Couverture de POPAV_710

Article de revue

Territoires ruraux : déclin ou renaissance ?

Pages 4 à 8 et 24

Notes

  • [*]
    Géographie-Cités, CRIA, Paris.
  • [**]
  • [1]
    Allant jusqu’à justifier la suppression de l’adjectif rural dans ce qui s’appelle le zonage en aires urbaines. Cf. Dumont, Gérard-François, « un meurtre géographique : la France rurale », Population & Avenir, n° 707, mars-avril 2012.
  • [2]
    Dumont, Gérard-François (direction), La France en villes, Paris, Sedes, 2010, chapitre 3.
  • [3]
    Toute commune, même si elle est rurale et a fort peu d’habitants, a un « plan local d’urbanisme ».
  • [4]
    Dumont, Gérard-François, Chalard, Laurent, « Pour une nouvelle analyse territoriale », Dans : Wackermann, Gabriel (direction), L’écosociété, Paris, Éditions Ellipses, 2010.
  • [5]
    Recensement de la population.
  • [6]
    Insee Première, n° 707, 2000.
  • [7]
    Insee Première, n° 1364, août 2011.
  • [8]
    Insee Première, n° 1 218, 2009.
  • [9]
    Idem.
  • [10]
    Dumont, Gérard-François, Géographie urbaine de l’exclusion dans les grandes métropoles régionales françaises, Paris, L’Harmattan, 2011.
  • [11]
    Uhrich René, La France inverse?, Paris, Economica, 1987.
  • [12]
    Cf. page 24 de ce numéro.
  • [13]
    Rebour, Thierry, Hiérarchies urbaines - De l’organisation trimorphique de l’espace géographique, Sarrebrück, Editions universitaires européennes, 2011.
English version
Versión en español

1L’existence d’un phénomène d’urbanisation est incontestable partout dans le monde, même si son intensité est fort différente selon les pays. En France, l’idée prévaut que le phénomène se poursuit ; une idée confortée par certaines données issues des recensements. Elle signifierait la poursuite de l’augmentation de la part des urbains dans la population totale et la poursuite du déclin démographique des territoires ruraux[1]. Mais est-ce exact ? Les territoires ruraux français sont-ils réellement en déclin ou, à l’inverse, en renaissance ? Une analyse fine est nécessaire pour répondre à cette question.

2L’urbanisation désigne la concentration du peuplement sur des territoires de faible superficie. Cette concentration entraîne la formation d’agglomérations, c’est-à-dire de constructions proches les unes des autres. Selon la définition morphologique de l’espace urbain utilisée en France, cette proximité suppose des écarts de moins de 200 m entre les constructions. Toutefois, pour déterminer cette distance, on ne prend pas en compte les jardins publics, aérodromes, routes, cimetières, constructions publiques, usines, magasins, commerces, voies ferrées, parcs de stationnement… ni les cours d’eau traversés par des ponts.

L’urbain au prisme de critères quantitatifs et d’un glissement sémantique

3Toujours en France, une agglomération de population est considérée comme de nature « urbaine » à partir du seuil de 2 000 habitants. Ce seuil est souvent nettement plus élevé dans d’autre pays, à 10 000 habitants ou plus [2]. En outre, en France, les communes dont la moitié de la population habite en continuité de cadre bâti d’une agglomération urbaine sont dite urbaines, même si elles comptent moins de 2 000 habitants. Ainsi, la définition de la population urbaine peut résulter donc d’une « annexion statistique ».

4Outre ces choix quantitatifs dans la définition de l’urbain, il faut aussi constater, depuis une vingtaine d’années, un « glissement sémantique ». Ainsi, le mot « urbanisation » désigne désormais aussi bien un simple processus de construction [3], suite à une augmentation de population sur place (par solde naturel positif), qu’une croissance des zones périurbaines (autour des agglomérations urbaines), alimentée par des flux centrifuges dépolarisants, car venant diminuer l’importance relative ou absolue du centre. Un tel glissement sémantique constitue un « saut épistémologique », un postulat non démontré, pour ne pas dire une idée reçue. Comment une « croissance urbaine » pourrait-elle être le fruit de flux centrifuges directs?

5La dynamique spatiale change ; son analyse requiert donc un vocabulaire rigoureux. De nouvelles dynamiques démographiques, étudiées ici à travers l’exemple de la France, ne définissent-elles pas la fin d’un processus pluriséculaire d’urbanisation ? Y a-t-il une reprise de croissance démographique des communes rurales, qui enrayerait ainsi un déclin pluriséculaire ?

