Le dsm-5 présente le trouble de stress post-traumatique (tspt) comme étant la conséquence d’une « exposition à la mort effective ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles » (Apa, 2013). En découlent, sur plus d’un mois, des mécanismes d’évitement expérientiel, de dissociation, de reviviscence, d’hyperactivation neurovégétative (hypervigilance), d’émoussement émotionnel ou affectif, de perte d’intérêt, de distorsions cognitives, de troubles de la concentration, de comportements autodestructeurs, etc. Leurs effets s’apprécient tant la journée que la nuit, et perturbent donc aussi la qualité du sommeil.
Quant aux répercussions, elles sont biopsychosociales, d’où la nécessité d’un traitement multimodal : la prise en soin ne peut se limiter qu’à un seul type d’intervention (Schnyder, 2005). Ainsi, bien que des techniques psychothérapeutiques telles que l’emdr ou les tcc soient directement recommandées par les institutions de santé (Inserm, 2004) pour répondre au suivi du stress post-traumatique, les chercheurs évitent d’adopter une vue d’ensemble lorsqu’il est question de comprendre et de guérir les symptômes de ce trouble, d’autant que certains insistent sur les variabilités interindividuelles des réactions face au stress. À titre d’exemple, Philippe Y. R. Simon et Pierre-François Rousseau (2017) vont spécifier leur démarche autour de l’insomnie que rencontrent les sujets souffrant de tspt (en raison d’une hypervigilance nocturne avec ruminations ou encore de la reviviscence par les rêves) pour rendre compte de l’apport d’une molécule médicamenteuse, la prazosine, dont les effets ont été significatifs auprès de patients américains (dépendamment des études : civils, vétérans, réfugiés)…