de sports pratiqués, les sports esthétiques (danse, gymnastique) étaient deux fois plus fréquents dans le groupe TCA (43 citations contre 20) ainsi que les sports d’endurance qui étaient presque 3 fois plus fréquents par rapport au groupe SPA (59 contre 23). En revanche, les sports collectifs étaient 5 fois plus fréquents dans le groupe SPA par rapport au groupe TCA (25 citations contre 6) ainsi que les sports à catégorie de poids (19 citations contre 6).
Discussion
Cohérence avec la revue de la littérature
Pratique sportive intensive : surreprésentation chez les sujets souffrant de TCA
17Au sujet des pratiques sportives, plusieurs résultats concordent avec les données de la littérature. Parmi eux, on retrouve une pratique sportive intensive élevée dans les deux groupes. La fréquence de la pratique sportive était similaire dans le groupe SPA avec les résultats de l’étude précédente (Lowenstein et al., 2000) (respectivement 87,3 % et 86 %). Dans le groupe TCA, 100 % des patients avaient ou avaient eu une pratique sportive. Le taux de pratique sportive intensive était significativement plus élevé dans le groupe TCA (52,9 %) que dans le groupe SPA (28,6 %). Ce résultat semble cohérent étant donné la symptomatologie de la pathologie anorexique et boulimique fréquemment associée à l’hyperactivité physique. D’ailleurs, une étude récente (Rizk et al., 2015) évaluait à environ 50 % l’hyperactivité physique associée à l’anorexie mentale. Le taux de pratique en compétition était légèrement moins important dans le groupe SPA que dans l’étude précédente (Lowenstein et al., 2000) (52,8 % contre 54 %) et une grande partie des patients du groupe SPA sont devenus dépendants après la pratique sportive (41,5 % pour le groupe SPA et 56,4 % pour l’étude précédente (Lowenstein et al., 2000). On constate également que beaucoup de patients du groupe TCA présentaient des troubles avant la pratique sportive, résultat qui semble étonnant étant donné l’âge de début précoce de la pratique sportive, mais qui rejoint l’hypothèse que beaucoup de patients atteints de TCA pourraient se réfugier dans le sport pour entretenir et masquer leurs troubles alimentaires. Enfin, les sports esthétiques, où la minceur est valorisée, étaient fortement représentés dans le groupe TCA, comme cela avait été observé dans une autre étude (Rousselet et al., 2016) qui évaluait les TCA chez les sportifs de haut niveau.
Pratique sportive intensive : influence du poids
18Cependant, même si la plupart des résultats semblent cohérents avec les données de la littérature, d’autres sont plus inattendus. Ainsi, parmi les patients souffrant de TCA, seuls 60,78 % ont déclaré pratiquer une activité physique dans le but de perdre du poids, ce qui semble faible étant donné la pathologie. Ce résultat pourrait s’expliquer par le déni des troubles, ou une forme de rationalisation (justification des TCA en raison des exigences sportives, comme cela se voit fréquemment en cas d’anorexie athlétique, qui utilise des méthodes de contrôle pondéral dans le but d’améliorer une performance sportive (Sundgot-Borgen, 1993)). Enfin, les sports à catégorie de poids étaient plus représentés dans le groupe SPA que dans le groupe TCA. Une étude a indiqué que les sports à catégorie de poids étaient des facteurs de risque de développer un TCA (Sundgot-Borgen, 1993). Dans notre étude, le groupe TCA était constitué quasi exclusivement de femmes. Or certains sports à catégorie de poids sont plus pratiqués par des hommes (comme la boxe).
Biais observés
19Cette étude présente un biais de sélection, car les patients inclus étaient hospitalisés dans un centre d’addictologie de niveau 3, et étaient donc plus susceptibles de présenter des comorbidités (psychiatriques, somatiques) et des troubles addictifs plus sévères que dans les autres centres d’addictologie. En effet, dans le groupe SPA, certains patients n’ont pas pu être inclus en raison de troubles cognitifs trop importants liés à l’usage de substances psychoactives (encéphalopathie hépatique, syndrome de Korsakoff, démence alcoolique). Il existe également un biais de mesure, car le recueil des données s’est fait par un auto-questionnaire, induisant une part de subjectivité. Certains patients ont pu sous-estimer ou surestimer l’intensité de leur pratique sportive, notamment les patients souffrant de TCA qui n’intégraient pas forcément l’hyperactivité physique comme une pratique sportive. Ainsi, les représentations de l’activité physique et de l’activité sportive pouvaient être différentes en fonction des deux populations de patients (plutôt sous-estimée pour les patients TCA à cause du déni de l’hyperactivité physique et plutôt surestimée pour certains patients SPA à cause d’un profil de personnalité passive dépendante même s’il ne s’agit que d’une hypothèse). Un biais de mémoire a pu aussi être rencontré, surtout dans le groupe SPA, chez des patients plus âgés, présentant des troubles cognitifs débutants liés à leur consommation, et qui pouvaient ne plus se souvenir de leur pratique sportive antérieure. De même dans le groupe TCA, les troubles cognitifs liés à la dénutrition ont pu également entraîner un biais de mémoire. De plus, les deux groupes présentaient des caractéristiques socio-démographiques très différentes en termes d’âge et de sexe.