La diminution du nombre de communes rurales due à un premier facteur…

6Pour répondre à ces questions, rappelons d’abord que, à l’appui des résultats de chaque recensement, une liste de communes urbaines, réunies en différentes « unités urbaines », et une liste de communes rurales sont établies selon les normes morphologiques précisées ci-dessus. Au fil des recensements français, la liste des communes rurales s’est trouvée diminuée pour deux raisons possibles.

7D’une part, certaines communes auparavant rurales, c’est-à-dire n’ayant pas d’agglomération de population de plus de 2 000 habitants et n’étant pas en continuité de bâti d’une telle agglomération, ont une agglomération de population qui franchit le seuil des 2 000 habitants. Elles perdent alors leur définition de « commune rurale » pour prendre celle de « commune urbaine ». En conséquence, la croissance démographique de ces communes auparavant rurales, profite, du fait de la borne choisie des 2 000 habitants, à la statistique de la population urbaine. Ces communes auparavant rurales sont donc désormais classées parmi les communes dites « urbaines », d’une façon qui peut être jugée discutable. En effet, la croissance de telles communes pourrait être attribuée au regain des espaces ruraux. De même, la croissance des plus petites communes dites urbaines, donc exclues de la « liste des communes rurales », ayant par exemple entre 2 000 à 5 000 habitants, qui s’accroissent d’ailleurs plus vite que toutes les autres, pourrait être attribuée au regain des espaces ruraux. Autrement dit, si le seuil de l’urbain (2 000 habitants agglomérés) était plus élevé, par exemple à 5 000 habitants, la croissance démographique de ces communes auparavant rurales et celles des petites communes urbaines serait attribuée à celle de la population rurale.

1

La proportion des populations dites « urbaine » et rurale en France

1

La proportion des populations dites « urbaine » et rurale en France

© Gérard-François Dumont - Chiffres Insee Première 1364, France métropolitaine.

…?puis à un second facteur…

8D’autre part, des communes rurales de moins de 2 000 habitants agglomérés, dont au moins la moitié de la population, en raison par exemple de seulement quelques constructions, se trouve désormais en continuité de bâti d’une unité urbaine, entrent dans la liste des communes « urbaines ». Il peut en être ainsi alors que le changement morphologique des communes auparavant rurales peut provenir de l’étalement, pourtant dépolarisant, d’une unité urbaine. Et de telles communes auparavant rurales deviennent urbaines même si la population de l’unité urbaine, dans sa délimitation du recensement précédent, n’a pas augmenté. La population urbaine peut donc s’accroître par seul fait d’une expansion territoriale.

2

La diminution de la densité de population des territoires dits «urbains» de la France métropolitaine

2

La diminution de la densité de population des territoires dits «urbains» de la France métropolitaine

© Gérard-François Dumont - Chiffres Insee, France métropolitaine délimitation de chaque recensement.

…engendre une hausse de la population urbaine…

9La croissance urbaine en France résulte de trois critères quantitatifs : le choix des 200 mètres, inférieur à celui retenu dans d’autres pays [4], celui des 2 000 habitants agglomérés et la règle de 50 % de la population des communes en continuité de bâti. Il en résulte en France une hausse de la proportion de la population urbaine, passée de 57,3 % au recensement de 1954 à 77,5 % au RP [5] 2007.

…mais une forte diminution de la densité « urbaine »

10Le caractère discutable de cette méthode de calcul de la population urbaine est mis en évidence par la forte diminution de la densité de population des communes urbaines, de 603 habitants par km2 au recensement de 1962 à 403 au RP 2007. En outre, on peut s’interroger sur le fait que près de 22 % de la superficie de la France métropolitaine serait urbanisée après le RP 2007, comme si l’équivalent de la superficie de 20 départements était totalement urbanisée.

3

Superficie et proportion du territoire dit « urbain » et rural en France métropolitaine

3

Superficie et proportion du territoire dit « urbain » et rural en France métropolitaine

© Gérard-François Dumont - chiffres Insee délimitation de chaque recensement.

La croissance de la population urbaine, une illusion statistique ?

11La hausse de la population urbaine ne résulte-t-elle donc pas, en grande partie, d’une illusion statistique ? Cette illusion vient du fait que l’évolution des populations rurale et urbaine est mesurée «à délimitation géographique variable», avec des chiffres de populations urbaine et rurale donnés selon la délimitation de chaque recensement.

