Couverture de PARL2_033

Article de revue

Introduction

Pages 11 à 18

Notes

  • [1]
    Vigna Xavier, L’espoir et l’effroi. Luttes d’écritures et luttes de classes en France au xxe siècle, Paris, La Découverte, 2016.
  • [2]
    L’expression appartient à Jean-Claude Daumas. Daumas Jean-Claude, « L’histoire ouvrière, quel retour ? », in Hatzfeld Nicolas, Pigenet Michel, Vigna Xavier, (dir.), Travail, travailleurs et ouvriers d’Europe au xxe siècle, Dijon, EUD, 2016, p. 335-353.
  • [3]
    L’essor de l’histoire du travail est porté par la publication d’un certain nombre de travaux et par la constitution d’associations et de réseaux. En France, la création de l’AFHMT (Association française d’histoire des mondes de travail) en 2013 s’intègre dans la construction d’un réseau européen d’histoire du travail (European Labour History Network). Ces initiatives ont donné lieu à la publication d’un ouvrage collectif. Hatzfeld Nicolas, Pigenet Michel, Vigna Xavier (dir.), Travail, travailleurs et ouvriers d’Europe…, op. cit.
  • [4]
    Harden-Chenut Hélène, Les ouvrières de la République. Les bonnetières de Troyes, Rennes, PUR, 2010.
  • [5]
    Margairaz Michel, Pigenet Michel (dir.), Le prix du travail. France et espaces coloniaux, xixe-xxie siècle, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2019.
  • [6]
    Maitte Corine, Terrier Didier, Les rythmes du labeur. Enquête sur le temps de travail en Europe occidentale, xvie-xixe siècle, Paris, La Dispute, 2020.
  • [7]
    Jarrige François, Reynaud Bénédicte, « La durée du travail, la norme et ses usages en 1848 », Genèses, (no 85), 2011, p. 70-92.
  • [8]
    Cette activité patronale s’exerce par une masse d’écriture qu’a mise en évidence Alain Dewerpe (Les mondes de l’industrie. L’Ansaldo, un capitalisme à l’italienne, Paris, Éditions de l’EHESS, 2017, p. 219 sq.).
  • [9]
    Poulot Denis, Question sociale. Le Sublime ou le travailleur parisien tel qu'il est en 1870, et ce qu'il peut être, Paris, Maspero, 1980, p. 269.
  • [10]
    Sur ce point, voir également Cohen Yves, Le siècle des chefs. Une histoire transnationale de l’autorité, Paris, Éditions Amsterdam, 2013.
  • [11]
    Molinari Augusta, « Pratica della scrittura e culture operaie. L’Ansaldo di Perrone, 1904-1921 », in Stefano Musso (a cura di), Tra fabbrica e società. Mondi operai nell’Italia del Novecento, Milan, Fondazione Giangiacomo Feltrinelli, 1999, p. 577-616.
  • [12]
    Voir, sur le cas espagnol, Kaplan Temma, « Female Consciousness and Collective Action: The Case of Barcelona, 1910-1918 », Signs, vol. 7, no 3, 1982, p. 545-566.
  • [13]
    Voir par exemple, Guicheteau Samuel, « “Insubordination, mauvaise foi, ribote, fainéantise, voilà les qualités d’un grand nombre” : les ouvriers du textile à Nantes lors de l’industrialisation (vers 1810-vers 1840) », in Corine Maitte, Mathieu De Oliveira, Philippe Minard (dir.), La gloire de l’industrie, xviie-xixe siècle. Faire de l’histoire avec Gérard Gayot, Rennes, PUR, 2012, p. 263-277.
  • [14]
    Rudischhauser Sabine, « L’autonomie ou le syndicalisme producteur de normes : les conventions collectives avant la lettre : 1890-1919 », in Michel Pigenet, André Narritsens (dir.), Pratiques syndicales du droit, Rennes, PUR, 2014, p. 101-113.
  • [15]
    Chatriot Alain, Tuffery-Andrieu Jeanne-Marie, Hordern Francis (dir.), La codification du travail sous la IIIe République, Rennes, PUR, 2011.
  • [16]
    Fraboulet Danièle, Quand les patrons s’organisent. Stratégies et pratiques de l’Union des industries métallurgiques et minières, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2008.
  • [17]
    Cottereau Alain, « Sens du juste et usages du droit du travail : une évolution contrastée entre la France et la Grande-Bretagne au xixe siècle », Revue d'histoire du xixe siècle, no 33, 2006, p. 101-120.

