Disons tout de suite, afin de rassurer le lecteur, que ce texte n’est en aucun cas un éloge de la pandémie ni du confinement qui ont mis le monde en grande souffrance, au bord de la faillite, et c’est peut-être un euphémisme.
Malgré tous les troubles imposés par cette période impensable jusqu’à il y a quelques mois, les pertes et le désagrément éprouvés par de nombreuses personnes, la société en général, les entreprises, l’État, nous devons reconnaître que certaines personnes – même si peu nombreuses, elles méritent qu’on en parle – ont vécu le confinement provoqué par l’épidémie comme un moment positif.
Dans cet article, nous souhaitons partager de petites vignettes cliniques au sujet de femmes et d’hommes qui se sont découverts, dépassés ou réaffirmés, des personnes pour qui la Covid, par le confinement exigé, a été une opportunité de changement, d’avancée, de construction. Une occasion de découvrir leur solitude, une solitude qui n’est pas l’isolement, selon Philippe La Sagna (2007), mais plutôt la capacité de se séparer de ce qui les sollicite, une solitude refuge, lieu de rencontre avec soi qui permet d’aller vers l’autre et l’extérieur avec bien plus d’aisance et de sécurité, avance le psychanalyste.
Un avant et un après dans l’histoire de l’humanité, mais aussi dans celle de chacun d’entre nous. Il s’agit d’un moment historique et cela est vrai à une grande échelle, au niveau de l’Histoire des pays et des peuples, mais aussi pour ce qui concerne les petites histoires, les vies de chacun…