Couverture de MIGRA_196

Article de revue

BALKAN, Osman, Dying Abroad. The Political Afterlives of Migration in Europe, Cambridge : Cambridge University Press, 2023, 235 p.

Pages 127 à 131

Notes

  • [1]
    LESTAGE, Françoise, “Comment les cadavres des migrants sont devenus des objets sociologiques. Notes sur quelques travaux en sciences sociales (2012-2018)”, Critique internationale, n° 83, 2019, pp. 193-203.
  • [2]
    LE MONDE/AFP, “Selon Merkel, le modèle multiculturel en Allemagne a ‘totalement échoué’”, Le Monde, le 17 octobre 2010, https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/10/17/selon-merkel-le-modele-multiculturel-en-allemagne-a-totalement-echoue_1427431_3214.html.
  • [3]
    LESTAGE, Françoise, “Entre Mexique et États-Unis : la chaîne entrepreneuriale de la mort des migrants”, Revue européenne des migrations internationales, vol. 28, n° 3, 2012, pp. 71-88.
  • [4]
    Une expression à mettre en lien avec la notion de “mort déplacée” employée par Abdelmalek Sayad. Voir : ABDELMALEK, Sayad, “Préface”, in : CHAÏB, Yassine, L’émigré et la mort, Aix-en-Provence : Éd. Edisud, 2000, pp. 5-18.
  • [5]
    Diyanet İşleri Türk İslam Birliği (DITIB).
  • [6]
    Islamische Gemeinschaft Millî Görüş (IGMG).
  • [7]
    CHAÏB, Yassine, L’émigré et la mort, Aix-en-Provence : Éd. Edisud, 2000, 254 p. ; DE HEUSCH, Félicien ; WANGER, Carole ; LAFLEUR, Jean-Michel, “États et diasporas face à la mort en migration : une analyse comparée des cas sénégalais et tunisien avant et pendant la pandémie de Covid-19”, Revue européenne des migrations internationales, vol. 38, n° 1- 2, 2022, pp. 37-62 ; LESTAGE, Françoise, “Les politiques publiques en faveur des citoyens à l’étranger : la gestion de la souffrance des migrants mexicains”, Problèmes d'Amérique latine, vol. 89, no. 2, 2013, pp. 69-86.
  • [8]
    CLEUZIOU, Juliette ; ISMAILBEKOVA, Aksana, “Transferring Deceased Bodies, Building Transnational Communities. The Case of Kyrgyz and Tajik Migrants in Russia”, Revue européenne des migrations internationales, vol. 39, n° 1, 2023, pp. 77-100 ; DE HEUSCH, Félicien ; LACROIX, Thomas, “Negotiating Moral Authority for Body Repatriation : The Case of Senegalese Migration”, Interventions, Vol. 26, No. 1, 2024, pp. 70-90.
  • [9]
    ATTIAS-DONFUT, Claudine ; WOLFF, François-Charles, “Le lieu d’enterrement des personnes nées hors de France”, Population, vol. 60, n° 5-6, 2005, pp. 813-836 ; HUNTER, Alistair, “Staking a Claim to Land, Faith and Family : Burial Location Preferences of Middle Eastern Christian Migrants”, Journal of Intercultural Studies, Vol. 37, No. 2, 2016, pp. 179-194.
  • [10]
    FÉLIX, Adrián, “Posthumous Transnationalism. Postmortem Repatriation from the United States to Mexico”, Latin American Research Review, Vol. 46, No. 3, 2011, pp. 157-179 ; LESTAGE, Françoise, “Les politiques publiques en faveur des citoyens à l'étranger : la gestion de la souffrance des migrants mexicains”, Problèmes d’Amérique latine, n° 89, 2013, pp. 69-86.

