Notes
-
[1]
Pas encore à des concerts, à l’heure où s’écrivent ces lignes.
-
[2]
Citons notamment l’enquête du DEPS-Credoc, Pratiques culturelles en temps de confinement : « Le confinement a, semble-t-il, stimulé le visionnage de vidéos sur Internet et la pratique du jeu vidéo. En revanche, il paraît avoir inhibé l’écoute de musique qui est en forte baisse, et contrarié la pratique de jeux de société qui nécessite certaines sociabilités » (p. 12) : https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-de-synthese/Culture-etudes-2007-2021/Pratiques-culturelles-en-temps-de-confinement-CE-2020-6
-
[3]
Emmanuel Négrier, « La culture, objet politique obscurci ? », NECTART, n° 12, hiver 2021, p. 3-5.
-
[4]
Sophie Lanoote et Nathalie Moine, Le Spectacle et le vivant, cité dans le mémo ci-contre.
-
[5]
Ibid., p. 22.
-
[6]
Voir à ce sujet Charlène Arnaud, « Manager les territoires dans la proximité : approche fonctionnelle des événements culturels », Revue d’économie régionale et urbaine, octobre 2014, p. 413-442, et « Le portefeuille territorial d’événements culturels (PTEC) : nouvelle modalité de gestion de l’offre d’événementiel culturel pour un management stratégique des territoires », Management international, vol. 19, n° 2, hiver 2015, p. 115-127.
-
[7]
Voir Emmanuelle Lallement, « Événements en ville, événements de ville : vers de nouvelles ritualités urbaines ? », Communication & Organisation, n° 32, 2007, p. 2 ; « Paris-Plage : une fausse plage pour une vraie ville ? Essai sur le détournement balnéaire urbain », Géographie et cultures, n° 67, 2008, p. 65-78 ; et « Quand on se rassemble en ville. Ethnographie de la festivité urbaine contemporaine », Socio-anthropologie, n° 33, 2016, p. 89-99.
-
[8]
Yves Winkin, « Propositions pour une anthropologie de l’enchantement », dans Paul Rasse, Nancy Midol et Fathi Triki (dir.), Unité-diversité. Les identités culturelles dans le jeu de la mondialisation, Paris, L’Harmattan, 2002, p. 169-179.
-
[9]
Voir « Se faire le lieu du commun », dans Le Spectacle et le vivant, op. cit., p. 138-142.
-
[10]
Voir la page consacrée à cette mission et à ses résultats sur le site du ministère de la Culture : https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Musees/Les-musees-en-France/Les-politiques-des-musees-de-France/Musees-du-21eme-siecle
-
[11]
Inventer des musées pour demain, cité dans le mémo ci-dessous.
-
[12]
Le Spectacle et le vivant, op. cit., p. 141-142.
-
[13]
Ré-inventer les musées, cité dans le mémo ci-dessous.
-
[14]
Ibid., p. 60-68.
-
[15]
Roland Barthes, « Le mythe, aujourd’hui », dans Mythologies, Paris, Seuil, 1957, p. 233.
Si nous pouvions encore en douter, les épisodes successifs de confinement, en nous privant de sorties culturelles partagées, l’ont confirmé de manière empirique et implacable : la culture est d’abord le lieu du rassemblement où se fabrique la ville et où se construisent les récits communs.
Prologue des retrouvailles
1Depuis le 19 mai, les « retrouvailles » – c’est ainsi qu’elles ont été qualifiées – ont donc eu lieu. Je suis allée comme beaucoup d’entre nous « en terrasse » vivre cette expérience commune, celle de retrouver les espaces de sociabilité et de convivialité urbaine. Ce rassemblement éphémère pourtant si anodin a constitué un événement. Les Français pouvaient enfin renouer avec leur vie sociale et culturelle en réinvestissant à la fois les lieux de consommation et de divertissement, comme le sont les cafés et restaurants, et les lieux de culture – certes en « petite jauge », selon la terminologie en vigueur, et jusqu’à 21 heures, avant que ne sonne l’heure du couvre-feu, lui aussi encore en vigueur. Emmanuel Macron, vidéo à l’appui, a dès les premières heures du jour mis en scène la réouverture en se rendant avec son Premier ministre à la terrasse d’un café : « Nous y sommes ! Terrasses, musées, cinémas, théâtres… Retrouvons ce qui fait notre art de vivre… dans le respect des gestes barrières. » À Paris, Anne Hidalgo a tweeté : « Enfin ! Quel plaisir de retrouver dès aujourd’hui nos terrasses, nos musées, nos théâtres et nos cinémas, tous ces lieux qui font l’âme de Paris et qui nous avaient tant manqué ! »
2« Art de vivre » d’un côté, « âme de Paris » de l’autre, ce seraient la culture à la française, l’identité du pays et de sa capitale qui seraient de retour. Le simple fait de pouvoir à nouveau s’attabler entre amis autour d’un café, entrer dans un musée, aller au cinéma ou au théâtre [1] – autant d’activités de la vie courante mises sur le même plan – a signifié un retour à la fois à une vie jugée normale voire banale et à « ce qui fait culture », ce qui ferait « notre culture ». La culture, qui avait été si brutalement et si longuement et incompréhensiblement mise à l’arrêt, se joue à la fois sur la scène de la ville et sur les scènes à proprement parler culturelles.
