Notes
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[1]
Paideia est une démarche d’observation et d’évaluation des politiques publiques départementales au regard des droits culturels, coordonnée par Réseau culture 21 et l’IIEDH de Fribourg, avec l’Ardèche, le Nord, la Gironde et le Territoire de Belfort comme premiers départements pilotes en 2013.
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[2]
Le fonctionnement de ces six « inter », outils développés au sein de la méthode Paideia, est explicité dans diverses publications.
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[3]
Cf. Jean-Damien Collin, « Les “Nouveaux commanditaires” : la création comme enjeu démocratique », NECTART, n° 6, 2018, p. 108-115.
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[4]
Voir le court-métrage de Jérôme Poggi et François Hers, Gontarski, Steven : les pyramides de Chaucenne – Les Nouveaux commanditaires, HB Projet/Objet de Production/Anna Sanders Films/Fondation de France, 2008 : http://www.nouveauxcommanditaires.eu/fr/video/les-films
La prise en compte des droits culturels nous oblige à changer de paradigme et évoluer en passant de politiques de besoins à des politiques de capacités. Cette approche offre une nouvelle perspective : plutôt que de combler des manques, il s’agit de renforcer des compétences.
1Les politiques publiques – politiques sociales, de l’éducation ou de l’énergie, par exemple, mais aussi culturelles – sont fondées sur une logique de « besoins ». Et ce de façon particulièrement prégnante en France, dans le contexte d’un État centralisé et d’un État-providence qui pense à la place de ses citoyens. À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, l’État s’est doté d’outils pour mesurer les besoins de la population (des institutions comme le CNRS, permettant de développer les connaissances en sciences humaines, ou l’Insee) et organiser sa réponse (Commissariat au Plan), ou encore effectuer une comptabilité nationale modernisée pour mieux organiser le pilotage de la société. Cet outillage destiné à répondre aux besoins des citoyens a été conçu par des classes supérieures avec son lot de logiques normatives et de signes distinctifs destinés aux habitants qui devaient en bénéficier en priorité. Inévitablement, les politiques et les institutions culturelles se sont inscrites dans cette logique de satisfaction des besoins qui fondent la démocratisation culturelle, en y répondant par trois concepts indissociables : offre/accès/consommation. Or, aujourd’hui, les droits culturels nous invitent à dépasser cette approche et à changer de paradigme : il s’agit de passer de la démocratisation culturelle à une démocratie culturelle, qui doit s’incarner en premier lieu dans les pratiques professionnelles. Cela suppose d’aborder l’action politique (censée œuvrer à l’intérêt général) en termes d’investissement et non de dépense, et de mesurer son impact avec les citoyens eux-mêmes, ce qui, de fait, fonde la démocratie. Cela équivaut à opérer cette nécessaire évolution qui consiste à passer de politiques de besoins à des politiques de capacités.
2Avant de présenter à grands traits ce qui distingue ces deux approches (besoins vs capacités), il convient de préciser ce que cette évolution vers des politiques de capacités n’est pas (et, implicitement, l’activation des droits culturels) :
- Il ne s’agit absolument pas de passer de l’offre à la demande en matière d’ingénierie, de programmation ou de conception d’un projet culturel. Une politique de la demande, comme la politique de l’offre dont elle est l’autre variable dichotomique, n’est en rien la mise en œuvre d’une politique de capacités car elle relève de la politique de besoins. Si les débats sur les droits culturels ont parfois tendance à réduire la problématique à cet aspect, c’est avant tout en raison de l’expression d’une hiérarchie culturelle – en particulier au sein des institutions et de la part de ceux qui définissent les besoins – et d’un mode de fonctionnement antidémocratique parmi les professionnels du secteur, notamment en matière de transparence et de gouvernance.
- Cela ne signifie pas non plus qu’une de ces deux politiques annihile l’autre. Le contexte peut déterminer l’urgence d’une intervention en raison d’un besoin, mais la nécessité d’une construction à long terme exige de l’associer à une politique de capacités. Toutefois, à terme, le bon développement de politiques de capacités devrait réduire à la marge les interventions à partir des besoins.
