Dans l’œuvre de Max Weber, la sexualité renferme un vaste monde d’oppositions : entre le champ du conscient et celui de l’inconscient ; au sein du monde de l’éthique, quand la religion judaïque s’élève contre la débauche des sens et le polythéisme ; au cœur de l’économie capitaliste, quand la passion des amants ravage tout jusqu’à la « communauté des frères ». Cependant, faute de représenter un fait social, elle ne fait pas l’objet d’une théorisation de la part de Max Weber qui en marque la limite en la bordant d’un côté par le champ de l’instinct, qui ne relève pas de la compréhension, et de l’autre par le solipsisme des amants, qui ouvre sur la mort.
- Max Weber
- sexualité
- fait social
- instinct
- mort
Sexuality as a “Liniting Concept” in Max Weber’s Thought
In Max Weber’s writings, sexuality embraces a vast world of opposites: those between the field of the conscious and that of the unconscious; between Judaism and polytheism in ethics; between “Lovers” and “Brothers” in economics. Yet, because sexuality is not a social phenomenon, it was not theorized as such by Max Weber, who circumscribed it by locating it between, on the one hand, the field of instinct, which eschews understanding, and, on the other hand, by the solipsism of lovers, and death.
- Max Weber
- sexuality
- social fact
- instinct
- death
Mots-clés éditeurs : instinct, mort, Max Weber, fait social, sexualité
Date de mise en ligne : 12/01/2022.
https://doi.org/10.3917/rphi.221.0043Cet article est en accès conditionnel
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