1Suivant une tradition désormais bien établie, la revue Parlement[s] choisit de publier des commentaires de sources dans l’espoir qu’ils soient utiles aux candidats qui préparent les concours du CAPES et de l’agrégation comme à l’ensemble de ses lecteurs. Une variété de documents (correspondance, pétitions, enquêtes, discours parlementaires, convention collective, articles de presse, photographies, daguerréotypes, caricatures, etc.) émanant d’acteurs ou d’instances divers (ingénieurs, patrons, parlementaires, militants du mouvement ouvrier… sans oublier les ouvriers eux-mêmes) est ici proposée. L’ensemble permet donc de croiser les discours émanant de la classe ouvrière elle-même avec ceux tenus sur le travail et les ouvriers. Son hétérogénéité est à la mesure des enthousiasmes, des craintes et des préoccupations que suscitent l’industrialisation et l’émergence des mondes ouvriers [1].

2Dans sa composition, ce dossier s’efforce d’aborder un grand nombre des problématiques incluses dans la question aux concours tout comme d’évoquer l’ensemble des renouvellements thématiques et méthodologiques qui marquent le « réveil de l’histoire ouvrière [2] » et l’essor de l’histoire du travail depuis le début des années 2000 [3].

3Le dossier met d’abord en évidence la variété des lieux et des formes d’organisation du travail, tout en incitant à réfléchir sur les modalités de leur succession. Sont ainsi évoqués la proto-industrie, la fabrique collective, le chantier, les puits de mine mais aussi l’usine, tant la « PME rurale » que la grande usine rationalisée belge ou italienne. L’ensemble rappelle qu’il n’existe de passage ni évident ou soudain, ni inéluctable ou nécessaire, de l’une à l’autre forme d’organisation du travail. L’industrialisation n’apparaît pas comme un processus brutal et univoque mais un phénomène complexe aux dimensions économiques, sociales et politiques. Ainsi, dans les années 1860, comme le démontrent Didier Terrier et Mohamed Kasdi, le sort de l’industrie rurale est loin d’être scellé. De même, les changements organisationnels qui président à la mise en place de la fabrication en série et de la rationalisation doivent être envisagés sur le temps long. Loin d’être déterminées par les évolutions technologiques, les formes d’organisation du travail sont constamment débattues, défendues ou combattues. Elles sont diversement appréciées en fonction de jugements moraux mais aussi de considérations politiques ou tactiques. Ainsi, Claire Lemercier rappelle que la loi de 1841 sur le travail des femmes et des enfants ne concerne que les usines et les ateliers de plus de 20 ouvriers. Si la grande usine est une nouveauté qui inquiète les élites libérales, ce n’est pas le cas de « l’industrie domestique » qui jouit d’un préjugé favorable. À l’inverse, comme le montre Julien Caranton, Jean Jaurès critique vivement le système de la fabrique collective et le travail indépendant, estimant que l’amélioration des conditions de travail passe par la généralisation du salariat au sein du système usinier. Dans les années 1920, les industriels du textile utilisent le travail à domicile pour briser les mouvements sociaux et contourner la législation du travail, notamment la mise en place de la journée de huit heures [4]. Pour autant, l’attention portée au temps long et aux permanences n’exclut pas d’interroger le rôle des crises, notamment la Grande Dépression et la Première Guerre mondiale, qui contribuent à accélérer la diffusion de nouveaux modes d’organisation du travail.

