In June 2021, the Ghanaian parliament introduced a bill to criminalise LGBT* people and their advocates. The bill’s supporters are working to create a movement that equates belonging to the nation with heterosexual culture. Local peoples, identities, expressions and desires that fall outside heteronormativity are thus seen as alien and existential threats to the nation. This paper shows how the desire to repress these social categories makes them visible through the public debates that actors provoke. The stated impetus to moblise is the anti-colonial pursuit to protect “Ghanaian family values”. Yet, these are evidently shaped by Christian ideologies, historically disseminated through colonisation. The bill’s supporters attempt to secure a monopoly on truth in debates by producing new discourses on targeted minorities, while (re)defining “tradition,” “culture” and “values”.
Un consensus unanime ? Comment les paniques morales sur la diversité sexuelle et de genre contribuent à remodeler les traditions locales au Ghana
En juin 2021, le parlement ghanéen a présenté un projet de loi criminalisant les personnes LGBT+ et leurs défenseur·e·s. Les partisans du texte œuvrent à créer un mouvement assimilant l’appartenance à la nation à la culture hétérosexuelle. Peuples, identités, expressions et désirs locaux échappant à l’hétéronormativité sont considérés comme des menaces étrangères et existentielles pour la nation. L’article montre comment la volonté de réprimer ces catégories sociales les rend visibles tout en suscitant un débat public. La mobilisation d’idéologies religieuses à prédominance chrétienne, historiquement diffusées par la colonisation, sert la cause d’une prétendue protection des « traditions » et des « valeurs » ghanéennes. Les partisans de la loi tentent de s’assurer le monopole de la vérité à travers la création de nouveaux discours sur ces minorités et sur les « valeurs familiales ghanéennes ».
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