Notes
-
[1]
Cadre supérieur auprès du Premier ministère tunisien.
-
[2]
Cf. Seeking Alpha ?, Major Oil Companies’ Exposure to Libya, 19 mars 2011, <www.phantomreport.com/major-oil-companies-exposure-to-libya>.
-
[3]
Cf. Stefano Agnoli, « Fermo il gas verso l’Italia, allarme petrolio », Corriere della Sera, 23 février 2011.
-
[4]
International Energy Agency, Facts on Libya : oil and gas, 21 février 2011 : autres terminaux non spécifiés, 224 000 b/j.
-
[5]
Cf. Brian Swint, Alaa Shahine, « Qaddafi Advance Poses ENI Expulsion Risk From Libyan Oil », Bloomberg Businessweek, 18 mars 2011 : Choukri Ghanem, président de la NOC et ministre du Pétrole, assurant à l’Ansa que les relations avec l’ENI demeuraient excellentes, http://.businessweek.com/news/2011-03-18/qaddafi-advance-poses-eni-expulsion-risk-from-libyan-oil.htm, [20 juillet] ; Stefano Agnoli, « La partita del petrolio », Limes 3/2011, (Contro) rivoluzioni in corso, p. 217-219 : l’ex-directeur de la Banque centrale, Farhat Bengdara, en même temps toujours vice-président du conseil d’administration d’Unicredit, et Choukri Ghanem (proche de Seïf al-Islam, fils de Kadhafi, et des modernistes) qui avait fait défection à la mi-mai, pourraient, bien que fugitifs et pour le second figurant parmi les cinq représentants du régime à placer sous embargo sur la liste du Department of the Treasury américain, à terme jouer un rôle dans le rétablissement éventuel des positions italiennes, alors que Ali Tarhuni, le ministre des Finances et du Pétrole du CNT serait pour certains proche de la France. Cf. Alex Richardson, « Libyan central bank chief surfaces - FT », Reuters, Financial Times, pour la réapparition de Bengdara et les contacts renoués avec Unicredit, www.reuters.com/.../libya-centralbank-idUSL3E7E908920110309, [20 juillet].
-
[6]
Signature par RWE le 24 novembre 2010. Cf. Tom Nicholls, « Libya steps on the gas », 29 novembre 2007, robertamsterdam.com pour Exxon Mobil (4 blocs dans l’offshore de Syrte considéré comme le prolongement de l’onshore du bassin le plus productif du pays – jusqu’ici 20 milliards de barils équivalent pétrole produits), OMV, Occidental Petroleum et l’ENI, <www.robertamsterdam.com/2007/.../tom_nicholls_libya_steps_on_the_gas>, [21 juillet]. Pour Repsol-YPF, « Libya extends Repsol-YPF contracts (Middle East & Africa) », Weekly Petroleum Argus, 21 juillet 2008. Cf. Industry Briefing, « Middle East oil : Foreign oil group move into Libya », 12 juin 2008, pour toute une série de compagnies dont Shell à Brega, <www.eiu. com/index.asp?layout=ib3PrintArticle&article_id...printer>, [21 juillet]. Mais Energy Intelligence, « Party’s Over For Libya’s EPSA-4 Pioneers », 11 décembre 2009, <www.tarekalwan.blogspot.com/.../partys-over-for-libyas-epsa-4-pioneers>, quant à deux phénomènes parallèles : celui d’abandons de blocs en fin de permis d’exploration en raison de la « géologie » du pays – « sous-commercialisation » ; celui d’opérateurs plus anciens et confrontés au cadre Epsa-4 qui avaient beaucoup investi et souhaitaient donc ardemment traiter avec la NOC, mais dont les opérations peuvent être compromises.
-
[7]
Cf. Libya : Italy recognizes the CNT, 4 avril 2011, <www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/0497001-20110404FILWWW00623- libye-I-italie-reconnait-le-cnt.php> : livraison d’armes aux insurgés « en dernière instance », mais à l’opposé « Italy, ENI told to « forget » Libya’s oil », Oil & Gas Journal, 17 juillet 2011 : plus de coopération aucune entre la compagnie italienne et Tripoli dans les termes du Premier ministre libyen, Al-Baghdadi Ali Al-Mahmoudi.
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[8]
« Libye : le CNT promet d’honorer les contrats pétroliers en vigueur », Romandie News/AFP, 4 juillet 2011, <www.romandie.com/news/n.asp?...CNT...contrats_petroliers> ; Stefano Agnoli, « La partita del petrolio », op. cit. p. 220.
-
[9]
36 000 Chinois évacués. La China National Petroleum Corporation (CNPC) était présente depuis décembre 2005 sur le bloc 17-4 dans le bassin offshore pélagien au Nord-Ouest, contrat EPSA avec la Noc sur 5 ans d’exploration et 25 ans de production. La CNPC fut empêchée d’acquérir les actifs du canadien Verenex à hauteur de 462 millions de dollars, cette dernière société étant contrainte (droit de préemption) de vendre un tiers moins cher à la Libyan Investment Authority.