1 En contexte de migrations internationales, les rites funéraires revêtent un caractère politique. Tel est le fil rouge du livre d’Osman Balkan qui se penche sur les significations politiques des pratiques funéraires des musulmans d’origine turque en Allemagne. Le livre s’inscrit dans le sillage des travaux qui ont déjà étudié ce que le traitement des corps des migrants, morts de façon ordinaire en migration [1], révèle des sociétés contemporaines marquées par des migrations toujours plus contestées. Néanmoins, alors que les travaux antérieurs ont abordé ces pratiques sous l’angle de la négociation des identités multiples des migrants transnationaux, le tour de force de Dying Abroad réside dans le fait que l’auteur resitue les rites funéraires de la minorité turque d’Allemagne dans le cadre de l’histoire politique de la présence musulmane au sein des sociétés européennes. Autrement dit, le livre aborde la question des rites funéraires pratiqués par les Turcs d’Allemagne à l’aune de la longue histoire des relations entre les pays de l’actuelle Union européenne (UE) avec leurs voisins. D’une part, cette histoire est marquée par le fait que ces États voisins ont fourni aux États européens les ressources naturelles et humaines nécessaires à l’expansion du système de production capitaliste. D’autre part, elle est façonnée par la montée en puissance plus récente de forces politiques islamophobes en Europe ainsi que par la mise en œuvre par les gouvernements de certains pays d’origine des migrants de politiques diasporiques ambitieuses, à l’instar de la Turquie.

2 À cet égard, le cas turco-allemand est très riche en enseignements. L’Allemagne, qui n’a pas une histoire coloniale d’une ampleur comparable à celle de la France ou de la Grande-Bretagne (deux pays dont l’histoire de l’immigration est fortement liée à celle de la colonisation), a accueilli 2 500000 travailleurs immigrés « invités » (Gastarbeiter) entre 1955 et 1973, dont un quart étaient originaires de Turquie (p. 10). La communauté turque, en grande majorité musulmane, a été stigmatisée en raison de ses valeurs jugées incompatibles avec celles de la société allemande. Dès 1982, le chancelier de l’époque, Helmut Kohl, avait dévoilé un plan gouvernemental visant à réduire de moitié le nombre de Turcs, tandis qu’en 2010 Angela Merkel, dans un discours devenu célèbre, admettait sur l’échec du multiculturalisme outre-Rhin [2]. En examinant le durcissement progressif de l’attitude des autochtones à l’égard des populations immigrées, Osman Balkan forge une analyse originale qui montre comment l’Allemagne s’est engagée dans un processus qui consiste à circonscrire à contrôler de plus en plus la place accordée à la minorité musulmane en son sein, et ce, y compris dans l’organisation de la gestion rituelle et matérielle des corps des défunts des migrants turcs et de leurs descendants.

3 L’ouvrage, qui s’appuie sur une recherche ethnographique menée entre 2013 et 2017 à Berlin, développe une approche holistique des « parcours transnationaux de la mort » (Transnational Deathways). Osman Balkan, lui-même descendant d’immigrés turcs installés aux États-Unis, s’intéresse à toute la « chaîne entrepreneuriale de la mort des migrants »[3], des organisations diasporiques et des pompes funèbres musulmanes impliquées dans le traitement des corps des personnes décédées jusqu’aux matériaux choisis, en passant par les symboles qui entourent tant l’inhumation en terre allemande que le transfert des défunts turcs vers la Turquie. En multipliant les entrées empiriques (observation participante, entretiens, analyse de documents et d’images) et en rendant finement compte des relations que le politologue turco-américain a tissées avec ses enquêtés berlinois, le livre dresse un portrait complexe et riche des pratiques de gestion de la mort dans l’espace transnational, qui s’étend aussi bien dans l’espace géographique entre la Turquie et l’Allemagne que dans le temps, puisqu’il implique plusieurs générations d’immigrés. Combinant des perspectives émanant des études sur les migrations transnationales et sur les politiques publiques à destination des groupes minoritaires avec des travaux antérieurs sur la gestion politique de la mort, Osman Balkan forge comme objet d’étude la « mort hors lieu » (Death out of Place), tant au sens strictement spatial du terme qu’au sens figuré pour désigner des décès survenus au cours de projets migratoires inaboutis [4]. À la différence d’Abdelmalek Sayad, Osman Balkan adopte une approche pleinement transnationale, ce qui implique une prise de distance par rapport au mythe du retour et de l’enterrement dans le pays d’origine. Ici, la « mort hors lieu » n’est pas abordée uniquement comme une tragédie qui compromet le parcours migratoire et les allégeances nationales, mais comme un moment de renégociation de l’ordre culturel et politique des sociétés allemande et turque entre lesquelles s’organisent la vie et la mort des membres des familles transnationales. Osman Balkan affirme en effet que si les États, les familles et les communautés religieuses s’intéressent autant aux corps des migrants décédés, c’est parce que « les pratiques en matière de fin de vie sont liées à des luttes politiques plus vastes sur les frontières des États-nations et la place des groupes minoritaires au sein de ces États » (p. 2).

