PSN : Merci beaucoup, Jean-Yves Béziau, pour cet entretien accordé à PSN. Avant d’évoquer votre œuvre, nous vous proposons de le situer brièvement dans votre itinéraire. Vous avez fait un doctorat de philosophie et un doctorat de logique mathématique. Peut-on vous demander ce qui vous a orienté vers ces disciplines ?Jean-Yves Béziau (JYB) : Quand j’étais en enfant, on m’a raconté beaucoup d’histoires… J’étais le dernier de la famille, j’avais quatre sœurs qui me lisaient des contes et nous habitions au milieu de la forêt. J’ai commencé à lire très tôt, j’ai beaucoup lu entre autres les fables de La Fontaine et ensuite je me suis orienté vers la science-fiction américaine des années 1950-1970 qui était très riche, imaginative et philosophique : A.E. Van Vogt, Isaac Asimov (à qui l’on attribue la prémonition de Wikipedia), Philip K. Dick, Philip José Farmer, Fredric Brown, pour citer mes favoris.
Par ailleurs, je me suis intéressé aux mathématiques dès l’âge de raison, notamment à travers les livres de Georges Papy, que ma mère me fournissait. Elle avait travaillé dans l’école Montessori de Casablanca et sa sœur avait étudié avec Jean Piaget à Paris. Elles s’intéressaient à l’éducation, en particulier au développement de l’intelligence chez les enfants. Le mathématicien belge Papy promouvait les mathématiques modernes en écrivant des livres en couleur avec des graphes et des petits bonhommes adressés à un public de 7 à 77 ans.
J’ai maintenu cet intérêt pour la philosophie et les mathématiques tout au long de ma jeunesse…
Date de mise en ligne : 05/04/2024.
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