- Enfin, ces deux politiques ne nécessitent pas de moyens supplémentaires. Les politiques capacitaires sont une façon d’associer des ressources de toute nature (y compris budgétaires) de façon à (à investissement égal) démultiplier les effets et les impacts, voire à provoquer un effet de levier au niveau budgétaire. En l’occurrence, l’investissement démultiplicateur porte sur le premier capital culturel d’un territoire : ses habitants et leurs ressources sans limite. Il s’agit donc d’utiliser les budgets en place et d’activer les ressources des diverses parties prenantes.
Besoins vs capacités
4Pour penser nos modalités d’action en glissant d’une approche « besoins » vers une approche « capacités », il faut appréhender la différence qui existe entre ces deux démarches conceptuelles :
- L’approche « besoins » cherche à combler un manque. Il faut donc déterminer ce manque et évaluer ces besoins pour tenter d’apporter des biens et/ou des services. Cela suppose que le concepteur (pouvoir politique ou intervenant culturel) définisse lui-même la « richesse » et sache répondre aux besoins. Et cela revient à considérer qu’une personne « pauvre » est dépourvue d’un certain nombre de « choses » qu’il faut lui apporter, dépourvue de ressources – financières ou sociales – qu’il s’agit de compenser. En termes politiques, cela induit la plupart du temps une intervention financière possiblement disproportionnée par rapport à un impact qui s’avérera peu efficient dans la durée.
- L’approche « capacités » cherche à renforcer une compétence, qui peut être comprise comme une connaissance entre savoir, désir et savoir-faire. Cela suppose d’identifier des capacités gaspillées, non repérées ou inexploitées afin de déterminer la manière de les activer, les orchestrer, les mettre en mouvement. À l’inverse de l’approche « besoins », cela conduit à considérer qu’une personne « pauvre » a des capacités, mais que celles-ci sont méprisées, ignorées, violées, et qu’il est nécessaire de remédier à ce gaspillage de ressources.
6Aux termes de « pauvreté », de « richesse » et de « ressource », il suffit d’associer l’adjectif « culturelle » pour observer la façon dont cette démarche peut s’appliquer dans ce domaine. Analyser à cette aune les politiques et les pratiques professionnelles établies depuis la Seconde Guerre mondiale permet de comprendre les principes à l’œuvre en matière culturelle.
7Le meilleur exemple à mobiliser pour mieux appréhender cette approche théorique, c’est la formule bien connue, dans le domaine de l’humanitaire, selon laquelle il vaut mieux apprendre à produire de la nourriture à une personne qui a faim que de la lui livrer (autrement dit, lui apprendre à pêcher plutôt que de lui donner du poisson). Cette sentence illustre parfaitement la différence qui existe entre « répondre à un besoin » et « développer une capacité ». Pour autant, elle ne dit rien des fondamentaux à mettre en œuvre pour parvenir à une politique basée sur les capacités, intégrant les droits humains et leur activation. Par ailleurs, elle nous oblige à articuler et interconnecter les actions, car si une personne a faim, avant que d’apprendre à produire, il faudra bien qu’elle mange !
8Autre illustration, liée celle-ci à un problème de politique publique que la crise sanitaire du printemps 2020 a rendu saillant. Il est essentiel de bien articuler l’espace de soin que représentent, d’une part l’hôpital, d’autre part le système des urgences susceptible de répondre efficacement à des situations hors de contrôle ou nécessitant une prise en charge rapide. Ces soins d’urgence ne peuvent être efficients dans la durée que s’il existe différents services hors urgences ainsi qu’un système de recherche performant. On devine en effet l’inefficacité des soins généraux et surtout la désorganisation dont souffrirait un hôpital s’il ne pouvait s’appuyer sur son service d’urgence. Et que dire du fonctionnement de ces deux systèmes, hôpital et urgences, sans celui de la recherche…
9Il en va de même dans la société, et le raisonnement est identique pour l’action culturelle : elle a, elle aussi, besoin de s’interconnecter et de se compléter avec d’autres champs professionnels dans un cadre particulier d’activation des droits humains.
Passage à l’acte
10Comprendre la nécessité d’une évolution vers des politiques de capacités est une chose ; la façon de les mettre en œuvre en est une autre, que nous devons éclairer.