3Ainsi, cette période d’empêchements sociaux et culturels en tout genre a été une incroyable occasion pour comprendre à quel point les espaces publics et les espaces culturels, et ce faisant les activités auxquelles on s’y adonne, ne peuvent être pensés les uns sans les autres. À quel point activités culturelles et lien social sont étroitement liés. À quel point le manque de culture signifie un manque de culture ensemble.
Quand la culture quitte l’espace public
4Ces lieux collectifs apparaissent d’autant plus déterminants dans nos vies d’êtres sociaux que c’est précisément ce dont nous avons été privés. La pandémie a mis un frein brutal à toute forme de rassemblement, et le rassemblement est bien la condition, comme l’enjeu, des espaces culturels. Si les pratiques artistiques et culturelles n’ont pas disparu pendant la crise sanitaire, elles se sont en revanche digitalisées et individualisées [2]. Les contenus culturels en ligne (vidéos, jeux, danse, cours…) ont fait l’objet d’une consommation sans précédent. Dans cette période de gestes barrières et de distanciation physique, la culture s’est vécue souvent en solo, et face écran. Certes, le Getty Challenge (qui invitait les internautes à reproduire des œuvres d’art en se mettant en scène chez soi avec « les moyens du bord » et à les faire circuler sur les réseaux sociaux, en particulier Instagram) ainsi que de nombreuses autres initiatives lancées par des institutions culturelles ont permis de « faire des choses ensemble », de produire des interactions, de faire circuler des productions entre des univers variés et souvent éloignés géographiquement, voire socialement. Cette sociabilité en ligne a eu aussi un effet intergénérationnel puisque les outils numériques ont permis, dans une certaine mesure et selon certaines conditions, de maintenir le lien. Concerts en ligne et chœurs à distance ont fleuri sur les réseaux sociaux, et les dispositifs socio-numériques ont non seulement rendu possible une certaine présence, voire une proximité malgré la distance, mais ils ont mis à l’honneur une forme unique de récit commun : celui de la résilience par la culture. On a entendu et vu dans une vidéo devenue rapidement virale les musiciens de l’Orchestre national de France donner un Boléro de Ravel sous le signe du « ensemble à la maison », ainsi qu’une reprise de La Tendresse, initialement interprétée par Bourvil, sous forme de performance musicale à distance, « symphonie confinée » jouée par 45 chanteurs et musiciens.
5Mais vécue dans cet entre-soi du chez-soi et de l’écran, la culture a largement été contrainte de déserter l’espace public. Cette montée en puissance des usages privatifs plutôt que dans l’espace public, sur écran au détriment des formes plus classiques, du distanciel en remplacement du présentiel, d’une production hybride et fragmentée, n’est qu’un des signes de son « déclassement politique », pour reprendre le terme proposé par Emmanuel Négrier dans un édito récent de NECTART, qui envisage aussi que « tous ces chocs et pistes dessinent une nouvelle vague de politisation de la culture […], car rien ne va de soi et tout fait débat [3] ».