4Les sources commentées ici révèlent l’extraordinaire diversité des statuts (ouvriers, compagnons, tâcherons, apprentis, contremaîtres, ingénieurs, maîtres, etc.) qui composent la main-d’œuvre industrielle dont les conditions de travail et de vie sont abordées dans la deuxième partie du dossier. Non seulement la figure de l’ouvrier est multiple mais toutes les mains-d’œuvre industrielles ne sont pas ouvrières. Ces statuts restent longtemps poreux – dans la ganterie par exemple, le petit patron est un « ouvrier-chef d’équipe » – ce qui peut favoriser des formes de mobilités sociales et géographiques. À domicile, à l’atelier ou à l’usine, ouvrières et ouvriers n’effectuent pas les mêmes tâches, et travaillent parfois dans des espaces séparés. La mise en regard des contributions de Manuela Martini portant sur la fabrique collective à Lyon et d’Éric Gerkeens sur les manufactures d’armes en Belgique permet de saisir à un siècle de distance la permanence et les recompositions de la division sexuelle au travail.

5La rémunération du travail connaît des évolutions majeures : rémunérés à façon, à la tâche ou à la pièce, les ouvriers sont ensuite payés au temps – suivant leur qualification ou le poste qu’ils occupent – mais aussi au rendement. Quelle que soit sa forme, elle est débattue et parfois négociée. Les employés de l’usine de ruban, dont Michel Pigenet étudie la correspondance, raisonnent en termes de minimum vital et demandent une rémunération qui leur permette de vivre dignement. Les barèmes des conventions collectives manifestent un compromis sur les hiérarchies et les inégalités que les uns et les autres jugent acceptables. Les critères pris en compte pour fixer le « prix du travail [5] » – qui ne se réduit pas au salaire – sont indéniablement genrés. Alors que les « travaux de force » justifient dans les conventions collectives une majoration de salaire, la contribution d’Éric Gerkeens rappelle que le « travail réel » des ouvrières, comme les compétences nécessaires pour l’accomplir, sont largement ignorés, justifiant une infériorisation de leur rémunération. De récents travaux renouvellent en profondeur l’histoire du temps de travail, de sa durée, de son rythme et de son intensité [6]. De nombreuses sources laissent entrevoir l’imbrication du temps de travail avec des temps d’une autre nature qu’expliquent, entre autres, l’importance de la pluriactivité ou la porosité entre le travail et le hors travail. Cela complique à l’extrême toute tentative pour estimer la durée et l’évolution de celle-ci. Le cas du travail des enfants révèle de ce point de vue l’écart entre la durée légale et les pratiques effectives. Les nombreuses dérogations et exemptions que permettent les lois, comme le précise Claire Lemercier, traduisent l’hétérogénéité des durées du travail [7]. Évaluer sa durée et son intensité permet non seulement d’estimer la contribution du labeur au développement économique, mais aussi le coût humain de l’industrialisation. On peut aussi souligner l’usure des corps ouvriers induite par la mise au travail précoce puis le surmenage. À cet égard, les contributions de Judith Rainhorn, Nicolas Hatzfeld ou Gersende Piernas, témoignent des douleurs et des dangers auxquels sont exposés les ouvriers et les ouvrières, et de la faiblesse des dispositifs de prévention ou de protection. Les caricaturistes de l’Assiette au beurre présentent ainsi les usines de céruse comme des abattoirs. Dans les « colonies industrielles catalanes » étudiées par Céline Vaz, l’insalubrité des logements édifiés par les industriels dégrade encore la santé des travailleurs.