-
[10]
Cf. Svetlana Kovalyova, Emma Farge, « ENI leads Libya oil race ; Russia, China may lose out », <www.reuters.com/ article/2011/.../libya-oil--idUSL5E7JM17F201108>, 25 août.
-
[11]
Nous reproduisons ici l’excellent tableau, légèrement actualisé et complété, de Conflict Risk Network, <www. cm.genocideintervention.net/.../CRN%20Libya%Fact%20Sheet_2.28.11>, 28 février 2011.
-
[11]
Production suspendue début mars, déclaration de la compagnie en avril.
-
[12]
Après une absence de 33 ans. Il s’agit de Ghadamès-Nord et –Sud, ainsi que du bloc en face de Benghazi qui a la taille de la Belgique (accord avec Tony Blair de mai 2007) ; en cas de partition du pays, les concessions britanniques seraient également séparées. Cf. Carte de BP infra. Sur la probable transaction pétrole contre libération d’Abdelbaset al-Megrahi, le haut responsable des renseignements libyens condamné à perpétuité pour l’attentat de Lockerbie et le lobbying de BP, cf. John F. Burns, « BP Faces Scrutiny in Lockerbie Case », The New York Times, 15 juillet 2010.
-
[13]
Interruption des opérations et évacuation des employés fin février 2011.
-
[14]
La compagnie déclarant cependant début juin que le champ de Wafa continuait de produire 55 000 b/j équivalent pétrole pour le marché local.
-
[15]
Interruption des transactions pétrolières avec la Libye début mars 2011.
-
[16]
Soit 33,3 %. Suspendu en avril en raison des hostilités.
-
[17]
Suspension d’après les déclarations d’un porte-parole en mars.
-
[18]
Production suspendue selon des déclarations de la compagnie en mai.
-
[19]
Suspension à Sharara selon les déclarations de la compagnie en février.
-
[20]
Évacuation du personnel en février. Décide en mai d’abandonner l’exploration du bloc NC 188 dont elle détient 49 % des parts avec la Turkish Petroleum Overseas Company (TPOC) en faveur de la NOC, les deux partenaires estimant son potentiel trop faible.
-
[21]
Évacuation des expatriés en février ; déclare fin mai que la production sera inexistante au second semestre. La compagnie n’a pas renouvelé son permis d’exploration sur cinq ans remontant à 2005.
-
[22]
Évacuation fin février.
-
[23]
Dans le bassin de Mourzouk. De même pour le bloc NC202 dans l’offshore du bassin de Syrte.
-
[24]
Plus de 40 000 km2 sur 7 concessions dans le bassin de Syrte (3 blocs), celui de Cyrénaïque (3 blocs) et le bassin de Koufra (1 bloc).
-
[25]
Officiellement de nouveau Statoil ASA à partir de mai 2009.
-
[26]
A annoncé à la mi-juin vouloir décider d’ici un mois une réduction de ses opérations en Libye jusqu’au départ de Kadhafi.
1 Le début de l’année 2011 a été marqué par la réussite de la révolution tunisienne qui s’est étendue par effet domino aux autres pays arabes. Encouragé par l’effondrement des deux régimes tunisien et égyptien, le peuple libyen a choisi d’en finir avec la dictature du colonel Mouammar Kadhafi. Les affrontements entre les forces du Kadhafi et celle de ses opposants ont fait nombre de victimes et plongé le pays dans une crise humanitaire.
2 Les Nations unies ont autorisé les forces de l'OTAN à intervenir sous prétexte de protéger le peuple libyen ; en réalité, les enjeux dépassent en l’occurrence le cadre humanitaire, c’est de l’or noir qu’il s’agit.
LA RÉVOLUTION LIBYENNE ET L’INTERVENTION INTERNATIONALE
3 La réaction de la communauté internationale a été ferme. Mais alors que le jeudi 17 mars les Nations unies votaient la résolution 1973 en faveur d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye et d’une action militaire contre le régime du Kadhafi, que l’Occident, en particulier les États-Unis et la France, présentait cette dernière comme humanitaire, nombre d’observateurs rappelaient qu’aucune mesure n’avait été prise par les mêmes pays pour défendre les peuples tunisien ou égyptien quelques semaines auparavant, c’est-à-dire début 2011. Il ne s’agissait évidemment pas d’une intervention humanitaire telle que veulent la présenter par les grands médias, l'Amérique et ses alliés européens étaient en train de chercher à prendre le contrôle des réserves pétrolières de la Libye.
4 Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La Libye, au 7e rang mondial (22e pour le gaz), détient 3,5 % des réserves prouvées de pétrole, 46,4 milliards de barils, et les plus importantes du continent africain. De plus, le pétrole libyen est de bonne qualité, facile et faiblement coûteux à extraire ; la situation géographique de la Libye, plus proche de l’Europe par rapport autres pays pétroliers que sont le Nigeria et les pays du Moyen-Orient, lui permet également de le transporter plus rapidement chez les clients européens.
