Violence, guerres, attaques terroristes : autant de mots qui sont malheureusement devenus familiers dans notre monde contemporain. Les images publiées sur les réseaux sociaux et les reportages font partie du flot d’informations quotidiennes que nous recevons. Avec la mondialisation, tout attentat dans un pays est désormais connu instantanément dans le monde entier.
Ces violences entraînent avec elles des vagues de souffrance, de morts, de deuils, de blessures et de mutilations physiques et psychiques, et bien évidemment des désorganisations sociales.
Notre travail au sein de l’Association libanaise des victimes du terrorisme (Avt-l) est basé sur des ateliers d’art-thérapie par l’argile. Une thérapie qui a été utilisée avec des anciens combattants dès la Seconde Guerre mondiale (Howie, 2017). C’est un moyen de communication non verbal, ayant pour but de déverrouiller les souvenirs et les sentiments stockés dans l’inconscient ainsi que le caractère apaisant du matériel artistique en lui-même. Dalia Avrahami (2005) explique que l’art-thérapie fournit un moyen d’accès à des mémoires non verbales, un moyen d’approcher ces mémoires à l’aide de symboles, et de matériaux artistiques qui mettent en place un processus qui permet la distanciation émotionnelle. Avec sa nature malléable, nous pouvons construire, détruire, transformer, et ce, à l’infini. L’argile a un rôle à la fois de miroir et d’éponge. Il reflète ce qui est caché dans notre inconscient et, en même temps, il absorbe nos angoisses…