6Dans l’usine ou dans les ateliers, enfin, les mains-d’œuvre ne sont pas seules à travailler. Il existe aussi un travail des patrons que ce dossier peut contribuer à éclairer : ceux-ci embauchent et débauchent les mains-d’œuvre, s’emploient à les retenir, choisissent les matières premières et l’outillage, assurent l’écoulement des produits ou la promotion de l’entreprise, etc. [8] À en croire Denis Poulot, l’ampleur de la tâche est telle que « diriger des travailleurs n’est pas seulement pénible, c’est décourageant [9] ». La contribution de Ferruccio Ricciardi montre, ainsi, que le taylorisme conduit à expliciter les missions et les tâches du « chef », comme à réfléchir aux fondements moraux de son autorité [10].

7L’industrialisation génère, par conséquent, des maux et des tensions. Le dernier axe du dossier s’intéresse à la formulation de la question sociale ainsi qu’à sa résolution. Les documents laissent voir la pugnacité des ouvriers. Ils protestent de manière collective – grèves dès avant leur légalisation, émeutes, pétitions – mais savent aussi porter des réclamations individuelles, en prenant la plume pour écrire prudemment à leur employeur [11] ou en l’attaquant devant les prud’hommes. À cet égard, les femmes ne sont pas moins revendicatives que les hommes, qu’elles interviennent comme travailleuses, mères ou épouses [12]. Si la rémunération est au centre de leurs préoccupations, elle n’est pas exclusive d’autres questions. L’emploi, la mécanisation, la durée du travail, la santé, le coût de la vie ou encore la représentation politique sont des enjeux de conflits et de mobilisation qui débordent de l’espace de travail pour gagner la rue. Enfin, l’exigence d’un contrôle ouvrier sur l’organisation du travail, voire celle d’un pouvoir ouvrier au sein des usines, chemine dès les années 1840, s’impose comme l’une des grandes questions de 1848, puis s’affirme dans les grèves de 1920 en Italie et de 1936 en France, ainsi que le suggèrent les contributions de Frédéric Attal et Laure Machu. Ancrées dans la critique du taylorisme, les luttes de l’après-guerre et des années trente s’inscrivent dans le temps plus long de la défense d’une « autonomie ouvrière » qui nourrit l’insubordination [13]. Cette autonomie présente de multiples déclinaisons : les machines sont perçues par les ouvriers comme une menace sur la maîtrise qu’ils avaient du procès et du rythme de travail, et, par-là, sur le recrutement de la main-d’œuvre, nous rappelle François Jarrige. De même, l’énoncé analysé par Bastien Cabot « la mine aux mineurs » traduit une aspiration à décider de l’embauche et relève là encore du contrôle ouvrier.

8Le dossier donne, enfin, un aperçu de la pluralité et de l’évolution des formes d’organisation du mouvement ouvrier. La contribution de Fabrice Bensimon souligne les liens entre le chartisme, premier mouvement politique de masse, et les travailleurs des métiers artisanaux urbains qui voient dans la réforme politique la solution à la question sociale. Comme le relève Jean-Numa Ducange, le réformisme exprimé par les sociaux-démocrates allemands à Erfurt en 1891 – qui est aussi celui du syndicalisme des mineurs – n’appelle pas au renversement de l’État mais considère la conquête de celui-ci comme la voie majeure d’amélioration de la condition ouvrière. Comme l’évoque la contribution d’Adeline Blaszkiewicz-Maison, la Première Guerre mondiale marque une forme de triomphe du réformisme qu’incarne la figure d’Albert Thomas promu sous-secrétaire d’État à l’Armement et aux Munitions. Mais elle en démontre aussi les limites pour toute une partie des ouvriers. Les conflits qui secouent l’Italie du Nord et que décrit Antonio Gramsci reflètent la polarisation du monde ouvrier et de ses organisations à l’issue du conflit.