5 L’embargo maintenu pendant des années avait eu pour effet une sous-exploitation des importantes réserves du pays. Car l’Occident avait deux principaux objectifs. D’une part, importer le pétrole à bas prix ; d’autre part, renforcer la présence des compagnies pétrolières et arracher le plus de contrats possible en particulier dans le domaine énergétique.
6 Rien d’étonnant à ce que les Français et dans une plus faible mesure les Britanniques eussent été en tête de l’engagement contre Kadhafi. Plusieurs pays comme la Chine, la Russie et même l’Italie ne dénonçaient-ils pas une mainmise française sur le pétrole libyen ? En fait, La France est le deuxième pays importateur de pétrole libyen : 10 % des exportations libyennes de pétrole – évidemment derrière l’Italie à 28 %, 6,4 milliards d’euros de produits importés sur les 10 premiers mois de 2010 (et 12 % du gaz naturel) –, soit 15 % de ses besoins en 2010. Par contre, la part de la France sur le marché du pétrole libyen reste négligeable par rapport à celle de l’Italie qui est le premier producteur étranger du pays. Avant les événements, la part de Total se situait à 2,6 % du pétrole produit en Libye ; alors que l’Ente nazionale idrocarburi (ENI) se taillait la part du lion avec 14 % de son brut traité. Entre ces deux positions on trouvait l’américaine Marathon Oil à 12 %, l’autrichienne Österreichische Mineralölverwaltung (OMV) à 10 %, Gazprom à 7,4 %, puis des compagnies américaines à un niveau de production moyen comme Hess 5 % et Conoco-Philips à 3,3 % [2]. L’ENI qui avait fermé le gazoduc Greenstream qui relie les gisements de Libye occidentale de Mellitah à Gela, en Sicile, en passant par Malte et Lampedusa (de 20 à 25 millions de m3/jour, légèrement en dessous de 10 % des importations italiennes et un peu moins de 8 % de la consommation dans la péninsule [3]) réclamait pour sa part le maintien des accords contractualisés avec les Libyens quelle que soit la situation dans le pays. L’entreprise italienne avait même réclamé que les sanctions imposées à Tripoli fussent levées, Rome adoptant du même coup une orientation différente de celle de Paris.
CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION ET PÉTROLE LIBYEN
7 La révolution libyenne avait globalement divisé le pays en deux camps : d’une part celui de Kadhafi et de ce qui reste de son gouvernement siégeant à Tripoli ; de l’autre celui des rebelles qui allaient former le Conseil national de transition (CNT) le 27 février 2011 à Benghazi. La France, le Royaume-Uni et l’OTAN soutenant le CNT. La France reconnut rapidement le CNT le 10 mars 2011 en tant que représentant légitime du peuple libyen ; suivie par le Qatar, l'Italie, la Gambie, le Royaume-Uni, le Sénégal, la Jordanie, la Pologne, les Maldives, Malte, l’Espagne, l’Australie, l’Allemagne, l’Autriche, la Lettonie, la Bulgarie, les Émirats arabes unis (EAU), le Canada , Panama et encore la Turquie le 2 juillet.
8 Les opérations aériennes menées par l’OTAN sur les forces de Tripoli étaient la solution permettant d’aider les rebelles à avancer contre Kadhafi tout en évitant une intervention militaire au sol qui aurait été, elle, critiquée. Le soutien aux insurgés allait prendre des formes diverses. Fin juin 2011, la France leur parachuta quelque 40 tonnes d’armes légères dans les montagnes du Djebel Nefousa au sud-ouest de Tripoli. 100 millions de dollars étaient dans le même temps versés au CNT ; ces fonds avaient été prélevés sur des comptes du régime du Kadhafi bloqués dans les banques occidentales et regroupés au sein d’un fonds spécial consacré au soutien au peuple libyen. Et malgré le coût élevé de l’intervention militaire de la France en Libye, l’Assemblée nationale votait le 12 juillet la prolongation des opérations françaises.
9 Nota Bene : 80 % des réserves de pétrole libyen se trouvent en territoire rebelle avec une bonne partie des gisements sur le golfe de Syrte. Les volumes de brut exporté se répartissent de la manière suivante : 684 000 barils/jour pour les terminaux de l’Est libyen contre 270 000 à l’Ouest [4]. D’où encore les âpres combats pour les terminaux d’Es Sider, de Ras Lanouf, de Marsa el-Brega, de Zueitina et de Tobrouk : 825 000 b/j les mois précédant les hostilités (le port de Zawiya, près de Tripoli, exportait en moyenne dans la même période 251 000 b/j). Autre région clef : le bassin de Ghadamès à l'ouest.