11De la même manière que les droits culturels ont une influence sur l’ensemble des politiques d’intervention (puisqu’ils concernent la dimension culturelle de toutes les activités et leurs interactions) et amplifient leur impact (il n’est pas possible de défendre son environnement si on ne le connaît pas), les politiques de capacités s’appliquent à tous les domaines d’intervention.
12En outre, la mise en œuvre d’une politique capacitaire ne relève pas uniquement d’un secteur public qui déciderait d’en tenir compte dans sa politique budgétaire. Elle concerne tout autant les organisations et professionnels de la culture, des sciences et des arts (archives, bibliothèques, salles de spectacle, centres d’art, services culturels d’établissements…) dans leurs modes de penser et d’agir. Comme l’induisent les droits culturels, il s’agit d’une responsabilité partagée par toutes les parties prenantes.
13D’une manière schématique, une « bonne » politique culturelle est censée mettre en œuvre quatre volets d’action complémentaires et séparés, chacun correspondant à une politique : création ; diffusion ; archives (documentation et conservation) ; éducation (scientifique, artistique et culturelle). Ces quatre volets se déclinent parfaitement en termes de financements publics, dans l’écosystème de leurs services culturels et des partenaires professionnels. Ce sont aussi des indicateurs pour évaluer un « bon » projet d’établissement ou de structure.
14Les droits culturels ne remettent pas en cause ces fondements, mais invitent à analyser leur mise en œuvre et le cadre de leurs interactions. L’enjeu porte dès lors sur l’activation et le déploiement de trois droits liés à la culture de manière à respecter un système de droits fondamentaux :
15DROIT D’ACCÈS = ACCÉDER > droit d’accès à des ressources culturelles.
DROIT DE PARTICIPATION = PARTICIPER > droit de participer à des activités culturelles.
DROIT DE CONTRIBUTION = CONTRIBUER > droit de contribuer à des ressources et des activités culturelles (schéma 1).
La culture dans un système de droits fondamentaux
La culture dans un système de droits fondamentaux
16Chacun de ces droits doit ainsi être mis en jeu dans l’action, que ce soit lors de la création d’une œuvre ou dans un atelier d’initiation, de la programmation à la diffusion. La Déclaration de Fribourg, avec sa déclinaison des droits culturels, trouve ici un espace d’application pour comprendre la mise en œuvre de ces trois droits.
17Les politiques de démocratisation culturelle, qui correspondent à des politiques de besoins, ont essentiellement un rapport avec le droit d’accès. Souvent ignoré, le droit de participation n’est en outre pas distingué de la notion de contribution, et surtout réduit à une participation prédéterminée de « publics consommateurs ayant des besoins (et encore plus s’ils sont “empêchés”) ». Pire : la notion de participation est surtout abordée à travers l’œuvre et la pratique de l’artiste ou du scientifique, jamais à partir de l’institution qui la pilote et de sa propre gouvernance.
18L’application des droits de participation et de contribution, peu considérée en matière de démocratisation culturelle, constitue un enjeu essentiel pour évoluer vers une politique de capacités et prendre en compte les droits fondamentaux des personnes.
19Ainsi, contrairement à ce que l’on croit souvent, les droits culturels ne remettent pas en cause les droits de créer, de produire, de partager, de mettre en débat. Ils interrogent au contraire la façon de vivre ces droits, et certains outils méthodologiques aident à les rendre saillants, tels ceux construits au sein de la démarche Paideia [1].
20Dans cette optique, les droits culturels garantissent aussi que chacun est protégé dans ce qui le constitue et dans son savoir-faire, dans une responsabilité partagée et vécue. Les capacités de chacun sont activées avec et grâce à celles des autres. La façon de mesurer ces capacités repose sur leur interaction et la définition des « inter » comme indicateurs de richesse d’une activité culturelle (schéma 2) [2].
Deux exemples pour nous aider à mieux saisir la mise en œuvre d’une politique de capacités
Les Nouveaux commanditaires (création artistique)
21Le dispositif des Nouveaux commanditaires [3] est probablement l’une des illustrations les plus parlantes d’une activation des capacités des personnes, conjuguée à la production d’œuvres artistiques contemporaines ou de savoirs scientifiques. Il permet d’instaurer une ingénierie basée sur les capacités de chacun, leurs interactions et une responsabilité partagée, tout en rendant possible l’accomplissement d’une œuvre ou d’un savoir.
