Selon Émile Durkheim (1895), la famille se définit comme une structure de type institutionnel qui se détermine selon la culture. Jacques Lacan reprendra cette idée dans Les Complexes familiaux dans la formation de l’individu (2001). Ce dernier définit la famille comme une entité complexe qui nécessite, outre l’observation de la psychologie, de données comparées pluridisciplinaires que réalisent les autres sciences humaines. Ainsi, l’ethnographie, l’histoire, le droit, sont des outils précieux pour l’analyse de l’évolution de la famille.
Dans les sociétés traditionnelles, non occidentales, la parenté pouvait être confiée à d’autres personnes que les parents biologiques. La lignée est clanique. Dans certaines régions d’Afrique ou d’Asie, l’oncle maternel occupe la place de l’autorité parentale, et le géniteur n’est que l’époux de la mère. Nous sommes dans ce cas présent dans une tradition matricentrée. Les principales transformations familiales ont surgi dans les années 1960 dans la société occidentale. L’institution familiale a su traverser les changements économiques et sociaux fondamentaux qui ont fait passer des sociétés fondées sur une économie paysanne à des sociétés fondées sur une société industrielle et postindustrielle. Les rôles du féminin et du masculin se sont modifiés. La famille devient l’objet d’un débat social. Ainsi pour Claude Lévi-Strauss et al., (1986), dans tous types de société se structure une famille. Pour certains sociologues, elle continue à être une institution et le sera toujours (Roussel, 1989)…