10 Les rebelles étaient prêts à assurer la production de pétrole à partir des champs sous leur contrôle. Surtout : avec une éventuelle chute du régime du Kadhafi et la prise du pouvoir par le CNT, la France et Total verraient s’accroître considérablement leurs parts sur le marché pétrolier libyen. Ali Zeidane, porte-parole de la Ligue libyenne des droits de l'homme, ne devait-il pas déclarer que le futur pouvoir « prendrait en considération les nations qui nous ont aidés ». Toutefois, si le scénario promu par la France n’avait pas abouti et que Kadhafi se fût maintenu au pouvoir, la France et ses alliés pouvaient connaître une grande déception.
11 L’Italie, elle, avait certes accueilli la deuxième réunion du groupe de contact mis en place depuis mars 2011 et associant les pays soutenant les opérations menées par l’OTAN – France, Royaume-Uni, Italie et États-Unis ainsi que des pays arabes comme le Qatar, les EAU et le Liban, avec la participation des Nations unies et de l’Union européenne, le 5 mai 2011 ; l’objectif de cette réunion était de renforcer le soutien aux opposants notamment sur les plans financier et militaire. Mais les Italiens avaient pour leur part adopté un profil bas de façon à rester en tête des producteurs pétroliers étrangers en Libye quelle que fût l’issue de cette guerre. Le directeur général de l’ENI, Paolo Scaroni, déclarant par exemple en mars que les relations avec la Libye n’étaient pas compromises du moment où la coopération « naturelle » de la National Oil Corporation (NOC), compagnie nationale libyenne, restait garantie ; et de demander à Hillary Clinton et à Catherine Ashton, titulaire des Affaires étrangères à la Commission européenne, (ainsi qu’à son propre ministre) que le marché local fût soustrait aux sanctions ; alors que les hommes de l’ENI prenaient dans le même temps contact avec Abdurrahman Shalgam, ambassadeur libyen près l'ONU ayant fait défection et s’impliquant début mai en compagnie de négociateurs de la banque Unicredit (quelque 7 % de parts libyennes, soit 4,99 % à la Banque centrale libyenne et 2,07 % à la Libyan Investment Authority, fonds souverain) dans des transactions financières avec les insurgés [5].
12 Fait intéressant, les rebelles libyens bénéficiaient du soutien du Qatar, richissime producteur gazier, qui cherchait à la fois, comme le montre Fred Wehrey de la Rand Corporation, à contrebalancer le poids de ses puissants voisins saoudien et iranien et/ ou à s’assurer un rôle mondial en dépit de sa faible taille. L’émirat envoya bien sûr envoyé ses avions militaires, il fournit aux rebelles des armes et les aida à installer une chaîne satellitaire, mais il allait surtout s’engager par contrat à commercialiser le pétrole au profit du CNT.
LES AFFAIRES COMMENCENT DÉJÀ
13 Après la levée des sanctions de l'ONU en 2003 et des États-Unis (réconciliation) en 2004, les attentes des compagnies pétrolières occidentales étaient grandes, mais leur déception fut tout aussi grande quand la NOC instaura un régime contractuel qui leur était défavorable. En effet, les contrats EPSA-4 avec le gouvernement libyen, considérés par Bob Fryklund, ex-président de l’américaine Conoco-Phillips en Libye, comme les plus durs pour les compagnies pétrolières, stipulaient l’attribution aux compagnies d’une part très faible du pétrole extrait n’excédant pas les 10-12 %. Ce qui pouvait s’expliquer par la forte concurrence entre firmes étrangères mise à profit par un gouvernement libyen bénéficiant très majoritairement de la production [6].
14 « Libéralisant » justement cette situation, le CNT avait créé la Libyan Oil Corporation (LOC) reconnue par les pays soutiens comme habilitée à exporter le pétrole libyen au sommet de Londres le 29 mars 2011. La nouvelle compagnie libyenne représentait pour Paris et Londres un atout, car elle permettait aux opposants d’exporter leur pétrole. Mais l’objectif stratégique était ailleurs : la LOC garantissait tout de suite aux compagnies pétrolières occidentales, en particulier françaises et britanniques, un partenariat beaucoup plus souple et des contrats nettement plus favorables que ce n’était le cas avec la NOC pour la période post-Kadhafi.
15 Une stratégie par contre défavorable pour l’ENI qui avait payé en 2007 un milliard de dollars pour s’assurer des concessions jusqu’en 2042 (pétrole) et 2047 (gaz) et dont la production (pétrole et gaz naturel) avait baissé de 8,6 % au premier semestre 2011 [7] ; autre éventuel perdant à ce changement, la compagnie allemande Wintershall, filiale de BASF, qui avait investi plus de deux milliards d’euros en Libye depuis 1958 (8 champs pétroliers) et venait au deuxième rang juste avant le déclenchement des hostilités ; de même que les compagnies indiennes, russes et chinoises auxquelles Kadhafi devait proposer à l'inverse les deux (plancher record de la production) et 14 mars 2011 de prendre la place des compagnies européennes et américaines. Et plus généralement : les insurgés promettaient certes de satisfaire les engagements du pays, mais qu’en serait-t-il des concessions à venir [8].
