Qui accepte de nous parler ? À qui ne parlons-nous pas ? Revenant sur la quête de femmes engagées dans les milices chrétiennes pendant la guerre du Liban, cet article montre que l’accès aux ex-miliciennes et leurs récits est conditionné par leur position sociale actuelle, leur trajectoire à la sortie de guerre et les sentiments moraux associés à l’engagement passé. Certaines résistances à l’enquête témoignent de sentiments négatifs à son propos et les ex-miliciennes désenchantées se trouvent bien souvent hors de portée. Ces silences façonnent l’étude des désengagements miliciens, en écartant de l’enquête les devenirs biographiques de femmes aux désengagements peu heureux.
- désengagement
- négociation du terrain
- sentiments moraux
- ex-combattants
Women who talk (to me): What negotiating fieldwork says about militia disengagements
Who agrees to talk to us? Who don’t we talk to? Looking at fieldwork on women engaged in Christian militias during the Lebanon War, this article shows how access to former militiawomen and their narratives is conditioned by their current social position, post-war trajectories, and the moral feelings associated with their former engagement. Some women expressed resistance to the study, reflecting their negative feelings toward it, meaning that the voices of disillusioned ex-militiawomen are often unheard and out of reach. These silences shape the study of militia disengagements, excluding from research the fate of women who have suffered negative consequences as a result of their involvement in militias.
- disengagement
- negotiating fieldwork
- moral feelings
- former fighters
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