6Dans Le Spectacle et le vivant [4], je reviens brièvement sur la manière dont les lieux culturels doivent participer au « faire ville », au risque sinon de laisser cette compétence aux espaces marchands si présents dans nos espaces publics urbains et dans nos vies de citadins. « On a délégué à des espaces qui n’étaient pas des espaces culturels la fabrique de la ville et la manière d’être citadin, pensant qu’entrer dans un lieu de culture allait de soi. Comment est-il possible que l’on puisse se sentir plus chez soi dans un hypermarché que dans un théâtre ? La fermeture des lieux de spectacle et de culture en période de pandémie en est le coup de grâce, les espaces commerciaux ont gagné la bataille du commun [5]. »
Faire la ville avec la culture
7Pourtant, et c’est bien là le paradoxe, la culture fait désormais partie intégrante des outils à disposition pour « faire ville », « faire quartier ». Certes, la production artistique et culturelle des territoires n’est pas un phénomène nouveau. Mais on observe un accroissement des activités et opérations culturelles dans les projets urbains, dans les politiques de renouvellement urbain des quartiers et territoires défavorisés ou délaissés comme dans les actions de développement et de promotion des métropoles. Nouveaux lieux et équipements socioculturels, urbanisme transitoire, programmations culturelles des territoires, projets participatifs représentent autant d’actions culturelles et créatives, et qui se professionnalisent. De nouveaux acteurs de la ville et de la culture apparaissent, de nouvelles compétences se forgent, de nouvelles missions sont attribuées aux artistes et de nouvelles esthétiques urbaines apparaissent.
8Les opérations en question ne se résument en effet plus seulement aux équipements grandioses et à l’architecture spectaculaire qu’on a vus se multiplier dans toutes les grandes capitales du monde (fondations, grands musées-marques, Opéras…), mais se traduisent dans des « espaces » de plus en plus variés comme des tiers-lieux, des espaces de co-working ou de nouveaux espaces « expographiques », souvent hybridés avec des « labs ». Pour exemple, des formes innovantes comme les micro-folies – ces « musées numériques de proximité » qui s’entendent aussi comme des fab labs, des espaces de rencontre, et qui ont l’ambition de faire de leurs visiteurs des spectateurs mais également des créateurs – ont été déployées ces dernières années à la fois en quartiers « politique de la ville » et en milieu rural.
9À l’échelle des territoires ruraux, on voit en effet se multiplier les initiatives pour réinventer notamment des espaces patrimoniaux. Elles visent à réinvestir un lieu désaffecté dans le but d’y recréer un espace d’échange et de partage autour d’un ensemble d’activités initiées par des acteurs multiples, publics ou privés. On voit bien que l’idée est d’encastrer ce type d’opérations dans des lieux existants, qui sont ainsi réveillés ou réactivés.
10De manière événementielle, les opérations de mise en valeur des territoires connaissent aussi un succès croissant depuis une vingtaine d’années. Dans le cadre des 500 ans du Havre, en 2017, l’opération « Un été au Havre » a attiré plus de 2 millions de visiteurs. Depuis, chaque saison estivale devient un rendez-vous de la ville. Manifestations culturelles, événements de type « Capitale européenne de la culture », festivals nationaux, régionaux, locaux témoignent certes d’une dynamique à la croisée de l’économique – voire du marchand –, du culturel et du territorial, mais sont également à prendre au sérieux en ce qu’ils sont devenus des pratiques culturelles en tant que telles, articulées à des espaces publics qu’elles sont censées aussi bien bousculer que « booster ». Si ces « politiques de l’éphémère » font partie du portefeuille du marketing territorial [6], elles constituent aussi des formes d’action qui impactent les lieux et les individus de manière durable, peut-être parce qu’elles peuvent contribuer à « changer l’image » d’une ville ou d’un lieu, mais également parce qu’elles façonnent des espaces à la fois familiers et inédits de socialisation voire de sociabilité, travaillant alors de manière profonde et non plus superficielle les pratiques culturelles et les représentations mêmes de ce qu’est la culture. Au-delà de l’aspect événementiel voire festif, ces opérations s’apparentent désormais au rendez-vous que des habitants peuvent avoir avec leur ville ou leur région, participent d’une ritualité urbaine [7] et suscitent des effets pérennes.
Faire du lieu culturel une ville ?
11Comme pour l’espace public, on peut se demander si les espaces culturels dans leur ensemble ne doivent pas être des lieux intrinsèquement hybrides et hétérogènes, au statut particulier : des lieux différenciés de ceux du quotidien tout en étant suffisamment familiers, des lieux de dépaysement mais aussi de la re-connaissance, des lieux gouvernés par une logique de l’enchantement [8] tout en étant des lieux du routinier. Faire de l’espace culturel un lieu de la quotidienneté urbaine dans lequel se joue, précisément, de l’émerveillement, tel serait le statut à souhaiter pour ces lieux du commun [9].