12Pour effacer ce biais, il est possible d’étudier leur évolution « à délimitation constante » sur une période donnée [6]. De la sorte, on ne mesure pas la croissance de la population dite urbaine, si elle existe – ce qui est de moins en moins fréquent – mais l’évolution des densités des territoires concernés, ce qui permet de comparer l’évolution des zones urbaines et rurales sans changer leurs délimitations respectives. L’usage des délimitations variables était certes légitime lorsque les dynamiques spatiales étaient centripètes, donc lorsque les villes se nourrissaient d’une forte immigration : il fallait alors bien redélimiter, donc agrandir, le contenant spatial de la croissance démographique des villes.

13Mais, lorsque ces dynamiques deviennent centrifuges, tout territoire qui se densifie un tant soit peu, parce que réceptacle de flux migratoires, est de facto ajouté à l’urbain existant. Il est alors considéré comme preuve du dynamisme supposé de l’«urbanisation» générale, naturelle et inexorable, de la société. Pourtant, cette preuve est discutable. [7]

14Évolution de la population rurale en France métropolitaine

4A

Diminution selon les délimitations de chaque recensement

4A

Diminution selon les délimitations de chaque recensement

© Gérard-François Dumont - chiffres Insee.
4B

Augmentation selon la délimitation 2010

4B

Augmentation selon la délimitation 2010

© Gérard-François Dumont - chiffres Insee.

Des résultats contradictoires

15Certes, en effectuant les changements de délimitation du zonage des unités urbaines, la population urbaine passe de 44,197 millions au recensement de 1999 à 47,883 millions au RP 2007, soit une hausse de 8,3 %. Mais cette hausse signifie l’annexion de 18 700 km2 de communes auparavant classée rurales, soit l’équivalent de la superficie de plus de trois départements français en seulement 8 années. Aussi les données chiffrées donnent-elles des résultats contradictoires.

16• En appliquant les trois critères cités précédemment engendrant un changement de délimitation, la population rurale diminue de 14,321 millions au recensement de 1999 à 13,912 millions au RP 2007, soit une baisse de 2,9 %.

17• En revanche, à délimitation constante, et en retenant celle de 2010, la population rurale passe de 12,760 à 13,912 millions d’habitants, soit une augmentation de 9 %.

18La méthodologie à délimitation variable donne un résultat inverse de la dynamique spatiale réelle (fig. 5). Elle montre une diminution de la population rurale, alors que celle-ci, après avoir connu un accroissement négatif jusqu’en 1975, augmente plus vite, depuis la période intercensitaire 1975-1982, que la population urbaine. Par exemple, pour la dernière période intercensitaire 1999-2007, et dans la délimitation 2010, la population rurale a enregistré une évolution supérieure de 0,42 points à la moyenne nationale et la population urbaine a enregistré une évolution inférieure de 0,13 à la moyenne nationale.

5

Les écarts à la moyenne de la France métropolitaine des taux annuels moyen d’accroissement de la population

5

Les écarts à la moyenne de la France métropolitaine des taux annuels moyen d’accroissement de la population

© Population & Avenir - RGP et RP 2007, délimitation de l’année terminale de chaque période intercensitaire.

La fin de l’émigration rurale

19Une cause de la croissance supérieure de la population rurale est, depuis 1975, la fin de l’émigration rurale, ou tout du moins, un très fort affaiblissement de son intensité qui se trouve compensée par des arrivées dans le monde rural. En effet, le solde migratoire des communes rurales devient, en moyenne, positif à partir de cette date. De plus, l’examen attentif des résultats des recensements montre, à partir de 1990, que le solde naturel des communes rurales devient également positif. Le solde migratoire des communes dites urbaines, quant à lui, est devenu négatif : le ressort traditionnel de l’urbanisation, les migrations, est cassé.

20Ainsi, des citadins quittent désormais les villes, pour s’établir dans la périphérie rurale de celles-ci. Cette installation de citadins est le résultat d’une dynamique centrifuge directe et dépolarisante. Elle est le contraire de la suburbanisation, avec laquelle elle est parfois confondue. En effet, la croissance des banlieues (suburbanisation) est le plus souvent alimentée par des flux centripètes dominants (émigration rurale), et renforce la continuité et la densité du bâti aggloméré.