LA LIBYE PORTE DE L’AFRIQUE
16 Les enjeux de la concurrence internationale en Afrique ne sont pas seulement d’ordre économique, ils ont aussi une portée politique. L’Afrique est redevenue ces dernières années un enjeu stratégique mondial et un espace de compétition entre les firmes internationales appuyées par leurs États. Or, les États-Unis considèrent la Chine, majoritaire en parts sur le marché africain dès 2009, comme une menace géopolitique. L’intervention en Libye tendait précisément aussi à l’exclure d’Afrique du Nord et de Libye où Pékin est désormais troisième acquéreur de brut, 10 % (mais à hauteur de seulement 2 % de ses besoins) – et principal partenaire commercial [9]. La Central Bank of Libya, créée en même temps que la LOC, aura pour fonction de gérer les dizaines de milliards de fonds de la Banque centrale libyenne et de la LIA – 150 milliards gelés par les États-Unis et l’Europe. Mais le véritable gestionnaire sera la HSBC britannique, gardien des quelque 25 milliards gelés au Royaume-Uni, qui orientera facilement les stratégies néolibyennes en fonction des intérêts occidentaux. Les Américains dont la base militaire aérienne de Wheelus (juste à l’est de Tripoli) avait été fermée en 1969 sur décision de Kadhafi voyaient par ailleurs dans l’expédition une occasion de s’installer à nouveau stratégiquement dans la région. Mais le Président Barack Obama a eu du mal à convaincre ses compatriotes de la nature humanitaire des opérations en Libye ; et puis Washington considère que ses alliés européens vont profiter dans une plus large mesure de la fin du régime de Kadhafi ; c’est sans doute la raison pour laquelle la commission des Affaires étrangères du Sénat américain s’est prononcée le 28 juin 2011 en faveur d’une intervention limitée.
17 Par ailleurs, il n’y a pas en Libye que le pétrole. Après la guerre le pays aura besoin de reconstruire ses infrastructures ; d’où l’opportunité pour les firmes internationales d’en profiter. Sans compter que les Européens, harassés par les flux d’immigrés africains, ont un intérêt toujours grandissant à contrôler les côtes nord-africaines tout comme la politique libyenne en la matière.
BILAN PROVISOIRE D’APRÈS LA CHUTE DU RÉGIME FIN AOÛT
18 Il faudra probablement six mois pour restaurer les infrastructures pétrolières et dix-huit mois afin d’atteindre à nouveau les volumes de production d’avant la guerre civile.
19 En tête du peloton des entreprises faisant un retour en force sur le terrain des hydrocarbures libyens, l’ENI qui a déjà l’intention de relancer l’exploitation dans l’Est libyen et dont le président Giuseppe Recchi estime une reprise possible avant l’hiver.
20 De même pour Total qui pourrait apparaître avec l’entreprise italienne comme un des grands vainqueurs de la crise en raison de l’appui massif de la France aux insurgés. Également bien placée, l’OMV.
21 BP déclare qui avait adopté une attitude beaucoup plus prudente face aux événements déclarent avoir l’intention de reprendre les activités d’exploration, mais sans donner de calendrier précis.
22 Les compagnies américaines qui avaient presque toutes quitté la Libye au début de l’année disent ne pas avoir l’intention d’y retourner. Comme le déclarait John McLemore, porte-parole de ConocoPhillips, à Reuters : « Nous n’avons de contact ni avec les rebelles ni avec les gens de Kadhafi ».
23 Le Qatar sera à n’en pas douter un acteur de taille.
24 Comme s’en expliquent les nouveaux maîtres du pouvoir, ils n’ont nul problème avec « les Occidentaux » comme (dans l’ordre) les Italiens, les Français et les Britanniques [10]. C’est avec les Russes, les Chinois (et les Brésiliens) qu’il y a problème « politique ».
25 Les grands perdants énergétiques de la révolution libyenne risquent d’être de fait les Chinois et les Russes. Comme le dit Aram Shegunts, directeur général du Russia-Libya Business Council, à Reuters : « Nous avons tout perdu en Libye ».