22Le protocole inventé par François Hers, artiste plasticien et initiateur de ce dispositif, se construit autour de trois parties prenantes aux rôles et aux rapports bien différenciés : les commanditaires, le médiateur et l’artiste/le scientifique. Chacun trouve sa place et sa légitimité grâce à l’apport de son expertise. La légitimité des commanditaires repose sur leur connaissance du contexte et les questions et problématiques qu’ils expriment pour formuler leur commande. Le médiateur est un expert des arts ou des sciences de son époque ; mais cette carte de visite, loin de lui servir de passe-droit, doit avant tout l’aider à mettre en dialogue les expertises en présence : la sienne et celle des autres parties prenantes. Quant à l’expertise de l’artiste ou du scientifique, elle repose sur ses acquis professionnels, son savoir-faire et son aptitude à donner forme ou rendre visible. Ces trois parties prenantes progressent à partir de leurs capacités à s’écouter, proposer et faire. Sur ce long chemin, elles rencontrent d’autres personnes, dotées d’autres capacités, qui prennent place à leurs côtés pour ce qu’elles sont (élus, habitants, services techniques ou administratifs de la commune…) et s’approprient l’expérience. Nul ne confond ses droits et ses responsabilités avec ceux des autres ; les commanditaires ne cherchent pas à faire le travail de l’artiste ou du scientifique, et réciproquement ; ils s’associent et se responsabilisent.
23La commande passée par des adolescents de Chaucenne (Doubs) à Steven Gontar-
24ski, un jeune New-Yorkais ne parlant pas français, illustre parfaitement la manière dont les droits d’accès, de participation et de contribution peuvent être mis en œuvre [4]. Si dans une approche « besoins », on montre (ou installe) des œuvres à des citoyens qui sont en « besoin d’art », ici le sujet n’est pas le besoin d’art – qui est implicite et non négociable –, mais la façon dont le rapport à l’art va s’incarner, permettre à chacun de développer ses potentialités tout en assumant ses responsabilités et de se construire dans sa vie quotidienne.
25L’expérience des Nouveaux commanditaires, parce qu’elle met en jeu les capacités des parties prenantes et leurs interactions, doit interroger ceux qui mettent en œuvre une politique ou un projet culturel : Comment construire un dispositif d’intervention sur ce principe quand on est directeur d’une institution culturelle, commissaire scientifique d’une exposition ou programmateur artistique ? Que nous dit le rôle du médiateur ? Comment prendre en compte les problématiques de tous les habitants sans distinction (maire, adolescents, notables, SDF…) ? Comment mettre ces commandes citoyennes en relation avec les capacités de réponse des créateurs ?
Cultures collèges (éducation scientifique, artistique et culturelle)
26Dans sa version initiale, en 2006, ce dispositif d’intervention dans les collèges du Territoire de Belfort était déjà singulier, car il associait trois partenaires, le Conseil départemental, l’Éducation nationale et le ministère de la Culture, qui renouvelaient leurs appels à projets tous les trimestres pour s’adapter aux enjeux de chaque établissement en cours d’année scolaire.
27S’appuyant sur des études qualitatives et quantitatives tirées de cette expérimentation, le dispositif a été redéfini en 2012 de manière à s’inscrire dans la logique des droits culturels et à tirer parti des acquis méthodologiques des Nouveaux commanditaires. Il n’était plus basé sur le principe d’un appel à projets conduisant à un dépôt de dossiers différenciés en fonction des actions et des établissements. Le principal de chaque collège devait désormais exprimer dans une lettre le souhait de résoudre une problématique culturelle propre à son établissement, souhait dont s’emparaient les trois partenaires publics pour formuler ensemble une proposition ; ils endossaient alors le rôle de médiateurs, et la procédure administrative devenait un processus partagé. S’ensuivait un travail collectif par étapes sur plusieurs semaines : en premier lieu, les équipes pédagogiques posaient et approfondissaient la problématique de départ, qui était ensuite mise en débat avec les acteurs culturels, collectivement ; de ce débat émergeait un dossier unique rassemblant toutes les initiatives et produisant une réponse globale et cohérente à la problématique de départ, portée par l’ensemble de l’établissement et des partenaires.