Le « retour au centre »

21Concernant les communes-centres des unités urbaines, dont la population diminuait depuis 1982, elles connaîtraient en moyenne une remontée depuis 1990. Toutefois, cette évolution s’explique essentiellement par un solde naturel positif, donc un excédent des naissances sur les décès. En effet, l’Insee [8] indique un solde migratoire toujours négatif (-0,1?% annuel) pour la dernière période intercensitaire 1999-2006. Précisons, puisque le solde migratoire des banlieues est nul [9], que les communes-centres des unités urbaines de l’Insee, dans leur ensemble, donnent donc plutôt une image de non-attractivité, que celle d’un hypothétique «retour au centre».

22Il est pourtant vrai que, depuis les années 1990, la conjoncture est exceptionnellement favorable à un regain des centres-villes?: la construction s’étend sur d’anciennes emprises ferroviaires, industrielles et militaires, le prix de l’essence rend difficiles les déplacements contraints des péri-urbains, et les krachs immobiliers périodiques (1980, 1990, et peut-être 2012) allègent de manière très conjoncturelle la charge foncière dans les villes. Dans de telles circonstances, on pourrait même s’étonner de la faiblesse de l’attractivité des centres, et notamment du caractère limité de la gentrification [10].

Mode de calcul des écarts à la moyenne de la France métropolitaine des taux annuels moyen d’accroissement de la population

Donnons l’exemple pour la dernière période intercensitaire :
  • accroissement démographique 1999-2007 de la population de la France métropolitaine (sur 8 ans): +5,6? %, soit +0,7? % par an si l’on divise par 8, moyen approximatif mais couramment utilisé en statistique.
  • accroissement démographique 1999-2007 de la population urbaine (délimitation 2010) de la France métropolitaine : +4,6? %, soit +0,57? % par an;
  • accroissement démographique 1999-2007 de la population rurale de la France métropolitaine (délimitation 2010) : +9? %, soit +1,12? % par an.
D’où les écarts à la moyenne :
• population urbaine : 0,57 - 0,70 = -0,13
• population rurale : 1,12 - 0,70 = +0,42
6

La densité de population des territoires ruraux de la France métropolitaine

6

La densité de population des territoires ruraux de la France métropolitaine

© Gérard-François Dumont - Chiffres Insee, France métropolitaine délimitation de chaque recensement.

Concordance avec la recomposition du territoire français

23Si la dynamique centrifuge, à l’œuvre à l’échelle infrarégionale apparaît évidente, le phénomène appelé «France inverse» [11], c’est-à-dire la recomposition d’un territoire français avec une France du Sud et de l’Ouest, auparavant surtout agricole, rurale et moins riche qui prend sa revanche sur une France du Nord et de l’Est industrielle, urbaine et auparavant plus riche, ne l’est pas moins. Il importe de souligner la concordance temporelle (40 années environ) et spatiale (inversion des logiques centre-périphérie) des deux dynamiques. À l’échelle nationale, il apparaît que les mouvements migratoires interrégionaux envoient localement des migrants dans les villes attractives, généralement situées au sud du vieux clivage Rouen/Genève, dont la logique pluriséculaire s’est inversée.

24L’examen des soldes migratoires par commune de France métropolitaine est une image de cette «France inverse» [12]. La plupart des grandes villes-centres ont des soldes migratoires négatifs ou nuls. Seuls quelques soldes positifs apparaissent. Cela signifie que le processus migratoire possède bien une dimension régionale, au-delà des variations locales.

25Ainsi, les régions Bretagne-Atlantique se signalent avant tout par l’attractivité des petites villes, alors que Rennes, Nantes, Brest, et Lorient, demeurent répulsives, pour toute leur agglomération. On chercherait en vain dans cette région, une quelconque métropolisation !

26Les grandes villes du Midi sont plus attractives, de Bordeaux et Toulouse jusqu’à la Méditerranée. L’importance des flux migratoires vers «les midis» fait que les centres n’échappent pas au mouvement. Il est d’usage de joindre à ces régions «attractives» l’axe rhodanien et les régions alpines. La carte montre cependant plusieurs soldes négatifs parmi les villes du sillon rhodanien ; et, en Rhône-Alpes, les communes et agglomérations de Lyon et Grenoble ont un solde migratoire négatif.

27Sur tout le reste de la France, presque toutes les petites communes ont des soldes positifs, quand ceux des grandes villes sont presque systématiquement négatifs.

