Le combat des femmes se poursuit pour une reconnaissance de leur statut, l’acquisition et la perpétuation de droits civils et politiques, au même titre que les hommes. Un féminisme toujours actif qui, aujourd’hui, cristallise les atteintes faites à la dignité des femmes, revendiquant que soient légiférés le harcèlement, les abus sexuels et les viols. L’auteur discerne là la naissance d’un nouveau féminisme.
À l’heure actuelle, il existe en France, comme en d’autres États d’Europe, une vivacité des revendications féministes, dans le sens d’une extension des droits acquis. La politique volontariste de l’État en France pour obtenir la parité hommes-femmes dans les instances élues, comme l’Assemblée nationale ou le Sénat, les conseils régionaux, départementaux et municipaux, a donné acte aux revendications féministes. Pourquoi ne pas étendre la parité au monde économique, obtenir des salaires égaux à travail égal ? Pourquoi ne pas faire entrer, de façon paritaire, des femmes aux conseils d’administration des entreprises ?
Mais il y a aussi, actuellement, le développement d’un nouveau féminisme, qui concerne moins les droits que les mœurs, moins la place statutaire des femmes dans la société que le regard porté sur elles. Ce nouveau féminisme concerne les atteintes à la personne et à la dignité des femmes. C’est de cela, par exemple, que le mouvement #MeToo et d’autres encore sont le signe.
Lancé en 2007, par Tarana Burke, pour dénoncer les discriminations subies par les femmes issues des minorités, le mouvement n’avait pas dépassé les limites d’une association new-yorkaise de quartier, lorsque, le 5 octobre 2017, l…