Antonio Prete, originaire des Pouilles (il est né dans le Salento, à Copertino), est professeur émérite de littérature comparée à l’université de Sienne. Spécialiste majeur de l’œuvre de Leopardi, à qui il a consacré plusieurs essais (principalement Il pensiero poetante, Feltrinelli, 1980 ; en français : La Pensée poétante, Mimésis, 2023) et dont il a édité les Operette morali et les Pensieri, il a publié chez Feltrinelli, en 2003, une traduction des Fleurs du mal en vers rimés qui a fait sensation et a été de nombreuses fois réimprimée.

Traducteur du français, de l’allemand, de l’espagnol et du portugais, Prete a permis de découvrir ou redécouvrir en Italie les œuvres de Mallarmé, Valéry, Jabès, Bonnefoy, Rilke, Celan, Machado, Pessoa… À ses importantes activités d’essayiste et de traducteur, à ses travaux décisifs de théoricien de la traduction s’ajoute une œuvre de poète : son dernier recueil, Tutto è sempre ora, est paru chez Einaudi en 2019.

Ses derniers livres, Compassione. Storia di un sentimento (2013), Il cielo nascosto. Grammatica dell’interiorità (Bollati Boringhieri, 2013, 2016), Torre saracena. Viaggio sentimentale nel Salento (Manni, 2018), Carte d’amore, Album di un’infanzia nel Salento (Bollati Boringhieri, 2022, 2023) connaissent un grand retentissement en Italie.

En France, ses deux principales publications sont L’Ordre animal des choses et À l’ombre de l’autre langue. Pour un art de la traduction, deux ouvrages traduits par Danièle Robert et publiés dans la collection « Stilnovo », qu’elle dirige au sein des éditions chemin de ronde.