L’arbre champêtre (hors forêt) et les haies sont devenus des éléments incontournables de la transition agroécologique et intéressent désormais des acteurs multiples aux attentes différentes. De nombreuses initiatives, publiques ou privées, pour le maintien et le développement des haies voient ainsi le jour dont la presse, aussi bien agricole que généraliste, se fait l’écho, témoignant d’un véritable engouement pour le sujet, quand bien même ce dernier constitue un domaine de l’action publique depuis plus de 40 ans. La reconnaissance quasi unanime des nombreux bénéfices environnementaux et sociaux du maintien et de la réintroduction de l’arbre dans les paysages et les agroécosystèmes – renforcement de la biodiversité et des trames vertes, contribution à l’attractivité et à l’économie des territoires, régulation du microclimat, maintien d’un patrimoine arboricole et paysager, etc. – semble avoir changé la donne.Cette action publique s’est amplifiée depuis 2015, avec le premier Plan de développement de l’agroforesterie 2015-2022 qui indique que : « Le maintien et le développement d’un maillage de haies et d’arbres doivent accompagner le développement des systèmes de production visant la triple performance économique, environnementale et sociale. » Ce qui s’est traduit concrètement par l’attribution de moyens, la construction de programmes d’action et de recherche, la structuration de filières et d’une communauté professionnelle dédiées à la prise en compte de cet enjeu. Le programme « Plantons des haies …