12Les travaux menés en 2016 et 2017 par la mission « Musées du xxie siècle [10] » conduite par Jacqueline Eidelman permettent de saisir les représentations des Français quant à la mission des musées et leurs attentes profondes en matière d’accès à la culture, les initiatives nombreuses et ambitieuses des professionnels de la médiation pour faire de leur institution un lieu ouvert, accueillant et participatif, mais aussi les freins culturels et institutionnels auxquels les « musées de demain » doivent faire face pour devenir ou redevenir des « maisons communes » en lien étroit avec leur territoire et la composition socio-démographique et culturelle de leurs publics [11]. Le rapport Inventer des musées pour demain montre combien, dans tous les territoires, les musées et plus largement les établissements patrimoniaux peuvent évoluer et devenir des maisons communes, inclusives, citoyennes, créatives et responsables. Nous en serions alors les habitants et pourrions entretenir une relation de proximité ou de voisinage avec eux. « La crise a été l’occasion pour certaines institutions de développer de nouvelles formes de voisinage. Le voisinage est un mot-clé qui ouvre sur la notion d’hospitalité, sur la possibilité de partager des émotions, et répond à la question de ce qui nous rassemble [12] », observe de son côté Sylvie Pébrier, inspectrice de la musique.
13Dans son ouvrage Ré-inventer les musées, Yves Winkin [13], anthropologue et ancien directeur du musée des Arts et Métiers, propose, non sans une douce provocation à l’égard du secteur des musées qu’il connaît si bien, quelques pistes qui me paraissent aller dans ce sens et qu’il décline comme douze rituels, petites cérémonies qui refondent le lieu, inventent des pratiques publiques et produisent des interactions. Parmi ceux-ci, on peut citer le quatrième, celui qu’il nomme « En procession dans la ville [14] ». À partir de cette question : « Ne faudrait-il pas que les musées se montrent plus dans la cité, un peu comme ces églises qui sortaient en procession à travers la ville le jour où elles célébraient leur saint ? », le rituel fait appel à des dramaturges urbains qui invitent des passants à un drôle de cortège, une sorte de procession muséale qui aurait pour but une « recharge sacrale » du lieu musée tout en le faisant sortir dans la rue, affirmant ainsi qu’il est au service de la ville.
14Cependant, comme le disent les anthropologues classiques, pour qu’il y ait rite il faut qu’il y ait mythe. Les mythes sont précisément ces grands récits communs qui construisent et ordonnent des mondes mais fonctionnent en réseau, se contredisent en apparence et se font écho, se répètent et circulent dans des contextes différents. La culture, entendue comme un ensemble de connaissances, traditions et valeurs qui forme un socle identitaire et participe du « vivre ensemble », se réfère à ce commun tout en le transformant constamment comme une matière. Le mythe est un grand récit sans cesse à inventer, une « parole volée et rendue », pour reprendre la formule de Barthes – qui circule et s’échange, donc. « Seulement, la parole que l’on rapporte n’est plus tout à fait celle que l’on a dérobée : en la rapportant, on ne l’a pas exactement remise à sa place. C’est ce bref larcin, ce moment furtif d’un truquage, qui constitue l’aspect transi de la parole mythique [15]. »
Épilogue de la réanimation collective
15Le soleil est enfin revenu sur Paris en cette fin mai 2021 – il était temps. C’est jour de vaccination. Rendez-vous est pris au Centquatre, dont la nef a été temporairement transformée en centre de vaccination Covid-19. C’est la première fois que je remets les pieds dans un lieu culturel depuis ce troisième confinement. Dans la file qui nous rassemble, nous sommes nombreuses et nombreux à nous faire la même réflexion et à en sourire. Et rien que cela constitue d’ores et déjà un petit récit commun dont nous nous souviendrons, c’est sûr. Renouer avec la culture par la vaccination, c’est bien confirmer que « la culture c’est la santé ». Mais au-delà de la boutade, c’est bien un signe des transformations des lieux culturels qui se jouent, et du rapport que nous entretenons avec eux. Le matin même, on annonçait à la radio que le Château de Versailles allait lui aussi mettre à disposition ses espaces pour cette gigantesque campagne de vaccination. Qu’un lieu de culture et de patrimoine puisse devenir lieu du care n’étonnera donc plus. L’espace culturel représente cette possibilité d’un commun qui tour à tour peut être celui de la communauté éphémère d’un spectacle ou d’une visite et celui d’une population en attente de vaccination. Et l’on comprend mieux alors pourquoi le sentiment de libération qui s’est exprimé au moment du déconfinement a vibré aussi bien autour d’un verre en terrasse que devant ou sur un plateau de théâtre, les deux formant chacun une scène, à leur manière.