28À l’échelle de la France métropolitaine, la dynamique migratoire montre donc la même tendance centrifuge qu’à l’échelle locale. Les migrants quittent la France urbaine et industrielle du Nord-Est (l’ancien « Centre »), pour affluer vers le versant sud du vieux clivage Rouen/Genève (l’ancienne « Périphérie »), où la population de nombre de petites communes croît. La plupart des migrants vont habiter en dehors des unités urbaines, même si, dans le nombre, certains peuvent s’installer dans des villes-centres dont les prix fonciers ou immobiliers sont généralement moins élevés que ceux de la France du Nord, à l’exception des villes balnéaires et touristiques [13].

29La croissance affichée de la population urbaine en France ne relève donc pas d’une métropolisation conquérante et généralisée. Du fait de la prédominance des flux centrifuges, à toutes les échelles, on peut même dire que la réalité en est quasiment l’antithèse. La véracité n’oblige-t-elle pas à parler de renaissance des territoires ruraux plutôt que de déclin ?

Lexique

Commune rurale : commune non située dans une unité urbaine, donc n’ayant pas d’agglomération de population comptant au moins 2 000 habitants et dont au moins la moitié des habitants n’est pas en continuité de bâti avec une agglomération urbaine.
Commune urbaine : commune formant une unité urbaine, ou y appartenant.
Émigration rurale : émigration liée à des changements structurels dans la productivité agricole et bénéficiant aux villes ; c’est à tort que la mauvaise habitude a été prise de parler d’exode rural, alors que l’exode signifie une contrainte de simple survie, et qu’il convient en conséquence d’utiliser le concept d’émigration rurale.
Métropolisation : croissance démographique plus intense des grandes villes au sommet de la hiérarchie urbaine.
Périurbanisation : processus conduisant au peuplement de territoires en continuité de bâti avec le centre des villes.
Pole urbain : unité urbaine comptant un certain nombre d’emplois.
Population rurale : population cumulée de l’ensemble des communes rurales.
Population urbaine : population cumulée de l’ensemble des communes dites urbaines.
Unité urbaine ou agglomération morphologique : commune ou ensemble de communes qui comporte sur son territoire une zone bâtie d’au moins 2 000 habitants. En outre, chaque commune concernée possède plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.

Le solde migratoire en France métropolitaine selon les communes : deux dualités

tableau im8

Le solde migratoire en France métropolitaine selon les communes : deux dualités

Cette dernière page est libre de reproduction à fins d’enseignement, sous forme de photocopie ou de transparent, sous réserve de conserver l’indication des sources.

Notes

  • [*]
    Géographie-Cités, CRIA, Paris.
  • [**]
  • [1]
    Allant jusqu’à justifier la suppression de l’adjectif rural dans ce qui s’appelle le zonage en aires urbaines. Cf. Dumont, Gérard-François, « un meurtre géographique : la France rurale », Population & Avenir, n° 707, mars-avril 2012.
  • [2]
    Dumont, Gérard-François (direction), La France en villes, Paris, Sedes, 2010, chapitre 3.
  • [3]
    Toute commune, même si elle est rurale et a fort peu d’habitants, a un « plan local d’urbanisme ».
  • [4]
    Dumont, Gérard-François, Chalard, Laurent, « Pour une nouvelle analyse territoriale », Dans : Wackermann, Gabriel (direction), L’écosociété, Paris, Éditions Ellipses, 2010.
  • [5]
    Recensement de la population.
  • [6]
    Insee Première, n° 707, 2000.
  • [7]
    Insee Première, n° 1364, août 2011.
  • [8]
    Insee Première, n° 1 218, 2009.
  • [9]
    Idem.
  • [10]
    Dumont, Gérard-François, Géographie urbaine de l’exclusion dans les grandes métropoles régionales françaises, Paris, L’Harmattan, 2011.
  • [11]
    Uhrich René, La France inverse?, Paris, Economica, 1987.
  • [12]
    Cf. page 24 de ce numéro.
  • [13]
    Rebour, Thierry, Hiérarchies urbaines - De l’organisation trimorphique de l’espace géographique, Sarrebrück, Editions universitaires européennes, 2011.
bb.footer.alt.logo.cairn

Cairn.info, plateforme de référence pour les publications scientifiques francophones, vise à favoriser la découverte d’une recherche de qualité tout en cultivant l’indépendance et la diversité des acteurs de l’écosystème du savoir.

Avec le soutien de

Retrouvez Cairn.info sur

18.97.9.174

Accès institutions

Rechercher

Toutes les institutions