4 Le livre comporte quatre chapitres qui éclairent d’un jour nouveau la gestion politique du rapport que les vivants entretiennent avec la mort dans les sociétés durablement marquées par les migrations internationales. Ces différents chapitres apportent deux contributions particulièrement importantes aux travaux antérieurs.

5 La première contribution majeure, qui apparaît essentiellement dans les premier et quatrième chapitres de l’ouvrage, concerne la complexité des rapports entre les immigrés et leur pays d’origine qu’Osman Balkan saisit par une double entrée : par les politiques de rapatriement de l’État turc, d’une part, et par les facteurs qui déterminent le choix du lieu d’enterrement des migrants, d’autre part. Le premier chapitre du livre compare les deux principaux fonds funéraires qui permettent aux personnes d’origine turque de prévoir et d’entreprendre le rapatriement des corps des défunts : les fonds coordonnés par l’Union turco-islamique pour les affaires religieuses (DITIB) [5], proche de l’État, et ceux pris en charge par la Communauté islamique vision nationale (IGMG) [6], qui concurrence les acteurs étatiques dans ce domaine (p. 43). Alors que les recherches antérieures se sont centrées soit sur les dispositifs étatiques de rapatriement [7], soit sur les fonds émis par des communautés religieuses présentes dans le pays d’origine des migrants [8], Osman Balkan traite simultanément de modes variés de financement du rapatriement des corps, lesquels sont influencés par différentes visions du monde : l’une organisée selon un principe de loyauté vis-à-vis de la nation turque ; l’autre selon l’idée de la préséance de l’identité religieuse et de l’appartenance à l’oumma. Le quatrième chapitre, quant à lui, s’intéresse à la multiplicité des modes d’attachement aux origines parmi les migrants turcs et leurs descendants. Ce faisant, il apporte sa contribution à une discussion déjà bien avancée en sciences sociales concernant les facteurs à l’origine du choix du lieu d’inhumation des immigrés [9]. Si Osman Balkan évoque l’attachement à la famille, à la nation, à la terre en tant que déterminant de ce choix, comme d’autres l’ont fait avant lui, il apporte une contribution novatrice en relativisant le poids des considérations religieuses et en soulignant les effets des expériences de discrimination, un motif de rapatriement encore peu discuté par la littérature existante mais qui est saillant, notamment parmi les enfants d’immigrés turcs nés en Allemagne.