20Enfin, cette étude présentait un biais de confusion, en raison des nombreux tests de comparaison réalisés, sans application d’un facteur de correction ou sans procéder à une analyse multivariée.
Perspectives
21Le fait que le TCA précède le plus souvent la pratique sportive implique que les entraîneurs, les médecins du sport, mais aussi les médecins généralistes qui délivrent des certificats d’aptitude au sport, soient particulièrement vigilants quant à l’alimentation de leurs patients ou de leurs élèves, et s’assurent que la pratique sportive ne vienne pas justifier un TCA débutant, même s’il est difficile de l’évaluer étant donné le déni fréquent des troubles.
22De même, le fait que 41,5 % des patients SPA aient développé une dépendance aux SPA dans les 5 ans suivant l’arrêt de la pratique sportive souligne l’importance d’un accompagnement chez les sportifs de haut niveau en fin de carrière, par la prolongation du suivi médical réglementaire ; et pour tous les sportifs en général, d’un réaménagement de leur mode de vie afin d’éviter qu’ils ne développent un trouble lié à l’usage de substance.
23Enfin, plusieurs patients rapportaient un effet positif et protecteur de la pratique sportive, avec une diminution des consommations de SPA chez 35,9 % des patients SPA et une augmentation de la prise alimentaire chez 54,9 % des patients TCA. Ce résultat suggère que la pratique sportive pourrait en effet avoir un effet bénéfique sur la gestion des troubles addictifs et que l’activité physique pourrait être un outil de soins. En effet, plusieurs études ont été réalisées sur l’intérêt des activités physiques adaptées dans la prise en charge des addictions. Par exemple, chez les patientes souffrant de TCA, les activités physiques adaptées entraîneraient une amélioration de la condition physique permettant une diminution des douleurs, de l’ostéoporose, mais aussi de l’insomnie (Moscone et al., 2013). Elles permettraient aussi d’augmenter la prise pondérale (Hausenblas et al., 2008 ; Zunker et al., 2011) et d’améliorer la symptomatologie dépressive (Szabo, 2002). Pour la prise en charge des sujets souffrant de troubles liés à l’usage de substance, les activités physiques adaptées permettraient une meilleure gestion du craving et une amélioration de la symptomatologie anxio-dépressive, et favoriseraient la prise d’initiative et l’autonomie (Laplanche et al., 2016).
Conclusion
24Pour conclure, cette étude révèle une fréquence élevée de pratique sportive intensive dans une population de patients hospitalisés en addictologie, avec une fréquence significativement plus élevée chez les patients souffrant de TCA (52,9 %) par rapport aux patients souffrant de troubles liés à l’usage de substance (28,6 %). De plus, l’évaluation des critères secondaires concorde en grande partie avec les données de la littérature, et beaucoup révèlent des différences entre les patients SPA et TCA. Un travail de recherche effectué sur un échantillon plus important, avec un recrutement plus large, serait intéressant afin de vérifier si les résultats de cette étude peuvent être généralisés à l’ensemble des patients souffrant d’addiction. On pourrait aussi étudier la corrélation entre l’intensité de l’activité physique et la sévérité de l’addiction, et analyser le taux de pratique sportive intensive en fonction des différentes substances psychoactives. Le même type d’étude pourrait également être réalisé sur une population de sportifs de haut niveau afin d’appuyer sur l’intérêt du dépistage et de la prise en charge des troubles du comportement alimentaire et de l’usage de substances psychoactives en milieu sportif.
Bibliographie
Références bibliographiques
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Mots-clés éditeurs : pratique sportive intensive, trouble du comportement alimentaire, hyperactivité physique, troubles liés à l’usage de substances psychoactives
Mise en ligne 14/12/2018
https://doi.org/10.3917/psyt.242.0037