ANNEXE [11] SITUATION DES ENTREPRISES PÉTROLIÈRES ET GAZIÈRES EN LIBYE
Company | Nationality | Operations | Current response to crises |
Hess | USA | 100 % operating in Area 54, 35 miles off coast of Libya in the Sirte basin. | [11] |
BASF | German | Its oil and gas exploration arm Wintershall operates eight oil fields in the desert. Currently producing about 100,000 bpd from inland fields as well as offshore. | Said it will cut production by as much as 100,000 bpd (approx. 6 % of country’s output). Preparing to wind down oil production in Libya and taking steps to suspend its production in the country. Flying out 130 people of of varying nationalities and their families to ensure their security. |
BP | UK | $ 900 million exploration commitment | Annonced on 2/21 that it has suspended planned exploratory drilling in the south-western Ghadames Basin, while stating that offshore seismic activity in the Sirte Basin would not be affected [12] ; According to a BP spokesman, « We are looking at evacuating some people from Libya, so those preparations are being suspended but we haven’t started drilling and we are years away from any production ». Evacuating drilling contractors from onshore operations as a precautionary measure. Approx. 40 staff members and families. |
ConocoPhillips | USA | Paid Libya 1,3 billion to extend its contracts in Sirte Basin. Contracts were issued before sanctions were imposed but U.S. companies left Libya in ’86 after sanctions. Holds a 16,3 % interest in Libya’s Waha concessions, which encompass nearly 13 million gross acres. | [13] |
ENI S.p. A. | Italy | Biggest operational footprint in Libya. Produces 250,000 b/d of oil in Libya, or about 14 % of the firm’s total production. ENI has 10-year contracts with Libya. | Initially insisted that its oil production in Libya is continuing as normal, but on Thursday suspended some of its production, including the Greenstream pipeline that supplies about 10 % of Italy’s natural gas needs. It said none of its plants and facilities had been damaged and began evacuating nonessential staff and dependants [14]. |
Exxon Mobil | USA | Exxon signed a real in 2005 with Noc to share offshore production. Two years later it signed another agreement for the Sirte Basin. In February 2008 agreed with Libya’s national oil company to invest $97 million plus tens of millions in fees of offshore hydrocarbon exploration. It started drilling its first deepwater exploration well in 2009. | [15] |
Gazprom | Russia | Got gas exploration license. Last week, ENI and Gazprom signed agreements that pave the way for the future handover to Gazprom of 50 % of ENI’s stake in the consortium developping the Elephant oilfield in Libya [16]. | Initially said that its Libyan operations are unaffected by unrest in the region, but said Tuesday that it is planning to evacuate its personnal from Libya to Malta, if airspace over Tripoli remains closed. A total of 563 Russians are due to be taken of the country [17]. |
INPEX | Japan | INPEX has signed EPSAs for several oil blocks with Libya’s NOC. | Inpex is withdrawing its six employees and their families. |
JX Nippon | Japan | Japan’s largest refiner in 2005 struck an offshore exploration and production-sharing agreement with Libya that also included Mitsubishi Corp. and Japan Petroleum Exploration (JAPEX), which said it would invest $ 48 million in exploration over five years. | Japanese head of the Tripoli office has been ordered home. |
Marathon | USA | Marathon holds a 16.33% interest in the Waha concession, along with partners Hess Oil Corp (HES.N : Quote) at 8. 16 %, ConocoPhillips (COP. N) at 16.33 % and the Libyan National Oil Corporation. | Company said Tuesday production at its Waha concession in Libya was normal during the unrest. The dependants of expatriate employees hat been evacuated from the country as a precaution [18]. |
OMV AG | Austria | 34,000 bpd (12 % of OMV’s output. Sharara oil field, which produces over 200,000 barrels a day is, run by Repsol together with France’s Total SA and Austria’s OMV AG. | Is withdrawing all nonessential staff [19]. |
Ongc Videsh Ltd. (OVL) | India | OVL has significant presence in Libya. Exploration blocks in Sirte and Ghadames Basins and the Cyrenaica offshore Basin. | [20] |
Occidental Petroleum | USA | Produces 13,000 bpd of oil. Gas exploration in Sirte Basin. | On 2/22 Occidental said its production not affected by the unrest [21]. |
PGNiG | Poland | Has a 2008 gas exploration agreement for 8 wells in Murzuq Basin over six years. Cost $ 108 million. Holds 12 % in the concession, hopes for 1 billion cubic meters annually. First 2 exploration wells to be dug in 2012. | Is withdrawing its 30 employees. |
Petrobras | Brazil | Obtained license for exploring offshore in Jan 2005. In Oct Libya’s NOC state energy firm said Petrobras had agreed to extend its license. | Spokesman declined to give information on if employees were being evacuated [22]. |
Repsol YPF | Spain | Repsol runs Sharara oil field, which produces over 200,000 barrels a day, together with France’s Total SA and Austria’s OMV AG. Libya accounts for around 3.8 % of Repsol’s production, or just over 34,000 barrels a day, and around 7 % of Spain’s oil consumption [23]. Repsol says on its website that its net Libyan output was almost 35,000 bpd in 2009. | Repsol YPF is suspending its exploration and production operations. A spokesman for Repsol said the suspension implies a halt to all oil and gas production and exploration in Libya. |
