En conclusion de l’ouvrage Faire l’opinion, le nouveau jeu politique, Patrick Champagne insiste sur les « technologies modernes […] qui ont permis une modification de l’action politique efficace » en plaçant, « entre les groupes sociaux en lutte », une « multitude d’agents avec leurs intérêts spécifiques » (2015 [1990], 267). Parmi ces derniers, on compte les journalistes, les sondeurs mais aussi les communicants professionnels ou spin doctors, entre autres professionnels du marketing politique. Le « nouveau jeu politique » contemporain pourrait ajouter à cette liste les professionnels de la communication en ligne : le numérique est en effet devenu un répertoire d’action, notamment électorale (Desrumaux, Lefebvre, 2016), incontournable dans la division du travail politique. La politique ne se fait donc plus uniquement « par et pour les médias » (Desrumaux, Nollet, 2014) mais bel et bien, aussi désormais, « par et pour le numérique ».
Ce vaste objet de recherche a été fortement investi depuis les années 2010 par les chercheurs en science politique, plus tardivement en France qu’à l’international (Mabi, Théviot, 2014, 11). Parmi ces travaux, ceux de Fabienne Greffet insistent, dès 2011, sur l’importance de comprendre les usages partisans du web dans le cadre d’un rapport de « dépendance croissante des responsables politiques par rapport aux professionnels de la communication » (2011, 27). Elle invite aussi à étudier la diversité et la « maîtrise aléatoire » des usages d’internet selon les partis …
Mots-clés éditeurs : extrême droite, Communication, campagne électorale, journalisme, numérique
Date de mise en ligne : 12/11/2024.
https://doi.org/10.3917/pdc.022.0055Cet article est en accès conditionnel
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