9Comprendre la conflictualité exige d’inclure les stratégies patronales dans l’analyse et de ne pas s’en tenir au seul point de vue ouvrier. De fait, si le dossier ne comporte qu’une seule contribution portant spécifiquement sur le patronat, celui-ci est abordé dans de nombreuses sources qui invitent à prendre en compte sa diversité interne, la variété et l’évolution des pratiques et des politiques qu’il déploie : le paternalisme, la répression ou encore la négociation collective. Le cas de Léon Harmel, dont Anne Jusseaume présente les œuvres, figure emblématique du patronat catholique, membre du tiers-ordre franciscain et ami personnel du Pape Léon XIII, souligne l’influence de la doctrine sociale de l’Église sur l’action patronale. Claire Lemercier rappelle que l’inspiration chrétienne est présente chez une bonne partie des industriels partisans d’une réglementation du travail des enfants, en France comme en Angleterre. Au-delà, les pratiques patronales varient selon le contexte politique, mais aussi selon les caractéristiques du secteur d’activité : le type de produit fabriqué, la taille des entreprises, les spécificités de la main-d’œuvre employée mais aussi la sociologie du patronat. Ainsi, en 1936, les employeurs de la métallurgie abandonnent leur politique de refus de la négociation avec les syndicats ouvriers, mais d’autres fractions du patronat, notamment dans le bâtiment ou les métiers artisanaux urbains, se sont depuis longtemps engagés dans l’élaboration de normes collectives [14].

10Des régulations sont donc instaurées qui visent à réduire les abus et les risques dont les mains-d’œuvre sont victimes. Elles sont d’origines variées, et leur adoption ne peut se réduire à un face-à-face entre les patrons et les ouvriers arbitré par l’État [15]. Afin de maintenir la productivité, les industriels du bâtiment et des travaux publics, par exemple, s’engagent dans la prévention des risques au travail. À l’inverse, le mouvement ouvrier en lutte contre la céruse – évoqué dans ce dossier par Judith Rainhorn – s’est heurté à la collusion entre les institutions républicaines et les industriels empoisonneurs. D’autres travaux ont souligné l’intense lobbying déployé par les syndicats patronaux dans le but d’éviter ou d’infléchir la législation [16]. Aux assurances sociales, dont le programme d’Erfurt demande la réforme, s’ajoute le droit du travail dont les sources apparaissent diverses : l’activité des conseils de prud’hommes qui ne se borne pas, durant la seconde moitié du xixe siècle, à concilier les litiges individuels [17] ; la négociation collective, et, enfin, la législation. En matière de risques au travail, il est possible à la fois d’interdire les travaux dangereux, de prévenir ou encore d’indemniser les accidents et les maladies. Lacunaires, partiels, ces premiers acquis apparaissent fragiles. Si le premier conflit mondial permet une extension de la protection sociale, la crise des années trente a des effets plus ambigus. La contribution de Charlotte Soria rappelle à ce titre l’importance du travail et de la politique sociale pour les nazis. La loi sur l’organisation du travail allemand représente une tentative pour remodeler les relations sociales qui, au nom d’une conception communautaire de l’entreprise et du travail, se solde en fait par une régression des droits des travailleurs.

11On voit ainsi combien cette histoire du travail, entrelaçant les mains-d’œuvre, les pratiques, les débats et les conflits autour de la question sociale interdit toute vision irénique d’une marche rassurante vers le progrès. Notre présent nous en apporte une confirmation éprouvante.


