1Christian Anwandter est né à Santiago du Chili en 1981. Il participe aux comités de rédaction de Nigredo, revue publiée en France, et de la revue de poésie en ligne VA, née à Santiago. Ses poèmes sont parus dans des revues au Mexique, au Brésil et au Chili. En 2008, il publie son premier recueil de poèmes Para un cuerpo perdido (Pour un corps perdu) aux Ediciones Tácitas, Santiago. Il travaille à un nouveau livre de poésie intitulé Colores descomunales (Couleurs démesurées) dont sont extraits les poèmes suivants.
FABLE DE LA VOLVOIle premier cas était épouvantablela seconde instance fut prioritairemais les lumières au milieu du jourcomme détail je veux direle montrent pour le troisième casque c’est triste le fait de flatterl’habitude en répétantau-delà des bons jours au-delàau-delà finalement ces lumièresnon pas contre le soleil je supposeou prétendaient-ils finalementrattraper Icare éclatésur la voie rapideque c’est tristeIIle matelas je l’ai achetémais toujoursj’ai dormi dans la même positionj’ai toujours dormi dans la mêmeposition j’ai dormi toujoursdans le même lit sur le mêmematelas et ainsi j’ai récupéréma vie et j’ai pu me leveret te regarder dans les yeuxIII… même si le chant qu’il écouteje ne le comprends pas même sila lenteur de tout poèmeà quoi bon faire semblants’il y a des choses qui nous traversentpour dire une chose j’entendsque si une de ces choses qu’on écoutefinalement on voudraitpouvoir la chanter mais bonsi écrire n’est pas écrireque c’est drôleIVrépétons la coupenon pas la dissection répétonsla coupe du chant probablementplus enfoui comme ceslumières terribles de la caravanesous le soleil pâleparce que le soleil aussi se répèteau-delà des bonnes nuitset répétons invariablementle mécanisme réfracteurla possibilité tristesans doute d’éclairer quelqueschosesVun tout petit pouvoir disons-leclairement dans un paysagele désigné l’éluen tout cas traversépar les choses par le verset tranché par la visiond’un ciel pâleet absurde car derrière la Volvodes lumières allumées nous suiventet quel espoir ou dieusi toute obscurité, c’est celacela jeter de la lumière sur du visibleVIcar c’était un roi qui ordonnaitun rythme à cet ordre làet le profond mal êtrem’occultait son inconscientdésir son impalpable désirde moi et d’avoir dans la mainl’instrumenttranchant le ciel afin d’oublierma figure