6 La deuxième contribution majeure, que l’on retrouve surtout dans les deuxième et troisième chapitres, a trait à l’étude approfondie des pratiques de gestion administrative et matérielle des corps des personnes décédées en contexte de migrations transnationales. Le deuxième chapitre du livre et l’approche ethnographique du politologue sont de ce point de vue particulièrement précieux. Le chapitre conduit le lecteur auprès des acteurs funéraires turco-allemands : il présente les coulisses des pompes funèbres, les guichets des services publics, les cimetières berlinois et l’aéroport, mais aussi les rues et les cafés de Kreuzberg, la « Little Istanbul » de Berlin. Ce faisant, Osman Balkan contribue à approfondir les savoirs antérieurs sur les chaînes entrepreneuriales articulées autour de la gestion des corps des migrants [10]. Il met en particulier en évidence la capacité de ces agents à agir en tant que « médiateurs interculturels », ce qui constitue le principal atout de leur autorité professionnelle, forgée à l’appui de leur parcours biographique et des rapports intimes qui les lient à la communauté turque, et au-delà aux musulmans. Ils connaissent par cœur la bureaucratie allemande et savent mettre la minorité turque et ses traditions funéraires en valeur devant les autorités publiques. Ils ont une connaissance intime des normes et des pratiques de l’islam dans son versant turc et parviennent à apaiser les migrants angoissés par la perspective de la mort en terre étrangère, au sein d’une société de tradition chrétienne. Le troisième chapitre prolonge ce travail par une enquête qui combine des approches historiographiques à des méthodes d’ethnographie visuelle dans le but de comprendre la renégociation des contours symboliques et politiques de la société allemande. Jalonné par un impressionnant travail de documentation visuelle des sépultures musulmanes en Allemagne, le chapitre déchiffre ce qui se joue dans le processus d’appropriation de l’espace funéraire allemand par la minorité musulmane. Il montre comment les différentes langues, les versets coraniques, les drapeaux nationaux ou les symboles divers — lune et étoiles, minarets et mosquées — inscrits sur les pierres tombales témoignent du pluralisme irréversible de la société allemande. En retraçant la genèse de ces objets, Osman Balkan met la lumière sur la transformation progressive de l’Allemagne dans les imaginaires des communautés immigrées par l’intermédiaire des pratiques funéraires, de « pays infidèle » le pays d’accueil devenant une terre d’islam où les défunts originaires de la Turquie, ou d’autres pays à majorité musulmane, trouvent aujourd’hui le repos ultime et, de ce fait, revendiquent leur appartenance à part entière à la société allemande.

7 La brève conclusion du livre s’ouvre sur une image tirée du terrain de recherche de l’auteur : Osman Balkan et un entrepreneur funéraire turco-allemand préparent un défunt pour son ultime voyage par avion vers sa terre d’origine. Cette image démontre que le pouvoir symbolique des défunts réside dans le fait que l’on associe traditionnellement la mort avec le sacré. Les défunts, peut-être plus encore que les vivants, peuvent contribuer à lier l’intime et le politique en ce sens que les expériences de deuil en migration font ressortir des enjeux politiques spécifiques aux communautés immigrées.

8 Dying Aborad deviendra sans aucun doute une référence incontournable pour les études sur la mort en migration. L’ouvrage apporte des réponses solides et nuancées aux questions sur la signification politique de la mort dans les sociétés marquées par leur diversité religieuse et ethnoculturelle, et ouvre d’intéressantes pistes pour de futures recherches. Les comparaisons entre les pratiques funéraires de la minorité musulmane avec celles d’autres religions, voire avec celles des migrants non croyants, pourront davantage éclairer les dynamiques des frontières symboliques et politiques des sociétés contemporaines. Les études qui abordent cette question en s’intéressant aux familles transnationales, et non aux organisations communautaires ou étatiques, pourront s’emparer des questions relatives à la façon dont les mémoires individuelles et familiales de la mort en migration contribuent à la formation de la mémoire publique des migrations. Enfin, les études sur la mort en migration pourront s’intéresser à l’étude de nouveaux paradigmes permettant de penser les dynamiques migratoires, au-delà des grilles d’analyse héritées du transnationalisme et des travaux sur les frontières qui dominent le débat à l’heure actuelle.


