En 2010, j’ai rédigé un article, pour la revue Psychanalyse clinique, sur la situation de la psychanalyse en Iran. D’origine iranienne et entiché de psychanalyse, de la question de l’inconscient et de ses formations, la situation en Iran m’a de tout temps intéressé et, avec mes modestes moyens, je soutiens son évolution. De temps à autre, à l’instar de cet article, je dresse un état des lieux de la situation de la psychanalyse en Iran. Tous les dix ans me paraît un bon rythme. J’aime à penser que ce genre de travaux favorise non seulement une lecture claire des situations, pour comprendre et peut-être éviter les impasses, mais aussi pour permettre à chacun, où qu’il se trouve dans le monde, d’y reconnaître un peu de lui-même et de sa propre pratique. Cet article s’adresse à ceux qui aiment travailler les troubles et les conflits, mais ne cautionnent pas les guerres qui ne connaissent que des perdants. À ce sujet, si les psys sont au courant du transfert, de l’œdipe, du narcissisme des petites différences, des théories de groupe, de stade schizo-paranoïde, de stade de miroir… cela ne les empêche pas de s’emmêler les pinceaux et de s’engager dans des luttes fratricides.
Ne vivant pas en Iran, je suis en lien avec les praticiens qui y travaillent. Voici quelques extraits de leurs propos qui, selon moi, évoquent bien la situation de la psychanalyse en Iran.
Pouya Olfati, un de mes analysants (séance par Whatsapp), d’origine kurde et vivant à Kermanshah, inscrit dans un cycle d’enseignement analytique, m’a envoyé les mots suivants : « …