16Au Centquatre, la vie reprend donc, l’accueil d’un centre de vaccination n’étant finalement qu’une modalité parmi d’autres de la dynamique du lieu, sa transfiguration et sa modularité étant deux de ses caractéristiques. Le lieu est réanimé, on y croise à nouveau habitants du quartier, artistes, personnels, amateurs et passants – et citadins en attente de leur injection, donc. Les tentes où médecins et infirmiers voient défiler des centaines de personnes par jour côtoient les décors des prochains spectacles. Et ici comme ailleurs dans la ville, les terrasses sont pleines.
Mémo
LA FABRIQUE DU VOISINAGE : les lieux culturels et les musées sont appelés à faire de nous des habitants qui pourraient entretenir une relation de proximité ou de voisinage avec eux, des lieux différenciés de ceux du quotidien tout en étant suffisamment familiers.
À lire
- Le Désir d’événement, L’Observatoire. La revue des politiques culturelles, n° 50, 2017.
- Jacqueline Eidelman (dir.), Inventer des musées pour demain, rapport de la mission « Musées du xxie siècle », Paris, La Documentation française, 2017.
- Sophie Lanoote et Nathalie Moine, Le Spectacle et le vivant – 20 propositions pour contribuer à la transition écologique et sociale, Galatea Conseil/Atelier Florès, mars 2021.
- Yves Winkin, Ré-inventer les musées, Paris, MkF, 2020.
Notes
-
[1]
Pas encore à des concerts, à l’heure où s’écrivent ces lignes.
-
[2]
Citons notamment l’enquête du DEPS-Credoc, Pratiques culturelles en temps de confinement : « Le confinement a, semble-t-il, stimulé le visionnage de vidéos sur Internet et la pratique du jeu vidéo. En revanche, il paraît avoir inhibé l’écoute de musique qui est en forte baisse, et contrarié la pratique de jeux de société qui nécessite certaines sociabilités » (p. 12) : https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-de-synthese/Culture-etudes-2007-2021/Pratiques-culturelles-en-temps-de-confinement-CE-2020-6
-
[3]
Emmanuel Négrier, « La culture, objet politique obscurci ? », NECTART, n° 12, hiver 2021, p. 3-5.
-
[4]
Sophie Lanoote et Nathalie Moine, Le Spectacle et le vivant, cité dans le mémo ci-contre.
-
[5]
Ibid., p. 22.
-
[6]
Voir à ce sujet Charlène Arnaud, « Manager les territoires dans la proximité : approche fonctionnelle des événements culturels », Revue d’économie régionale et urbaine, octobre 2014, p. 413-442, et « Le portefeuille territorial d’événements culturels (PTEC) : nouvelle modalité de gestion de l’offre d’événementiel culturel pour un management stratégique des territoires », Management international, vol. 19, n° 2, hiver 2015, p. 115-127.
-
[7]
Voir Emmanuelle Lallement, « Événements en ville, événements de ville : vers de nouvelles ritualités urbaines ? », Communication & Organisation, n° 32, 2007, p. 2 ; « Paris-Plage : une fausse plage pour une vraie ville ? Essai sur le détournement balnéaire urbain », Géographie et cultures, n° 67, 2008, p. 65-78 ; et « Quand on se rassemble en ville. Ethnographie de la festivité urbaine contemporaine », Socio-anthropologie, n° 33, 2016, p. 89-99.
-
[8]
Yves Winkin, « Propositions pour une anthropologie de l’enchantement », dans Paul Rasse, Nancy Midol et Fathi Triki (dir.), Unité-diversité. Les identités culturelles dans le jeu de la mondialisation, Paris, L’Harmattan, 2002, p. 169-179.
-
[9]
Voir « Se faire le lieu du commun », dans Le Spectacle et le vivant, op. cit., p. 138-142.
-
[10]
Voir la page consacrée à cette mission et à ses résultats sur le site du ministère de la Culture : https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Musees/Les-musees-en-France/Les-politiques-des-musees-de-France/Musees-du-21eme-siecle
-
[11]
Inventer des musées pour demain, cité dans le mémo ci-dessous.
-
[12]
Le Spectacle et le vivant, op. cit., p. 141-142.
-
[13]
Ré-inventer les musées, cité dans le mémo ci-dessous.
-
[14]
Ibid., p. 60-68.
-
[15]
Roland Barthes, « Le mythe, aujourd’hui », dans Mythologies, Paris, Seuil, 1957, p. 233.