Date de mise en ligne : 23/02/2021

https://doi.org/10.3917/parl2.033.0011

Notes

  • [1]
    Vigna Xavier, L’espoir et l’effroi. Luttes d’écritures et luttes de classes en France au xxe siècle, Paris, La Découverte, 2016.
  • [2]
    L’expression appartient à Jean-Claude Daumas. Daumas Jean-Claude, « L’histoire ouvrière, quel retour ? », in Hatzfeld Nicolas, Pigenet Michel, Vigna Xavier, (dir.), Travail, travailleurs et ouvriers d’Europe au xxe siècle, Dijon, EUD, 2016, p. 335-353.
  • [3]
    L’essor de l’histoire du travail est porté par la publication d’un certain nombre de travaux et par la constitution d’associations et de réseaux. En France, la création de l’AFHMT (Association française d’histoire des mondes de travail) en 2013 s’intègre dans la construction d’un réseau européen d’histoire du travail (European Labour History Network). Ces initiatives ont donné lieu à la publication d’un ouvrage collectif. Hatzfeld Nicolas, Pigenet Michel, Vigna Xavier (dir.), Travail, travailleurs et ouvriers d’Europe…, op. cit.
  • [4]
    Harden-Chenut Hélène, Les ouvrières de la République. Les bonnetières de Troyes, Rennes, PUR, 2010.
  • [5]
    Margairaz Michel, Pigenet Michel (dir.), Le prix du travail. France et espaces coloniaux, xixe-xxie siècle, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2019.
  • [6]
    Maitte Corine, Terrier Didier, Les rythmes du labeur. Enquête sur le temps de travail en Europe occidentale, xvie-xixe siècle, Paris, La Dispute, 2020.
  • [7]
    Jarrige François, Reynaud Bénédicte, « La durée du travail, la norme et ses usages en 1848 », Genèses, (no 85), 2011, p. 70-92.
  • [8]
    Cette activité patronale s’exerce par une masse d’écriture qu’a mise en évidence Alain Dewerpe (Les mondes de l’industrie. L’Ansaldo, un capitalisme à l’italienne, Paris, Éditions de l’EHESS, 2017, p. 219 sq.).
  • [9]
    Poulot Denis, Question sociale. Le Sublime ou le travailleur parisien tel qu'il est en 1870, et ce qu'il peut être, Paris, Maspero, 1980, p. 269.
  • [10]
    Sur ce point, voir également Cohen Yves, Le siècle des chefs. Une histoire transnationale de l’autorité, Paris, Éditions Amsterdam, 2013.
  • [11]
    Molinari Augusta, « Pratica della scrittura e culture operaie. L’Ansaldo di Perrone, 1904-1921 », in Stefano Musso (a cura di), Tra fabbrica e società. Mondi operai nell’Italia del Novecento, Milan, Fondazione Giangiacomo Feltrinelli, 1999, p. 577-616.
  • [12]
    Voir, sur le cas espagnol, Kaplan Temma, « Female Consciousness and Collective Action: The Case of Barcelona, 1910-1918 », Signs, vol. 7, no 3, 1982, p. 545-566.
  • [13]
    Voir par exemple, Guicheteau Samuel, « “Insubordination, mauvaise foi, ribote, fainéantise, voilà les qualités d’un grand nombre” : les ouvriers du textile à Nantes lors de l’industrialisation (vers 1810-vers 1840) », in Corine Maitte, Mathieu De Oliveira, Philippe Minard (dir.), La gloire de l’industrie, xviie-xixe siècle. Faire de l’histoire avec Gérard Gayot, Rennes, PUR, 2012, p. 263-277.
  • [14]
    Rudischhauser Sabine, « L’autonomie ou le syndicalisme producteur de normes : les conventions collectives avant la lettre : 1890-1919 », in Michel Pigenet, André Narritsens (dir.), Pratiques syndicales du droit, Rennes, PUR, 2014, p. 101-113.
  • [15]
    Chatriot Alain, Tuffery-Andrieu Jeanne-Marie, Hordern Francis (dir.), La codification du travail sous la IIIe République, Rennes, PUR, 2011.
  • [16]
    Fraboulet Danièle, Quand les patrons s’organisent. Stratégies et pratiques de l’Union des industries métallurgiques et minières, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2008.
  • [17]
    Cottereau Alain, « Sens du juste et usages du droit du travail : une évolution contrastée entre la France et la Grande-Bretagne au xixe siècle », Revue d'histoire du xixe siècle, no 33, 2006, p. 101-120.

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