Royal Dutch Shell | UK/Netherlands | Conducting exploration n° 5 areas in Sirte Basin and has a gas exploration permit. | Offices are all closed. A spokesman for Royal Dutch Shell PLC said that the firm, whose operations in Libya are limited to exploration, has temporarily relocated the dependents of expatriate staff outside of the country. |
RWE | Germany | Had 2 oil discoveries in Sirte Basin in 2008. Agreed to spend at least $ 76 million and drill 2 exploration wells in Syrenica basin blocks [24]. | Suspended operations and recommended that international employees and relatives return home. |
Shell Canada | Canada | ||
Statoil Hydro [25] | Norway | Participates in onshore oil production and exploration in Mabruk field and in the Murzuk basin with Repsol YPF. | Withdrawing all non-Libyan personnel. Closed office in Tripoli. |
Suncor Energy | Canada |
Inherited oil assets in Libya and Syria
when it merged with Petro-Canada in
2009. Suncor is partnered with the Libyan government on a project that produces about 50,000 barrels of oil a day. Incident : armed rebels attacked a Suncor Energy oil rig the weekend of 2/20. Approx. 30 workers (including three Canadians) fled into the desert towards a drill site 18 km away in the Sahara. Suncor is reportedly rescuing them. | Evacuated most ex-pats. Has team of safety professionals in Libya to assist remaining staff. Did not say if had shut down its oil facilities [26]. |
Tatneft | Russia | Has 75 % stake in 2 fields : Mabruk (19,000 bpd) and Al Jurf (31,000 bpd). In 2009 Total reported production capacity of 60,000 bpd. Leads offshore production. | Initially said that their Libyan operations are unaffected by unrest in the region. On Tuesday began suspending some oil production. |
Total | France | Has 75 % stake in 2 fields : Mabruk (19,000 bpd) and Al Jurf (31,000 bpd) Leads offshore production. | Initially said that its Libyan operations are unaffected by unrest in the region. Has since announced supension of its operations. |
Notes
-
[1]
Cadre supérieur auprès du Premier ministère tunisien.
-
[2]
Cf. Seeking Alpha ?, Major Oil Companies’ Exposure to Libya, 19 mars 2011, <www.phantomreport.com/major-oil-companies-exposure-to-libya>.
-
[3]
Cf. Stefano Agnoli, « Fermo il gas verso l’Italia, allarme petrolio », Corriere della Sera, 23 février 2011.
-
[4]
International Energy Agency, Facts on Libya : oil and gas, 21 février 2011 : autres terminaux non spécifiés, 224 000 b/j.
-
[5]
Cf. Brian Swint, Alaa Shahine, « Qaddafi Advance Poses ENI Expulsion Risk From Libyan Oil », Bloomberg Businessweek, 18 mars 2011 : Choukri Ghanem, président de la NOC et ministre du Pétrole, assurant à l’Ansa que les relations avec l’ENI demeuraient excellentes, http://.businessweek.com/news/2011-03-18/qaddafi-advance-poses-eni-expulsion-risk-from-libyan-oil.htm, [20 juillet] ; Stefano Agnoli, « La partita del petrolio », Limes 3/2011, (Contro) rivoluzioni in corso, p. 217-219 : l’ex-directeur de la Banque centrale, Farhat Bengdara, en même temps toujours vice-président du conseil d’administration d’Unicredit, et Choukri Ghanem (proche de Seïf al-Islam, fils de Kadhafi, et des modernistes) qui avait fait défection à la mi-mai, pourraient, bien que fugitifs et pour le second figurant parmi les cinq représentants du régime à placer sous embargo sur la liste du Department of the Treasury américain, à terme jouer un rôle dans le rétablissement éventuel des positions italiennes, alors que Ali Tarhuni, le ministre des Finances et du Pétrole du CNT serait pour certains proche de la France. Cf. Alex Richardson, « Libyan central bank chief surfaces - FT », Reuters, Financial Times, pour la réapparition de Bengdara et les contacts renoués avec Unicredit, www.reuters.com/.../libya-centralbank-idUSL3E7E908920110309, [20 juillet].
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[6]
Signature par RWE le 24 novembre 2010. Cf. Tom Nicholls, « Libya steps on the gas », 29 novembre 2007, robertamsterdam.com pour Exxon Mobil (4 blocs dans l’offshore de Syrte considéré comme le prolongement de l’onshore du bassin le plus productif du pays – jusqu’ici 20 milliards de barils équivalent pétrole produits), OMV, Occidental Petroleum et l’ENI, <www.robertamsterdam.com/2007/.../tom_nicholls_libya_steps_on_the_gas>, [21 juillet]. Pour Repsol-YPF, « Libya extends Repsol-YPF contracts (Middle East & Africa) », Weekly Petroleum Argus, 21 juillet 2008. Cf. Industry Briefing, « Middle East oil : Foreign oil group move into Libya », 12 juin 2008, pour toute une série de compagnies dont Shell à Brega, <www.eiu. com/index.asp?layout=ib3PrintArticle&article_id...printer>, [21 juillet]. Mais Energy Intelligence, « Party’s Over For Libya’s EPSA-4 Pioneers », 11 décembre 2009, <www.tarekalwan.blogspot.com/.../partys-over-for-libyas-epsa-4-pioneers>, quant à deux phénomènes parallèles : celui d’abandons de blocs en fin de permis d’exploration en raison de la « géologie » du pays – « sous-commercialisation » ; celui d’opérateurs plus anciens et confrontés au cadre Epsa-4 qui avaient beaucoup investi et souhaitaient donc ardemment traiter avec la NOC, mais dont les opérations peuvent être compromises.