28Ce processus inédit a permis de sortir des sentiers battus des appels à projets et de modifier le regard des partenaires sur les établissements scolaires, de produire une interaction qui n’existait pas auparavant. Il ne s’agissait pas ici de légitimer les procédures de l’autre, mais bien d’activer les capacités qui lui sont propres de par ses compétences, de déclencher des prises de responsabilité à différents niveaux (un droit induit une responsabilité, pas un devoir…), et de respecter les différents « inter » évoqués plus haut, notamment ceux relatifs au temps, aux acteurs et aux économies. Chacun a pu apporter ses connaissances et son savoir-faire, certains établissements allant jusqu’à introduire un dialogue avec les élèves à chacune des étapes du processus. Il ne s’agissait plus de répondre à un besoin (« les élèves ont besoin au cours de leur scolarité d’aller au moins une fois au théâtre ou au cinéma »), mais bien de construire des actions, de manière éventuellement séparée, mais dont le sens et la mise en œuvre étaient liés.
29À l’issue de cette expérience, un constat implacable (et que l’on retrouve bien souvent dans le cadre du dispositif des Nouveaux commanditaires) : les pièces de théâtre « pensées pour les collégiens et les programmes » (l’approche « besoins » classique), par exemple, n’étaient pas adaptées ; les structures se permettaient de proposer d’autres œuvres, plus osées, plus contemporaines et bien plus riches de sens. Pour les établissements qui s’étaient le mieux approprié cette méthode, les effets ont été très rapides, avec la mise en œuvre d’actions sur plusieurs années. Le budget est resté stable par rapport aux années antérieures, pour en revanche des dynamiques sans commune mesure avec les précédentes.
Deux autres exemples pour approfondir le sujet
30Pour comprendre cette approche capacitaire et la nécessité qu’il y a à renégocier la place des acteurs et de leurs interactions, pour saisir également l’importance de l’enjeu culturel dans des domaines qui ne relèvent pas des champs artistique et scientifique, deux autres exemples peuvent être mobilisés : l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée » et le programme « Dynamiques territoriales » de la Fondation de France. La première replace la question du travail (et non de l’emploi, mais pour y cheminer) au regard des capacités des personnes ; le second cherche à faire des habitants des « moteurs des dynamiques territoriales ». Deux expériences qui nous invitent à repenser de nombreux modes d’intervention.
Mémo
- l’approche « besoins » cherche à combler un manque, qui doit être défini ;
- l’approche « capacités » cherche à renforcer une compétence, qui peut être comprise comme une connaissance entre savoir, désir et savoir-faire.
- Jean Baudrillard, Pour une critique de l’économie politique du signe, Paris, Gallimard, 1972.
- Collectif, Faire art comme on fait société. Les Nouveaux commanditaires, Dijon, Presses du réel, 2013.
- Déclaration de Fribourg : http://droitsculturels.org/wp-content/uploads/2012/07/DeclarationFribourg.pdf
- Itinéraires. Du droit à la culture aux droits culturels, un enjeu de démocratie, IIEDH/Réseau culture 21, juillet 2015, « Question de méthode », p. 53-72 : https://reseauculture21.fr/wp-content/uploads/2015/07/Itineraires_septembre01bd.pdf
Notes
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[1]
Paideia est une démarche d’observation et d’évaluation des politiques publiques départementales au regard des droits culturels, coordonnée par Réseau culture 21 et l’IIEDH de Fribourg, avec l’Ardèche, le Nord, la Gironde et le Territoire de Belfort comme premiers départements pilotes en 2013.
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[2]
Le fonctionnement de ces six « inter », outils développés au sein de la méthode Paideia, est explicité dans diverses publications.
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[3]
Cf. Jean-Damien Collin, « Les “Nouveaux commanditaires” : la création comme enjeu démocratique », NECTART, n° 6, 2018, p. 108-115.
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[4]
Voir le court-métrage de Jérôme Poggi et François Hers, Gontarski, Steven : les pyramides de Chaucenne – Les Nouveaux commanditaires, HB Projet/Objet de Production/Anna Sanders Films/Fondation de France, 2008 : http://www.nouveauxcommanditaires.eu/fr/video/les-films