Il y a cinquante ans s’est tenu le 1er Congrès international des écrivains et artistes noirs. Le continent africain connaissait une évolution politique significative : certains pays d’Afrique du Nord tournaient le dos à la période coloniale, nombre de ceux d’Afrique subsaharienne entamaient le processus qui devait leur permettre d’aboutir à la même souveraineté internationale. Au total, autonomie interne par-ci, proclamation des républiques par-là et indépendance ailleurs. Mais, partout, le même constat : une grave pénurie de cadres pour assurer le développement des pays. Un immense chantier qui demande un effort colossal. Pour le réaliser, une solution : priorité au système éducatif perçu comme la clef du changement et du développement économique, social, politique et culturel. L’accession à l’indépendance de bon nombre de pays au cours de la décennie 1960 va renforcer cette perception salvatrice de l’école tant est ressentie la nécessité de rattraper le temps perdu ou le retard pris pour hisser ces nouveaux États au niveau des autres pays du monde jouissant de leur souveraineté internationale.
Deux décennies plus tard, les politiques éducatives vont montrer leurs limites sous la pression des difficultés économiques, de la croissance démographique et de la mauvaise gouvernance, compliquant passablement les défis importants à relever en matière de développement de manière générale. Ces défis, plus de quarante ans après les indépendances, ne semblent pas levés.
Il convient, dans le cadre de ce cinquantième anniversaire du …