Date de mise en ligne : 17/06/2024

https://doi.org/10.3917/migra.196.0129

Notes

  • [1]
    LESTAGE, Françoise, “Comment les cadavres des migrants sont devenus des objets sociologiques. Notes sur quelques travaux en sciences sociales (2012-2018)”, Critique internationale, n° 83, 2019, pp. 193-203.
  • [2]
    LE MONDE/AFP, “Selon Merkel, le modèle multiculturel en Allemagne a ‘totalement échoué’”, Le Monde, le 17 octobre 2010, https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/10/17/selon-merkel-le-modele-multiculturel-en-allemagne-a-totalement-echoue_1427431_3214.html.
  • [3]
    LESTAGE, Françoise, “Entre Mexique et États-Unis : la chaîne entrepreneuriale de la mort des migrants”, Revue européenne des migrations internationales, vol. 28, n° 3, 2012, pp. 71-88.
  • [4]
    Une expression à mettre en lien avec la notion de “mort déplacée” employée par Abdelmalek Sayad. Voir : ABDELMALEK, Sayad, “Préface”, in : CHAÏB, Yassine, L’émigré et la mort, Aix-en-Provence : Éd. Edisud, 2000, pp. 5-18.
  • [5]
    Diyanet İşleri Türk İslam Birliği (DITIB).
  • [6]
    Islamische Gemeinschaft Millî Görüş (IGMG).
  • [7]
    CHAÏB, Yassine, L’émigré et la mort, Aix-en-Provence : Éd. Edisud, 2000, 254 p. ; DE HEUSCH, Félicien ; WANGER, Carole ; LAFLEUR, Jean-Michel, “États et diasporas face à la mort en migration : une analyse comparée des cas sénégalais et tunisien avant et pendant la pandémie de Covid-19”, Revue européenne des migrations internationales, vol. 38, n° 1- 2, 2022, pp. 37-62 ; LESTAGE, Françoise, “Les politiques publiques en faveur des citoyens à l’étranger : la gestion de la souffrance des migrants mexicains”, Problèmes d'Amérique latine, vol. 89, no. 2, 2013, pp. 69-86.
  • [8]
    CLEUZIOU, Juliette ; ISMAILBEKOVA, Aksana, “Transferring Deceased Bodies, Building Transnational Communities. The Case of Kyrgyz and Tajik Migrants in Russia”, Revue européenne des migrations internationales, vol. 39, n° 1, 2023, pp. 77-100 ; DE HEUSCH, Félicien ; LACROIX, Thomas, “Negotiating Moral Authority for Body Repatriation : The Case of Senegalese Migration”, Interventions, Vol. 26, No. 1, 2024, pp. 70-90.
  • [9]
    ATTIAS-DONFUT, Claudine ; WOLFF, François-Charles, “Le lieu d’enterrement des personnes nées hors de France”, Population, vol. 60, n° 5-6, 2005, pp. 813-836 ; HUNTER, Alistair, “Staking a Claim to Land, Faith and Family : Burial Location Preferences of Middle Eastern Christian Migrants”, Journal of Intercultural Studies, Vol. 37, No. 2, 2016, pp. 179-194.
  • [10]
    FÉLIX, Adrián, “Posthumous Transnationalism. Postmortem Repatriation from the United States to Mexico”, Latin American Research Review, Vol. 46, No. 3, 2011, pp. 157-179 ; LESTAGE, Françoise, “Les politiques publiques en faveur des citoyens à l'étranger : la gestion de la souffrance des migrants mexicains”, Problèmes d’Amérique latine, n° 89, 2013, pp. 69-86.

Domaines

Sciences Humaines et Sociales

Sciences, techniques et médecine

Droit et Administration

bb.footer.alt.logo.cairn

Cairn.info, plateforme de référence pour les publications scientifiques francophones, vise à favoriser la découverte d’une recherche de qualité tout en cultivant l’indépendance et la diversité des acteurs de l’écosystème du savoir.

Retrouvez Cairn.info sur

Avec le soutien de

18.97.9.168

Accès institutions

Rechercher

Toutes les institutions