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[7]
Cf. Libya : Italy recognizes the CNT, 4 avril 2011, <www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/0497001-20110404FILWWW00623- libye-I-italie-reconnait-le-cnt.php> : livraison d’armes aux insurgés « en dernière instance », mais à l’opposé « Italy, ENI told to « forget » Libya’s oil », Oil & Gas Journal, 17 juillet 2011 : plus de coopération aucune entre la compagnie italienne et Tripoli dans les termes du Premier ministre libyen, Al-Baghdadi Ali Al-Mahmoudi.
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[8]
« Libye : le CNT promet d’honorer les contrats pétroliers en vigueur », Romandie News/AFP, 4 juillet 2011, <www.romandie.com/news/n.asp?...CNT...contrats_petroliers> ; Stefano Agnoli, « La partita del petrolio », op. cit. p. 220.
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[9]
36 000 Chinois évacués. La China National Petroleum Corporation (CNPC) était présente depuis décembre 2005 sur le bloc 17-4 dans le bassin offshore pélagien au Nord-Ouest, contrat EPSA avec la Noc sur 5 ans d’exploration et 25 ans de production. La CNPC fut empêchée d’acquérir les actifs du canadien Verenex à hauteur de 462 millions de dollars, cette dernière société étant contrainte (droit de préemption) de vendre un tiers moins cher à la Libyan Investment Authority.
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[10]
Cf. Svetlana Kovalyova, Emma Farge, « ENI leads Libya oil race ; Russia, China may lose out », <www.reuters.com/ article/2011/.../libya-oil--idUSL5E7JM17F201108>, 25 août.
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[11]
Nous reproduisons ici l’excellent tableau, légèrement actualisé et complété, de Conflict Risk Network, <www. cm.genocideintervention.net/.../CRN%20Libya%Fact%20Sheet_2.28.11>, 28 février 2011.
-
[11]
Production suspendue début mars, déclaration de la compagnie en avril.
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[12]
Après une absence de 33 ans. Il s’agit de Ghadamès-Nord et –Sud, ainsi que du bloc en face de Benghazi qui a la taille de la Belgique (accord avec Tony Blair de mai 2007) ; en cas de partition du pays, les concessions britanniques seraient également séparées. Cf. Carte de BP infra. Sur la probable transaction pétrole contre libération d’Abdelbaset al-Megrahi, le haut responsable des renseignements libyens condamné à perpétuité pour l’attentat de Lockerbie et le lobbying de BP, cf. John F. Burns, « BP Faces Scrutiny in Lockerbie Case », The New York Times, 15 juillet 2010.
-
[13]
Interruption des opérations et évacuation des employés fin février 2011.
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[14]
La compagnie déclarant cependant début juin que le champ de Wafa continuait de produire 55 000 b/j équivalent pétrole pour le marché local.
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[15]
Interruption des transactions pétrolières avec la Libye début mars 2011.
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[16]
Soit 33,3 %. Suspendu en avril en raison des hostilités.
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[17]
Suspension d’après les déclarations d’un porte-parole en mars.
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[18]
Production suspendue selon des déclarations de la compagnie en mai.
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[19]
Suspension à Sharara selon les déclarations de la compagnie en février.
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[20]
Évacuation du personnel en février. Décide en mai d’abandonner l’exploration du bloc NC 188 dont elle détient 49 % des parts avec la Turkish Petroleum Overseas Company (TPOC) en faveur de la NOC, les deux partenaires estimant son potentiel trop faible.
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[21]
Évacuation des expatriés en février ; déclare fin mai que la production sera inexistante au second semestre. La compagnie n’a pas renouvelé son permis d’exploration sur cinq ans remontant à 2005.
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[22]
Évacuation fin février.
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[23]
Dans le bassin de Mourzouk. De même pour le bloc NC202 dans l’offshore du bassin de Syrte.
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[24]
Plus de 40 000 km2 sur 7 concessions dans le bassin de Syrte (3 blocs), celui de Cyrénaïque (3 blocs) et le bassin de Koufra (1 bloc).
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[25]
Officiellement de nouveau Statoil ASA à partir de mai 2009.
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[26]
A annoncé à la mi-juin vouloir décider d’ici un mois une réduction de ses opérations en Libye jusqu’au départ de Kadhafi.