Après Kiev (voir Po&sie, no 183-184), E. E. Cummings est à Odessa où il doit prendre le bateau pour Istanbul. La veille (voir Po&sie, no 185), il a été guidé par un Américain de Nouvelle-Angleterre, « Nou », qui lui a présenté un ingénieur italien, « l’assommé », sans réponse des autorités à propos du travail qu’on lui a promis. La journée commence avec un ex-sympathisant de la révolution qui s’avère être un Américain bourré d’idées reçues, entre autres antisémites. Elle se poursuit à une plage populaire.Ma lessive d’hier soir presque sèche – enfilant une chemise moite, je descends au jardin ; le mentor (Nou) me présente un Américain ronchon, souriceau léonin qui fulmine contre l’Intourist et les Américains. Le mentor et moi cherchons vainement des lacets – je suis guidé jusqu’à une plage (Arcadie) par un camarade russe et sa femme. Promenade seul ; je remarque un nu attrayant. Des enfants – l’escalier Potemkine – l’assommé à propos du fascisme. Les yeux défunts (Nou) ont de mauvaises nouvelles pour l’assommé : je traduis ; il comprend. Le cireur et mes chaussures – « beau temps et rien à manger ». Un couple épouvantable.
presque pas vraiment puant avec une quasi-sérénité (du fait du récurage réussi – non que tout soit propre, la plupart ne l’est pas ; mais beaucoup a presque séché pendant la nuit – du lot de chemises chaussettes mouchoirs et quasi toutes choses que votre étranger bien élevé envoie à la camarade blanchisserie de son hôtel) le petit cochon (presque sans Payer À L’Ordre De) s’épanouit en languissant au milieu du jardin arboré…