27 octobre 2020
Inauguré en 2013 par le président chinois Xi Jinping, le programme des
nouvelles Routes de la Soie ou initiative Ceinture et Route (Belt and Road),
préalablement dénommé One Belt and Road, a pour objectif de renforcer les
échanges entre la Chine et le reste du monde. À son lancement, cette initiative
avait deux composantes relativement précises : l’une eurasiatique, et l’autre
maritime. La première, la Route de la Soie continentale, était faite de plusieurs
corridors (reliant la Chine à la Russie, l’Asie du Sud-Est, le sous-continent
indien, le Moyen-Orient et l’Europe) dont le tracé était modelé suivant les
anciennes Routes de la Soie. Quant à la seconde, elle reliait le sud de la Chine
à la méditerranée en passant par les côtes Est-Africaines, en empruntant une
partie du parcours du navigateur chinois Zheng He du 15e siècle.
Mais, assez rapidement, alors que l’initiative Belt and Road (Belt and Road
Initiative ou BRI) se développait, de nouveaux États, qui n’étaient pas à priori
destinés à rejoindre les Routes de la Soie continentale et maritime, ont
manifesté de l’intérêt pour l’initiative chinoise, et en début d’année 2020, plus
de 130 États avaient signé un accord avec la Chine concernant la réalisation de
la BRI.
Parmi ces États signataires, nous trouvons des pays relativement éloignés
géographiquement des Routes de la Soie originelles, tels que le Chili en
Amérique du Sud, ou encore la Jamaïque dans les Caraïbes. Des États insulaires
de l’océan Pacifique ont eux aussi manifesté leur volonté de rejoindre le
programme chinois…