Les Cahiers dynamiques (LCD) : La première partie de cet article nous a permis de situer votre parcours, vos actions dans le cadre d’une grande diversité de postes à la pjj. Vous avez parlé de possibilité d’initiatives, de marge de manœuvre ; existent-t-elles toujours ?
Frédéric Phaure (F.P.) : Je ne dirais pas qu’on a perdu de la marge de manœuvre. Ou alors, ponctuellement, au moment de la mise en œuvre de la révision générale des politiques publiques (rgpp) il y a dix ans, parce que les contraintes budgétaires étaient extrêmement fortes sur l’appareil d’État, et que celui-ci devait trouver des marges d’économies assez exceptionnelles. Mais avec les mandatures et les politiques publiques suivantes, on a regagné des emplois, en particulier sur les fonctions éducatives.
Je pense surtout qu’en termes de liberté d’initiative, de création, de la manière dont on habite le cadre qu’on nous donne, ces possibilités existent toujours. Quand on entre comme fonctionnaire dans un appareil d’État, en particulier dans un appareil régalien comme le ministère de la Justice, on pense d’abord « système de contraintes », mais en réalité, quand on explore les choses au fond, on peut beaucoup plus qu’on ne le croit, y compris dans la sollicitation des moyens. Évidemment, il faut formuler des demandes raisonnables et surtout argumentées ! Mais on peut toujours faire vivre nos initiatives. Pour moi, c’est cette logique d’initiatives qui préside à l’action éducative.
Et je pense que nous avons su faire en sorte, au fil des années, que les process ne prennent pas le pas sur la mission, la relation éducative, le lien entre les personnes…
Cet article est en accès conditionnel
Acheter cet article
4,00 €
Acheter ce numéro
10,00 €
S'abonner à cette revue
À partir de 50,00 €
Accès immédiat à la version électronique pendant un an
4 numéros papier envoyés par la poste